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Semaine en images n°496 :
En état permanent de Coups d’Etat

06.10.2017

Dès le début de cette année 2017, les mollahs-agitateurs, qui avaient été menacés par l’arrivée de Trump et la fin du projet islamiste du réseau Brzezinski, avaient renoué avec le terrorisme pour intimider ou désorganiser la région et ainsi empêcher Trump de créer une coalition globale à leur encontre. Mais Trump et Poutine avaient bloqué leur élan en refusant d’admettre leurs rôles dans leurs attentats tout en les punissant en se rapprochant davantage en Syrie ou par un nouvel avis négatif du GAFI (FATF). Les deux hommes avaient aussi fini par se rapprocher pour engendrer une alliance Est-Ouest et un cessez-le-feu inattendu dans le sud de la Syrie (où se trouvent Damas et la frontière sensible avec Israël), privant les mollahs d’une zone indispensable pour leur nuisance vitale pour leur survie.

La Chine, les G20 et la France avaient rejoint cette alliance à différents degrés. Les mollahs avaient tenté de rebondir grâce au terrorisme du réseau Haqqani. Washington avait profité de ce choix pour souligner leurs liens avec toutes les formes du terrorisme islamique. Ce constat avait mis fin à toute possibilité pour les mollahs de trouver un arrangement pour s’assurer une fuite sécurisée hors du pays.

La condamnation sans appel des mollahs avait galvanisé les opposants internes. On avait assisté à 2 agressions remarquables des responsables du régime par des civiles ou de jeunes miliciens. Par ailleurs, la désignation des mollahs comme patrons de tous les terrorismes islamiques avait divisé le réseau Brzezinski. Certains experts avaient rejoint Trump en révélant des liens entre les mollahs et 33 grandes universités américaines ainsi que 3 fondations, dont celle des Clintons.

Les politiciens du réseau se voyant en danger avaient décidé de voter des sanctions contre les mollahs, mais en incluant un lourd volet russe pour empêcher Trump d’utiliser ces mesures pour renverser les mollahs et parachever son alliance Est-Ouest avec Poutine. Trump avait court-circuité cette nuisance en se prononçant en faveur des inspections des bases militaires par l’AIEA, pour avancer avec ses alliés internationaux contre ses ennemis américains qui oeuvraient aussi pour les mollahs. Puis ils avaient renforcé ce lien avec ses alliés internationaux par la résolution 2370 du CS de l’ONU obligeant tous les pays à combattre le terrorisme islamiste, les engageant à combattre les mollahs.

Pris ainsi à la gorge, Rohani, le pion des mollahs, avait (avec l’accord de ses patrons) changé de discours lors de la cérémonie de la validation de son élection, se montrant très bienveillant vis-à-vis du peuple en demandant de manière très opportuniste à tous agents du régime de ne guère contrarier le peuple et ses aspirations. Leurs collaborateurs avaient compris que les mollahs allaient les livrer au peuple pour sauver leur propre tête.

Mais cette feinte n’avait pas changé la donne internationale en faveur du régime. De plus, certains hauts responsables avaient doublé les mollahs en devenant des partisans du peuple ! Les mollahs avaient alors implicitement rappelé le passé sanglant du régime pour dissuader les ruptures.

La semaine dernière (4-11 Août 2017 / 13-20 Mordad 1396), avant la cérémonie de son investiture, Rohani avait encore changé de ligne en recevant les représentants de quelques pays pour raviver divers conflits en veille entre de petits États et les grandes puissances dont la les États-Unis, l’Europe et la Russie pour forcer leurs dirigeants et reculer. Mais cela n’avait pas marché et les trois grandes puissances s’étaient rencontrées par la suite pour parler des questions relatives à leurs sécurités et au terrorisme, se montrant unies pour combattre les mollahs...



Une fusillade entre les officiers d’une même base avait souligné la fragilité du régime... Rohani avait alors signé précipitamment un contrat avec Renault pour coincer Macron sans se douter que le président français était en conflit avec le patron de Renault n’allait pas approuver sa décision. Les cadres Pasdaran, décidés par intérêt à rompre avec le régime, ont aussi révélé que le pays n’avait pas les moyens de tenir ses engagements et devaient in fine payer de lourdes pénalités à Renault-Nissan-Mitsubishi.

Les chefs Pasdaran avaient tenté de provoquer un conflit armé grâce à un drone menaçant la piste d’atterrissage du porte-avions Nimitz. Ils avaient échoué et la panique interne s’était intensifiée. Les mollahs avaient distribué 330 millions de dollars à leurs amis affairistes via la bourse avant de demander un vote de confiance absolu au nouveau gouvernement de leur pion. Mais ils n’avaient pas constaté le soutien qu’ils espéraient.

Au même moment, les pluies torrentielles avaient engendré de très importantes crues dans le nord du pays. Rohani qui avait déjà rencontré ce problème, mais n’avait pas fait les travaux nécessaires ou mis en place des systèmes de secours avait tout simplement zappé l’affaire. Ces adversaires, qui n’avaient également rien fait, avaient occulté l’affaire, mais avaient pris conscience de l’urgence de virer de bord !

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© IRAN-RESIST.ORG

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Vendredi | 11 Août 2017 | 20 Mordad 1396 | Dernier jour de la semaine dernière | , le m-AE des mollahs, avait interpellé les Russes sur la violation de l’esprit de l’accord de Vienne par Trump et ses déclarations contre cet accord. Les Russes avaient demandé plus de coopération à leurs partenaires (américain), refusant d’aider les mollahs ou même de leur répondre. Les mollahs avaient compris qu’ils ne pourraient pas contraindre Poutine à rompre avec Trump.

Par ailleurs, ils avaient tout essayé et tout raté. Dans leur sermon de vendredi, ils avaient évité tout propos politique ou polémique en espérant un beau vote de confiance pour leur pion pour sauver leur pion et leurs trônes, contenir les collaborateurs pour contrôler leur destin. Tout le monde s’était alors montré plus consensuel. Ils avaient compris que tout le monde voulait rompre même s’il ne savait pas comment faire sans précipiter la chute du régime donc sa propre chute. Une solution pouvait être de feindre la fidélité pour mieux trahir le régime. Les mollahs ne pouvaient faire confiance à personne !

Cette semaine, les mollahs devaient surveiller leurs proches avec suspicion pour s’épargner de mauvais coups alors qu’ils devaient épauler leur pion à obtenir un bon vote de confiance pour mener ses efforts pour leur avenir pour leur assurer la meilleure fuite possible. Ce moment offrait une bonne opportunité de frappes à leurs adversaires. Ils devaient saisir le moment pour s’emparer de leur pouvoir chancelant et s’octroyer le privilège théorique d’accès à la meilleure fuite possible. On allait vers une semaine intéressante offrant par ses détails une bonne image de l’état interne du régime.

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Samedi | 12 Août 2017 | 21 Mordad 1396 | IRAN, organe du gouvernement boiteux du clergé, ne parlait des crues, qui entretemps avaient entraîné beaucoup de dégâts, de nombreux morts et des dizaines de disparus. Le journal du gouvernement avait mis en avant le vote de confiance prévu pour mardi. Il avait aussi mis en avant comme une affaire nationale le martyr exemplaire du milicien Hojaji décapité par Daesh la veille après plusieurs jours de détention !

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Nous n’avions pas entendu parler de cette affaire, c’est pourquoi il nous parut comme une fausse affaire « inventée » par le gouvernement des mollahs ou par ces derniers pour faire diversion et occulter leurs nombreux problèmes à savoir les sanctions, leur impuissance pour riposter (économiquement ou militairement), l’union indéfectible entre Poutine et Trump, et les hostilités internes à leur encontre ! En vérifiant, la nouvelle, on a constaté que les médias arabes avaient annoncé la mort de Hojaji mardi dernier.

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Cependant, étant donné les liens actuels entre les mollahs et Daesh, cette organisation ne pouvait avoir arrêté un agent du régime et l’avoir décapité.

Mais il n’y avait eu alors aucune photo de cet acte et aucune commémoration en mémoire de la victime en Iran. Cela ressemblait à une annonce faite pour innocenter les mollahs de lien avec le terrorisme juste après la réunion des m-AE des États-Unis, de la Russie et de l’Europe contre les nuisances diplomatiques et terroristes du régime. À présent, le régime utilisait ce martyr virtuel pour occulter des problèmes engendrés par sa propre faute depuis mardi dernier !

Et le clergé s’était « lâché » en fabriquant une abondante légende pour son martyr virtuel, comme beaucoup de photos gentiment rigolotes prises sur le front syrien, un film, un dessin animé en son éloge ou encore un appel (audio) passé depuis sa captivité avant sa mort à son fils de 18 mois ! Une légende qui pêchait par son invraisemblance et son absence avant cette journée !

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On avait même inclus un hommage à ce personnage inattendu à la cérémonie de clôture d’un festival de théâtre du régime par un décor avec sa photo, mais que l’on ne voyait pas sur toutes les images du fond de scène de cette cérémonie par ailleurs assez joyeuse, exempte de toute solidarité pour le martyr vedette du régime.

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Tehran Times, organe anglophone du clergé condamné à mort, avait mis en avant uniquement le martyr Hojaji, qui n’avait pas pleuré et avait ainsi montré la force de 3e génération de la révolution islamique ! On comprit le message ! Le régime en perte de vitesse et bardé de problèmes, menacé d’explosion, était doté d’une 3e génération combattante ! Le clergé avait inventé un héros ténébreux et sacrificiel pour nier son déclin et manque de partisans !

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Abrar, l’organe des lieutenants orphelins du défunt parrain du régime Rafsandjani, mentionnait le héros fétiche du clergé en très petit. Les lieutenants orphelins du défunt parrain du régime Rafsandjani avaient plutôt révélé l’absence d’investissements étrangers dans les zones libres créées par Rohani avec l’appui d’Ali Larijani, le patron du Parlement et ses adjoints qui contrôlent ses décisions via leurs commissions spécialisées. Ils jugeaient le scénario du héros sacrificiel par suffisant pour sauver le régime d’une explosion...

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En fait, ils avaient un indice sur un fait qui avait passé inaperçu la semaine dernière que l’on pouvait trouver dans leur quotidien ARMAN dédié à un soutien permanent à Rohani pour profiter de ses succès.

Ce journal signalait qu’Ali Larijani (chef du Parlement) avait organisé un mariage pour l’un de ses fils jeudi soir en invitant seulement une dizaine de personnes dont Rohani et son ministre de pétrole Zanganeh, ses amis Rahmani (actuel et futur ministre de l’Intérieur), Hojjati (futur ministre d’Agriculture de Rohani) ainsi que les mollahs réformateurs Nategh Nouri et Movahedi-Kermani (patron du dernier parti inventé par le clergé) et enfin le milicien en retrait Saffar-Harandi, très impliqué dans le terrorisme au Liban. Aucun des membres du clergé au pouvoir n’était invité. Aucun des chefs Pasdaran non plus. Enfin le m-AE Zarif (qui a son propre clan dit des New-yorkais, composé de diplomates ayant servi à l’ONU ou à la fondation Alavi qui ont toujours oeuvré pour un deal avec les Américains du groupe Soros) n’était pas là.

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Visiblement, Ali Larijani cherchait à constituer un bloc fort sans les autres clans forts du régime pour mener une nouvelle politique étrangère. Étant la méthode des manœuvres dilatoires de Larijani en tant que négociateur nucléaire et la présence de soi-disant réformateurs dans sa coalition, cette politique étrangère devait jouer sur les mêmes pistes que par le passé (modération, flirt avec le Hezbollah, manoeuvres dilatoires), mais sans les ténors du passé et ne pouvait pas sauver le régime. De fait, il s’agissait juste d’une coalition pour servir ses membres, un coup d’Etat de salon pour permettre aux serviteurs de devenir les patrons du régime et profiter d’un éventuel « deal conclu in extrémis » !

Nous avions évoqué une rupture dans la dernière conclusion, elle est presque accomplie grâce à cette coalition !

La photo était prise par un invité qui avait trahi le secret de cette rencontre. Il n’avait sans doute pas été satisfait de sa place ce cabinet fantôme ou alors il jugeait ce scénario improbable et le trahissait sans scrupule pour se rapprocher des mollahs et des chefs Pasdaran. Les ex-lieutenants de base de Rafsandjani avaient révélé l’affaire, car ils voyaient la coalition avec Larijani (ennemi de Rafsandjani) comme une trahison de la part des ténors de leur clan qui avaient agi dans leurs propres intérêts et dans l’intérêt des membres du clan.

Récapitulatif. En dehors de ces détails, en resituant cette rupture en gestation dans son contexte, le clergé ne pouvait pas l’ignorer puisque la coalition avait été trahie. Le clergé avait alors fait appel à Zarif (exclu de la coalition) et ce dernier avait tenté de la contrer par un soutien des Russes. Mais les Russes ont toujours haï, le clan de Zarif, et avaient refusé. Sans avoir les éléments pour comprendre le malaise des mollahs trahi par Rohani, ils avaient insisté sur leur partenariat avec Trump ajoutant à ce malaise.

Les mollahs s’étaient en conséquence retrouvés vendredi avant le début de la semaine sans allié extérieurs et trahis par leur principal pion Rohani. Ce dernier allait leur échapper grâce au vote de confiance du Parlement présidé par Ali Larijani et devenir un problème.

Dans ce contexte, ils avaient évité toute polémique avec leurs adversaires par un sermon neutre, axé sur le coran, pour rappeler leur légitimité, mais leurs adversaires parlementaires ne les avaient pas soutenus. Nous avions conclu que cela laissant voir une vraie envie de rupture. Mais en prenant en compte la coalition secrète entre Ali Larijani et Rohani, la rupture avait eu lieu et les parlementaires attendaient leur heure pour ce que l’on pouvait qualifier d’un coup d’Etat de salon contre le clergé !

Vraisemblablement, c’est dans ce contexte que le clergé et les chefs Pasdaran s’étaient donc inventé un héros de la 3e génération pour se donner une nouvelle légitimité ! Ils espéraient neutraliser la coalition entre leurs serviteurs administratifs et l’explosion de facto du régime par de la propagande militaro-religieuse !

Comme nous avons dit plus haut, les ex-lieutenants de Rafsandjani avaient jugé ce choix inefficace et avaient plutôt cherché à neutraliser Rohani et Larijani en remettant en cause l’unique exemple de leur unité : les zones libres qui devaient sauver le régime et avaient échoué pour discréditer leur coalition et l’empêcher de se hisser au sommet du régime.

Ainsi en ce samedi matin, après une semaine d’échecs du régime et de son gouvernement, on avait la preuve qu’il était en décomposition, car on avait une véritable guerre interne entre ses composants : les dirigeants étaient attaqués par leurs responsables administratifs et ces derniers par les sous-fifres qui se voyaient trahis et abandonnés ! Cette guerre interne précipitée montrait que personne ne croyait à la viabilité du régime même à court terme !

Javan, organe des cadres miliciens prêts à trahir le régime, avait aussi passé le martyr imaginaire des mollahs en seconde place, donnant la priorité au retour de l’inflation, annoncée comme une fatalité par le nouveau ministre d’Économie de Rohani, pour discréditer ce dernier en insinuant qu’il avait augmenté les distributions d’argent en rials pour duper les gens pendant qu’il oeuvrera pour s’octroyer les dollars du régime au nom de commerce avec l’étranger pour combattre les alliances de Trump.

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En parallèle avec cette attaque forte contre Rohani, les cadres miliciens prêts à trahir le régime ont aussi révélé qu’un mollah du clergé avait démissionné d’un poste de conseiller auprès du Guide (pour une raison illogique)... insinuant que le clergé était aussi face à une crise interne ! Cela signifiait que le clergé s’était inventé une troisième génération de fidèles, car il avait une crise interne à haut niveau !

Mais ce n’était pas tout ! Il y a eu alors de nombreuses mauvaises déclarations pour les mollahs dans la presse étrangère !

En premier, l’Arabie Saoudite avait mis en garde quiconque qui voudrait politiser le pèlerinage visant les mollahs qui en avaient parlé. Ils risquaient de se voir infliger de nouvelles sanctions s’ils le faisaient.

La Russie, experte en contre-propagande et lecture des nouvelles, avait compris les problèmes et frappa et discrédita le régime en crise et prêt à tous les deals en révélant qu’il était le dernier obstacle à la pacification absolue la Syrie en raison de son refus de coopérer avec la Turquie dans la région Idlib, fief de Daesh. Elle insinuait des liens avec cet organisme, se montrant prête à sanctionner et punir le régime pour cette raison !

La Turquie a aussi souligné le terrorisme des mollahs en particulier leur soutien au terrorisme kurde en annonçant la fin de la construction de leur grand mur frontalier avec les mollahs (dans les zones de plaines entre les deux pays).

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Enfin, l’envoyé onusien pour le Yémen a débarqué à Téhéran pour demander aux mollahs de cesser leur envoi d’armes aux islamistes de ce pays ! Les photos montrent une rencontre inamicale. Le clergé et son m-AE, devenus d’un coup malgré ses liens avec Soros, un allié inestimable, se sont gardés d’en parler, car ils étaient sermonnés et non invités à jouer un rôle au Yémen pour exploiter la rencontre à leur avantage.

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Après cette intervention, Zarif, le laissé pour compte du coup d’Etat du clan Larijani contre les mollahs, pouvait s’attendre à des remontrances de la part des patrons et ses ennemis. Il s’est alors rendu au Parlement en expliquant qu’il ne faisait rien contre les sanctions, car il ne voulait pas que l’action profite à Trump.

Les députés ont compris qu’il voulait rejoindre la coalition. Ils lui ont refusé l’entrée en se gardant de lui donner raison. Ils ont même effacé son passage en invitant leur allié, le ministre de pétrole Zanganeh et en lui offrant un micro complaisant pour faire sa propre publicité dans l’intérêt dans la coalition Larijani. Zanganeh qui est un des patrons de la mafia pétrolière du régime s’est présenté comme le champion de la lutte contre la corruption dans le domaine pétrolier iranien, en oubliant aussi le rôle du clan Larijani et en attribuant toute la corruption dans ce domaine à Ahmadinejad qui n’a plus aucune protection de l’élimination de son protecteur Rafsandjani.

En résumé, on avait un régime en décomposition qui était sur point de sombrer dans le chaos en raison de la pression d’un seul de ses composants de troubler son ordre interne ! Cette décomposition annoncée faisait du régime un château de cartes. Tous les gens proches du clergé et des chefs Pasdaran se sont mis à faire l’éloge du martyr virtuel du clergé pour zapper la réalité bien déprimante du régime. Le patron des Pasdaran a pris la parole en promettant la vengeance contre tous les ennemis du régime pour rassurer les plus nantis qui pouvaient sombrer dans la panique !

Mais tout cela sonnait faux, car il n’y avait pas de foule dans les rues pour rendre hommage à ce martyr et les chefs Pasdaran ne se vengeaient pas sur des dizaines de membres de Daesh qu’ils affirment avoir arrêtés ! Ils ne tiraient pas non plus de missiles sur leur position en Syrie ! Cela laissait supposer un faux martyr pour se donner un genre sans nuire à leur allié qu’est Daesh !

L’insuccès de la propagande du clergé ne pouvait que provoquer une grosse panique à la bourse. Rohani pouvait être déstabilisé avant même de procéder à son coup d’Etat pour améliorer son accès à de meilleures conditions pour fuir. Il devait empêcher la panique. Son gouvernement a aussi ouvert la bourse en y injectant (comme la semaine dernière) des fonds de manière saccadée pour simuler une reprise, mais aussi pour désorienter et retarder les paniqués, afin de perdre moins que d’habitude (dans les injections et les achats) et enfin pour booster l’indice. Contrairement à la semaine prochaine, cette fois, le gouvernement a arrosé les petites entreprises et les petits actionnaires du régime qui lui semblaient les plus exposés à l’envie de fuite, oubliant les plus gros du clergé, qu’il avait déjà consolé au dernier jour de la semaine dernière par 325 millions de dollars d’injections de fonds soit le montant de 19 jours de gains habituels de ce genre en bourse.

Ces allocations boursières de 220 milliards de tomans (presque 60 millions de dollars) majoritairement pour les miliciens et les mollahs de moyenne importance ont satisfait ces derniers et ont permis d’éviter des ventes massives. L’indice a pu décoller et monter de 184 points, donnant l’impression que tout allait bien alors que tout allait plutôt très mal ! Mais les plus nantis ont proposé leurs actions à la vente et en l’absence d’achat par les faux actionnaires institutionnels de l’Etat, le prix de leur action a chuté, empêchant l’indice d’aller encore plus haut.

Dans l’après-midi, les mollahs & associés ont fait une promotion plus dramatique de leur faux martyr, héros de leur avenir, pour éviter de parler des problèmes grandissants de leur régime et pour cacher l’absence d’intérêt des leurs pour cette propagande ! Ce choix de continuer la propagande de l’existence d’une 3e génération de révolutionnaire a souligné leur peur de manquer de défenseurs efficaces face au peuple et ses défenseurs étrangers.

Mais après quelques heures en l’absence de la mobilisation, ils ont finalement abandonné et ont tenté de séduire les gens en promettant des aides pour les régions inondées, puis ont repris leur propagande, mais ils n’ont vu aucune différence. Personne ne croyait à leur martyr ou n’avait envie de célébrer sa mémoire, même parmi les derniers soldats ou mollahs du régime. In fine, l’échec de cette propagande est la preuve de la faillite du régime et ses patrons !

Dans la soirée, un des chefs Pasdaran est intervenu dans une télévision du régime pour annoncer une vengeance terrible contre Daesh. Il a aussi affirmé qu’il empêcherait toute inspection des bases militaires du régime pour dire que le régime n’avait pas qu’un martyr virtuel et aussi clore l’affaire par la promesse de l’intervention de ses troupes. C’était un peu léger et bien pitoyable.

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Dimanche | 13 Août 2017 | 22 Mordad 1396 | Le Parlement d’Ali Larijani devait adopter une loi pour répondre aux sanctions américaines. On devait voir quelle serait la politique de sa coalition avec Rohani en vue de faire valoir leurs intérêts.

IRAN, organe du gouvernement Rohani, avait zappé le sujet agressif du nouveau martyr emblématique du clergé et avait mis à sa une les inondations et les dégâts, mais, il affirmait qu’il n’y avait pas de morts seulement 40 disparus ! Il voulait se donner une bonne image et aussi calmer les paniqués en ce jour important pour ne pas devoir dépenser les précieux dollars du régime pour les calmer.

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Tehran Times, organe anglophone du clergé condamné à mort, avait aussi oublié son martyr qui n’avait pas permis d’insinuer l’existence d’une 3e génération de la révolution. Le clergé affirmait que son m-AE Zarif avait lancé un avertissement en faveur de Yémen à l’envoyé de l’ONU. Il niait ainsi un problème de la veille en offrant par ailleurs une victoire à son m-AE qui n’avait pas su trouver l’idée tant il était obsédé par l’idée qu’il le quitte. Le clergé se montrait bienveillant à son égard pour qu’il le serve en cette journée où son principal pion allait les doubler tous les deux.

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Abrar, l’organe des lieutenants orphelins du défunt parrain du régime Rafsandjani, évoquait les révélations de Zanganeh. Les lieutenants orphelins du défunt parrain du régime Rafsandjani voulaient s’approcher de la coalition qui n’avait pas été déstabilisée par le clergé et de fait avait encore plus de chance de la veille. Les lieutenants orphelins de Rafsandjani qui évoluent sans protection dans le système mafieux très tribal du régime n’avaient pas jugé pertinent de tenir tête à une nouvelle tribu qui pouvait s’avérer très puissante. Cela annonçait une nouvelle ère au sein du régime.

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Javan, organe des cadres miliciens prêts à trahir le régime, était parti à la guerre contre Rohani en annonçant que le pouvoir d’achat du peuple était à présent inférieur à celui d’il y a 10 ans quand le régime était pleinement sous les sanctions. Le journal annonçait aussi au moins 11 morts dans les inondations du nord du pays. Les cadres miliciens restaient hostiles au régime et ne voulaient pas rejoindre la nouvelle tribu hétéroclite qui devait apparaître en ce jour.

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Enfin, il y avait une autre source d’opposition à cette coalition en ce jour, car lr journal Sanat (Industrie), qui représentent les entrepreneurs du régime, avait tiré la sonnette de l’alarme en révélant un tsunami de morts pour alcoolisme au pays supposé puritain des mollahs pour signaler la défaite de leur idéologie et une 3e génération de la révolution à 100% opposée à toutes ses valeurs.

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Rohani est resté en retrait laissant la vedette à son allié Ali Larijani. CE dernier d’ordinaire en conflit avec les Parlementaires en raison de son mépris à leur égard, les a cette fois laissés le champ libre pour adopter leur loi anti-américaine. On a compris qu’il avait fait la paix avec eux et les avait intégrés à sa tribu pour se renforcer.

Ces parlementaires ont très vite annoncé une loi différente de celle révélée par les cadres miliciens de l’agence FARS. Dans la loi qui devait être votée, il n’y avait aucune mesure concrète contre les États-Unis, une riposte concrète à propos de l’accord de Vienne, il n’y avait aucune mention sur le nucléaire, mais 2000 milliards de tomans (600 millions de dollars) pour les chefs Pasdaran pour développer des missiles et la brigade Qods dédiée aux actions terroristes (qui ne manque pas d’argent, mais de soldats). La loi stipulait aussi un soutien financier aux victimes des sanctions c.-à-d. plusieurs officiers supérieurs de la milice ! La loi était un soutien absolu de la coalition informelle d’Ali Larijani aux chefs Pasdaran. Ali Larijani entendait acheter leur soutien pour se poser en chef du régime et se mettre en avant dans les marchandages avec l’administration Trump pour négocier une fuite sécurisée de l’Iran qui est devenue un territoire hostile pour le régime.

L’absence de riposte sérieuse sur le nucléaire signalait aussi que la coalition avait peur de la coalition mondiale créée par Trump. Larijani ne voulait pas mettre en place un grand bras de fer. Il voulait juste se renforcer par l’annonce des dollars pour les chefs Pasdaran et l’obtention de leur soutien, pour se consolider et s’inviter dans le jeu. Cependant, il n’y avait pas de calendrier pour les dollars promis. De fait, on pouvait dire qu’il allait mettre en place une diplomatie de bluffs intimidants pour se renforcer même si les chefs Pasdaran refusaient de le suivre en jugeant qu’ils étaient bien mieux en restant entre eux. Ami Larijani avait conçu un plan pour se consolider malgré son isolement !

Ce qui est drôle est que les chefs Pasdaran n’ont guère remercié la loi ! Les officiers à qui on avait promis des dollars sont aussi restés silencieux. Tous refusaient de devenir des pions d’Ali Larijani. Ils voulaient jouer leur jeu en marge du pouvoir politique exercé par le clergé. Rohani a douté de la pertinence de sa trahison, mais il n’a pas su faire marche arrière, car les chefs Pasdaran avaient peut-être gardé le silence pour faire pression sur lui et Larijani pour les obliger à leur offrir une meilleure place au sein de leur système.

Les mollahs ont aussi ignoré cette loi qui ne leur convenait pas. Enfin les Américains n’ont guère réagi, car la loi ne contenait rien qui soit susceptible de leur nuire et y répondre aurait seulement permis au régime d’exister alors qu’il était en agonie !

Tout ceci (à savoir la loi qui avait raté son objectif, le flottement des Pasdaran et l’absence de réaction américaine) a déplu aux nantis généralement issus du clergé ou des Pasdaran, car le régime n’avait rien gagné et il était sur le point de se tordre et leur faire perdre leurs repères et leur influence. Ces nantis pouvaient aussi se voir confisquer leurs biens au profit dans la guerre interne par la nouvelle coalition dont les membres devaient grappiller les fortunes des autres pour se remplir les poches avant de quitter le pays !

La bourse et son indice ont chuté violemment et le gouvernement a renoncé d’injecter des fonds par peur que son geste soit interprété comme un signe de sa faiblesse et entraîne une plus forte panique. Il a diminué aussi ses achats des actions des paniqués pour limiter ses pertes. Il a perdu 206 milliards de tomans et 105 points dans l’indice de confiance au régime.

Un signe positif de soutien de la milice ou des remerciements pour les dollars promis pouvait consolider la coalition des seconds couteaux, mais ils n’ont rien dit en faveur de ces derniers ou en faveur des mollahs, se situant comme une force indépendante qui pouvait combattre les deux autres ou proposer des alliances tarifées et changeantes pour assurer ses intérêts.

Cette affirmation de la milice était mauvaise pour les mollahs et pour leurs nouveaux adversaires internes. Elle a également était vue comme une nuisance par les Turcs, car les miliciens pouvaient accentuer leur nuisance en Syrie pour mieux se vendre. La Turquie a invité la milice au dialogue pour la mettre en garde contre ce genre de comportement qui pouvait exclure la milice de la Syrie et l’exposer à des sanctions aussi bien russes qu’américaines.

La direction de la milice, humiliée par cette quasi-convocation et les risques de sanctions, a accepté par peur de sanctions russes, mais elle a annoncé le départ du général milicien Baqeri, chef de sa section militaire, en Turquie, pour parler des problèmes régionaux, insinuant qu’il s’agissait d’une rencontre entre alliés pour profiter de la convocation afin de consolider son image sur le plan intérieur ! Elle a aussi fixé la date de ce rendez-vous trompe-l’oeil à mardi, au moment du vote de confiance de Larijani à Rohani, pour éclipser la coalition des deux et demeurer l’arbitre des jeux de pouvoir pour défendre et préserver ses intérêts.

On avait un début de semaine tout en bluff. Les mollahs avaient bluffé avec leur martyr de 3e génération pour se dire soutenus. Larijani avait bluffé pour se dire soutenu par la milice. Celle-ci bluffait à présent en se prétendant comme un des principaux acteurs du futur Moyen-Orient pacifié intrinsèquement incompatible avec le régime !

Cependant, la direction de la milice, consciente du fait que son bluff pouvait lui exploser entre les mains mardi par la faute d’une mauvaise réaction des Turcs, elle s’est accrochée à la figure du martyr de 3e génération révolutionnaire des mollahs en organisant un hommage pour ce mort virtuel dans la plus grande mosquée de Najaf-Abad, sa ville natale, située près d’Ispahan. Toute la direction de la milice est partie là-bas pour encourager toute belle mobilisation de la part des derniers fidèles qui espèrent être sauvés.

On a vu une salle comble, mais il s’agissait d’une création Photoshop, car après le 5e rang, la densité du public était trop forte. On avait une grande foule virtuelle pour l’hommage à la 3e génération virtuelle des fans du régime !

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Il y avait là une trentaine de « jeunes », pas si jeunes derrière le commandant en chef des Pasdaran Aziz Jaafari et ses associés ! La famille du supposé martyr était aussi invisible ce qui confirmait l’inexistence de ce héros. Aziz Jaafari a compensé l’absence de mobilisation pour ce martyr épouvantail en promettant encore une vengeance terrible contre Daesh sans proposer quelques choses de concrète ou l’exécution des soi-disant prisonniers de Daesh en Iran. Il a aussi promis un hommage le lendemain à la salle de prière du siège de la milice à Téhéran dans l’espoir d’une meilleure prestation.

Mais ce n’était pas gagné, car s’il y avait eu un engouement pour l’épouvantail des mollahs on l’aurait déjà vu ! La volonté des chefs Pasdaran de s’affirmer comme une force avait révélé leur manque de fidèles.

La Russie avait alors titillé ces officiers qui ne voulaient pas suivre leurs chefs leur offrant une issue de secours en révélant qu’elle avait accepté la levée de demande de visas touristiques pour des groupes de moins de 10 personnes (pour des groupes d’officiers seuls en famille), mais qu’elle s’étonnait que le régime n’ait pas accepté !

Les chefs Pasdaran qui ne pouvaient pas se poser en une force ont alors craint des ruptures de la part de leurs plus proches collaborateurs et des fuites vers la Russie qui pouvait ainsi revaloriser son entente avec Trump ! La direction de la milice devait agir pour s’imposer comme une force. Dans la soirée, elle a opté pour un clash avec les Américains et une crise sécuritaire régionale, malgré les risques de sanctions et de frappes peut-être fatales à elle-même et au régime, en envoyant un drone à proximité de la porte-avions pour une collision accidentelle avec un F18.

Les Américains conscients qu’un tel clash pouvait perturber le transit pétrolier dans le golfe Persique et diviser leur front anti-mollah ont évité le drone, mais ils ont immédiatement dénoncé cette provocation pour alerter les autres nations qui les soutiennent pour diaboliser davantage les mollahs et les miliciens afin que la peur de sanctions très lourdes les empêche de continuer leur tentative de « collision accidentelle ».

Les miliciens se sont gardés d’évoquer cette tentative qui montrait leur manque de moyen et aussi leur impuissance à provoquer une crise et à devenir un acteur valable de la scène intérieur. Les mollahs ont profité de l’échec de leurs miliciens remuants et ont tenté de s’affirmer de manière pacifique face à Trump en critiquant sa déclaration de guerre contre le Venezuela en espérant que ce pays les soutienne au retour comme sous la présidence d’Hugo Chavez (faux révolutionnaire autocentré qui était en business avec les Bush), mais il n’y eut aucun remerciement de la part de Maduro qui a une ligne plus claire et résolument dans l’intérêt de son pays.

Les mollahs, mais aussi leurs adversaires ont réalisé qu’ils restaient seuls. Chacun devait intensifier ses efforts pour écarter les autres afin d’assurer son avenir.

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Lundi | 14 Août 2017 | 23 Mordad 1396 | IRAN, organe du gouvernement boiteux du clergé, avait mis en avant la loi de Larijani pour draguer les chefs Pasdaran. Rohani espérait convaincre ces derniers de se joindre à sa coalition avec Larijani après leur échec à mobiliser à Najaf-Abad et leur échec à provoquer une crise dans le golfe Persique.

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Tehran Times, organe anglophone du clergé condamné à mort, avait aussi mis en avant la loi de Larijani, car c’était la principale actualité du régime. Le clergé s’était approprié cette loi -qu’il n’avait guère saluée- en espérant qu’elle l’aiderait à faire réagir Trump ! C’était un peu désespéré de la part des mollahs ! Ils faisaient semblant qu’ils pouvaient trouver un moyen pour se protéger !

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Abrar, l’organe des lieutenants orphelins du défunt parrain du régime Rafsandjani, évoquait la loi comme un outil offert par Larijani à Rohani de protéger l’accord de Vienne (qui n’a rien apporté au régime). Les lieutenants de Rafsandjani critiquaient la loi et ses concepteurs, car ils n’oeuvraient pas pour le régime. Les lieutenants avaient lâché Rohani et Larijani, car ils n’avaient pas étendre leur coalition pour imposer leurs lois aux mollahs. L’échec de cette coalition allait encore nuire au régime comme sa naissance l’avait fait.

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Javan, organe des cadres miliciens prêts à trahir le régime, citait les slogans de vengeance du chef des Pasdaran pour souligner sa passivité et ainsi le discréditer auprès de ces derniers fidèles et encourager leur rupture ! Les cadres miliciens malmenaient la direction de la milice, car elle était désormais un maillon faible du régime et pouvait devenir la cause de sa perte.

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Les clans du pouvoir étaient donc en difficulté du fait de leur incompétence et les hostilités entre eux. Mais il y avait des soutiens de la part du réseau Brzezinski, car l’éditorial du New York Times défendait les mollahs et les chefs miliciens comme de bons alliés pour les États-Unis dans la lutte contre les Talibans et Daesh. Ce n’est pas tout à fait la vérité, car le régime a été contre les deux organisations quand elles étaient alimentées en sous-mains par les Américains avant de devenir leur allié quand elles ont été désavouées par les Américains. Actuellement, le régime aide ces deux organisations. C’est pourquoi personne n’a soutenu ce qui était écrit. Les mollahs se sont empressés de diffuser cette nouvelle qui les valorisait.

En parallèle, un journal allemand proche du réseau Brzezinski a volé au secours des mollahs en froid avec la Russie en prétendant d’excellentes relations avec eux « car elle était en train de réparer les armes dont de nombreux missiles, qu’elle avait vendues aux mollahs ». Ces derniers se sont empressés de diffuser également cette nouvelle qui les valoriser !

En revanche, les agences de presse américaines insistaient sur la tentative ratée des chefs Pasdaran pour provoquer une grande crise régionale, mais cette annonce était censurée par le régime. Les mollahs aimaient les mensonges leur attribuant force et stabilité et ne voulaient en aucun cas évoquer leur impuissance.

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La Russie a aussi contredit l’annonce du journal allemand sur ses relations avec les mollahs en précisant qu’elle n’avait jamais aidé les mollahs à réparer les armes qu’elle leur avait vendu et ne le ferait pas, car elle avait toujours formé les techniciens iraniens pour se débrouiller seuls. C’était très mauvais pour tous les dirigeants du régime et surtout Larijani qui avaient besoin des Russes pour appliquer sa méthode de diplomatie à rebondissement grâce à un flirt permanent avec différents types de deals.

Il est parti sans invitation au rassemblement annoncé par les chefs Pasdaran à leur siège. On avait encore des photos densifiées donc en réalité très peu de monde rassemblé sur 5 rangées de gens puis des rajouts par Photoshop. Larijani a profité de la déception des chefs Pasdaran pour les prendre dans ses bras. Ils ne l’ont pas repoussé et il eut ainsi un soutien tacite !

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Sa cote est montée d’un coup, car les Parlementaires qui ne le portent pas vraiment dans leur corps lui ont fait part de leur soutien en se montrant pleinement en sa faveur en se disant pleinement satisfaits par les programmes de Rahmani et Hojjati qui lui sont proches.

Larijani boosté par les accolades avec les chefs Pasdaran et le soutien spontané de ses députés a marché sur les traces de Zarif en envoyant ses congratulations à la direction du Hezbollah pour sa victoire dans sa guerre de 33 jours contre Israël en 2006. Le Parlement a fêté la marche en avant de Larijani et Rohani en annonçant qu’il accordait sa confiance à la majorité des nouveaux ministres nommés par Rohani !

La bourse a chuté, mais avec 50% de moins de baisses que d’habitude, car le régime était divisé en 2. Les proches de Larijani, Rohani et les chefs Pasdaran n’étaient pas inquiets, mais les proches des mollahs avaient peur des changements et les règlements de comptes qui devaient arriver et dont les nantis de chaque clan devaient payer leurs conséquences par des pertes inestimables. Rohani a quand même essayé de maintenir l’indice, car il ne voulait pas que sa prise en main du régime soit assimilée à un danger.

Le clergé qui avait perdu une bataille avec le rapprochement de Larijani et des chefs Pasdaran a riposté en force à ce Coup d’Etat rampant d’Ali Larijani en annonçant que par un décret du Guide il y avait enfin un nouveau chef pour le Conseil de Discernement de l’Intérêt du Régime (CDIR) dont la présidence était laissée vacante depuis la mort de Rafsandjani et que par ailleurs les pouvoirs de cette plus haute instance décisionnaire du régime (inventée par Rafsandjani pour lui même) avaient changé pour servir le clergé et enfin sa composition avait changé.

Le nouveau chef était l’ayatollah Shahroudi, ex-chef du pouvoir judiciaire déposé par sous-pression d’Ali Larijani pour que son frère prenne ce poste clef ! Par ailleurs Ali Larijani et son complice de Coup d’Etat Rohani qui devait parachever leur projet par un vote de confiance du Parlement en sa faveur ont été rétrogradés du statut de « véritable membre », siégeant au titre de leur personnalité, leur utilité et les services rendus au régime, pour devenir des membres ex officio, siégeant en raison de leur mandat en cours et contraints de quitter le conseil dès la fin de leur mandat respectif !

Le clergé a aussi renforcé sa présence en intégrant Jannati, le président du Sénat du régime et de son conseil constitutionnel. Par ailleurs, dans une démarche contraire à la constitution du régime, le clergé a aussi intégré le général milicien, Baqeri, le chef des armées de la milice (qui devait partir en Turquie) au système politique du régime pour contrôler les actions politiques de la milice. Aucun critique ne pouvait annuler la décision grâce à Jannati ! Enfin, le clergé a intégré comme membre l’ex-maire de Téhéran Ghalibaf, qui pendant les présidentielles avait laissé entendre sa rupture avec le régime, pour empêcher son vrai ennemi interne de continuer ce genre d’attitude !

Par ces remaniements autoritaires dans le vrai gouvernement du régime, le clergé s’est montré au-dessus de ses propres lois pour diviser le front hostile monté par Larijani et Rohani et pour mettre le grappin sur des éléments instables du régime. Les nouveaux membres du CDIR n’étaient pas des gagnants de la loterie interne du régime, mais ses captifs ! Rohani et Larijani, les deux apprentis putschistes étaient mis hors jeu, car ils ne pouvaient pas être certains d’avoir encore le soutien -déjà bien faible- de la milice . Ils n’ont pas commenté la décision qui n’était pas constitutionnelle, car ils ne pouvaient gagner de toute façon. On les a plus entendus !

L’autoritarisme des mollahs a payé, car la panique qui avait atteint une partie du régime a alors cessé à la bourse et l’indice, tombé de 60 points, a pu monter grâce à une injection de l’équipe gouvernementale qui voulait se racheter. La direction de la bourse s’est gardée d’injecter beaucoup de fonds sur le marché pour ne pas finir sur une belle hausse afin de ne pas donner raison à l’action du clergé et du fait de cette hostilité persistante de l’équipe Rohani, l’indice a fini à -2 points par rapport à la veille. Mais cela était un petit bras d’honneur après une défaite cuisante : le clergé avait réussi à stopper le Putsch à son encontre et avait mis KO ses nouveaux ennemis internes.

Dans l’après-midi, ce KO de Larijani et Rohani qui était une victoire absolue pour le clergé -avec ses défauts et ses faiblesses- a plongé le régime dans le silence. Ce silence signifiait que les gens du régime n’avaient pas compris que le clergé -avec ses défauts et ses faiblesses- les avait en quelque sorte sauvés d’une chute plus rapide. Les gens devaient songer à comment se relever et reprendre les actions dans leurs seuls intérêts !

Finalement, les Pasdaran en danger en raison de leur ralliement à Larijani et aussi en raison de l’intégration forcée d’un des leurs du côté des mollahs n’ont pas pris la parole pour commenter une évolution qui n’arrangeait pas leurs affaires. Même l’intéressé était silencieux. Les Pasdaran ont seulement insisté sur leur indépendance en affirmant tardivement qu’il continuerait leurs patrouilles de drones, c’est-à-dire les provocations autour du porte-avions Nimitz. Puis, le commandant Baqeri a réinscrit la milice indépendante dans le régime en félicitant la nomination de Shahroudi, l’ennemi des Larijani, à la tête de la plus haute instance décisionnaire du régime.

Rohani s’est alors retrouvé bien seul. Il a eu peur de ne pas obtenir un bon vote de confiance en sa faveur après sa rétrogradation qui était un vote de méfiance (non-confiance) du clergé ! Il a alors appelé Poutine pour solliciter son soutien contre les sanctions Américaine et une plus grandes coopérations économiques entre les deux pays. Le président russe a éconduit plus ou moins poliment ce pauvre sot en le félicitant pour sa réélection (désormais dérisoire) et en le renvoyant vers les investisseurs privés russes ! Rohani déçu par cet échec a médiatisé ses propres demandes exposées à Poutine en laissant supposer que son silence était l’expression d’un soutien tacite ! Puis, il est revenu discrètement vers le clergé en félicitant la nomination de Shahroudi, l’ennemi des Larijani, à la tête de la plus haute instance décisionnaire du régime signant la fin du putsch dont il avait rêvé pour s’assurer la meilleure des fuites possibles, espérant au moins un vote de confiance pour garder son job !

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Mardi | 15 Août 2017 | 24 Mordad 1396 | Rohani devait se rendre au Parlement pour défendre ses ministres et les projets qu’il leur avait confiés et recevoir le vote de confiance pour les mettre en application. Mais il ne pouvait être certain de ce vote après ses échecs de la veille et sa rétrogradation qui était le contraire d’un vote de confiance du clergé ! Il allait vers une journée difficile. Son échec pouvait aussi pénaliser ceux qui pouvaient vouloir l’achever. Le régime tout entier pouvait en souffrir. Il devait éviter les querelles. C’était donc une journée test pour voir si les gens du régime, en danger sur tous les plans, avaient un peu de bon sens ou s’ils ne songeaient qu’à s’entretuer pour accéder au peu d’arrangement possible dans leur condition.

IRAN, organe du gouvernement boiteux du clergé, avait mis en avant la réforme du CDIR pour faire allégeance au clergé dans l’espoir d’un soutien avant qu’il ne débarque au Parlement !

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Tehran Times, organe anglophone du clergé condamné à mort, avait mis en avant la réforme du CDIR. Le clergé insistait sur ses remaniements autoritaires pour écraser davantage les quelques-uns qui avaient tenté de le renverser. Il était la loi.

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Abrar, l’organe des lieutenants orphelins du défunt parrain du régime Rafsandjani, avait mis en avant la réforme du CDIR. Les lieutenants orphelins du défunt parrain du régime Rafsandjani faisaient allégeance au clergé et à son autorité !

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Javan, organe des cadres miliciens prêts à trahir le régime, était une exception dans un environnement au garde à vous, car il n’avait pas mis en première ligne la réforme du CDIR. Les cadres miliciens prêts à trahir le régime avaient publié les avis de deux très grands experts économiques du régime qui décrivaient le système économique du régime comme un capitalisme de copinage déficitaire et prédisaient sa chute imminente, car Rohani refusait de voir cette faillite et ses soi-disant réformes ne pouvaient que l’intensifier ! Les cadres miliciens voulaient la chute de Rohani pour semer le régime dans le chaos !

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Hors Iran, les Anglais qui voulaient aussi l’abattre, avaient mis en doute son bilan en révélant via Reuters que Rohani avait artificiellement augmenté les exportations pétrolières de 27% en baissant le prix du baril iranien, s’offrant un bon chiffre sans rien apporter au pays ! Par cette révélation devait aussi liguer davantage les pays producteurs du pétrole et notamment le Venezuela qui lutte contre les prix bas, contre le régime.

Rohani, ainsi lourdement discrédité, ne pouvait pas défendre son bilan et ses projets face à un Parlement qui devait le casser pour faire oublier son soutien à son Putsch ! Il a pris le contrepied du discours attendu en affirmant que le pays avait beaucoup de problèmes économiques et pas assez de revenus, c’est pourquoi tout le monde devait voir ses revendications en baisse et l’aider pour surmonter la pente. Il a insisté sur la nécessité d’un bon vote de confiance pour lui donner la légitimité nécessaire pour agir face aux urgences. Mais il a vite constaté que les gens présents ne l’écoutaient pas ! Il a compris qu’il n’aurait pas ce vote !

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Rohani était désavoué par les Parlementaires qui calquaient leur conduite sur celui du clergé sans se douter que cela allait à l’encontre de l’intérêt de leur régime. Il a opté pour un clash constructif avec les États-Unis en prenant le contrepied de la diplomatie de son m-AE New-Yorker par l’affirmation qu’il pouvait sortir de l’accord de Vienne si Trump violait encore cet accord et rétablir le programme nucléaire du régime en quelques heures ! Puis, il a quitté le Parlement où il ne pouvait rien obtenir en espérant que la promesse de la rupture de l’accord de Vienne lui permette de provoquer une crise bénéfique au régime et à lui-même !

Les Parlementaires ont changé de conduite en se disant que la menace de Rohani pouvait peut-être le sauver ! Ils ont continué à le critiquer sans cependant évoquer ses faux succès et ses mauvaises réformes.

Mais Washington a esquivé cette fanfaronnade du président aux abois. En revanche, la Russie, qui avait sans cesse malmené le régime, a annoncé la possibilité d’une réunion d’urgence des 5+1 avec le régime pour mettre en garde son président qu’il ne pouvait pas quitter l’accord quand d’avis général Trump n’avait pas violé cet accord et qu’en le quittant, il allait seulement rétablir toutes les sanctions contre le régime et entraîner sa mort !

Rohani s’est tu ! Les Parlementaires ont aussi oublié leur espoir de rouler pour lui ! Les critiques sont devenues plus virulentes en le questionnant sur l’absence de changement dans le traitement des instituteurs qui fait d’eux une faveur de risque pour le régime. Mais cependant, on a vu que la majorité des critiques étaient bidon. Ils étaient dans leur jeu habituel qui consiste à rappeler qu’ils ont des renseignements sur tous les sujets pour obtenir des compensations en échange de leur silence et leur coopération. In fine, ils devaient accorder leur vote de confiance à Rohani après quelques révélations gênantes pour les mollahs ou leur pion mal en point !

Alors que le régime retrouvait sa normalité instable avec ses pions fuyants et des adversaires maitres chanteurs, le commandant Baqeri était arrivé en Turquie. Les Pasdaran qui avaient parlé de son voyage comme un exemple de leur réussite ne disaient plus rien ! Leur camarade n’était probablement pas à la fête ! Ils ont comblé l’absence du succès en annonçant une manœuvre maritime sous peu !

Ali Larijani a profité des échecs de ses ex-complices pour féliciter son ennemi Shahroudi et se dire prêt à servir le clergé.

La bourse, le miroir des tensions du régime, a été en état de veille mais tendu pendant le discours de Rohani. Son indice a chuté en l’absence de la réaction attendue par Rohani ! L’équipe de ce dernier a opté pour une hausse express en autorisant les transactions pour une grosse entreprise privée de vente normale et en y injectant beaucoup de fonds en une seule reprise après le retour de Larijani dans le giron des mollahs. Cette action a permis de sauver l’indice, car il y eut très peu de baisses par la suite. La bourse a fini sur le chiffre positif de +37 grâce à l’intervention express du gouvernement pour cacher la panique de ses partenaires financiers et son propre malaise, car in fine il n’avait pas eu de vote de confiance et il ne savait pas quand il pourrait l’obtenir. La panique pouvait se manifester dès le lendemain avec plus d’intensité !

Ce risque s’est d’ailleurs renforcé, car la chaîne qatarie d’al Jazira a révélé que les mollahs, assaillis par les problèmes, avaient demandé une médiation auprès des Saoudiens, mais ces derniers avaient rejeté tout apaisement avec eux !

Le risque d’un plus grand malaise s’est renforcé par la suite avec publication du rapport annuel américain sur les libertés religieuses dans le monde et les accusations de leur violation permanente par les mollahs qui pouvaient les exposer à de nouvelles sanctions et aussi permettre un soutien américain aux opposants au régime. Le gouvernement des mollahs n’a pas riposté par ses accusations habituelles sur l’absence de libertés aux États-Unis. On a conclu qu’il n’osait pas titiller les Américains, car ils ne croyaient pas pouvoir supporter une nouvelle sanction punitive.

Les Parlementaires en lutte pour peser au sein du régime n’ont également pas fait valoir leur petite loi adoptée deux jours plus tôt, car elle n’était pas l’outil adéquat pour tenir tête aux Américains. On pouvait par ailleurs les accuser de passivité. Pour faire diversion et faire oublier leur passivité vis-à-vis des Américains, ils se sont acharnés contre Jahromi, le jeune futur ministre des Communications qui devaient répondre à leurs questions, en révélant qu’il n’était pas un gentil geek, mais qu’il avait été l’un des piliers de la répression du régime en présidant pendant 8 ans la section d’écoute du ministère des Renseignements du régime !

On était loin du bon sens nécessaire au régime pour survivre malgré ses lacunes et ses divisions. Après une journée bien agitée et tout en rebondissements, chacun privilégiait à nouveau ses propres intérêts. Mercredi allait être une journée de crise. La dernière journée hebdomadaire de la bourse devait être une journée à problèmes pour le régime.

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Mercredi | 16 Août 2017 | 25 Mordad 1396 | IRAN, organe du gouvernement boiteux du clergé, citait le discours de Rohani en faveur de ses ministres, mais sans parler de la menace de rupture de l’accord de Vienne. Rohani montrait qu’il regrettait ses déclarations sur le sujet en espérant d’éviter de nouvelles menaces qui pouvaient le déstabiliser davantage.

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Tehran Times, organe anglophone du clergé condamné à mort, avait aussi zappé la dernière bourde Rohani en restant focalisé sur sa plaidoirie en faveur de ses ministres et ses réformes ! Le clergé aidait Rohani. On devait en conclure qu’il n’avait personne pour le remplacer et devait continuer avec lui malgré ses défauts et son infidélité !

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Abrar, l’organe des lieutenants orphelins du défunt parrain du régime Rafsandjani, citait Rohani qui avait défendu le libre accès au net dans son discours alors qu’il avait nommé comme ministre un des artisans de cette liberté. Les ex-agents de Rafsandjani accusaient donc Rohani de mentir pour se donner une bonne image tout en perpétuant la tradition répressive du régime. Ils entendaient donc casser tous ses plans pour le déstabiliser.

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Javan, organe des cadres miliciens prêts à trahir le régime, signalait le changement de discours de Rohani après ses propres analyses de la faillite du régime ! Les cadres miliciens prêts à trahir le régime se félicitaient d’avoir déstabilisé Rohani pour faire de la pub pour leurs journaux et augmenter leur nuisance !

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En résumé, les dirigeants cherchaient l’apaisement pour s’éviter de nouveaux problèmes susceptibles d’écourter la vie de leur régime, mais les cadres du régime qui n’y gagnaient rien cherchaient à les faire chuter pour s’acheter un avenir !

Le Parlement devait recevoir le m-AE Zarif, qui cette semaine avait servi le clergé, car il n’avait pas eu le choix de le trahir. Il était l’un des atouts des mollahs en raison de ses relations américaines. Mais il était silencieux depuis les nouvelles accusations américaines de violation des droits de l’homme par le régime et incapables de trouver des alliés pour les mollahs. Les députés devaient le ménager malgré sa passivité pour préserver via son réseau une option de sortie pour les mollahs !

Mais on n’a rien vu de tel ! Un député a interrompu son discours sur ses succès en affirmant qu’il mentait sur la hausse des exportations grâce à sa diplomatie, car dans sa région près des frontières sud du pays, il n’y avait aucune trace de ce qu’il disait ! Zarif a compris que les députés ne voulaient pas de lui ! Ceci signifiait qu’ils ne voulaient pas de son réseau américain, car il pouvait oeuvrer uniquement dans l’intérêt de ses membres ! Il n’était pas vu comme un atout pour le régime, mais un facteur potentiel de sa déstabilisation.

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Mais, le Parlement a mis rapidement fin à cette attaque en sortant le député chargé de le déstabiliser et s’est mis à critiquer son hôte de manière dérisoire en lui reprochant par exemple de s’entourer d’ambassadeurs bon en espionnage, mais mauvais en business et de fait incapable d’obtenir des investissements étrangers pour le régime. Zarif a compris que l’on voulait le secouer, mais il pouvait in fine être confirmé. Il a cessé de se braquer pour ne pas nuire à son vote de confiance.

La Russie s’est alors invitée dans le jeu par son brillantissime m-AE pour insister sur le droit des mollahs d’avoir tous les missiles qu’ils voulaient pour les encourager dans une belle fuite en avant, mais les mollahs ou encore les députés conscients du risque ont évité d’évoquer leurs missiles.

En cette nouvelle journée à problèmes, la bourse, siège des profiteurs du régime, a ouvert en crise en raison du mauvais traitement infligé à Zarif, agent d’influence du régime en Amérique et l’un des seuls agents utiles, mais soutenue par plusieurs mini injections de fonds fulgurantes qui n’ont pu redresser son indice sans arrêt en baisse. Elle a néanmoins été aidée par l’intervention russe qui prêtait à la confusion et a terminé à +45 points par rapport à la veille, mais au prix de 346 milliards de tomans (ou 91 millions de dollars) de perte pour le régime.

Rohani qui était à l’origine de la crise par sa trahison a alors joué l’apaisement avec les députés en insistant sur la fidélité du régime à l’accord de Vienne pour rassurer les investisseurs étrangers et en annonçant des directives pro-Business à ses ambassadeurs, dont un nouveau nommé à la place d’Ahani en France.

Les députés, qui avaient été écoutés, l’ont remercié en cessant d’importuner Zarif et en se montrant indulgents avec son ministre de santé connu pour sa corruption et le nouveau ministre de l’Emploi malgré le fait qu’il ait annoncé qu’il ne pourrait pas rien faire en raison de la situation catastrophique du régime et qu’il allait seulement diminuer les allocations au prétexte de sortir d’une économie d’assistanat, mais en réalité pour diminuer le pouvoir d’achat des Iraniens et diminuer les défenses du régime en dollars pour le marché intérieur.

Rohani s’est mis à espérer le vote de confiance dont il avait besoin après ses problèmes. Mais, le Parlement ne lui a pas fait ce plaisir et a continué sa semaine de questions aux futurs ministres en annonçant qu’il allait enfin s’intéresser au milicien Hatami qui devait diriger le ministère de la Défense, en précisant qu’il l’appréciait déjà. On a compris que les députés ne voulaient pas d’une belle entente avec Rohani, mais aussi avec les Pasdaran. Ils avaient l’ambition de constituer un bloc fort au lieu et la place du pouvoir qu’ils pouvaient espérer si le putsch de Larijani avait réussi. Pour réussir leur projet, ils devaient continuer leur chantage et malmener Rohani.

In fine, les députés du régime n’avaient rien appris de la mésaventure du putsch raté de Rohani et Larijani et répétaient le même schéma dans leur propre intérêt ! Cette ambition déraisonnable a immédiatement titillé les chefs Pasdaran. Leur camarade Baqeri alors en Turquie s’est mis en action et a pu rencontrer Erdogan et a vite publié la photo de leur rencontre (d’ailleurs très réglementaire et sans passion) pour donner une stature régionale à la milice alors qu’il n’avait rien accompli dans sa mission en Turquie !

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Ainsi, 48 heures après la neutralisation du putsch de Larijani et de Rohani pour privilégier leurs intérêts, cette ambition contraire aux intérêts des mollahs restait vivace et ils ne pouvaient la contenir, car ils n’avaient pas affaire à des personnalités, mais à des groupes qui échappent à leur autorité en raison de leur légitimité non religieuse. On pouvait en conclure que le putsch de Larijani et de Rohani avait éveillé des ambitions de scission et le régime était désormais exposé à courants insoupçonnables et indétectables susceptibles de le déstabiliser par surprise. Les mollahs qui n’avaient pas su détecter l’ambition de Rohani étaient gravement en danger avec ces groupes de traitres indétectables.

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Jeudi | 17 Août 2017 | 26 Mordad 1396 | Les parlementaires devaient recevoir le général milicien nommé au ministère de la Défense et lui faire leur cour pour draguer les Pasdaran et les utilisaient pour la défense de leurs intérêts alors que ces derniers devaient finir leur mission en Turquie sans renoncer à leur capacité de nuisance en Syrie pour s’assurer la défense de leurs intérêts. On avait donc deux ambitions, centrifuges, contradictoires, conflictuelles et de fait déraisonnables et nuisibles l’une à l’autre et à tout le régime, qui en plus ne pouvaient réussir en raison de leur opposition, et devaient pousser leurs protagonistes à faire n’importe quoi !

IRAN, organe du gouvernement boiteux du clergé, annonçait un Parlement pointilleux dans l’intérêt du gouvernement pour positiver ses critiques non constructives et en faire une preuve de sa solidarité ! Le gouvernement essayait de s’approprier l’action hostile du Parlement pour se protéger et aussi pour contrer son projet de création d’un bloc fort privilégiant ses intérêts. Ce choix défensif de Rohani signifiait qu’il se voyait en danger face à une vague irrépressible d’ambitions contraire à ses intérêts.

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Tehran Times, organe anglophone du clergé condamné à mort, avait mis en avant la rencontre entre Baqeri et Erdogan en affirmant que les deux hommes avaient parlé de l’avenir du Kurdistan irakien (IRK en anglais). Ainsi le clergé qui la veille avait tenté de s’approprier Baqeri et les Pasdaran, s’appropriait à présent leurs manœuvres pour créer un bloc indépendant au sein du régime pour nier cette ambition hostile à son égard ! De fait, il était comme son pion agité dans une position défensive se voyant réellement menacé par l’éveil de l’ambition politique des Pasdaran sous la pression des risques croissants de la chute du régime. Ainsi derrière des titres positifs, on avait un régime menacé d’explosion par les ambitions de ces sous-fifres d’accéder au pouvoir pour se donner les moyens d’accéder à un exil moins périlleux.

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Abrar, l’organe des lieutenants orphelins du défunt parrain du régime Rafsandjani, évoquait des débats sur les futures ministres, sans prendre parti dans la guerre interne intense qui se préparait entre les factions désespérées du régime agonisant. Les lieutenants orphelins du défunt parrain du régime Rafsandjani attendaient de voir qui a une meilleure main pour le choisir comme allié et monnayer leur adhésion pour une part d’exil moins périlleux !

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Javan, organe des cadres miliciens prêts à trahir le régime, annonçait un Parlement complice du gouvernement donc de Rohani, alors que le danger le plus important venait des Pasdaran, car ils ont quand même plus d’outils de nuisance. Les cadres miliciens prêts à pulvériser le régime voulaient pousser les mollahs à se méfier encore de leur pion Rohani et ainsi contribuer à leur propre affaiblissement !

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On avait donc un régime agonisant mais en ébullition, car menacé par l’opposition des ambitions de ses patrons et de leurs derniers employés !

Les Saoudiens ont mis une pression supplémentaire sur tous ces gens en annonçant qu’en septembre (dans moins d’un mois), ils allaient retrouver Trump en septembre pour décider de nouvelles sanctions à leur encontre !

Les Parlementaires ambitieux du régime ont reçu le général de Brigade Hatami, future ministre de Défense du régime, en se disant fans à 100% de lui ! Ce dernier a exposé son programme tout en mensonges en affirmant qu’il allait améliorer la DCA déjà très performante du régime et ses capacités balistiques ! Les députés n’ont guère dénoncé des mensonges et ont continué à l’applaudir. Ils ont aussi affirmé qu’ils l’aimaient, car il avait beaucoup d’amis au sein des Pasdaran, tendant une perche à ses camarades officiers qui se trouvent juste derrière les principaux chefs Pasdaran, afin de créer un bloc fort avec ces gens qui n’avaient suivi l’appel à la mobilisation de leur chef cette semaine !

C’était là une surenchère inattendue dans la guerre que nous avions pressentie. Le général de Brigade Hatami n’a pas exprimé de gratitude envers ses fans du Parlement. Les officiers sollicités n’ont également rien confirmant qu’ils avaient boycotté leurs chefs pour rompre avec le régime et non pour changer de clan !

Ainsi les Parlementaires ambitieux avaient tenté un coup de poker ambitieux, mais n’avaient pas réussi. Ils ont quand même répété leur soutien à Hatami et ses collègues avant d’annoncer la poursuite de leur interrogatoire des futures ministres en s’intéressant à Hojjati, proche de Larijani pour dépouiller le réseau de ce dernier qui n’osait plus exprimer ses ambitions ! C’était encore ambitieux, mais éminemment irréaliste et déraisonnable. Le régime finissait la semaine ouvré dans un état exécrable en raison de ses défaites et l’envie de chacun de privilégier ses intérêts dans la rupture ou la trahison.

Les chefs Pasdaran ont confirmé ce constat en annonçant de nombreux enterrements de martyrs miliciens pour dire qu’ils étaient plus forts que les Parlementaires qui les défiaient. Mais leur annonce a seulement souligné leur manque de troupe, car on a vu seulement 3 exemples en photos et ils ne montraient pas de grandes foules de miliciens survoltés prêts à se sacrifier pour leurs chefs !

À Gorgan, une ville de garnison, on a vu une petite foule des soldats de la fanfare du régiment . De plus, encore une fois une surdensité après le 5e rang faisait état d’une image trafiquée. Les chefs Pasdaran n’avaient pas donc réussi à mobiliser aucun milicien, gradé ou officier dans cette ville !

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À Qom, on avait une foule de civils, mais elle était fausse, car les gens situés au milieu étaient plus petits que ceux situés plus loin. Enfin à Ahwaz, il n’y avait pas de procession dans les rues, mais une trentaine de gros bras non militaires dans un hangar !

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Chaque effort des composants en guerre au sein du régime montrait l’impossibilité de leur ambition et pénalisait au passage le régime, mais leur échec et cet affaiblissement du régime ne pouvaient que les encourager à surenchérir ! Nous avons conclu que le régime ne pourrait pas sortir de ce cercle vicieux de trahisons et de défaites.

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Vendredi | 18 Août 2017 | 27 Mordad 1396 | Le régime condamné à dégringoler par la faute des ambitions opposées de ses composants a reçu un nouveau coup de la part des Russes. Un think tank russe a hypocritement déploré les dernières sanctions contre le programme nucléaire des mollahs en ajoutant qu’ils allaient certainement développer des missiles plus complexes en apparence conformes aux restrictions imposées par l’ONU et l’administration Trump, mais capables de les surpasser. Cela signifiait que Trump et l’ONU devaient s’autoriser le droit de pénaliser le régime pour tous ses missiles, quel que soit leur degré (apparent) de menace ! En dehors d’une justification très adroite des sanctions souhaitées par Trump pour aider ce dernier, les Russes mettaient le régime en péril par cette trahison qui allait accroitre les sanctions internes !

Les Russes ont aussi annoncé des manœuvres avec les Turcs et les Pasdaran à Idlib pour coincer ces miliciens agités et attirés par la provocation dans une coopération pour la paix pour les empêcher d’évoluer librement et d’abuser des nuisances pour riposter aux sanctions contre tous leurs missiles ! Comme tous les bons plans tactiques, la contention des Pasdaran devait aussi limiter leur force politique et la possibilité qu’ils anéantissent leurs adversaires et empêche l’explosion du régime sous l’effet de ses trahisons !

Les chefs Pasdaran n’ont pas dit mot, car toute protestation aurait laissé supposer qu’ils étaient en tort et avaient des missiles apparemment inoffensifs et de très mauvaises ambitions en Syrie ! Les mollahs n’ont également pas protesté. Tous les autres ont gardé le silence après ces frappes tactiques des Russes !

À midi, le clergé devait cependant s’exprimer à l’occasion du sermon politico-religieux de vendredi, qualifié depuis toujours de prière anti-bunker ! Le sermon était assuré par Ahmad Khatami, le n°2 du Conseil Constitutionnel du régime qui derrière le très vieux Jannati, peut être qualifié du vrai patron du régime ! Son sermon a paru surréaliste, car il était pratiquement focalisé sur Hojaji, le martyr épouvantail du clergé, la troisième génération révolutionnaire qui n’existe pas !

En fin de ce discours niant tous les problèmes du régime, le quasi-patron politique du régime a demandé que les ministres de tendance Vert (la fausse opposition interne et soi-disant déviante) ne soient pas intégrés au cabinet de Rohani ! Étant donné qu’il n’y en avait pas sur la liste proposée par Rohani, cette remarque nous a paru comme une publicité pour rappeler que le régime avait cette fausse opposition en réserve si sa propagande de l’existence d’une troisième génération révolutionnaire qui le protégerait ne permettait pas d’empêcher les ruptures parmi les nantis paniqués et tous ceux, très nombreux et majoritaires, qui estiment que tout est déjà fini.

Pour résumer, le patron occulte du régime était montré au créneau pour motiver les troupes qui restent au régime avec l’annonce d’une providentielle troisième génération révolutionnaire en proposant comme alternative un simulacre de révolution de couleur dont la première tentative avait échappé au régime au bout de 24 heures ! Les mollahs n’avaient pas de solution pour sauver même leur propre vie.

Il n’y eut aucune réaction à ces deux options qui ne pouvaient pas ni empêcher la chute du régime, ni la retarder. Il n’y eut aucune parole sur quoi que ce soit, car tout était désormais dérisoire même les ambitions centrifuges des seconds couteaux du régime, car ils n’avaient nul endroit pour se réfugier avec l’adhésion des Russes à toutes les pires sanctions à leur encontre.

Une semaine de lutte interne avait grillé toutes options de sortie et finalement le clergé évoquait en quelque sorte la capitulation en reparlant de son mouvement Vert.

Enfin de l’après-midi, une voix s’est élevée : Shariat-madari, le tortionnaire du début de la révolutionnaire devenue brillant éditorialiste du journal Kayhan, organe des insolvables du régime, a mis en garde contre la dérive vers une fausse révolution en affirmant qu’elle ne pouvait pas réussir sans un martyr et quelques-uns pouvaient se faire trucider par les patrons du régime dans des similis arrestations et grèves de la faim ! Il a demandé aux gens qui ont le profil de se méfier.

Son avis nous a paru pertinent. Mais encore une fois, il s’agissait d’éviter une solution qui ne l’arrange pas. Il refusait la fausse révolution de couleur pour amortir la chute terrible du régime en décomposition, car il ne pouvait y participer et devait sans doute être exécuté par ses acteurs pour démontrer la sincérité de leur engagement anti-régime. Shariat-Madari disait tout haut ce que beaucoup devaient penser tout bas en raison de leur passé, il fallait éviter d’encourager une ambiance révolutionnaire propice aux massacres.

De fait, le sermon d’Ahmad Khatami était bien optimiste de laisser deux options au régime : la propagande rassurante puis la capitulation opportuniste. In fine, les mollahs n’ont que de la propagande rassurante pour se préserver du peuple et des ambitions centrifuges de leurs derniers serviteurs. C’est bien peu. Les voilà dans une situation extrême où la seule issue est une grande trahison, une fatwa, un attentat pour en finir. Les voilà après moult convulsions dans un état permanent de coups d’Etat.