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Iran : La semaine en images n°439
L’anniversaire explosif de l’accord (ou la défaite) de Vienne

04.08.2016

Dernièrement les mollahs ont une suite de désillusions graves. Le 11 février dernier, le le 37e anniversaire de la révolution islamique a réuni une centaine de figurants, ce qui voulait dire qu’elle avait été boycottée comme toujours par le peuple, mais aussi par les responsables de tous poils, aussi bien, les supposés alliés politiques des mollahs, les réformateurs, que leurs rivaux, les fondamentalistes. Ils ont perdu toute illusion quant à la possibilité de se maintenir au pouvoir.

Par ailleurs, les mollahs n’ont pu épuiser ces tensions grâce à leur plan de Parlement divisé (sans majorité absolue) afin de les orienter contre leurs engagements de Vienne et provoquer l’escalade nécessaire pour leur propre chantage diplomatique. Les groupes rivaux (les fondamentalistes et Rafsandjani) refusaient de jouer le jeu en restant focalisés sur l’opposition à Rohani, promettant un Parlement hostile et à leur propre bénéfice ! Ils ont perdu toute illusion quant à la possibilité de se manipuler leurs rivaux et garder le contrôle des marchandages pour s’assurer une fuite en toute sécurité.

Enfin, les mollahs & associés ont gravement échoué sur le plan répressif, car ils n’ont pu trouver des sympathisants pour empêcher la contestation populaire par la levée de voile lors de la Fête du Feu de cette année et ont ainsi perdu l’illusion de pouvoir résister face à une action populaire plus forte.

Washington, inquiété de la situation qui pouvait entraîner la chute de l’islamisme indispensable à ses projets régionaux, avait repris ses médiations en se montrant implicitement ouvert à une évolution du régime au lieu d’une révolution de couleur (bénéfique au peuple). Ils avaient aussi pris les dispositions pour réanimer le projet du gazoduc Nabucco pour obtenir le soutien des Européens et neutraliser les 5-1 et aussi pour évoquer un gel implicite des sanctions pétrolières motivées par le terrorisme des mollahs. Le projet permettait aussi de rémunérer ces derniers.

Mais les mollahs qui n’ont pas confiance aux Américains pour avoir toujours trahi leurs propres alliés (le Shah, Moubarak, Ben Ali) n’avaient pas osé accepter d’autant plus que cette petite ouverture pouvait permettre au peuple de manifester contre eux et entraîner leur chute, les empêchant de profiter de l’offre américaine des immunités de facto.

Washington avait alors tenté de passer en force devant ces obstacles en évoquant la levée de son embargo sur le dollar et l’accès au circuit du dollar (pour obtenir l’adhésion des Européens), puis sa propre entrée en scène par un possible contrat de Boeing avec les mollahs, sous-entendant une possible abrogation de l’embargo (sur les pièces d’avion) motivé par le terrorisme des mollahs, sans en parler explicitement.

Encore une fois, Washington proposait un gel implicite de sanctions pour terrorisme (accusation qui inquiète les mollahs et bloque le deal) pour les rassurer et les engager dans la ’’normalisation des relations entre les deux pays’’, un processus d’ouverture et de ’’démocratisation reconnue par Washington’’ permettant à ses pions de revenir et prendre le pouvoir par une révolution de couleur. Washington proposait ainsi une meilleure immunité aux mollahs et associés.

Les mollahs et associés, désespérés par leur situation, s’étaient tous accrochés à cette offre, espérant obtenir au cours de sa finalisation des garanties plus fermes pour leur sécurité par l’abandon américain des accusations de terrorisme et leur attribution à d’autres !

Un deal se profitait à l’horizon ! Washington avait alors encore tenté d’impliquer les mollahs & associés dans ses plans anti-Assad pour les sauver des accusations de terrorisme formulées par les États arabes sous la direction de l’Arabie Saoudite et de l’Égypte.

Les Arabes avaient durci leur coalition anti-mollahs. Les Français inquiets pour leurs contrats avaient aussi fait mine de revenir pleinement en Iran. Enfin, les Russes avaient fait mine de donner les S-300 pour saboter le deal. Les mollahs avaient profité de ses filons de soutien pour tenir tête à Washington et le forcer à leur donner des garanties de sécurité fermes et au lieu des immunités supposées et de facto.

Washington s’était fâché, car il ne peut les leur accorder de peur que ses pions ne puissent oeuvrer en sa faveur une fois au pouvoir. Il les avait punis en leur rappelant leur passé terroriste par un arrêt de sa Cour suprême ordonnant la saisie de 1,8 milliards de dollars de leurs avoirs européens pour leur premier attentat international au Beyrouth en 1983. Washington les menaçait au passage de rouvrir les autres dossiers de terrorisme.

Les mollahs avaient repris le dialogue sous la menace d’être arrêtés et pendus ! Les chefs Pasdaran, qui sont en première ligne des accusations de terrorisme, avaient craint d’être sacrifiés par les mollahs. Ils avaient alors tiré un missile capable de porter une tête nucléaire insinuant qu’ils pourraient enflammer la région, dans l’espoir de faire reculer Washington et de se faire inviter dans le deal ! Washington avait esquivé leur provocation, car il ne peut les avoir comme alliés. Moscou l’avait révélé et Washington l’avait encore nié...

Les chefs Pasdaran avaient alors tenté de retourner leur veste en faveur Washington, mais en l’absence d’une réaction positive de sa part, ils ont changé encore de position se disant fidèle au clergé pour bénéficier à ses côtés de l’arrangement nécessaire avec Washington. Les mollahs avaient dû durcir un peu leur discours pour rassurer les chefs Pasdaran devenus instables par peur d’être sacrifiés.

Washington, inquiet de cette instabilité, avait finalement éliminé un chef Pasdaran impliqué dans le terrorisme, ainsi que le Palestinien Badreddine (le chef militaire du Hezbollah et agent terroriste des mollahs) complice et témoin dans l’affaire Hariri contre ces derniers, pour leur montrer qu’il pouvait les éliminer, mais aussi éliminer leur lien avec leur terrorisme. Il leur avait rappelé son envie d’un deal en leur livrant, au mépris du droit international, l’un de ses ex-pions terroristes de l’OMPI, réfugié en Europe. Puis, il leur avait proposé des deals via ses différents alliés ou partenaires.

Les mollahs avaient conclu que Washington était pressé de conclure un deal avant que les oppositions internationales ne deviennent insurmontables. Ils étaient revenus au chantage, mais ils n’avaient pas réussi à leur extorquer l’effacement de leur dossier de terrorisme. Les chefs Pasdaran essayaient de faire pire pour obtenir la direction de ce chantage pour l’accès au dernier deal de la dernière chance.

Les mollahs désireux d’avoir le monopole de ces marchandages s’étaient débarrassés presque définitivement des chefs Pasdaran et de leurs menaces militaires nuisibles par l’affirmation que la guerre militaire contre le régime était improbable, mais qu’il fallait à tous une Djihad Spirituelle pour résister à l’invasion culturelle américaine en préservant les slogans du régime. Ils étaient ainsi passés de la politique de l’escalade à la politique du bras de fer mou, sans risque de nouvelles sanctions, pour exaspérer Washington et l’amener à leur accorder les garanties qu’ils espèrent.

Washington les avait alors punis en les désignant comme ses principaux ennemis terroristes tout en confirmant sa préférence pour un deal lui permettant de prendre le contrôle du régime islamique. Mais en l’absence d’un résultat grâce à cette demi-intimidation, Washington avait insinué aussi l’abandon du projet islamiste américain de Brzezinski avec la fin du mandat de son dernier poulain Obama et le début d’une nouvelle ère avec la présidence de Trump.

Les mollahs s’étaient alors adressés à la Russie pour obtenir son soutien et pouvoir tenir tête à Washington. Mais Poutine avait préféré souligner des intérêts communs avec Trump et Israël pour assurer d’abord la stabilité du Moyen-Orient. Washington avait continué dans le schéma de Brzezinski en proposant aux mollahs, alors en grande difficulté, un deal basé sur leur réhabilitation diplomatique et politique à l’occasion du Forum de Paix à Oslo, mais ces derniers avaient continué à le provoquer pour obtenir des garanties officielles pour leur sécurité par l’effacement de leurs dossiers de terrorisme.

Washington les avait rappelés à l’ordre en remettant en cause tout arrangement secret par la dissociation de la vente d’avion des sanctions contre le terrorisme et de fait le contrat de Boeing ne pouvait être synonyme de la fin de cette sanction et des accusations de terrorisme. Puis il leur avait proposé leur deal sans garantie officielle de sécurité.

Les mollahs restaient partisans d’un deal alors que les chefs Pasdaran et les nantis issus de leurs rangs y étaient hostiles. Les mollahs avaient alors opté pour un rapprochement avec les Français avant le dernier sommet de l’Organisation de Coopération de Shanghai, cherchant à impressionner les Russes et les Chinois pour obtenir leur soutien afin de résister aux Américains. Mais ils n’avaient rien obtenu des deux premiers et de plus ils les avaient maintenus sur la liste noire de GAFI. Washington avait aussi parlé de nouvelles sanctions en évoquant la reprise des activités nucléaires militaires en violation de l’accord de Vienne !

Au même moment, les absences de mobilisation pour l’anniversaire de la révélation du Coran à Mahomet, pour le deuil d’Ali et pour la journée de Qods avaient souligné l’impopularité du régime et la nécessité de ses dirigeants de trouver un deal avec Washington pour fuir l’Iran !

Les mollahs avaient caché ces défaites afin de ne pas perdre le contrôle des marchandages ! Les rivaux, les chefs Pasdaran, avaient intensifié les révélations compromettantes sur Rohani et ses patrons pour les déstabiliser et les forcer à leur céder le contrôle des négociations. Le forcing des deux groupes pour le contrôle des négociations avait fait monter le niveau de la panique et les volumes de fuite des capitaux !

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La semaine dernière, es chefs Pasdaran avaient intensifié leur fronde en affirmant que Rohani payait de gros salaires à des acteurs de la vie financière pour nier ses échecs. Les chefs Pasdaran avaient publié des documents rétablissant des liens avec le frère de Rohani, également le conseiller en négociation pour les mollahs, bousculant ces derniers pour les forcer à leur céder la direction des marchandages avec Washington !

Les mollahs avaient reçu les activistes au service des chefs Pasdaran, mais sans accéder à leurs attentes. Les chefs Pasdaran avaient fait de plus amples révélations sur les dépenses des mollahs pour acheter des protecteurs à leur pion Rohani ! Mais finalement cela n’avait rien donné, car les pouvoirs judiciaire et législatif qui sont entre les mains des Larijani, alliés au clergé, ignoraient ce qui était révélé.

Les chefs Pasdaran avaient alors tenté de saboter le plan d’apaisement implicite de Rohani en soulignant les coups portés par les Américains contre le régime et aussi en appelant à la guerre sainte à l’occasion de la fête FETR qui marque la fin du ramadan. Mais le boycott de cette fête les avait calmés et les avait ramenés à la réalité de leur isolement et la nécessité de trouver un deal avec Washington pour partir en toute sécurité.

Washington avait profité de l’échec et du désespoir des mollahs & associés pour insister via Ban Ki-moon sur leur menace balistique préparant le terrain pour les désigner comme une grande menace lors du sommet de l’OTAN qui devait se tenir à Varsovie, les exposant à de nouvelles sanctions ou un vaste embargo.

Les chefs Pasdaran n’avaient pas protesté contre Ban Ki-moon par peur qu’ils soient désignés pour les architectes de la menace contre l’Europe et se retrouver exclus de toute garantie de sécurité, livrés à la colère du peuple ! Les mollahs avaient profité de la peur de leurs miliciens pour mettre fin à leur fronde en attribuant les gros salaires à des cas de corruption personnelle évacuant l’hypothèse d’achat de protection pour Rohani, lui permettant de marchander en leur nom sans être à tout moment bousculé ou contrarié dans ses actions par les chefs Pasdaran.

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Cette semaine, les mollahs devaient trouver une parade à l’annonce des conclusions et des décisions de l’OTAN. Ils devaient aussi célébrer l’anniversaire de l’accord de Vienne qui jusque-là ne leur a rien apporté sauf le droit de reculer de leurs lignes rouges. Ils devaient trouver un bon contrat pour le régime pour dire que l’accord de Vienne n’a pas été un échec absolu. Washington allait sans doute les travailler au corps par des médiateurs essayant de leur arracher un accord pour en deal en échange d’un bon contrat !

Les mollahs devaient refuser pour obtenir des garanties de sécurité. Leurs ennemis saoudiens leur avaient préparé une mauvaise surprise. Washington a dû se surpasser pour les dissuader par une action-choc, mais il a surtout réussi à davantage les paniquer et les désespérer. Voici le récit en image d’une belle semaine de désordres en tout genre à tous les niveaux chez les mollahs & associés !

Cette analyse a été diffusée en persan vers Iran le dimanche 17 juillet 2016 à 20h via la chaîne indépendante Radio Bidari (Eveil) basée en Suède.



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La semaine dernière (2-9 Juillet 2016 / 12-19 Tir 1395)), les mollahs, honnis par le peuple, menacés de poursuites pour leur terrorisme, lâchés par les Russes et les Chinois, avaient eu une nouvelle preuve forte de leur déclin par les boycotts populaires et internes de la journée islamiste et anti-israélienne de Qods. Ils avaient alors donné la parole à leurs rivaux pour provoquer Washington, mais ils étaient restés plutôt modérés pour se donner la possibilité d’un arrangement avec Washington pour une sortie sécurisée du pays qui venait d’affirmer son dégoût pour leur régime et leurs idéaux  !

Les chefs Pasdaran, aussi honnis, isolés et désavoués que les mollahs, qui venaient d’être sacrifiés par ces derniers, avaient alors redoublé d’efforts via leurs associations estudiantines pour attaquer les cercles de protections des mollahs et de leur pion Rohani pour pouvoir les remettre en cause et ainsi accéder à leur place aux négociations avec Washington et marchander une sortie immunisée de l’Iran pour eux-mêmes !

Ce forcing des mollahs et des Pasdaran pour fuir l’Iran avait désespéré les affairistes issus de leurs rangs qui n’ont pas de pouvoir politique et de fait aucune possibilité d’obtenir des garanties pour leur sécurité. Ils avaient commencé à vendre leurs actions malgré les limitations réglementaires ou exceptionnelles comme les interdictions forcées de vente sur le marché normal (sans baisse de valeurs). Le régime avait caché les chiffres de ces ventes ce qui signifiait qu’elles avaient dépassé le précédent record de 1300 milliards de tomans équivalent à 370 millions dollars.

Le clergé avait alors reçu les étudiants (de la milice) se montrant prêts à valider leurs critiques pour arrêter leurs révélations déstabilisantes. Les Larijani, qui secondent les mollahs, s’étaient inquiétés que les chefs Pasdaran prennent sa place derrière les mollahs, et en réaction, ils avaient rejoint la fronde en critiquant la soumission intéressée des mollahs au GAFI et leur contrat pétrolier (IPC) grâce auquel ils pouvaient, en total désaccord avec leurs propres lois, vendre des droits d’exploitation longue durée aux pays étrangers pour obtenir des garanties que l’on leur refusait ou améliorer celles qui leur étaient proposées.

La bourse avait cessé de dégringoler, mais le clergé n’avait pas été sincère et avait confié le dossier aux Larijani pour l’enterrer. Ces derniers avaient oublié leurs inquiétudes, mais les chefs Pasdaran qui avaient été trompés avaient repris leur fronde avec plus d’intensité, attaquant ouvertement les contrats IPC et révélant des cas de corruption graves pour ceux qui épaulaient le clergé et cachaient ses échecs pour lui permettre de garder le pouvoir et son accès prioritaire aux marchandages politico-pétroliers avec Washington et ses alliés. Cela n’avait rien donné, car les pouvoirs judiciaire et législatif qui sont entre les mains des Larijani ignoraient ce qui était dit.

Les chefs Pasdaran avaient alors tenté de saboter le plan d’apaisement implicite de Rohani en citant les actions parfois sanglantes des Américains contre le régime et aussi en appelant à la guerre sainte à l’occasion de la fête FETR qui marque la fin du ramadan. Ils espéraient ainsi entraîner le Guide à s’aligner sur ces positions à l’occasion des deux discours qu’il devait prononcer pour la fête Fetr.

Mais cette fête qui avait lieu mercredi n’avait pas été très heureuse pour les mollahs et les Pasdaran, car la mobilisation populaire était nulle et même les agents administratifs du régime étaient absents. Il y avait même seulement 20% des hauts responsables du régime (soit une centaine de personnes) autour du Guide ! Il n’y avait rien à dire, pratiquement, personne ne voulait des mollahs et des chefs Pasdaran. Les mollahs et les chefs Pasdaran étaient KO debout à la veille d’une semaine difficile en raison de l’anniversaire de l’accord de Vienne qui n’avait rien apporté au régime et empêchait tout deal avec Washington par les pouvoirs accordés à ses rivaux !

Washington avait alors tenté de bousculer les mollahs et le jeu figé de ses adversaires en jouant en dehors du cadre de l’accord, d’abord par un attentat contre les maigres réserves de carburant des mollahs, puis en insistant via Ban Ki-moon sur leur menace balistique pour les menacer d’un très grand isolement afin de les forcer à plier avant que leurs querelles internes, ses adversaires ou la misère qu’ils ont engendrée les fassent tomber, annulant instantanément toute possibilité de transition vers une République islamique pro-américaine.

Les mollahs n’avaient pas plié. Washington les avait punis en offrant la réhabilitation qu’il leur avait proposée à ses pions islamistes de 1979, les très impopulaires Moudjahidines du peuple, vivant en France, puis en leur proposant une réhabilitation via une révolution de couleur avec leur propre fausse opposition, le Mouvement Vert !

Les mollahs n’avaient encore rien dit, se montrant prêts à jouer le jeu. Les chefs Pasdaran avaient mis en avant le soutien américain aux Moudjahidines pour forcer les mollahs d’arrêter d’esquiver tout conflit sérieux avec Washington ! Les Larijani qui ont toujours condamné le Mouvement Vert avaient alors soutenu les chefs Pasdaran !

Washington, dépité par le blocage de ses offres de réhabilitation des mollahs, avait continué son scénario invraisemblable de réhabilitation des Moudjahidines du peuple. Par ailleurs, le Sénat américain avait privé Boeing des crédits nécessaires pour réaliser la vente avec les mollahs !

Enfin Ban Ki-moon avait condamné les essais balistiques des chefs Pasdaran et du régime, préparant ainsi le terrain pour les chefs d’État de l’OTAN, qui devaient se réunir à Varsovie, afin qu’ils puissent désigner le régime comme une menace l’exposant à de nouvelles sanctions ou un vaste embargo.

Merkel avait aussi fait part de recherches par le régime de certains équipements pour l’usage militaire du nucléaire diabolisant davantage les mollahs et Poutine n’avait guère contesté ses propos verrouillant le processus de leur diabolisation afin d’empêcher leur réhabilitation fulgurante par Washington.

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Vendredi | 8 Juillet 2016 | 18 Tir 1395 | dernier jour de la semaine dernière, les mollahs craignant un durcissement légitime de la part de leurs miliciens avaient désavoué plus concrètement les gros salaires par la BCI appelant de facto Rohani à les supprimer.

Les chefs Pasdaran avaient montré de l’intérêt pour ce rééquilibrage du pouvoir des mollahs en commençant une série d’articles sur le faux mouvement estudiantin de 1999, insistant sur les liens de ses concepteurs (du clan Rafsandjani) avec Washington, mais en précisant que Rohani, alors secrétaire du Conseil de Sécurité du régime, avait mis fin à cette déviance par un discours très enflammé sur les valeurs intégristes du régime. Ils faisaient de Rohani un héros de fermeture à toute évolution, leur héros, leur camarade, tout en l’empêchant de les trahir encore.

Rohani devait alors parler à propos de ce discours ou en faveur des chefs Pasdaran, mais il n’avait rien dit. Ces patrons ne l’avaient pas sermonné. Tous étaient de mèches, unis pour neutraliser les chefs Pasdaran afin de continuer tranquillement leurs marchandages dans la difficile semaine qu’ils avaient devant eux.

Les mollahs avaient confirmé cela par une molle protestation contre les propos de Ban Ki-moon pour ne pas se fâcher avec l’Amérique. Les Chefs Pasdaran n’avaient pas contesté cette mollesse. Leur silence était la preuve qu’ils n’osaient pas défier Washington qui avait les moyens de les isoler et les priver de toutes garanties de sécurité.

Ce silence apeuré des chefs Pasdaran avait libéré les mollahs ! Ils avaient achevé la fronde des gros salaires en l’attribuant à quelques personnes déviantes, évacuant la responsabilité de Rohani et les accusations de r-trafic d’influence pour sa protection et la leur, se donnant ainsi les moyens de préserver leurs cercles de protection et ainsi de continuer leur marchandage à base de chantage ou du pétrole bon marché avec Washington et ses partenaires malgré leurs échecs.

Les chefs Pasdaran n’avaient, malgré l’insistance des affairistes insolvables et paniqués, pas osé continuer les révélations sur les gros salaires et leurs liens avec Rohani de peur que les mollahs les accusent de déviance et qu’ils se retrouvent ainsi exclus du système et la possibilité infime de défendre leurs intérêts en sabotant les deals proposés par Washington.

Les mollahs allaient donc pouvoir continuer leur marchandage à base de manoeuvres dilatoires et de chantage sans craindre pour la survie politique de leur pion ! Mais, ils devaient cependant être bien vigilants, car ils avaient une semaine particulièrement difficile à gérer avec le verdict de l’OTAN, les sanctions qui devaient en découler et l’accord de Vienne qui entrait dans sa deuxième année sans leur avoir apporté 1% des victoires économiques qu’il leur avait promis. Les chefs Pasdaran risquaient de trouver des arguments pour relancer leur fronde.

Washington conscient qu’il pouvait retrouver les blocages de ces jours-ci avait conclu la semaine en rappelant sa puissance voire sa suprématie en rejetant les allégations de Merkel afin de se donner l’exclusivité des menaces sur les mollahs et aussi s’éviter une diabolisation insurmontable. Il leur avait aussitôt promis de nouvelles sanctions très lourdes par sa chambre des représentants pour les intimider avant même l’ouverture du Sommet de Varsovie et l’isolement qu’il devait en résulter pour les faire plier sans en arriver à de tels extrémismes susceptibles de lui faire perdre la possibilité d’un deal. De fait, on pouvait dire que Washington marchait comme les mollahs sur une corde raide. Il devait comme eux se garder de tout extrémisme.

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Alors que les mollahs et les Américains allaient entrer dans une improbable danse nuptiale cannibale, un groupe de 16 pisciculteurs français sont arrivés à Téhéran pour une rencontre prévue le lendemain avec les responsables de la compagnie nationale de pisciculture iranienne (Shilat) afin de mettre au point des réseaux d’approvisionnement en Iran. Ce n’était pas le grand contrat susceptible de faire monter la côte de Rohani et c’était la seule rencontre de la semaine. Il n’y a pas vraiment eu de publicité autour de cette visite ou encore des Français en raison du rassemblement des Moudjahidines du Peuple qui devait aussi avoir lieu le lendemain à Paris.

La visite de ces Français avait certes été décidée depuis longtemps, mais ce contrat n’était pas indispensable pour les mollahs alors que la France avait donné son accord pour le rassemblement des Moudjahidines. Les mollahs auraient dû reporter la visite, cela aurait même attisé l’appétit de ces derniers. Le maintien de la visite malgré le meeting de Paris était le signe que le gouvernement manquait de partenaires commerciaux et souffrait de son isolement.

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Samedi | 9 Juillet 2016 | 19 Tir 1395 | Le journal IRAN, organe du gouvernement des mollahs dirigé par Rohani, publiait à nouveau après le pont pour la fête de Fetr. On n’y voyait aucune référence aux propos de Merkel et de Ban Ki-moon ou encore au sommet de l’OTAN qui devait classer le régime comme son principal ennemi. Le gouvernement avait encore dissimulé ce qu’il ne savait résoudre ou empêcher. À leur place, il avait mis en avant la lutte de Rohani contre les gros salaires alors que les chefs Pasdaran avaient renoncé à critiquer ces salaires et Rohani. Ils restaient donc obsédés par ce cas et craignaient son retour avec la réémergence des problèmes qu’ils préféraient dissimuler  !

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Le journal Tehran Times, organe du clergé, avait aussi zappé Merkel, Ban Ki-moon, l’OTAN ET les menaces de sanctions en mettant en avant le discours du Guide, mercredi, à la fête de Fêtr en insistant sur sa condamnation des gros salaires pour bénéficier de l’indulgence des chefs Pasdaran et éviter qu’ils reviennent à la charge dans cette semaine difficile.

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Le journal Abrar de Rafsandjani avait mis à sa une la même chose pour être en harmonie avec le clergé qui avait repris en main le régime. Le supplément économique du même journal évoquait de gros salaires au sein du ministère de l’Économie, pour plaire aux chefs Pasdaran qui restaient une menace. Mais via ce journal, Rafsandjani ne donnait pas les noms des bénéficiaires de ses salaires, puisque les mollahs menaient le jeu. Il se gardait ainsi quelques cartouches pour rejoindre les chefs Pasdaran au cas où ils reprendraient leur fronde  !

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Le journal Javan, organe des Chefs Pasdaran, avait aussi zappé Merkel, Ban Ki-moon et l’OTAN et avait utilisé le discours du Guide pour sa une. Mais contrairement aux mollahs et à Rafsandjani, il n’évoquait pas l’horreur (feint) du Guide à propos des gros salaires. Il avait en avant son soutien à la libération de la Palestine, thème utilisé dans le dernier discours du nouveau commandant des forces armées Bagheri pour montrer son influence sur le clergé. La milice évoquait aussi la répression des noirs américains par Obama pour rappeler son anti-américanisme !

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Ainsi dans l’ensemble on avait d’une part un rien sur Merkel, Ban Ki-moon et l’OTAN et des thèmes de remplacement chez les divers acteurs du régime. Les mollahs avaient utilisé la fin de l’affaire des gros salaires pour faire diversion (faire oublier ces menaces) et aussi pour empêcher une nouvelle attaque des chefs Pasdaran. Ces derniers s’étaient accrochés à la Palestine pour faire diversion sur leur silence face aux menaces émanant de l’Europe et des États-Unis et aussi pour contrarier les marchandages que les mollahs s’apprêtaient à avoir avec les Américains.

L’affaire des gros salaires n’était plus leur priorité puisqu’elle ne pouvait leur permettre un avantage sur les mollahs par la faute de l’alliance du pouvoir judiciaire des Larijani avec le clergé.

Hors Iran, Washington n’avait pas continué à harceler les mollahs avec l’ombre inquiétante de l’OTAN. Washington avait continué sa pression dans Al Monitor, en remettant en cause la possibilité d’un second mandat pour leur pion Rohani en raison du scandale des gros salaires qu’il payait pour s’acheter des protections. Étant donné que les chefs Pasdaran avaient abandonné cette fronde, l’article d’Al Monitor indiquait l’utilisation de ce thème de corruption de Rohani comme un moyen de pression sur ce dernier et ses patrons cléricaux.

C’était une insinuation conforme à la nécessité pour Washington de bousculer les mollahs sans radicaliser les menaces de sanctions, mais cette insinuation a relancé l’intérêt de la fronde !

Les chefs Pasdaran ont repris les attaques à une petite échelle contre le frère de Rohani qui supervise ce système de corruption en attendant la suite de la polémique.

Ali Larijani craignant un succès des chefs Pasdaran grâce au concours des Américains s’est aussi invité dans le jeu via l’intervention du député mollah Sâlak pour demander un procès contre Rohani pour ses nombreuses erreurs, dont sa négligence qui avait permis l’agression de l’ambassade de l’Arabie Saoudite. Cette action étant attribuée aux Chefs Pasdaran, Larijani entendait les éliminer aussi pour profiter pleinement de la chute envisageable de Rohani ! Ses amis parlementaires ont aussi ouvert un débat sur les gros trafiquants hauts placés du régime, visant implicitement les chefs Pasdaran, pour les tenir en laisse et les exploiter dans le sens de ses attentes !

Washington a renoncé à la pression sur Rohani à propos des gros salaires. Les chefs Pasdaran ont également estimé que l’affaire ne pouvait leur être bénéfique avec l’entrée en jeu du clan Larijani à leur encontre. Ils n’ont pas renouvelé les attaques contre le frère de Rohani.

Les chefs Pasdaran ont changé de ligne et se sont intéressés aux Français pour les critiquer sur le rassemblement des Moudjahidines qui devait alors lieu à Paris avec leur autorisation. Ils ont parlé de la visite des pisciculteurs français qui étaient alors réunis pour exposer leur projet aux mollahs, signalant la présence du nouvel ambassadeur français François Sénémaud pour préciser qu’il avait auparavant dirigé la DGSE et était la preuve vivante que les Français préparaient un coup en Iran. Cela signifiait que les mollahs avaient manqué de discernement, qu’ils n’avaient pas les compétences nécessaires pour diriger la diplomatie du régime et qu’ils devaient accéder à la demande des chefs Pasdaran en leur cédant leur place.

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Il n’y avait rien de positif dans cette première journée de la semaine. Les mollahs restaient soumis aux États qui les maltraitaient et les chefs Pasdaran restaient intéressés par l’accès au deal, mais leurs actions se résumaient à saboter l’apaisement nécessaire aux mollahs pour négocier des garanties de sécurité. La bourse a encore été dans le rouge : les nantis insolvables vendaient pour préparer leur fuite et le régime achetait pour les rassurer et éviter une plus grande crise.

Le clergé importuné par ce résultat a choisi de faire diversion en parlant d’un grand succès de mobilisation pour l’enterrement de Kiarostami, le cinéaste chargé d’améliorer l’image de la vie en Iran, mais les images grossièrement trafiquées faisaient état du boycott de ce personnage.

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In fine, pour calmer la panique, les mollahs sont revenus un peu vers la réalité. Salehi, le responsable du programme nucléaire au sein du gouvernement, a fait référence aux propos censurés de Merkel et de Ban Ki-moon parlant d’un nouveau complot contre le régime. Il a précisé que Merkel avait d’abord accusé son organisation avant de parler d’achats prohibés par le ministère de la Défense, ce dont il n’en savait rien ! Ce qui revenait dire que le gouvernement pouvait laisser accuser les chefs Pasdaran s’ils continuaient à l’embêter.

Mais Salehi a mis en doute une telle « hypothèse accusant les Chefs Pasdaran » car l’accord de Vienne permettait de nombreux types d’achats et il n’y avait pas besoin d’en faire secrètement. Ce qui était la réhabilitation de l’accord de Vienne pour nier son inutilité. Via Salehi, Rohani proposait aussi aux chefs Pasdaran de se disculper en admettant l’utilité de l’accord de Vienne !

Mais les chefs Pasdaran ont refusé de jouer le jeu, car l’accusation allemande avait été rejetée par Washington ! On leur demandait ainsi de reculer de leur position hostile et rejoindre le cercle des protecteurs de Rohani en leur accordant seulement une disculpation d’une accusation inexistante ! L’initiative astucieuse de Rohani pour calmer la panique et les contraindre à abandonner leur fronde montrait que sa véritable priorité était le bilan négatif de l’Accord de Vienne, car il n’avait apporté aucun fond au régime et n’était aucune utilité pour empêcher de nouvelles sanctions.

Les chefs Pasdaran ont compris que Rohani voyait son avenir en danger s’il y avait de nouvelles sanctions au moment du premier anniversaire de l’accord de Vienne. Ils ont immédiatement publié une lettre ouverte de tous leurs experts pour souligner en détail l’échec de l’accord de Vienne, mais sans demander le départ de Rohani, car cela allait de soi, et ils pouvaient l’espérer sans le demander et se retrouver en porte à faux par une demande non couronnée de succès.

Les chefs Pasdaran ont aussi publié en guise de punition du clergé la suite de leur article (ci-dessous en PDF) sur le faux mouvement estudiantin de 1999 soulignant des liens entre le clergé qui pilotait cette fausse révolution de couleur et le parti islamiste iranien Nehzat Azadi financé par Washington depuis les années 60 avec comme section armée, les Moudjahidines du peuple. Tout indiquait que les mollahs avaient fricoté avec les Américains et les Moudjahidines pour évoluer vers l’islam américain qu’il ne cesse de vilipender comme lors du dernier discours du Guide. Bref, on avait un 3-0 pour les Pasdaran !

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Au même moment, les Moudjahidines du Peuple devaient se réunir à Paris. Les mollahs ramenés à la réalité par les détails de l’accord de Vienne et le rappel de leur complot contre leur régime en 1999 ont cessé de parler du complot contre l’accord si positif de Vienne ! Ils ont d’ailleurs cessé de s’exprimer sur tout, se mettant au vert pour trouver une réplique cinglante et une nouvelle insinuation menaçante pour contenir leurs turbulents associés.

Encore une fois, une initiative américaine pour bousculer les mollahs était devenue un gros problème pour ces derniers. Mais Les Américains eux-mêmes ont eu une très grosse surprise. Les Saoudiens aujourd’hui fâchés avec Washington s’étaient invités au show comme des grands admirateurs des Moudjahidines alors qu’en 2012 ils les avaient qualifiés de groupe impopulaire sans aucun avenir en Iran (doc ci-dessous).

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Les Égyptiens post-Morsi fâchés avec Washington étaient également là. Les Moudjahidines ravis par la reconnaissance que leur accordaient les Saoudiens ont offert une tribune à Turki-al-Feyçal, ex-chef des services secrets saoudiens. Ce dernier a loué leur valeur en lisant un texte et par deux fois, il a implicitement annoncé la mort du leader et stratège du groupe en s’adressant à sa femme alors que cette dernière ne cesse d’affirmer le contraire pour éviter l’effondrement de la caste mise en place par son mari.

Après avoir ainsi semé le désordre chez ses pions de Washington, Turki a aussi semé le désordre chez les Américains eux-mêmes en prétendant que leurs alliés (les Frères Musulmans et leur branche palestinienne -le Hamas-) étaient au service de Téhéran et qu’il fallait les éliminer ! Ceci était un cadeau à l’excellent commandant Al Sissi qui le soutient contre Daesh et d’autres créations hybrides américaines.

On pouvait parler d’un vrai coup de maître des Saoudiens, car ils sacrifiaient l’image publique de Turki en l’affichant avec les Moudjahidines, mais uniquement pour s’approcher d’eux et dévoiler devant des milliers de caméras la mort de chef des Moudjahidines et l’absence d’une vraie direction politique pour ce mouvement. Ils ont aussi réussi à diaboliser les Frères Musulmans qui sont leurs ennemis et ceux de l’Égypte, pour forcer leurs protecteurs américains de les lâcher !

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Washington a alors fui la réalité en niant tout lien avec les Moudjahidines et en attribuant leur financement aux Saoudiens ! Il a aussi parlé du rejet certain du contrat de Boeing par ses sénateurs. Il a enfin fini le sommet de l’OTAN par une déclaration (ci-dessous en PDF) désignant les mollahs et les Nord-Coréens comme les raisons justifiant son bouclier BMD. Dans le cas des mollahs, il était précisé que leurs missiles, comme l’avait dit Ban Ki-moon, étaient en contradiction avec l’Accord de Vienne et la résolution 2231 qui le complète. Mas Washington n’a pas accordé beaucoup de publicité à cette mauvaise place pour l’Iran puisqu’il devait éviter tout extrémisme pour ne donner aucun prétexte ou occasion aux chefs Pasdaran pour s’agiter !

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Les mollahs sont restés silencieux, car ils n’avaient pas dénoncé le rassemblement et les chefs Pasdaran sont restés silencieux, car ils n’avaient pas pu deviner ou prévenir l’action-choc des Saoudiens. Craignant un redémarrage des critiques à leur encontre, ils avaient annoncé le licenciement des mouchards de la milice dans les cercles de protection de Rohani.

Craignant un redémarrage des critiques à leur encontre, les mollahs avaient annoncé le licenciement des mouchards de la milice dans divers ministères qui avaient diffusé les chiffres des gros salaires ou plus exactement les pots de vin reçus par les cercles de protection de Rohani.

Londres avait alors condamné ce geste par son pion permanent Ahmad Tavakkoli en défendant les fonctionnaires licenciés et en insistant sur le droit à l’indiscrétion qui garantit l’accès de tous à une information saine et qualitative. Cela voulait dire que Londres entendait promouvoir les querelles au sein du régime et contre les mollahs pour les discréditer et ainsi les écarter du pouvoir empêchant le virage du régime dans le camp américain.

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Dimanche | 10 Juillet 2016 | 20 Tir 1395 | À la une du journal IRAN, organe du gouvernement des mollahs, Rohani promettait une lutte contre les gros salaires (les pots de vin) sans aucune ligne rouge, c’est-à-dire sans épargner son frère ! Étant donné que les chefs Pasdaran avaient lâché l’affaire, car judiciairement elle était morte, cette annonce était une diversion pour ne pas parler de la diabolisation du régime par l’OTAN (l’Occident tout entier). Par ailleurs dans un coin, le gouvernement transgressait le texte de la déclaration de l’OTAN en affirmant que Washington avait rejeté l’avis de Ban Ki-moon ! Le gouvernement vacillait entre mensonge et diversion après sa diabolisation par l’OTAN.

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Le journal Tehran Times, organe du clergé, ne mentionnait nullement la diabolisation du régime par l’OTAN, la capacité de Washington de continuer ses sanctions pour faire plier le régime malgré l’engagement de ce dernier de démanteler son programme nucléaire.

Le clergé avait mis à sa une le complot évoqué la veille par Salehi contre l’accord de Vienne. L’un dans l’autre, il plaidait en faveur de l’accord qui n’avait pas empêché sa diabolisation pour ne pas admettre qu’il s’était fourvoyé en le signant ! Le clergé était à 100% focalisé pour défendre sa politique et son pion Rohani.

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À la une du journal Abrar, Rafsandjani ne mentionnait nullement la diabolisation du régime par l’OTAN, mais signalait les sanctions évoquées deux jours plus tôt par la Chambre des représentants, se mettant en position un peu hostile au gouvernement qui n’en parlait pas pour se laisser une option à se joindre aux Chefs Pasdaran qui l’avaient mis en danger en l’accusant d’avoir entretenu des relations interdites avec Nehzat Azadi et les Moudjahidines du peuple.

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Enfin, à la une de Javan, les Chefs Pasdaran avaient aussi zappé le verdict de diabolisation du régime par l’OTAN en affirmant que la déclaration finale du sommet de Varsovie s’en était seulement prise à la Corée du Nord. Ils étaient visiblement gênés à l’idée que leurs essais balistiques avaient provoqué ce verdict et qu’ils allaient aussi être durement sanctionnés. Ils parlaient dès lors du scénario de complot contre l’Accord de Vienne évoqué par Salehi pour éviter ces sanctions !

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Ce n’était guère une position glorieuse ! Les chefs Pasdaran ont lancé une pique sur les gros salaires (les pots de vin) distribués par Rohani, ce qui était aussi une diversion pour cacher leur passivité face à la diabolisation du régime par l’OTAN et l’abandon de leur position de résistance aux mollahs par peur de nouvelles sanctions. Toujours pour faire diversion ils se sont occupés en s’intéressant sans fin au discours de Turki-al-Feyçal et l’annonce de la mort de Massoud Rajavi.

La réalité de la faiblesse économique du régime les avait contraints à se montrer discrets alors qu’ils avaient réussi à prendre le dessus sur les mollahs ! En dehors du constat de la vulnérabilité des chefs Pasdaran, on avait la preuve qu’une grosse menace de sanctions pouvait désarmer les mollahs & associés.

Le clergé a tenté de secouer Rohani par le mollah homonyme Hamid Rohani, patron de l’encyclopédie du régime, qui en s’inspirant de l’attaque conçue la veille par le clan Larijani, a appelé à sa destitution de la présidence de la république du régime et à l’ouverture de son procès pour ses nombreuses fautes comme l’accord de Vienne, l’encourageant à se montrer plus incisif, mais Rohani n’a rien fait. Le Parlement a aussi alors critiqué l’Accord de Vienne pour se greffer à un possible changement de direction du régime (une destitution ou plus vraisemblablement, un remaniement du cabinet).

La panique interne s’est intensifiée avec l’annonce du changement probable qui pouvait se solder par de nouvelles sanctions américaines. La bourse a chuté plus que la veille malgré une importante injection de fonds effectuée en raison du verdict affligeant de l’OTAN et l’interdiction de vente des actions de 30 très grandes compagnies (totalisant 60% de la bourse) sur marché normal où le prix reste fixe et n’entraîne aucun déficit pour les vendeurs.

Washington a jugé cette crise interne au sommet du régime comme le moment opportun pour proposer un deal aux mollahs. Son pion irakien, le mollah chiite Omar Hakim est arrivé à Téhéran en demandant la solidarité du régime et surtout le soutien du Guide pour la libération de l’Irak des mains de Daesh comme la fatwa de l’ayatollah irakien Sistani avait permis la libération de Falujah ! Cela signifiait que Washington proposait la réhabilitation du régime terroriste des mollahs et sa transformation en grand pourfendeur du terrorisme grâce à une fatwa de Khamenei contre Daesh en Irak ! Voilà qui était plutôt simple à réaliser et conforme au discours des mollahs.

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Mais les mollahs et leur représentant Zarif n’ont pas accepté, car il y a quelques problèmes de fond et de forme. Tout d’abord, problème de fond, cette Fatwa pouvait être contestée par les grands ayatollahs irakiens pour qui Khamenei est un imposteur et par les mollahs sunnites soutenus par l’Arabie Saoudite et par le centre égyptien d’Al Azhar.

Autre problème de fond, l’offre était aussi handicapée par le fait que la fatwa même si elle n’était pas contestée par d’autres ayatollahs devait provoquer en engagement militaire du régime et une mobilisation populaire en Iran, mais cela était impossible, car il n’a pas de milicien et le peuple déteste l’islam !

Enfin dernier et plus important obstacle à cette offre (problème de forme et de fond), les mollahs devaient aider les Irakiens, mais les Américains restaient invisibles. Il n’y avait aucune garantie que les Américains effacent l’ardoise du terrorisme du régime. Du fait de cette spécificité, cette offre était une nouvelle version de l’option irakienne qui consiste à associer les mollahs à la pacification de l’Irak pour leur accorder un exil dans ce pays et non ailleurs, ce qui signifie la perte de tous les avoirs qu’ils ont détournés et déposés dans les pays occidentaux.

La rencontre s’est terminée sans conférence de presse, le régime ne désirant pas s’expliquer sur l’absence de la Fatwa de sa part pour la libération d’Irak des méfaits de Daesh ! Hakim n’a alors fait aucune déclaration, mais il est parti pour Qom pour proposer son offre aux autres et vrais grands ayatollahs d’Iran, dont Nouri-Hamedani lié aux Larijani pour titiller Khamenei et le forcer à décréter cette fatwa !

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Mais ses premières rencontres ont été des échecs, on l’a félicité pour la reconnaissance de la grandeur de Khamenei et on lui a demandé de l’aider à combattre Washington  ! Vous pouvez imaginer le désarroi du soldat Hakim à sa tête à la sortie de chaque visite  !

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Washington devait alors punir les mollahs qui retardaient le deal pour le forcer à leur accorder des garanties en effaçant leur ardoise de terrorisme ou le verdict de l’OTAN. Ce que ce dernier ne pouvait pas faire et ne le pourrait jamais, car alors il perdrait sa crédibilité de superpuissance et de grand shérif du monde !

Au même moment, des inconnus armés ont attaqué un convoi officiel du régime dans la région de Kermanshâh, où sévissent les guérilleros de Pjak financés par Washington. L’attaque visait le député et le gouverneur de la région et d’autres officiels qui devaient superviser les derniers préparatifs pour l’arrivée annoncée de Rohani depuis de longue date. Seul le député de la région s’en est tiré avec une blessure à la main en se jetant hors de sa voiture ! Aucun groupe n’a revendiqué l’attentat que vu la région de son exécution on pouvait attribuer à Washington.

Concrètement, le régime était victime d’un acte terroriste alors qu’on lui demandait de lancer une fatwa contre le terrorisme. De fait, pour nous, cet attentat était un rappel de la vulnérabilité des dirigeants du régime pour les forcer à accepter la proposition de leur mini réhabilitation par une fatwa anti-Daesh bien que cela ne soit pas à la hauteur de leurs attentes ou forcer l’opinion interne du régime à leur imposer cette coopération par peur d’être la victime d’autres attentats.

Les mollahs ont évité toute complication avec leur opinion interne et tout risque de dérapage vers des émeutes en dissimulant l’attentat ! Les chefs Pasdaran dont les capacités sécuritaires étaient sérieusement remises en cause n’ont pas dérogé à la règle en révélant l’attentat ou en l’attribuant aux Américains (afin de ne pas reconnaître sa capacité punitive), car d’autres attentats contre le régime pouvaient réveiller le peuple et déclencher des émeutes hostiles au régime.

Le nouveau commandant vedette de la milice Bagheri a même parlé de sa capacité à défendre à régime à tous les niveaux vitaux pour nier le constat de sa faillibilité absolue dans la défense ou la prévention des attaques. Puis, la milice a fait diversion en parlant encore de Turki-al-Feyçal.

Les Larijani et des gens du clan Rafsandjani ont alors volé au secours des chefs Pasdaran qui commençaient à délirer en félicitant les adjoints récemment choisis par Bagheri afin de se focaliser sur ses supposées compétences sécuritaires pour donner une bonne image sécuritaire du régime.

Tous les groupes ont alors uni leurs moyens pour annoncer d’une grande manifestation anti-voile (3 photos) à Tabriz pas loin de Kermanshâh ainsi qu’une mobilisation citoyenne anti-parabole (2 photos) à Zabol où sévissent d’autres guérilleros payés par Washington. Le régime tout entier entendait disposer d’une grande base populaire dans les zones chaudes pour résister à toute sorte de menaces plus particulièrement des émeutes de soutien aux attaques contre le régime. Mais les vues globales de la manifestation de Tabriz étaient trafiquées et les images de Zabol montraient quelques personnes et un ramassis de vieilles paraboles rouillés qui provenaient certainement des stocks de la milice locale ce qui ridiculisait d’ailleurs celle-ci.

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En parallèle, les divers groupes ont aussi montré une image positive du régime en annonçant la correction des contrats IPC, le retour de la croissance grâce à des mesures adéquates, une solution à l’amiable dans un conflit opposant une compagnie pétrolière de Rafsandjani au régime et l’absence de toutes querelles entre les composants du régime.

Pendant tout ce temps, l’envoyé spécial-Fatwa de Washington parlait aux grands ayatollahs du régime pour les persuader de coopérer au lieu de s’inventer des histoires pour cacher leur vulnérabilité. Mais ils n’ont cessé de refuser en le remerciant d’avoir reconnu le leadership du régime dans l’éveil de l’islam et en l’invitant à l’aider à combattre les forces qui occupent la région, ce qui dans leur vocabulaire désigne les États-Unis et Israël. Hakim, déçu par cette attitude, a organisé une conférence de presse pour annoncer que sa visite concernait des demandes d’aide pour la libération de Mossoul, la capitale irakienne de Daesh, et qu’il restait en Iran pour trouver cette aide. Cela pouvait signifier d’autres attaques persuasives de Washington !

Les mollahs & associés ont censuré cette conférence de presse et ont enfin annoncé qu’une attaque non revendiquée contre une automobile officielle (et non contre un convoi) avait tué deux soldats (appelés) accompagnant le député de Kermanshâh dans une visite de routine pour rencontrer ses électeurs et écouter leurs doléances ! Grâce à Dieu, le député n’avait rien et s’était même exprimé en pleurant la mort de deux innocents qui l’accompagnaient pour lui permettre de servir le bon peuple  ! Cependant on n’a pas alors vu des images explicites pour corroborer l’annonce.

Puis on a eu une suite sans fin de bonnes nouvelles et des points sur la recherche des assaillants qui selon certains indices étaient restés dans la région... Mais vers minuit le régime a avoué qu’il ne les avait pas avant de les oublier définitivement. Les chefs Pasdaran qui avaient encore failli sont restés solidaires du gouvernement et n’ont guère remis en cause la version officielle ou l’incompétence évidente de Rohani, car on pouvait leur retourner le compliment !

Washington qui par cet attentat avait voulu intimider les mollahs & co en toute discrétion avait encore un effet inverse à son estimation ! Les mollahs & associés s’étaient unis pour nier leur vulnérabilité et échapper à une grande crise interne et peut-être à l’éveil du peuple.

Washington est alors opté pour une intimidation apparente et bien visible en annonçant par la direction de Boeing que l’abandon de la vente par les mollahs (donc toute politique de refus de négociation) serait synonyme de pression de la part de cette entreprise pour annuler le contrat d’Airbus que les mollahs ne puissent pas mettre en concurrence les deux entreprises l’une contre l’autre pour les forcer à soutenir leurs exigences.

Moscou a alors fait état de négociations avec les mollahs pour un contrat de vente de ses avions SuperJet développés avec Boeing pour montrer que les mollahs l’avaient aussi en option pour intimider Boeing. La révélation de ses négociations signait l’arrêt de mort du contrat. De fait, Moscou avait sans doute agi pour encourager le conflit entre les mollahs et les Américains et saboter leur entente.

Tard dans la nuit, les chefs Pasdaran se sont encore attaqués aux gros salaires en visant cette fois la députée réformatrice Fatemeh Hosseini, présentée comme l’une des plus grandes expertes économiques du pays en précisant que son seul talent était de travailler pour son père Safdar Hosseini au bureau de change que ce dernier avait créé avec Rohani et son frère  ! Les chefs Pasdaran s’en étaient aussi pris à la France la qualifiant de chien enragé pour provoquer un conflit avec ce pays et une escalade avec les 5+1 afin d’avoir une raison de demander la rupture de l’accord de Vienne au moment ou avant son anniversaire prévu pour le 14 juillet ! Ils préparaient un feu d’artifice pour prendre en main la direction des négociations du régime avec ses interlocuteurs occidentaux  !

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Lundi | 11 Juillet 2016 | 21 Tir 1395 | Le journal IRAN, organe du gouvernement des mollahs dirigé par Rohani, était dans la dénégation de sa vulnérabilité, car il n’y avait aucune référence à l’attentat de la veille  ! Le journal du gouvernement avait mis à sa une le retour de la croissance (alors qu’elle était seulement promise depuis la veille) !

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Le journal Tehran Times, organe du clergé, avait mis à sa une la croissance promise par Rohani en affirmant qu’elle passerait par une réforme bancaire. Pour sa partie illustrée, le journal parlait aussi de l’enterrement de Kiarostami qui avait eu lieu deux jours plus tôt, car la veille il n’y avait eu rien de montrable dans l’actualité et cet enterrement était le seul événement avec une foule.

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Le journal Abrar de Rafsandjani avait aussi zappé l’attentat. Rafsandjani avait à la une de ce journal la mort de Rajavi (OMPI) comme une très bonne nouvelle pour nier sa propre relation avec lui ! Mais dans le supplément économique du même journal, il parlait de l’incendie de la semaine dernière dans une importante réserve de carburant, pour rappeler que l’attentat de la veille était le second avertissement rappelant la vulnérabilité du régime et non le premier, afin que ses collègues cessent la propagande et agissent en conséquence, c’est-à-dire en acceptant l’offre de Washington avant d’y laisser la bourse et la vie !

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Enfin, dans Javan, les Chefs Pasdaran confirmaient leur retour à la guerre contre Rohani en reprenant leurs attaques sur les gros salaires (pots de vin) de Rohani pour le virer et prendre sa place !

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Par ailleurs, ils avaient aussi repris leurs attaques contre les mollahs en soulignant la direction du faux soulèvement estudiantin par Khatami aujourd’hui responsable d’un centre dédié à Khomeiny.

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Hors Iran, Washington conscient de la nervosité des chefs Pasdaran avait, dans un article de WSJ, prêté des capacités d’intervention très forte à ces derniers dans le golfe Persique pour réhabiliter leur image afin qu’ils cessent de s’agiter et de retarder ses plans d’arrangement avec les mollahs !

Dans le même temps, Commentary affirmait que Washington devait profiter d’affaires comme celle des pots de vin de Rohani pour souligner sa corruption et aider le peuple à renverser le système islamique !

Au même moment, l’Anglaise Teresa May, une partisane de la fermeté vis-à-vis des mollahs succédait à David Cameron qui était lui-même dans cette option.

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Rohani n’a pas réagi à propos des gros salaires alors qu’au début de la semaine et encore la veille, il avait insisté sur sa détermination à les arrêter. Il a seulement fait annoncer le report de son voyage à Kermanshâh pour rappeler aux chefs Pasdaran la vulnérabilité du régime et la leur ainsi que la colère de Washington pour les dissuader de continuer leur fuite en avant !

Les chefs Pasdaran avaient arrêté d’attaquer les pots-de-vin de Rohani et avaient seulement continué l’attaque sur la France, complice des Moudjahidines, pour critiquer la passivité de Rohani en se disant qu’ils auraient ainsi sa peau ou la peau de sa complaisance passive destinée à faciliter les marchandages avec Washington !

Les miliciens de bas rangs devenus des députés fondamentalistes ont rejoint leurs chefs pour critiquer aussi la France et provoquer une escalade via ce pays avec les 5+1. De plus, ils se sont aussi attaqués aux gros salaires et pour mieux se faire entendre et respecter, ils ont aussi exigé les noms de ceux qui avaient obtenu de gros prêts à taux zéro comme l’avait révélé l’ex-député fondamentaliste Zakani !

Le gouvernement dépassé par le retour en force des critiques à 3 jours de l’anniversaire de l’accord de Vienne a annoncé un grand rassemblement pro-voile à Ispahan pour affirmer son attachement à un islamisme pur et dur ! Les images étaient fortement trafiquées : on voyait plus de quarante personnes par rangs sur un pont large de 5 mètres au point que la perspective était bousculée. L’absence de la netteté indiquait que même les gens situés en avant étaient des ajoutés par Photoshop et que de fait la foule tout entière était factice ! Rohani affirmait certes son islamisme, mais il n’avait personne pour soutenir ou pour croire à son annonce ! En essayant de redorer son image, il avait davantage terni l’image de la popularité du régime !

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L’émissaire irakien de Washington s’est alors rendu chez Rohani en difficulté pour lui proposer l’arrangement à bas d’une fatwa de Khamenei contre Daesh !

Dans le même temps, le Premier ministre de la Bulgarie (alliée à Washington) est arrivé à Téhéran en proposant de de faire de l’Iran un hub gazier pour l’Europe, mais aussi de construire des centrales nucléaires pour les mollahs et de moderniser les chemins de fer iraniens devenus vétustes et enfin, « tout faire pour relancer les relations bancaires européennes » avec leur régime.

Rohani ne pouvait pas accepter l’offre refusée par ses patrons, la médiation bulgare s’est soldée par 3 mémorandums d’accord sur des coopérations sans aucun intérêt économique.

Le PM bulgare a suivi l’exemple de Hakim en affirmant qu’il restait en Iran pour rencontrer d’autres hauts responsables dont Ali Larijani dans l’espoir que les rivalités internes pousse le clergé à accepter cette offre de réhabilitation des mollahs en Irak pour leur donner la possibilité de partir et vivre en paix en Irak.

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Il n’y avait rien de réjouissant pour les nantis insolvables et paniqués. La bourse a chuté fortement malgré une forte injection de fonds sur les actions affaiblies. Il y eut deux autres interventions, au cours de la séance. Le gouvernement a dû augmenter le nombre des entreprises sur le marché normal passant de 30 à 36, le nombre des entreprises interdites de vente sur le marché et réduisant ainsi domaine d’actions des actionnaires paniqués d’environ 12%, mais n’a pas diminué ses pertes d’autant.

Désespéré par les attaques de ses rivaux et la panique des nantis insolvables, le gouvernement a rejeté la pertinence des critiques des chefs Pasdaran en affirmant que sa situation diplomatique exigeait de ne pas créer une escalade. Il a aussi évacué l’hypothèse d’un attentat en parlant d’une attaque sans motif politique et en diffusant des images du survivant qui est devenu l’un des survivants !

Enfin, le gouvernement a annoncé joyeusement le départ de son mae à Astana au Kazakhstan pour le sommet des pays riverains de la mer Caspienne, insinuant la possibilité de monnayer un soutien de Moscou en échange de la fin de ses manœuvres dilatoires à propos du statut de la mer Caspienne pour qu’elle soit enfin considérée comme un lac et non comme une mer aux bénéfices des compagnies pétrolières anglo-américaines.

Washington a décidé de baisser la pression pour éviter cette radicalisation des mollahs et la perte de la Caspienne. Il a alors pris ses distances avec les Moudjahidines en les accusant de sectarisme et en accusant l’Arabie Saoudite d’être leur grand protecteur depuis toujours.

Washington a aussi prétendu via ses médias que le prochain rapport de Ban Ki-moon serait très positif pour les mollahs. Il a signalé la popularité d’un deal avec eux en évoquant une lettre ouverte de 75 députés en leur faveur alors que seulement 30 demandaient le contraire dans une autre lettre ouverte.

Washington a par ailleurs offert une alternative pour la modernisation de la flotte aérienne iranienne sans contrepartie politique par l’intermédiaire d’un contrat de vente d’un avion de ligne japonais.

Enfin, Washington a soutenu la nécessité de faire des investissements en Iran et soutenir Rohani en publiant un sondage affirmant que le peuple avait aimé l’accord de Vienne, mais n’y croyait plus et le soutenait plus pour cette raison !

Les mollahs ont bien apprécié ses annonces faisant état de la crainte de Washington de perdre la possibilité d’un deal avec eux. Ils ont compris qu’ils pouvaient se braquer pour obtenir plus.

Araqchi, le n°2 des négociations à Vienne, est allé à la télévision du régime au prétexte de l’anniversaire de l’Accord de Vienne. Araqchi a défendu l’accord en affirmant qu’il avait sorti le régime de son isolement et des sanctions américaines et en plus, il lui avait permis d’accéder à près d’une dizaine de milliards de dollars ainsi qu’à la reconnaissance d’avoir un programme nucléaire et en prime à des aides internationales pour la construction d’une centrale ultra moderne d’eau lourde. Ce dernier point étant faux, il tentait de donner une très bonne image de l’accord pour neutraliser les critiques à son encontre. Il entendait aussi provoquer les autres signataires de l’accord pour pouvoir crier au scandale et arrêter l’application de cet accord qui est loin d’être en sa faveur.

Araqchi, le n°2 des négociations à Vienne, a aussi défendu encore la pertinence de la signature de l’accord en affirmant qu’un autre grand résultat de l’accord était de forcer Washington à cesser ses pressions, même si ses sanctions sur le circuit du dollar au motif du terrorisme étaient maintenues. Il a justifié ce manque en précisant que ces sanctions ne faisaient pas partie de l’accord, mais cela pouvait changer s’il y avait des négociations directes avec Washington.

Après avoir ainsi justifié la signature de l’accord et aussi les marchandages avec Washington, Araqchi a aussi justifié la signature d’un accord sur la transparence bancaire et non financement du terrorisme avec le GAFI (FATF), car il permettait de rassurer les banques européennes et faciliter l’arrivée de capitaux étrangers en Iran. Mais il a exclu de sacrifier le Hezbollah, classé comme groupe terroriste, pour satisfaire les responsables européens en affirmant qu’ils aidaient des groupes qu’il considérait comme terroristes. Il était donc prêt à continuer les marchandages sans céder sur ses activités terroristes.

En dernière partie de son intervention, Araqchi a affirmé que les missiles du régime n’avaient pas été débattus dans les négociations pour l’accord, c’est pourquoi Zarif avait appelé Ban Ki-moon pour l’engueuler à propos de ses allégations non fondées sur leur incompatibilité avec l’accord de Vienne. Araqchi a aussi précisé que le régime ne réduirait jamais le nombre de ses missiles. Il était donc prêt à continuer les marchandages sans céder sur ses activités balistiques alors que la résolution 2231 à l’instigation des 5-1 le lui avait demandé et les Américains, qui avaient toujours traîné du pied pour soutenir cette résolution, venaient de le faire dans la déclaration du sommet de l’OTAN.

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En conclusion, après les signes d’ouverture de Washington, le gouvernement avait d’abord défendu son bilan diplomatique tout en refusant toute ouverture à Washington dans l’espoir d’obtenir plus de sa part avant un éventuel soutien acheté à la Russie en lui offrant le statut qu’il exige pour la mer Caspienne.

Washington s’est fâché et a oublié sa ligne modérée en promettant officiellement via le Congrès de nouvelles sanctions sur 3 axes : en premier, des sanctions sur les missiles ainsi que sur le terrorisme du régime ainsi que ses violations des droits de l’homme ; en second lieu, l’interdiction définitive de son accès au circuit du dollar et enfin l’interdiction d’achat de l’eau lourde et l’annulation du contrat en cours pour ne pas enrichir un État terroriste. Washington avait évoqué 3 axes, mais en tout il y avait matière à des sanctions dans 5 domaines, donc au moins 5 sanctions fortes contre les mollahs & associés !

C’était une réponse bien dure pour un petit durcissement et un coup très lourd à 48 heures de l’anniversaire de l’accord de Vienne. Les mollahs & associés étaient infirmés que toute provocation serait lourdement punie. Ils devaient tous oublier la résistance et songer à justifier leur capitulation.

Cependant Washington a aussitôt évoqué un possible veto d’Obama, durant les 4 mois de présidence qui lui restent, pour torturer les mollahs à petit feu sans et éviter une crise forte et fatale au sein de leur régime. Les mollahs et associés restaient condamnés à la capitulation, mais il avait 4 mois pour l’organiser.

Dans la foulée, Washington a expédié ses alliés d’ICCAP à Téhéran pour s’entretenir avec Larijani afin de mettre la pression aux mollahs et aux chefs Pasdaran !

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Mardi | 12 Juillet 2016 | 22 Tir 1395 | Le journal IRAN, organe du gouvernement des mollahs dirigé par Rohani, avait mis à sa une le coup de fil énervé de Zarif à Ban Ki-moon, refusant la capitulation en défendant les missiles du régime pour éviter les critiques des chefs Pasdaran et aussi obtenir leur soutien ! Concrètement cette bravade n’avait aucune chance de convenir aux Chefs Pasdaran, car ils n’ont plus confiance aux mollahs et ils souhaitent jouer eux-mêmes le rôle fort !

Par ailleurs, le journal ne parlait pas du sommet d’Astana, ce qui laissait supposer que le gouvernement ne croyait pas possible son projet d’acheter le soutien de la Russie contre un accès privilégié aux ressources de la Caspienne quand ce pays pouvait craindre que son soutien soit utilisé pour donner lieu à un changement de régime installant une République islamique pro-américaine au sud de la Caspienne et de l’Asie Centrale compromettant ses chances de prospérer dans ces régions.

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De fait, la une flamboyante de ce journal était juste un coup de pub pour un gouvernement en difficulté  !

Le journal Tehran Times, organe du clergé, rejetait aussi avec 3 jours de retard les conclusions de la déclaration du sommet de l’OTAN, défendant les missiles du régime, pour gagner le soutien des chefs Pasdaran. Décidément les mollahs ne croyaient pas possible que les chefs Pasdaran menacés de finir dans un tribunal international acceptent de capituler. Ils redoutaient que par rage et par haine, ils fassent tout pour faire rater des deals que Washington pouvait leur proposer.

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Le journal Abrar de Rafsandjani avait mis en avant les bonnes réformes pénitentiaires de Rohani pour se dire solidaire de son gouvernement et du clergé, se positionnant par sa neutralité complaisante en faveur de la capitulation qui semblait incontournable pour le régime.

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Enfin, dans Javan, les Chefs Pasdaran n’avaient pas déçu les mollahs, car ils avaient agi comme l’avaient imaginé ces derniers ! Ils soulignaient le cynisme des Américains en révélant qu’ils avaient retardé la libération de Mossoul, car ils n’avaient pas encore pu obtenir les 2 milliards de dollars d’honoraires pour leurs conseillers militaires ! Autrement après avoir créé Daesh, ils demandaient des milliards de dollars à leurs victimes pour obtenir ce qui pourrait l’être s’ils arrêtaient de favoriser ce groupe  ! Plus qu’une provocation anti-américaine, les chefs Pasdaran soulignaient l’absence de fiabilité d’un deal avec Washington.

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Les chefs Pasdaran avaient par ailleurs continué leur travail de sape contre le clergé en publiant un article sur les liens des Américains avec Massoumeh Ebtekar (ex-preneuse d’otages américains, actuelle vice-présidente écologique et trafiquante d’essence polluante) en précisant qu’elle avait été chargée d’équiper les étudiants révoltés avec des Talkies-walkies.

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Enfin, les chefs Pasdaran n’avaient pas oublié la provocation, mais ils l’avaient fait d’une manière très pernicieuse : un article en PDF sur leur site à propos des Bahaïs et « leurs crimes en Iran », insinuant par cette approche la possibilité d’un coup à leur encontre pour les effrayer et les pousser à demander de l’aide aux Américains, provoquer de fait la colère du clergé, et ainsi empêcher les deux parties de ne pouvoir aller plus dans la complaisance !

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Mais la direction très politisée et américaine des Bahaïes n’a pas bougé, prenant le risque de sacrifier quelques fidèles, pour ne pas contrarier le big boss !

Hors Iran, un média saoudien avait signalé que le prince héritier de son pays était en relation étroite avec Netanyahou pour agir contre les mollahs !

On avait ainsi des mollahs partisans d’un deal qui étaient sous la pression des Américains, des puissances régionales et des chefs Pasdaran et ne parvenaient pas à trouver les moyens de se débarrasser des obstacles pour arriver à leur Graal. Et par ailleurs, des chefs Pasdaran qui voulaient les en empêcher, mais ne trouver pas le moyen de provoquer une rupture ! Les mollahs et leur régime étaient figés par leurs problèmes.

Dès son arrivée à Astana et lors de sa rencontre avec son homologue local, le mae du régime, Zarif, a attaqué Washington et aussi Turki-al-Feyçal pour provoquer une ou plusieurs escalades lui permettant d’inviter les problèmes du régime à ce sommet et d’exploiter les micros qu’on lui tendait pour provoquer des crises à une échelle internationale. Mais les Américains, les Saoudiens, mais aussi les Kazakhs et surtout les Russes l’ont ignoré et il n’y a pas eu une crise permettant l’escalade qu’il espérait.

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C’était plutôt mauvais pour les mollahs. Ils ne pouvaient espérer obtenir le soutien des Russes pour mieux marchander avec Washington ! Tous les médias du régime y compris ceux des chefs Pasdaran ont censuré la provocation ratée de Zarif qui ne pouvait que provoquer une très grosse panique politique et boursière !

À Téhéran, le ministre de l’Intérieur de Rohani est allé à la rencontre des nantis paniqués de la Chambre de Commerce de Téhéran où siègent les plus importants affairistes du régime, hostiles à un deal et l’ouverture du régime, pour les rassurer et sans doute les occuper afin que l’insuccès de ses collègues ne provoque pas une nouvelle journée de panique et une nouvelle grosse crise boursière. Il a alors parlé de la destruction d’un réseau terroriste et le démantèlement de leur nid pour affirmer que le gouvernement n’était pas dépassé par les actions terroristes punitives américaines comme ce qui était arrivé à Kermanshâh.

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L’indice de la bourse boosté par une injection de capitaux de la part du gouvernement a commencé à baisser, ce qui montrait le désespoir des nantis insolvables. La baisse faible indiquait cependant qu’ils espéraient une escalade salutaire à Astana.

Le gouvernement devait entretenir cet espoir. C’est pourquoi il a organisé des conférences de presse pour ses négociateurs en nucléaire Araqchi et Baïdinéjad pour provoquer (comme Zarif) une crise en accusant Washington de ne pas appliquer ses engagements de l’accord de Vienne par le blocage de l’accès du régime aux investissements étrangers ou en continuant à le sanctionner ! Les deux hommes ont aussi parlé de négociations en cours avec les Banques européennes pour affirmer qu’ils avaient une seconde piste d’action et qu’ils étaient en train d’influer sur la situation !

Sachant que tous les 5+1 en particulier les Européens refusent d’appliquer leurs engagements pour les investissements et que l’accord n’est pas renégociable, les deux hommes du régime mentaient pour dissimuler leur absence de moyens de sortir le régime de ses problèmes. D’autant plus qu’ils étaient à Téhéran et non en Europe en train de négocier avec les banques européennes !

En dehors de ce détail, le grand défaut de leur arguments était le fait que les négociations avec les banques européennes ne pouvaient arrêter les sanctions américaines qu’ils rendaient coupables des réticences européennes. Les journalistes présents issus principalement de la milice ont posé la question de ce que comptait faire le gouvernement à propos des sanctions américaines. Araqchi, le n°2 des négociations a alors affirmé que l’accord de Vienne n’avait jamais stipulé la fin des sanctions américaines ! Or, cela avait été sans cesse dit et répété par Zarif et Rohani alors que tous leurs rivaux l’avaient mis en doute !

L’annonce faite à 10h30 a provoqué une forte chute de l’indice boursier Le gouvernement a dû passer le nombre des entreprises privées de vente en mode normal de 36 à 47 réduisant encore le volume des actions vendables pour limiter ses pertes... Les nantis insolvables ont continué à vendre et il a dû continuer à leur acheter leurs actions pour ne pas provoquer leur exode prématuré. La bourse a continué à chuter avant de finir malgré les restrictions qui lui étaient imposées au seuil de niveau de crise sur une perte en tout (achat et injection) de 400 milliards de tomans ou 110 millions de dollars.

Le gouvernement, ainsi au seuil de la crise, devait réussir à provoquer une crise internationale pour s’en sortir, mais en attendant il a joué l’apaisement avec ses contradicteurs en annonçant le licenciement de 15 directeurs des anneaux de sa protection, se montrant prêt à jouer de manière réglo avec ses rivaux. Le gouvernement a aussi annoncé un nouveau contrat type pétrolier laissant entendre qu’il n’allait pas offrir les réserves pétrolières du pays aux grandes puissances pour s’acheter des garanties d’immunité çà et là !

Le gouvernement a aussi démenti les rumeurs de diminution du budget des Pasdaran afin de garder les budgets pour lui-même et ses proches, car en raison des sanctions, il n’avait encore rien reçu des avoirs bloqués à l’étranger. Dans cette dernière intervention, son aveu de pauvreté était aussi une demande à tous les clans de cesser leur hostilité à son égard dans l’intérêt du régime et leurs propres intérêts. Mais cela a été une erreur. Les hostilités ont persisté.

Le Parlement d’Ali Larijani a alors demandé la vigilance du gouvernement dans ses relations avec le GAFI pour dire qu’il voulait être épargné dans les sacrifices incontournables à arriver à un deal avec Washington. Il a aussi des actions contre la France comme moyen de provoquer une crise salutaire pour le régime.

Les chefs Pasdaran ont aussi parlé de leur mainmise absolue sur le golfe Persique afin de signifier qu’ils pouvaient bloquer tout le processus de marchandage grâce à une provocation ou un acte de piraterie. Ils ont aussi publié le compte rendu de l’échec de Zarif à Astana pour pousser le gouvernement à se ressaisir et faire appel à eux et à leurs compétences terroristes pour remonter la pente !

Washington craignant un durcissement pragmatique des mollahs aux contacts de ses exigences a approché Larijani par son émissaire bulgare tout en renouant le dialogue avec le clergé via le mae plénipotentiaire du régime Velyati. Les deux hommes ont profité de l’occasion qui leur était offerte pour accuser Washington de terrorisme pour provoquer une escalade afin d’entrer pleinement dans le jeu et ainsi assurer leur propre destin !

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Washington a puni cette double fuite en avant par l’annulation d’un rendez-vous entre ses responsables et la Banque centrale d’Iran pour parler des mécanismes d’investissement en Iran.

Londres a révélé la rencontre (sans évoquer son annulation) pour signaler de messes basses entre les mollahs et les Américains. Puis il a annoncé l’annulation de la rencontre pour déprimer davantage les derniers espoirs et les derniers optimistes et ainsi encourager le pessimisme général. Les Français déçus par la place prise par Boeing ont aussi fait part de leur désespoir de voir aboutir ce contrat et de fait leur intérêt à soutenir les mollahs.

Le désespoir des gens du régime s’est amplifié encore à l’annonce de Bahrein d’avoir arrêté des terroristes liés au régime donnant une image bien indéfendable de lui.

Washington a alors pris la direction des pressions contre les mollahs & associés en affirmant par son allié Ban Ki-moon la publication d’un rapport confidentiel reprenant ses propos précédents sur leurs missiles, justifiant de facto la nécessité d’adopter de nouvelles sanctions économiques à leur encontre !

Par ailleurs, Washington a mis une autre pression en suspension aux mollahs par la promesse de son allié canadien de lancer en septembre (en soutien à la campagne de Trump ?) une grande campagne internationale sur les violations des droits de l’homme en Iran, justifiant « la nécessité de privilégier le peuple iranien contre le régime » et de frôler le thème du changement de régime en Iran.

Enfin Washington a complété ses menaces en suspension par l’opposition de ses députés démocrates aux projets de ses députés républicains sur de nouvelles sanctions, laissant une possibilité à un deal avec les mollahs !

Les mollahs et leurs camarades miliciens, estimant que Washington avait lui-même peur de couper les ponts et renoncer à son projet islamiste en Iran, n’ont pas bougé, mais ils ont dissimulé la publication du rapport de Ban Ki-moon et les menaces en suspension de Washington par peur qu’elle ne provoque une nouvelle panique dans les rangs de leurs derniers compagnons.

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Mercredi | 13 Juillet 2016 | 23 Tir 1395 | Le régime était la veille de l’anxiogène anniversaire de l’accord infructueux de Vienne déjà compromis par un rapport onusien partiellement négatif. Il avait laissé échapper qu’il n’arrivait pas à faire sauter les sanctions qui l’enfonçaient ou encore à empêcher d’autres sanctions qui viendraient boucher son horizon. Le journal IRAN, organe du gouvernement des mollahs dirigé par Rohani, avait mis à sa une de nombreux avis favorables à l’utilité de cet accord qui n’avait rien changé à son isolement ! Le gouvernement faisait parler les membres de ses anneaux de protection pour se maintenir malgré son échec et pour atténuer l’effet des nouveaux échecs qu’il allait subir et faire subir à ses compagnons  !

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Le journal Tehran Times, organe du clergé, avait mis à sa une l’appel de Zarif à Ban Ki-moon sur ses propos insinuant la possibilité d’influencer la rédaction d’un rapport qui existait déjà, niant ainsi l’échec de la politique de bras de fer et de chantage avec Washington ! Les mollahs niaient leur échec en restant sur une position clairement périmée pour tout le monde au sein du régime !

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Le journal Abrar de Rafsandjani citait à sa une le directeur de la Banque Centrale iranienne évoquant une plus grande récession !

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Enfin, Javan, organe des Chefs Pasdaran, rappelait en marge les propos d’Araqchi sur la persistance des sanctions. Il signalait aussi de nouvelles sanctions. Mais il avait mis à sa une la compromission du ministre de l’Économie en raison de l’affaire des pots-de-vin distribués à ses grands directeurs ! Cela voulait dire que les chefs Pasdaran ne voulaient pas trop insister sur l’échec de la diplomatie du régime, laissant entrevoir une possibilité de changer la donne. Pour y arriver, ils espéraient un remaniement en leur faveur au prétexte de la corruption du gouvernement en sacrifiant le ministre de l’Économie.

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En l’absence d’une réaction adéquate de la part du clergé, les chefs Pasdaran ont durci leur position en invitant le négociateur Baïdinéjad à leur agence de presse (FARS), pour lui demander ce que le gouvernement comptait faire contre les accusations formulées cette semaine par le président de l’ONU et confirmées par les membres européens de l’OTAN qui sont les plus hostiles aux investissements en Iran. Ils entendaient le pousser à avouer explicitement que le gouvernement du clergé avait menti sur la levée des sanctions américaines et avait échoué dans sa seule mission qui était la fin des sanctions contre le régime. Baïdinejad a tenté de limiter la casse en affirmant qu’il serait un tort de regarder l’accord comme une entente économique !

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L’indice boursier a fait une chute vertigineuse malgré l’injection habituelle des capitaux à l’ouverture de la séance ! Zarif alors à Astana n’a pu parler et dévier la conférence sur l’avenir de la Caspienne.

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Le gouvernement a tenté de sauver l’indice boursier par de nouvelle injection de fonds, mais il retombait à chaque fois sous l’effet des ventes dues à la panique provoquée par l’aveu de l’impuissance de Baïdinejad de contrer les sanctions américaines et le constat de l’impuissance de Zarif à provoquer une escalade ou obtenir le soutien des Russes !

On a alors perdu les rapports sur le nombre des entreprises accédant à la vente dite normale (sans chute de prix), le gouvernement avait sans doute augmenté leur nombre d’une manière très forte (plus de 50) pour dissuader les nantis insolvables et paniqués de vendre, mais l’indice a continué à chuter ce qui signifiait que les gens du régime vendaient sans être freinés par la perspective de leurs pertes.

Le gouvernement a alors tenté de sauver l’indice boursier par de nouvelle injection de fonds, mais il retomba à chaque fois sous l’effet des ventes dues à la panique provoquée par l’aveu de l’impuissance de Baïdinejad de contrer les sanctions américaines et le constat de l’impuissance de Zarif à provoquer une escalade ou obtenir le soutien des Russes ! Le gouvernement a baissé le taux de l’or et du dollar pour sortir les paniqués de la bourse où il perdait ses avoirs pour les rassurer ! La bourse a fini par se stabiliser, mais le gouvernement y a dépensé 723 milliards de tomans qui ont permis aux paniqués de lui acheter 200 millions de dollars de devises alors que son principal problème est la baisse de ses avoirs en devises.

Alors que le gouvernement des mollahs vivait cette crise grave et une grosse perte financière malgré les mesures prises pour dissuader les ventes d’actions, les Parlementaires qui sous la direction de Larijani avaient oublié leurs intérêts personnels pour soutenir le gouvernement et bénéficier d’un accès aux arrangements ont rejoint la fronde des chefs Pasdaran en demandant l’interdiction d’accès du palais présidentiel au frère du président (distributeur exécutif des pots de vin) pour casser ce circuit et affaiblir le gouvernement. Ils ont aussi critiqué son adhésion au GAFI (FATF) l’empêchant de sacrifier un plus grand nombre de gens dont eux pour s’en sortir avec les Américains. La Cour des comptes dépendant du Parlement a aussi pris des positions contre les gros salaires (les pots de vin), se disant la plus qualifiée pour mener la lutte contre la corruption pour s’inviter dans ce dossier de pression des chefs Pasdaran contre le clergé avec un rôle actif pour compter dans leur fronde et recevoir en échange les mêmes avantages sur les arrangements qu’ils espéraient obtenir aux côtés des mollahs  !

Les Parlementaires ont aussi fait un grand éloge du Conseil des Gardiens de la constitution islamique pour éviter que les mollahs les accusent de trahir le régime en participant à la mise en cause de son gouvernement. Les mollahs alors implicitement accusés de corruption n’ont pas mis en valeur cette institution de peur que les accusations les obligent à faire des changements dans leur clan et qu’ils en soient les victimes.

On avait un régime fortement ébranlé par l’aveu d’impuissance de son gouvernement d’assurer sa mission et la perspective peu réjouissante de nouvelles sanctions ! Les chefs Pasdaran ont mis la pression aux mollahs par une lettre ouverte de leurs étudiants demandant une émission de télévision pour expliquer ce que l’Accord nucléaire contenait et ce qu’il ne contenait pas ! Les mollahs ne disaient rien, ne souhaitant pas reculer alors que leur position était ébranlée, mais les sanctions à leur encontre étaient en suspension et non adoptées & acceptées par la Maison-Blanche ou d’autres États membres des 5+1.

La France, certainement le maillon faible de ce groupe en raison de son état économique délabré, s’est mal comportée en annonçant via le Quai d’Orsay et son drôle d’ambassadeur en Iran en se disant opposée aux Moudjahidines du peuple, qu’elle a qualifié de groupe sectaire et infréquentable, se disant également opposée à toute action contre le régime  ! Elle a même montré de l’intérêt pour réhabiliter les mollahs en programmant enfin la visite que le président de l’Assemblée nationale Bartolone avait promise aux mollahs en juin dernier !

Washington a en revanche augmenté sa pression et diminué l’aspect conditionnel de ses menaces en soutenant l’Arabie Saoudite par la voie du chef de la CIA, car ces derniers s’opposaient à l’exportation de la révolution islamique et l’agitation des mollahs la région. Il a ainsi diabolisé aussi ces derniers et a frôlé encore le projet de mettre fin à leur présence en Iran !

Washington a aussi reconduit les sanctions de 15 personnes morales ou physiques (notamment la ligne aérienne Mahan de Rafsandjani) accusées de participation au développement du programme balistique du régime mis désormais en situation hors la loi par l’OTAN, c’est-à-dire les États-Unis, l’Europe et la Turquie !

Par ailleurs, la chambre des représentants a aussi adopté l’interdiction d’achat d’eau lourde aux mollahs, le 3e et plus petit axe d’actions contre les mollahs, laissant entrevoir la possibilité de l’adoption des autres sanctions qu’il avait préconisés deux jours plus tôt. Il a aussi mis en route un projet de loi pour la reconduction des sanctions pour terrorisme en fin 2016 pour une nouvelle décennie, pour rappeler aux mollahs leurs dossiers de terrorisme qui les exposent à une fin bien noire. Enfin une famille des victimes du terrorisme du régime au Liban a demandé 100 millions de dollars d’indemnité en dehors des sommes déjà demandées par l’État américain rappelant aux mollahs et aux Pasdaran qu’ils pouvaient voir leur dossier s’alourdir en en continuant à lui résister !

Les mollahs et les Pasdaran ont refusé de plier en estimant que tout restait conditionnel et Washington restait ouvert à un arrangement. Ils ont appelé à de grands rassemblements pour la défense du mausolée de Zeynab en Syrie, pour dire qu’ils allaient continuer leur résistance à Washington. Mais il n’y eut que deux mini rassemblements (à Qom, siège du clergé, et aussi dans le nord du pays dans la région de Golestan où il y a de nombreuses garnisons), ce qui voulait dire que le clergé et la milice n’avaient pas les partisans nécessaires pour continuer leur résistance pour leurs intérêts personnels. Ceux d’en bas ne voulaient pas se sacrifier pour les sauver !

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Jeudi | 14 Juillet 2016 | 24 Tir 1395 | Le régime arrivait à genoux, ployé pour le poids de ses échecs et des sanctions toujours plus nombreuses, le jour de l’anniversaire de l’accord qui devait réduire ce poids. Le gouvernement, qui l’avait promis sans l’obtenir, avait zappé ce bilan, présentait l’accord comme un acquis ayant quand même diminué les sanctions et demandant le soutien de tous pour préserver cet acquis ! C’était bien maigre au vu de ce que le régime avait encaissé la veille.

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Le journal Tehran Times, organe du clergé, avait mis à sa une l’anniversaire de l’Accord sans parler de ce qu’il ne contenait pas ou des sanctions à venir. Le journal promettait des dollars arrivant de la Turquie et de l’Angleterre qui la veille avait pourtant oeuvré pour le déstabiliser  ! Il s’enfonçait dans la pure propagande pour nier son échec afin de ne pas céder les rênes des négociations ni même les partager  !

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Le journal Abrar de Rafsandjani avait opté pour une ligne prudente en affirmant que le régime appliquait l’Accord, sous-entendant que Washington ne le faisait pas, s’approchant des chefs Pasdaran sans se fâcher avec les mollahs qui avaient décidé de continuer leur bras de fer mou avec Washington.

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Enfin, Javan, organe des Chefs Pasdaran, avait mis à sa une Baïdinejad et Zarif, l’un affirmant le maintien des sanctions et l’autre, leur effondrement, soulignant par ce face à face le manque de clarté de Rohani pour demander un remaniement sans entrer en conflit avec le clergé sur le thème des pots de vin, d’autant plus que ce thème était désormais squatté par Larijani et ses 40 parlementaires, et de fait, moins exploitable et rémunérant pour la milice.

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Le journal Ettelaat proche des Pasdaran annonçait aussi l’atterrissage du premier avion saoudien à l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv pour souligner discrètement l’urgence d’agir avant que les forces hostiles à l’existence du régime ne prennent le dessus au côté du peuple, réduisant à néant la possibilité d’une sortie sécurisée par un arrangement avec Washington  !

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Rohani, en difficulté, a fui le thème de l’anniversaire en souhaitant bonne fête aux Français pour rappeler qu’ils allaient l’aider à défier Washington ! Il a aussi envoyé un message pour l’anniversaire du Conseil des Gardiens de la Constitution pour dire qu’il jouissait du soutien du clergé et a annoncé une visite la semaine prochaine à Kermanshâh pour dire qu’il avait aussi trouvé le soutien des Pasdaran administratifs !

Ce discours a déçu ses rares partisans au sein du Parlement du régime au point qu’ils ont lancé une procédure contre le ministre du Travail (chargé des salaires), accusant le gouvernement de disparité dans le traitement de ses amis et du peuple pour entraîner sa chute ! Mais ils ne sont pas allés au bout de leur menace en prétextant l’opposition de leur chef de file Aref. Ce dernier a démenti l’annonce de son intervention, laissant entendre que le processus menaçant le gouvernement pouvait se reprendre si le clergé continuait à se raconter des histoires et s’inventer une base solide au lieu de s’agiter pour trouver une solution forte contre Washington !

Les chefs Pasdaran ont continué à critiquer l’Accord par divers articles ou déclarations à propos de son inefficacité et ils ont aussi cherché à gonfler l’affaire de révocation du ministre du Travail par les quelques députés pro-Rohani pour mieux isoler ce dernier pour s’en débarrasser sans conflit avec le clergé. Rohani est resté en retrait ! Les mollahs sont aussi restés en retrait, car tout allait mal et leur champion s’était dégonflé !

Washington a alors insisté sur la positivité de l’accord (JCPOA) par l’intermédiaire de son pion européen Mogherini, mais sans évoquer le problème des missiles, laissant possible le dialogue via cette dernière et les pays européens de second ordre. Il a aussi évoqué sa disposition pour parler avec les mollahs en affirmant par son mae Kerry que le JCPOA avait permis l’ouverture d’un canal de dialogue avec les mollahs ! Washington a aussi évoqué par le secrétaire d’État au Trésor Jacob Lew la poursuite des sanctions en parallèle avec le dialogue. Moniz a insisté sur le gain de sécurité pour le monde, car les pressions restaient pour longtemps sur le régime des mollahs !

Enfin, l’ex-collaborateur de Lew, Richard Nephew (l’architecte des sanctions économiques contre les mollahs) a aussi rassuré l’opinion américaine en affirmant que la mauvaise gestion économique du pays par les mollahs et les chefs Pasdaran (par ex. la gestion des paniques boursières, NDLR) rendait le régime si vulnérable qu’il n’y avait parfois même pas besoin de nouvelles sanctions à leur encontre. L’absence d’accès au circuit du dollar, empêchant de renflouer les caisses et entretenant la panique, restait ainsi la seule mesure à préserver !

Au final, Washington avait peu félicité les mollahs, il avait juste salué leur sage décision de plier en soulignant leurs vulnérabilités économiques, financière et politique.

Rohani est resté caché et son mae Zarif a fait une brève apparition pour affirmer que l’accord était très positif pour le régime, mais le problème venait de Washington qui n’appliquait pas ses engagements en mettant fin à toutes les sanctions. Il n’y avait aucune menace de rupture de l’accord qui n’apportait au régime. Mais Washington a rejeté cette petite critique en affirmant qu’il avait tenu ses engagements.

Aucun des membres des 5+1 n’a donné raison aux mollahs. Londres s’est dit solidaire de Washington ! La Chine est restée impérialement silencieuse et Moscou a annoncé une réunion sans urgence la semaine prochaine, le mardi 19 juillet, à Vienne pour l’examen du bilan de l’accord JCPOA et pour rappeler le rôle décisif des 5-1 (les 5 grandes puissances siégeant au Conseil de Sécurité moins les États-Unis).

Washington s’est alors placé plus haut que ces puissances en annonçant l’adoption par le Congrès du projet de nouvelles sanctions sur 3 axes annoncé lundi soir ! Aucun des 5-1 n’a critiqué Washington. Tous étaient heureux qu’il enterre le projet d’un arrangement américano-iranien contraire à leurs intérêts. Mais cependant, Obama a annoncé qu’il utiliserait son veto pour les appliquer, laissant quelques mois de délais aux mollahs pour réagir.

Par ailleurs, Washington a puni ses propres commandos de la marine, capturés par les chefs Pasdaran dans le golfe Persique, au prétexte qu’ils avaient mal agi, dévalorisant ainsi ses soldats, afin que leur prise en otage ne puisse être un bon moyen d’influencer sa politique et contrarier ses projets de deal dans les quelques mois restants de la présidence d’Obama.

Ainsi, le soir même du premier anniversaire d’un accord vraiment pas lucratif pour les mollahs & associés, ces derniers avaient été sévèrement punis par de nouvelles sanctions sans bénéficier de soutien des autres pays. Ils étaient en position de faiblesse vis-à-vis de Washington, mais aussi les autres pays. Ils n’ont guère pris la parole, car ils ne pouvaient rien y faire.

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Vendredi | 15 Juillet 2016 | 25 Tir 1395 | La France a annulé la visite de Bortolone en raison du deuil national après l’attentat de Nice. Les mollahs ont présenté leurs condoléances pour plaire aux Français afin qu’ils restent à leurs côtés face à Washington, mais cela n’était plus d’actualité  !

La Turquie islamiste, alliée des États-Unis, a alors fermé sa frontière avec l’Iran des mollahs au prétexte de la saisie d’un camion avec 1 tonne d’explosifs cachés à bord et destinés à un attentat sur le sol turc accusant de facto les mollahs qui n’avaient de lancer une fatwa contre Daesh d’en être des alliés. Cette accusation avait aussi été formulée pour la première fois la semaine précédente, le dimanche 10 juillet (20 Tir), par les Koweitien sur la base d’aveux faits par un Abou Torab un chef de Daesh capturé par les Américains.

Le régime n’a pas réagi à l’annonce turque, mais a rejeté encore l’accusation formulée par Abou Torab en insistant sur sa haine de Daesh pour échapper à une accusation cherchant à précipiter sa chute. Très bizarrement les Turcs n’ont pas donné suite à l’affaire. On a compris que par leur intermédiaire, Washington avait envoyé un avertissement aux mollahs leur montrant qu’il pouvait à tout moment déclencher leur bannissement et encourager tout le monde à les combattre.

Les députés fondamentalistes de l’ancien Parlement, plus mal lotis des miliciens du régime, ont alors insisté sur l’absence de résultats positifs du bilan de Rohani, rappelant qu’il avait promis de faire sauter les sanctions en 100 jours et on était à la fin 1100e jour sans que l’on puisse espérer une issue favorable, demandant une action de la part des chefs Pasdaran et des autres miliciens du nouveau Parlement.

La vice-présidente Ebtekar, cette semaine remise en cause par les chefs Pasdaran, a rappelé son engagement dans la milice et son passé de terroriste, en affirmant qu’ils étaient tous des soldats de la Révolution, pour les engager à ne pas attaquer le gouvernement qui devait avoir leur soutien pour trouver un deal avec les Américains.

Le clergé a aussi fait son sermon(devant une foule factice) en condamnant les gros salaires (pots de vin) sans parler du rôle de Rohani, s’engageant à supprimer l’immunité de son pion sans qu’il soit remis en cause. Il a aussi attaqué l’Arabie Saoudite pour le financement des Moudjahidines du peuple sans évoquer le rôle des Américains, et par ailleurs leurs sanctions, pour laisser grand ouvert le canal de dialogue qu’ils avaient évoqué pour arriver au plus vite à un arrangement avec eux !

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Mais les chefs Pasdaran ont refusé d’être des soldats du clergé. Ils ont évoqué la légitime colère du peuple contre la France, annonçant aussi le déploiement de barrières de sécurité autour de son ambassade, laissant entrevoir qu’ils avaient les moyens d’empêcher l’attaque si on les écoutait ! Ils ont cependant précisé que le peuple (en fait, leurs derniers miliciens fidèles) agissant contre le soutien de la France aux Moudjahidines terroristes, ne pouvaient pas ignorer la douleur de ce pays qui était frappé par un attentat et allaient sans doute agir plus tard. En résumé, la France, maillon faible des 5-1, restait une cible potentielle pour les chefs Pasdaran pour provoquer une escalade et une crise régionale pour renégocier l’accord de Vienne !

Les mollahs n’ont rien dit, car ils n’y pouvaient rien.

Ali Larijani s’est catapulté comme un super-gestionnaire de crise en convoquant Zarif, le ministre des Affaires étrangères des mollahs, ainsi le chef du programme atomique du régime, mais aussi le nouveau chef milicien des armées à des entretiens non publics au Parlement, mettant la pression aux mollahs tout en insinuant une envie de coopération avec les chefs Pasdaran, pour trouver avec les uns ou les autres une solution pour sortir le régime de son enlisement !

Les partisans d’une politique dure ont cessé de parler attendant le résultat de ses assises du régime pour trouver une issue à sa chute !

La situation des mollahs & associés est devenue plus grave avec l’annonce tard dans la nuit d’un coup d’État militaire en Turquie, laissant supposer le renoncement de Washington à ses projets islamistes régionaux.

Les mollahs ont annoncé une réunion à 2h du matin au conseil de sécurité du régime avec les chefs Pasdaran pour agir ensemble. Ces derniers n’ont rien dit, laissant entrevoir qu’ils étaient prêts à devenir les soldats de toute autre chose que l’islamisme pour sauver leur peau, terminant une semaine de guerre contre les mollahs pour contrôler leurs marchandages par une neutralité laissant entrevoir leur trahison du régime si le peuple se soulevait à son encontre.

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résumés & conclusions | Cette semaine, les mollahs, honnis et boycottés par le peuple, menacés de poursuites pour leur terrorisme, lâchés par les Russes et les Chinois, arrivaient à l’anniversaire de l’accord de Vienne qui a limité leur programme nucléaire, annulant leur moyen de terroriser la région, sans leur accorder les moyens de survivre.

Washington les menaçait d’alourdir ses sanctions au prétexte de leur programme nucléaire par un avis négatif de la présidence de l’ONU et de ses alliés européens de l’OTAN, pour les pousser à accepter de passer la main à ses pions islamistes chargés d’agiter la région dans le sens de ses intérêts.

Les chefs Pasdaran, aussi honnis, isolés et désavoués que les mollahs, qui devaient d’être sacrifiés par ces derniers devaient continuer à les remettre en cause par l’affaire des pots-de-vin distribués par le clergé pour protéger Rohani et son mae Zarif pour virer ces derniers et ainsi accéder eux-mêmes aux négociations avec Washington et marchander une sortie immunisée de l’Iran pour eux-mêmes  !

Les mollahs ont amorcé la semaine dissimulant le sommet de l’OTAN, puis sa déclaration affligeante pour leur avenir et en parlant de soutiens étrangers pour continuer à garder le contrôle des marchandages avec Washington et ont pu éviter une nouvelle panique de leurs nantis insolvables.

Washington leur a alors proposé une sortie irakienne par une Fatwa anti-Daesh, ils ont refusé, car cela n’effaçait pas leur dossier de terrorisme. Washington a puni leur refus par une attaque terroriste, soulignant leur vulnérabilité et la nullité de la protection de la milice pour les inciter à plier. Les mollahs et les chefs Pasdaran qui étaient remis en cause ont refusé encore et ont aussi caché l’info pour éviter une forte panique interne.

Le lendemain de cet avertissement, le gouvernement et les chefs Pasdaran avaient affiché une attitude policière commune en lançant des appels à manifester en faveur d’un islam rigoriste et en prétendant une belle mobilisation en leur faveur alors que la mobilisation avait été nulle et personne n’avait voulu se sacrifier pour eux !

Washington s’était inquiété car leur choix pouvait entraîner leur chute et la fin de ses grands projets de déstabilisation régionale par une République islamique à sa botte. Il avait augmenté sa pression sur les mollahs en affirmant que Ban Ki-moon avait officialisé ses accusations à leur encontre dans son rapport du bilan de l’accord JCPOA, lui permettant de les exposer à un nouveau train de sanction !

Les mollahs avaient tenté d’obtenir le soutien de la Russie par un chantage sur le statut de la Caspienne, mais ils n’avaient rien obtenu. Ils avaient alors parlé de soutien des banques européennes, mais leurs arguments n’étaient pas recevables et sous la pression des journalistes issus de la milice, ils avaient évacué la question des sanctions en affirmant que l’Accord ne prévoyait pas leur suppression !

Le lendemain, les chefs Pasdaran avaient questionné encore les gens du régime qui avaient dit la même chose provoquant une très forte panique politique et financière au sein du régime ! Larijani et les Parlementaires avaient remis en cause leur alliance avec le clergé pour rejoindre la fronde des chefs Pasdaran !

La France avait alors pris la partie du sauvetage du régime se rendant encore l’instrument de son opposition à Washington ! Le soir même elle était frappée par un attentat d’une rare violence !

Washington avait en revanche insisté sur les sanctions et sur le dossier du terrorisme des mollahs pour leur rappeler leur vulnérabilité et leur isolement ! Il avait encore parlé de dialogue (marchandages) assorti de sanctions à l’occasion de l’anniversaire de l’accord JCPOA, mais sans faire plier les mollahs qui restaient convaincus qu’il n’irait pas dans cette voie susceptible de provoquer leur chute et faire capoter ses propres projets régionaux.

Washington les avait surpris en adoptant les sanctions promises par le Congrès tout en parlant du véto d’Obama leur accordant quelques mois de changer de ligne. En l’absence d’un geste positif de leur part, il avait simulé une accusation de lien avec Daesh avant de mettre en scène un drôle de Coup d’État en Turquie pour simuler la fin de l’islamisme. Les mollahs avaient fait appel aux Chefs Pasdaran pour trouver une réponse commune à la menace d’une chute précipitée pour sauver le parti démocrate et offrir une page blanche à Trump... Les chefs Pasdaran avaient gardé le silence, se montrant prêts à tenter aussi un Coup d’État pour l’Iran contre l’islam, finissant une semaine de guerre pour une victoire sans intérêt (l’accès à des marchandages perdus d’avance) par le choix radical d’oublier cette impasse et assurer leur venir en trahissant le régime !

On a ainsi vécu une semaine hors norme au moment de l’anniversaire de l’accord de Vienne qui avait été la première grande défaite diplomatique du régime comme nous l’avions dit à ce moment. Les divers composants du régime ont eu la confirmation de cette défaite. Les mollahs ont nié leur défaite pour garder un accès aux marchandages, les autres ont pris la partie de trahir les premiers avant qu’ils n’en fassent autant en les livrant au peuple dans une fausse révolution de couleur pour sauver leur propre peau.

Au cours de cette semaine, les mollahs & les chefs Pasdaran, ont chacun prêché l’unité et l’intérêt commun alors que tous les deux oeuvraient pour trahir l’autre. In fine, les chefs Pasdaran ont dépassé leurs camarades en se montrant prêts à sauter le pas et trahir le régime tout entier. Nous devons cela à la réalité des problèmes du régime, sa vulnérabilité économique et financière ou encore sécuritaire et l’impossibilité d’un bond en avant. L’anniversaire de la défaite agrémenté par de nouvelles défaites a été le déclic pour les chefs Pasdaran.

Nous allons sans doute vers un été chaud pour les mollahs et leur régime à moins que Washington leur propose un nouveau deal et la France continue à faire n’importe quoi pour quelques euros de plus ! Nous vivons dans l’espoir de cet été enflammé et la crainte de la douche froide de Washington et de la France.