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Iran : Semaines n°411
La coalition des vaincus

15.01.2016


Nouveau Résumé Historique (écrit le 07.01.16)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser les pétromonarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran via le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani , pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milice anti-émeute par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passés.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures garanties de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures garanties pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres frondes internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani a dû s’allier aux Frères Larijani qui contrôlent les pouvoirs judiciaire et législatif pour contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il ne leur a accordé aucune place à la table des marchandages avec Washington. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan implicite d’arrangement avec les mollahs en imposant des critères de coopération inacceptables aux mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève.

Rohani incapable de réussir ses paris | Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’y est pas parvenu. Les sanctions ont persisté. Les pénuries, la récession, les grèves et les ruptures internes se sont amplifiées. La contestation radicale du régime par le mouvement anti-voile a pu se développer grâce au manque de policiers et de Pasdaran fidèles. Dès lors, Rohani a souvent été contesté par ses rivaux les Larijani et les Pasdaran. Ils espéraient le virer pour prendre sa place et accéder aux marchandages avec Washington.

Washington a eu peur que ces échecs de Rohani et l’envie de fuite de ses rivaux détruisent le régime islamique utile à ses projets. Il a été même amené à tenter de dédiaboliser les mollahs terroristes en affirmant qu’ils luttaient contre Daesh !

Rohani et ses patrons cléricaux terroristes ont pris cela pour de la faiblesse. Ils se sont approchés de leurs rivaux pour relancer le Mouvement Vert mais ce projet voué à l’échec n’a pas trouvé de volontaire. Ensemble, ils ont aussi oeuvré pour le retour au terrorisme islamique régional, mais la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Enfin, ensemble ils ont baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. Mais la Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Le joker tactique énergétique était HS. Le régime n’avait plus aucun joker. La panique interne s’est intensifiée : la bourse a chuté de plus de 80% et le 36e anniversaire de la révolution islamique a été boycotté à 100% !

Washington a alors intensifié ses efforts pour la dédiabolisation des mollahs et a tenté d’acheter leur départ par ses médiations commerciales via ses alliés de second ordre.

Les intérêts pétroliers des autres pays des 5+1, notamment les Anglais et les Russes, étaient en danger. Lors des négociations à Lausanne, puis à Vienne, sur la poursuite du Processus de Genève, les Anglais et les Russes se sont unis avec les Français, les Allemands et les Chinois, exigeant un nouveau processus d’engagements nucléaires très stricts notamment avec des inspections exposant les hauts dirigeants du régime... afin de les braquer et de fait, neutraliser les efforts de Washington.

Les mollahs ont dû accepter les objectifs imposés par le front anti-américain composé entre autres par les 4 membres permanents du Conseil de Sécurité (que nous appellerons les « 5-1 »). Téhéran espérait adoucir les sanctions, signer des contrats puis tout remettre en cause afin d’exploser ce front eurasien hostile de 5-1 pour décrédibiliser le processus onusien et retrouver Washington et l’obliger grâce à une escalade sur le thème de la prolifération nucléaire au Moyen-Orient obtenir des garanties de sécurité fermes et définitives par l’annulation de toutes les sanctions pour quelques motives que se soient tout particulièrement au motif du crime imprescriptible du terrorisme !

Or cette diplomatie poussive qui n’a jamais fonctionné car Washington ne peut avoir un avenir en Iran ou ailleurs s’il accordait ce genre de garanties à ses ennemis la panique interne s’est intensifiée se traduisant par un nouveau grand krach boursier ! Les mollahs persistaient dans une voie impossible et vouée à l’échec : la panique interne a explosé !

Washington a d’ailleurs continué ses médiations avec des promesses d’investissements ou une coopération contre Daesh, offrant de facto aux mollahs un exil acquis en Irak ou dans les Emirats ! Il a aussi tenté de sortir de l’Accord imposé par 5-1 par la soi-disant opposition du Congrès...

Mais les 5-1 ont validé leur suprématie par l’adoption de la résolution 2231 au Conseil de Sécurité à laquelle Washington n’a pu échapper ! Par ailleurs, l’Allemagne, le champion économique du groupe a introduit pendant la visite de son vice-chancelier à Téhéran, l’exigence de la reconnaissance d’Israël comme préalable à tout échange commercial, dépassant le cadre de la mésentente sur le nucléaire et s’octroyant un moyen de pression formidable pour dominer l’avenir de l’Iran et de fait, celui de cette région du monde.

La panique a explosé : tout le monde vendait ! +300% de ventes ! Les ventes ont dépassé selon les sources officielles 1000 milliard tomans alors que 33% des entreprises encore actives à la bourse avaient été exclues de vente pour limiter la casse. Ce krach a coûté 345 millions dollars d’or ou de devises aux mollahs ! Les tensions internes se sont amplifiées par l’émergence d’un front de jeunes parlementaires hostiles à la gestion exclusive des mollahs. Ils ont voté contre l’avis du chef du Parlement une commission de vérification de l’Accord de Vienne soulignant sa contradiction avec les lignes rouges du régime ! Ce front de jeunes serviteurs révoltés avait une double légitimité religieuse et électorale et le soutien des ripoux paniqués pour prendre la direction du régime !

Le clergé s’est détourné de son pion Rohani pour ne pas couler avec lui ! Rohani a remis en cause l’autorité du clergé sur les élections...

Le système étant proche de l’explosion, les Anglais se sont empressés de revenir en Iran pour orienter le changement de régime dans le sens de leurs intérêts. Ce retour intéressé a aggravé la panique... les Français ont programmé une visite avec ses plus grandes entreprises pour grappiller des marchés au détriment des Américains et aussi ses (propres) camarades des 5-1 !

Washington a proposé implicitement un blanchiment aux mollahs via une inspection du site militaire de Parchin par les mollahs eux-mêmes sous la direction de son pion onusien Amano !

Tous les responsables du régime, y compris les Parlementaires révoltés, jouaient de manière à finir dans l’équation d’un deal avec Washington ! La panique a explosé encore chez les nantis ripoux qui n’auront aucune place avec le retour des pions et les investisseurs américains. Mais l’opération « Amano-Parchin deal » a échoué car Washington ne pouvait accorder des garanties à tous les gens du régime.

Les mollahs désespérés ont fait appel aux chefs Pasdaran pour organiser l’escalade grâce à une bousculade mortelle lors du pèlerinage de Mena à la Mecque au moment où se tenait aussi la 70e l’AG annuelle de l’ONU à NY ! Mais l’opération des Martyrs de Mena a échoué grâce à l’esquive des Saoudiens et leurs alliés !

Les mollahs désespérés n’ont pas hésité de bloquer les négociations sur la Syrie (au détriment de leur allié Assad), afin de se poser en arbitre du jeu et obliger Washington à prendre en compte leurs conditions de reddition. Mais leur plan a encore échoué... Ils ont alors essayé de marchander des garanties françaises en échange de la lutte contre Daesh après les attentats de Paris, mais les rivalités entre clans ont fait échouer ce plan.

Les mollahs, alors humiliés en plus par des boycotts internes et populaires de grands faits de l’islam et surtout du chiisme, se sont alors sans cesse tournés vers Poutine, tout en flirtant avec Washington, car ils ont peur de perdre les fortunes de corruption déposées dans les banques occidentales. Poutine a refusé de les aider et Washington les a punis par un rapport de son pion Amano les accusant formellement d’activités nucléaires militaires entre 2003 & 2009, mais en laissant un flou sur la période courante pour laisser place à un deal.

Les 5-1 ont rappelé leur suprématie légale et onusienne dans le conflit avec les mollahs en entérinant l’Accord contraignant sur le nucléaire sur la base du rapport pesant d’Amano.

Washington a repris la main en accusant les mollahs d’avoir violé la résolution 1929 du Conseil de Sécurité de l’ONU sur les missiles balistiques pour évoquer de nouvelles sanctions à leur encontre et contre les 5-1 en réduisant la possibilité d’investissements en Iran par la limitation des visas de voyage pour leurs citoyens businessmen vers son territoire ! Les Français et les Anglais ont rejoint l’accusation pour ne passe laisser Washington mener le jeu et déblayer le terrain pour ses propres investisseurs. Les Russes et les Chinois ont laissé faire pour la même raison !

Washington a encore repris la main en retardant l’application de la loi et reprenant ses marchandages avec les mollahs en marge d’une réunion pour leur adhésion à l’OMC.

Les mollahs très en difficulté sur tous les fronts ont annoncé l’ouverture grandiose des candidatures aux élections pour se dire populaires et affirmer leur primauté politique. Puis ils ont menacé d’arrêter l’accord et l’apaisement sur le nucléaire si Washington n’annulait pas toutes ses sanctions. Washington a puni ce retard dans ses projets stratégiques en humiliant le régime par l’élimination de ses fans au Nigeria et surtout en faisant adopter par Obama la loi de réduction d’accès des businessmen étrangers en Iran !


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La semaine dernière, les mollahs et leurs faux frères les Pasdaran n’ont pu riposter au massacre de leurs fans nigérians car ils n’ont plus de troupes. Ils n’ont même pas pu organiser de manifestations de protester.

Par ailleurs, ils n’ont pu aussi trouver des partisans pour manifester contre la dernière sanction de Washington ! Tous ont zappé cette sanction.

Une délégation française était à Téhéran . Ils ont essayé de l’utiliser pour provoquer Washington. Mais ils n’y sont pas arrivés. Ils étaient battus sur tous les fronts. La situation du régime se dégradait. Les tensions internes se sont amplifiées. La panique s’est intensifiée également à la bourse.

Washington a tempéré le jeu en évoquant le refus de Kerry d’appliquer l’ordre d’Obama ! Rohani, le pion des mollahs, a utilisé l’annonce pour crier victoire, mais les chefs Pasdaran soulignèrent l’irrégularité de la démarche de Kerry et continuèrent à l’attaquer Rohani pour sa mauvaise gestion. Ils l’ont aussi accusé de chercher à dévier de la ligne anti-américaine du régime. Ils ont insisté sur leur attachement à la date de 9 Dey (30 décembre) qui marque la fin de l’agitation née de la fausse révolution de couleur en 2009 par le clergé sous la direction de Rafsandjani. Les Parlementaires indociles (aux mollahs et à Larijani) ont rejoint les chefs Pasdaran contre le clergé !

Washington a puni ce durcissement par une loi ordonnant la saisie de 1,72 milliard de dollars des avoirs étrangers du régime pour payer les diverses victimes américaines des attentats terroristes du régime.

Le clergé a souligné son attachement à 9 Dey et sa célébration (prévue dans quelques jours) pour calmer les accusations à son propre encontre et bénéficier de l’apport des chefs Pasdaran pour cette célébration. Et pour éviter des fausses notes et de nouvelles crises internes. Les autres clans se sont sentis exclus et ont aussitôt repris les critiques contre Rohani !


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Cette semaine, les mollahs et leurs associés devaient oublier leur querelle pour célébrer leur unité et leur attachement à résister à Washington et ses offres par la célébration de l’anniversaire de Mahomet, puis organiser la conférence de l’unité de l’islam et enfin commémorer la fin de l’agitation née de leur propre fausse révolution de couleur en 2009. ils n’ont su surmonter leurs différents. La panique a repris le dessus.

Le clergé a vomi ses chefs Pasdaran pour essayer d’autres manœuvres et d’autres alliances. Il n’a su trouver la bonne combinaison et a fini le nez dans ses vomis politiques. Voici le récit en images d’une semaine de revers attendus et d’improvisations lamentables. Et tant mieux !



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La semaine dernière (18-25 Déc. 2015 / 27 Azar-4 Dey 1394), , les mollahs étaient à nouveau renfermés dans le carcan de l’accord onusien de Vienne imposé par les 5-1, incapables de marchander avec Washington pour obtenir des garanties de sécurité pour quitter l’Iran où ils n’ont plus de partisans ou de troupes pour s’imposer malgré tout. Washington a tenté de forcer le dialogue en s’attaquant aux partisans nigérians de Khomeiny et en appliquant une loi réduisant l’accès du régime aux investissements occidentaux.

L’isolement et le déclin du régime ont été confirmés par l’absence de manifestations en faveur des partisans nigérians de Khomeiny et contre la loi appliquée par Obama. Les mollahs & associés, désespérés, ont tenté d’utiliser les Français pour agacer Washington, mais ils n’y sont pas arrivés. La panique a éclaté à nouveau entraînant un état d’urgence désespérant et une nouvelle guerre interne pour un accès prioritaire aux marchandages avec Washington.

Washington a tenté de stopper la crise par une lettre de Kerry refusant d’appliquer la loi de son président ! Rohani a utilisé l’annonce mais la panique a persisté car les parlementaires indociles ont bien précisé que cette mesure n’avait pas de valeur exécutive. Les chefs Pasdaran ont même accusé Rohani (donc le clergé) de complaisance antirévolutionnaire et anti-islamique vis-à-vis de Washington et ont insisté sur leur attachement à la date de 9 Dey (30 décembre) qui marque la fin de l’agitation née de la fausse révolution de couleur en 2009 par le clergé sous la direction de Rafsandjani. Les Parlementaires indociles se sont joints à cette attaque ! Les mollahs se sont approchés de ces fondamentalistes du régime pour les rassurer et les prendre en main et isoler leur adversaire Larijani, mais aussi les chefs Pasdaran afin de pouvoir continuer leurs marchandages en toute quiétude pour parvenir à un deal conforme à leurs intérêts.

Washington a craint une semaine de provocation et de menaces à l’occasion de cette coalition et de la conférence sur l’unité de l’Islam (habituellement contre l’impérialisme américain et contre Israël). Il a puni ce durcissement en ponctionnant les réserves en devises du régime dans les banques étrangères par une loi ordonnant la saisie de 1,72 milliard de dollars des avoirs étrangers des mollahs pour payer les diverses victimes américaines des attentats terroristes du régime.

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Vendredi dernier (25 Déc. 2015 – 4 Dey 1394), dernier jour de la semaine dernière, Washington a rappelé sa disponibilité pour un deal par un article de Wall Street Journal en évoquant l’enthousiasme des entreprises américaines d’investir en Iran. En guise de mise en bouche, il a aussi autorisé une rencontre commerciale avec de la chambre de commerce turque avec la chambre de commerce des mollahs !

Les mollahs se sont rapprochés des chefs Pasdaran en leur rendant hommage dans leur sermon de vendredi pour leur lutte contre les mal-voilées avant de souligner leur attachement commun à 9 Dey avant d’accepter la rencontre avec les Turcs pour continuer leur marchandage avec l’aide des chefs Pasdaran. Ces derniers ont confirmé leur coalition en s’affichant avec le ministre de l’Intérieur de Rohani dans un projet de construction d’hôpitaux dans les zones défavorisées représentant un risque pour les mollahs !

Les Russes ont tenté de contrer ces marchandages à venir en séduisant les mollahs et leurs nouveaux associés miliciens par un possible début de livraison des S-300 à condition qu’ils retirent leur plainte à leur encontre. Les mollahs & associés n’ont pas répondu.

Les paniqués et les autres clans exclus des marchandages ont repris leurs critiques sur Rohani et sa servilité face à Kerry pour l’accuser de trahison au moment de la conférence de l’unité de l’Islam et de la journée de l’unité antiaméricaine de 9 Dey, laissant entrevoir une semaine de déchirements, de bagarres et de fuites en avant désespérées au sein du régime agonisant des mollahs en totale contradiction avec l’unité qu’ils devaient prouver pour rassurer les paniqués ! Le clergé se retrouvait devant de grands défis et pouvait trébucher sous les attaques s’il n’arrivait pas à réussir ses objectifs rapidement et pleinement !

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Samedi (26 Déc. 2015 – 05 Dey 1394), le clergé et son instrument, le gouvernement Rohani, ne parlaient de la dernière sanction américaine et ses offres tarifées d’apaisement, mais insistaient lourdement sur le nombre des candidatures pour dire que le régime avait encore des réserves et eux-mêmes gardé le contrôle par la procédure des candidatures et de leur invalidation. Les mollahs et leurs pions niaient leurs défaites et promettaient la victoire pour reprendre le contrôle du régime en crise. Il n’avait pas une vraie solution face à Washington et espérait sauver leurs intérêts par la propagande.

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Les Chefs Pasdaran n’étaient pas vraiment alignés sur le clergé puisqu’ils parlaient de la dernière sanction américaine visant les avoirs étrangers du régime. Ils se moquaient aussi du succès factice des élections en signalant qu’il y avait 40 candidats pour chaque siège !

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Rafsandjani qui avait été utilisé comme bouc émissaire de tous les problèmes du régime signalait que les mollahs avaient même fait appel à ses pions évoluant autour de son pion d’Ahmadinejad pour gonfler le nombre des candidatures pour simuler de la popularité !

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Enfin, Keyhan, la voix des ripoux tortionnaires paniqués, était le seul à parler de la violation de l’accord de Vienne par Washington et exiger une réponse ferme par la rupture de l’accord (pour parvenir à une escalade constructive pour le régime et ses nombreux paniqués).

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Avec cette franchise de Keyhan, les révélations des Pasdaran et de Rafsandjani sur le succès des candidatures annoncé par le clergé, une crise de panique était certaine, la bourse allait dépasser le seuil critique de 200 milliards de tomans de transactions.

Il y a alors eu 3 faits très contrariants pour les mollahs & associés. Le Bahrein, ex-protectorat britannique aujourd’hui en prise avec les islamistes financés par Washington, a parlé de l’ingérence des mollahs dans les pays arabes voisins pour forcer Washington à sortir de sa complaisance. Les mollahs et les Pasdaran sont restés silencieux par peur des conséquences de leur riposte et le boycott de leur conférence de l’unité de l’islam, prévue pour engendrer une crise avec Washington !

Par ailleurs, le Hamas, que les mollahs aiment avoir dans leur camp, a présenté ses condoléances pour la mort d’un émir de Daesh tué dans un bombardement de l’armée syrienne. Les mollahs et les Pasdaran sont restés silencieux car on avait la preuve qu’ils ne comptaient pas.

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Enfin, Israël qui suit Washington sans partager nécessairement ses objectifs, ont affirmé via Debka qu’il visait les mollahs en éliminant Samir Ghantar. Les mollahs et les Pasdaran sont restés silencieux car on soulignait leur vulnérabilité !

Au même moment, les chefs Pasdaran devaient organiser l’anniversaire de la création de la milice aérienne par Khomeiny. C’était une occasion intéressante pour affirmer leur lien sacré avec la révolution islamique et revendiquer leur rôle de meneurs. Mais le responsable de ce secteur de la milice a attendu près de 2 heures mais n’a pu avoir quelques officiers pour remplir la petite salle prévue pour cet anniversaire !

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La direction de la milice a compensé son échec, preuve du déclin absolu de la milice, par des slogans sur la volonté de la milice d’imposer une guerre par procuration dans toute la région ! La direction de la milice a aussi compensé son échec par des attaques de ses étudiants contre le clergé pour avoir accepté la candidature de Rafsandjani pour l’assemblée des Experts, insinuant des complicités dans la corruption et la complaisance avec Washington. La direction de la milice a enfin compensé son échec en appelant Ali Larijani à attaquer Rohani pour avoir accepté l’accord de Vienne au mépris des Lignes Rouges définies par le Guide. Les chefs Pasdaran isolés et en perte de vitesse espéraient entraîner une guerre interne qu’ils ne pouvaient imposer dans leur état et profiter du désordre pour s’imposer en arbitre du jeu !

Ali Larijani n’a pas fait ce qu’ils demandaient laissant entrevoir qu’il cherchait un deal avec le clergé pour éviter d’être totalement éjecté du système par ses rivaux parlementaires et aussi pour avoir droit à sa part de garanties de sécurité ! Il a seulement attaqué Rafsandjani (qui est devenu le punching-ball préféré de tout le monde) pour éviter d’être attaqué par les médias ou les Étudiants au service des Pasdaran !

Les mollahs sûrs des soutiens affichés de parlementaires indociles et d’Ali Larijani ont continué la propagande de leur popularité par l’annonce de nouvelles inscriptions aux élections ! Ils ont aussi mis en avant l’organisation de la conférence sur l’unité de l’islam comme une preuve de leur popularité parmi les pays sunnites et ont enfin parlé de progrès Amano et une prompte levée des sanctions.

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Ce blabla n’a pas convaincu les paniqués car la bourse s’est enflammée. Le gouvernement a stoppé la vente des 55 % des entreprises agitées, mais le volume des transactions a dépassé le seuil critique de 200 milliards tomans pour atteindre 256 milliards de tomans malgré la mesure de restriction des ventes. Ce volume était en partie dû à ses propres interventions pour limiter la casse en évitant un indice négatif, on pouvait donc estimer les pertes du régime à 128 milliards de tomans. Il avait dû aussi acheter les actions mises en vente sur le marché Hors Bourse de liquidation des entreprises, permettant aux paniqués de ramasser au total 81 millions de dollars soit une hausse de +200 % par rapport à la demande quotidienne du dollar. Le marché du dollar a cependant enregistré une petite hausse : cela voulait dire que le régime avait dû abreuver le marché pour éviter une crise trop visible. Il avait donc perdu plus de 81 millions de dollars de ses maigres réserves en devises.

La Russie que l’on prétend être un allié du régime n’a pas alors volé à son secours car elle a réduit son offre de coopération en passant d’un investissement de 5 milliards de dollars dès la mise en œuvre de l’accord à un investissement équivalant de 5 milliards de dollars en rouble sur une durée de 5 ans ! Le régime a alors secrètement reculé de sa position en affirmant abandonner la plainte contre la Russie dans l’affaire de la non-livraison des S-300 pour accélérer la livraison et ainsi rassurer les paniqués. Moscou lui a refusé cette manœuvre en révélant cette reculade et en retardant encore la livraison telle que décrite ces derniers temps en prétextant des problèmes de production et en proposant la livraison dans 2 mois d’une des 5 batteries de lance-missiles achetées en 1997.

Les mollahs ont craint une nouvelle panique et une plus forte guerre interne à leur encontre. Pour éliminer la panique, ils ont annoncé une première réunion officielle dans moins de 24 heures entre leur représentant l’ayatollah Movahedi-Kermani (n°3 de l’assemblée des Experts/membre du conseil de discernement & président et fondateur de l’association du clergé combattant créé pour la révolution islamique) et les parlementaires indociles et fondamentalistes ainsi qu’Ali Larijani et son rival Ghalibaf (le maire de Téhéran) pour officialiser l’entente avec ces derniers pour la création d’une coalition des Fondamentalistes, hostile à toute déviation.

Au même moment, Bahonar, le principal adjoint, homme de confiance et conseiller de Larijani au sein du Parlement s’est aussi retiré des élections. On a compris que le clergé avait imposé à Larijani une participation à la coalition mais sans son clan ! Aussitôt, le mollah Boroudjerdi a lâché Ali Larijani, qui ne comptait plus, pour se mettre au service de Velayati, le mae secret du clergé ! C’était une victoire pour les mollahs et peut-être la fin des crises et en prime le retour de la mobilisation interne autour d’eux.

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Dimanche (27 Déc. 2015 – 06 Dey 1394), les mollahs et le gouvernement n’ont pas mis en avant non leur projet de l’OPA sur les groupes devenus hostiles. Ils n’ont pas parlé de la conférence sur l’unité de l’Islam qui devait avoir lieu. Ils ont juste mis en avant un gros remboursement par Shell et l’achat de 450 avions pour dire qu’ils assuraient les intérêts du régime malgré les adversités et leur échec.

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Les Chefs Pasdaran parlaient de leurs missiles qui avaient le soutien du clergé et de Rohani pour contrarier leur plan de marchandages et pour s’inviter dans le jeu !

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Rafsandjani malmené par tout le monde nuançait ce soutien à la production de missile en précisant qu’il était inscrit dans le texte préparatif du 6e plan du régime et n’avait rien de précis et était de fait, une manœuvre de plus pour calmer les chefs Pasdaran ou pour servir de moyen de chantage dans les marchandages avec Washington ! Il précisait aussi que le régime n’allait pas acheter des avions, mais sans doute produire en Iran de vieux modèles russes ! Rafsandjani soulignait enfin le chômage élevé des cols blancs du régime pour semer le désordre dans le régime qui n’assurait plus ses intérêts.

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Enfin, Keyhan, l’organe des paniqués déplorait un show électoral et zéro programme y compris du côté de la coalition des fondamentalistes car son seul programme était de se braquer.

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Le clergé avait uni ses rivaux et créé une coalition pour rassurer les paniqués, mais il était ridiculisé par ceux qu’il voulait convaincre et par Rafsandjani qu’il avait sacrifié. Ce dernier avait aussi alerté les chefs Pasdaran de ne pas se laisser duper par les promesses du clergé.

Rohani a tenté de provoquer l’escalade promise lors de la conférence sur l’unité de l’Islam en accusant Washington devant ses alliés arabes de financer la guerre entre eux pour diviser l’Islam au profit d’Israël ! Mais il n’y a eu aucun applaudissement et aucune adhésion à la mobilisation contre Washington !

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Le clergé avait éliminé ses rivaux pour avoir les mains libres pour ses provocations destinées à faciliter ses marchandages, mais avait raté son objectif de provoquer une escalade nocive à Washington ! La bourse est entrée en convulsion !

Les Chefs Pasdaran ont organisé avec le député Zakani, le chef de file des indociles, une conférence d’analyse sur l’agitation de 2009 pour accuser le clergé qui avait donné son accord pour une fausse révolution de couleur et avait gardé le silence quand tout avait dérapé. Mais la conférence n’a pas attiré de foule au point que la milice a renoncé à diffuser ses images ! Ainsi alors que le clergé avait échoué, l’alternative vraiment rigoriste était incapable d’agir faute de partisans ! Les chefs Pasdaran ont compensé leur échec en se moquant des promesses électorales de Rohani, dont le retour du respect du passeport iranien (comme au temps du Shah) !

Mais Zakani, le plus virulent opposant à Rohani, a lâché les chefs Pasdaran pour aller définitivement vers le clergé qui avait au moins la direction des marchandages avec Washington ! Larijani a aligné des gestes de complaisance au clergé et à Rohani pour ne pas être distancé !

Les ripoux paniqués ne pouvaient espérer une opposition ferme à Washington pour arriver à des garanties globales les englobant : la panique a éclaté après l’échec de Rohani et e reste, vers 11 heures. Le gouvernement a bloqué la vente pour 6 autres grosses entreprises, mais malgré le blocage de près de 60 % des entreprises concernées par la panique, la bourse a finalement terminé à 400 milliards de tomans soit le double du seuil critique. Les ventes sur le marché Hors Bourse étaient de 295 milliards de tomans, donc en tout une perte d’environ 165 millions de dollars ! En ce jour, le chiffre du dollar a été censuré : il y avait donc une forte hausse en raison du refus du régime d’éviter la panique en perdant plus que 165 millions de dollars.

La situation du régime était gravissime et en l’absence d’une vraie force, sa seule issue tait la capitulation, mais les mollahs et les Pasdaran n’ont pas plié : ce qui voulait dire qu’ils entendaient se lancer dans plus de provocation à l’occasion de la journée antiaméricaine et anti-apaisement de 9 Dey.

Washington a averti le régime qu’il y réagirait en lançant une rumeur de nouvelles sanctions par le site HILL l’organe du Congrès. Par ailleurs, l’allié africain de Washington, la Somalie, a arrêté 2 prédicateurs chiites pour souligner l’impossibilité du régime à réagir ! Enfin, le think tank Washington a mis la pression à Rohani en affirmant que contrairement à ce qu’il promettait, la levée des sanctions ne sauverait pas la situation économique du régime.

La Russie n’a pas volé au secours des mollahs & co dont le seul souci était de pouvoir marchander leur fuite avec Washington ! Elle a essayé de leur faire les poches en proposant la vente de vieux modèles d’hélicoptères civils (aux mollahs obsédés par la fuite) ! La Chine a aussi tenté de profiter des mollahs proposant un faible soutien en échange d’achats de sa compagnie automobile Chery qui est en difficulté !

Le gouvernement désespéré a promis une amélioration économique grâce à la levée des sanctions et a aussi annoncé le début sous peu de 2 grands chantiers nucléaires par la Russie en Iran. Mais cette dernière n’a pas confirmé !

Ali Larijani devait alors rencontrer les juges du régime (qui sont au service de son frère Sadegh Larijani, chef du pouvoir judiciaire). Seulement une quarantaine sur des centaines de juges à Téhéran était présente. Ali Larijani a pris ses distances avec le clergé qui trébuchait et s’est posé en dissident et réformateur en critiquant sévèrement son bilan et en révélant que depuis la révolution, il avait enregistré seulement 3 % de croissance (contre 15 % de croissance annuelle par le passé).

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Le clergé alarmé par les agressions à son encontre le risque d’une nouvelle panique économiquement très pénalisante à la bourse de Téhéran a enfin annoncé une rencontre réussie entre l’ayatollah Movahedi-Kermani et toutes les formations et les personnalités du courant fondamentaliste, confirmant son OPA sur le Parlement du régime qui était devenu un foyer de l’opposition à ses initiatives.

L’annonce était tardive et l’on devait attendre le lendemain pour avoir une confirmation des formations ou des personnalités concernées. Il n’y avait donc rien de sûr et le régime restait en danger.

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Lundi (28 Déc. 2015 – 07 Dey 1394), le gouvernement n’évoquait pas l’OPA de ses patrons sur le futur Parlement. Il n’était donc pas certain du succès du projet. Il continuait néanmoins sa fuite en avant en mettant en avant le discours raté de Rohani devant ses invités arabes principalement sunnites.

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Le clergé s’était montré prudent en restant discret sur sa tentative d’OPA sur le Parlement et avait choisi la fuite en avant et la propagande en mettant en avant le discours de Rohani sur les Américains et son projet du 6e plan avec une belle croissance au programme (en réponse au discours dévastateur d’Ali Larijani). Il montrait aussi son représentant le guide chez les parents d’un martyr chrétien de la révolution islamique pour se dire très populaire chez tous les Iraniens !

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Dans Javan, les Chefs Pasdaran reprenaient le discours de Rohani et flattaient les mollahs pour montrer leur disponibilité de revenir à leur côté et remplacer les autres qui comme Ali Larijani restaient bien remuants !

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Mais dans Abrar, Rafsandjani, malmené par collègue, restait dans les révélations encombrantes en affirmant que Barezani, le pion kurde de Washington (parfois amical avec les mollahs), avait rencontré Erdogan à Ankara et que le régime ne pouvait plus l’utiliser pour relancer ses marchandages i ! Rafsandjani tentait aussi de mettre le feu en parlant de 55 % d’inflation !

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Enfin, dans Keyhan, les ripoux paniqués critiquaient Rohani pour sa diplomatie passive qui profitait seulement aux Étrangers et leur avait permis d’avoir le temps pour amener le baril en dessous du 30 dollars (ce qui selon notre analyse d’octobre 2013 équivaut en dollar de 1970 à 7 dollars le baril, un prix inférieur à celui que l’OPEP imposa sous la direction du Shah aux puissances étrangères).

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Mais Washington était là en roue de secours pour le régime clérical en affirmant via le NYT que les sanctions sur les visas devaient viser la Turquie et non l’Iran (des mollahs).

Mais Londres avait anticipé l’envie de marchandages des Américains en insistant sur les difficultés du régime par la révélation que l’Inde liée à Washington avait baissé ses exportations de pétrole iranien de 16,2 au cours du mois de novembre.

Le clergé en danger a publié des documents sur le rôle direct de tous les membres de la famille Rafsandjani dans l’agitation de 2009 ! Larijani s’est aussi senti visé car il avait omis de condamner les faits soulignés.

Larijani qui avait pris ses distances avec les mollahs, les a surpris et aidés en créant une commission très complaisante pour étudier la récession actuelle ! Il a aussi autorisé la création de 2 nouvelles zones franches qu’il avait bloquées la semaine dernière pour montrer son utilité actuelle afin de ne pas être exclu en raison d’une erreur (collective) du passé !

Les autres parlementaires qui avaient rompu avec Larijani et se sont mis plus en valeur dans leur propre intérêt en attaquant Rafsandjani et aussi son pion Massoumeh Ebtekar très active en 2009, actuelle responsable de l’écologie au sein du gouvernement, pour relier Rohani à l’agitation de cette année, précipiter sa chute et prendre sa place !

On avait une situation instable : la bourse a eu une journée de crise en dent de scie. Le gouvernement a stoppé la vente de 45 des 60 principales entreprises de la bourse pour étouffer la panique, mais sans y parvenir.

Les chefs Pasdaran ont craint que le clergé affaibli cède à une capitulation avec peu de garanties de sécurité. Pour l’en empêcher, ils ont annoncé la production et la mise en service prochaine de milliers de missiles Emad (sanctionné par Washington) ! Ils ont aussi affirmé qu’ils puniraient sévèrement tous les responsables qui dévieraient de la ligne antiaméricaine Khomeiniste du Guide !

Hassan Khomeiny, le petit-fils du fondateur du régime, actif dans la fausse révolution de couleur de 2009 au sein du même groupe, a tenté d’effacer son erreur en insistant sur la nécessité de l’unité de l’islam pour détruire Israël qu’il a qualifié de cancer !

La paniqués ont été rassurés. Le krach s’est arrêté net après une journée de hauts et de bas dus à l’instabilité des forces en place. La bourse a fini dans la quiétude à 149 milliards de tomans (dont 58 en Hors Bourse) bien en dessous du seuil critique des 200 milliards de tomans. La perte de la journée pouvait être estimée à seulement 43 millions de dollars soit une baisse de 75 % par rapport à la veille. Les ripoux tortionnaires paniqués à l’idée d’un exil sans garantie de sécurité étaient pleinement satisfaits par la promesse de tenir tête à Washington et de punir les déviants, quel que soit leur rang !

Le clergé s’est montré conciliant avec les chefs Pasdaran courroucés en se disant comme eux ravi de célébrer l’unité du régime dans 48 heures à l’occasion de 9 Dey ! Rohani a aussi parlé de l’anniversaire de Mahomet dans 24 heures pour souligner sa foi et obtenir un soutien des chefs Pasdaran en colère à sa politique et sa diplomatie ! Mais ces derniers ne lui ont pas répondu. Il a alors affiché son soutien à la répression des déviants en mettant en avant la coopération permanente entre son ministre des affaires étrangères et son ministre de l’Intérieur !

On avait encore un régime en sursis par ses divisions. Les mollahs devaient continuer leur provocation pour parvenir rapidement à un deal avant d’être balayés par leurs frères miliciens !

La Russie, qui craint ce deal, a tenté de calmer la situation en affirmant qu’elle avait terminé, selon l’accord de Vienne, l’échange de 8,5 tonnes de l’uranium enrichi par le régime contre du minerai d’uranium : il affirmait implicitement que l’on s’approchait de la fin des sanctions et les mollahs pouvaient rester en place sans marchander avec Washington !

Les mollahs n’ont rien dit car ils doivent négocier une fuite sécurisée avec les Américains. C’est pourquoi les autres membres du groupe 5-1 ont félicité les mollahs pour les engager à suivre cette ligne. Washington a été le dernier à remercier les mollahs, mais il leur a aussi envoyé son pion irakien chiite Hakim pour voire s’ils étaient partants pour un deal après la mauvaise journée qu’ils venaient de passer.

Le gouvernement boosté par ces sollicitudes a évité de répondre à l’Irakien et l’a seulement félicité comme un larbin dévoué pour la qualité de son accueil lors des rassemblements pour Arbaeyn. Le gouvernement s’est aussi lancé dans de nouvelles critiques sur le rôle néfaste de Washington pour réussir à le provoquer avec l’aide indirecte de la sévérité affichée par les chefs Pasdaran !

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Les autres dont Larijani ont soutenu cette fuite en avant en reprenant le même discours pour faire partie de l’équation des garanties.

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Washington a seulement rappelé aux mollahs & associés qu’ils venaient de céder leur matière enrichie et n’avaient désormais plus aucun moyen de chantage à la déstabilisation régionale. La Russie a aussi condamné les efforts des mollahs & associés pour un deal avec Washington en affirmant que leur régime serait accepté au sein de l’Organisation de Coopération de Shanghaï et de fait, bénéficierait de sa protection économique et militaire que s’ils appliquaient à la lettre l’accord de Vienne selon les exigences des 5-1.

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Mardi (29 Déc. 2015 – 08 Dey 1394), le régime avait droit à un répit politique, médiatique et boursier car la journée était fériée pour la naissance de Mahomet. Le régime restait néanmoins en difficulté en raison de ses divisions, ses alliances internes instables, les sanctions et les menaces de Washington et enfin l’absence de soutien de la part de la Russie. Le clergé a réuni ses invités sunnites, parfois arabes, chez le Guide à l’occasion de l’anniversaire de Mahomet selon les sunnites pour un nouveau discours hostile à Washington qui est souvent leurs principaux alliés ! Mais ce fut encore un échec car il n’y a eu aucun applaudissement ! Un jeune Arabe sans accréditation (der. image / en vidéo), sans doute payé par les mollahs, s’est levé dans la foule pour faire l’éloge de Khamenei, mais il ne put entraîner les autres à en faire autant !

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On avait un bide complet. Aussitôt, les Parlementaires indociles ont repris leur attaque contre Ebtekar, la chargée de l’écologie, en précisant qu’il y avait des preuves qu’elle était la principale responsable de la pollution mortelle à Téhéran car il était établi qu’en profitant de sa position, elle s’était arrangée pour permettre à son mari (ex-concepteur des services secrets du régime) d’importer de l’essence de basse qualité et très polluante pour la vendre au prix d’un carburant de qualité.

Le clergé a vite zappé cette tentative ratée d’escalade qui soulignait son échec. Le gouvernement du clergé a troqué cet échec pour une victoire en affirmant qu’il devait changer 8,5 tonnes d’uranium enrichi contre 80 tonnes de minerais d’uranium, mais qu’il avait obtenu nettement plus c’est-à-dire 200 tonnes de Yellow Cake ou concentré d’uranium ! La Russie n’a pas commenté. Mais Washington a démenti en révélant via son allié atlantiste la Norvège que le régime avait obtenu moins que prévu en échangeant 8,5 tonnes d’uranium enrichi contre 60 tonnes de minerais d’uranium (au lieu de 80 tonnes).

Par ailleurs, Washington a évoqué des sanctions contre les chefs Pasdaran en les accusant d’avoir tiré après une très brève mise en garde des missiles de ses hors-bords vers le porte-avion USS Truman ! Voici une image de l’embarcation des Pasdaran et une autre d’USS Truman ! Les Chefs Pasdaran étaient désespérément à la recherche d’une escalade. Mais finalement, ils ont nié ce tir de missile qui les ridiculisait tout en les exposant à de nouvelles sanctions.

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La Russie qui souligne souvent l’inégalité entre de puissance des forces américaines et celles des mollahs est restée silencieuse. Les mollahs et les Pasdaran se sont retrouvés en mauvaise posture avant la commémoration de leur journée d’unité interne. Ils n’avaient pas de troupes pour manifester ou pour provoquer une escalade bénéfique à leur intérêt. Ils sont restés silencieux, préservant leur force et leurs slogans pour le lendemain.

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Mercredi (30 Déc. 2015 – 09 Dey 1394), tous les gens du régime y compris les soi-disant modérés devaient se ressembler pour affirmer leur obédience à la République islamique. Cette journée n’a jamais été classée parmi les jours fériés. Les journaux étaient donc publiés et la bourse allait s’ouvrir avec le risque de plonger en raison des échecs de la veille et l’absence de mobilisation et de cohésion en cette journée.

Le gouvernement conscient de ce risque avait consacré sa une à la fin très prochaine des sanctions grâce à sa bonne conduite dans l’application de l’accord de Vienne !

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Le clergé avait aussi choisi la propagande en annonçant le succès du discours du Guide face à l’Occident vieillissant et déclinant et aussi d’importants arrivages d’argent depuis l’Inde !

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Les chefs Pasdaran (pas très en forme après leur bourde de la veille) parlaient aussi du succès du Guide, mais ils évoquaient aussi la journée de 9 Dey qui avait mis fin à l’agitation interne au régime. Ils se disaient ainsi prêts à servir le clergé s’il marchait droit !

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Rafsandjani (accusé de déviance) avait adopté la même ligne (dans Abrar), apparemment pour gagner le soutien du clergé et des chefs Pasdaran !

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Dans le supplément économique d’Abrar, il attaquait néanmoins Rohani en dénonçant une plus grande dissolution du régime dans les intérêts économiques chinois. De fait, on a conclu qu’il voulait en premier flatter les chefs Pasdaran qui ne cessaient de le diaboliser et pouvaient aussi s’imposer comme une alternative aux mollahs ! Il se posait aussi en ami du peuple, partisan d’un changement, en révélant que la dette extérieure du régime s’élevait désormais à 5484 milliards de dollars ! Il a levé le voile sur un problème que nous avions déjà souligné. En prenant en compte le fait que le régime surévalue son PIB notamment en surévaluant le dollar et en s’inventant des revenus alors que tout fonctionne par des allocations. On avait donc l’affirmation que l’Iran jadis dépourvu de dettes sous le Chah était le pays le plus endetté au monde par habitant ! Le bilan inavouable de 36 ans de gestion mafieuse du pays par les mollahs & leurs associés.

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Rafsandjani annonçait aux ripoux paniqués qu’ils avaient ruiné le pays pour des générations et allaient sans doute le payer de leur vie en Iran ou même en exil ! De fait, par ses postures et ses révélations, Rafsandjani était avec et contre le régime ! Il estimait donc que la situation était plus que grave et très instable (surtout avec cette dette faramineuse et insurmontable). Cela ne pouvait que provoquer une panique hors du commun.

Par ailleurs, nous n’avons pas vu les mobilisations annoncées pour la commémoration de la survie du régime ! Tout d’abord, on n’a vu aucune image de mobilisation à Téhéran ! Personne n’avait voulu manifester pour un régime condamné par ses finances !

Par ailleurs, seulement 4 villes de province faisaient objet d’un reportage et à chaque fois la mobilisation était rudimentaire. À Chiraz, on a vu une petite foule mais les affiches dataient d’il y a 4 ans ! La mobilisation y était donc nulle. Les images provenaient donc des archives et confirmaient seulement le déclin du régime depuis 4 ans !

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À Ispahan, on n’a vu une cinquantaine de vieux miliciens plus une cinquantaine de retraités célébrant le régime dans un sous-sol mais sans aucune indication les liant à 9 Dey !

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À Hamedan, on avait une soixantaine de personnes sur un site retiré avec un sol mouillé alors qu’il faisait certes gris, mais il n’avait pas plu et en revanche on avait un temps à -7° avec une sensation de -10° qui ne paraît pas plausible avec l’habillement des gens. Il n’y avait également pas d’affiches en apport avec 9 Deys, mais des drapeaux de Hossein. On pouvait donc supposer que l’on avait une image de 9 Dey mais un boycott précédent de Hossein le grand héros du chiisme donc la preuve du déclin commencé depuis longtemps.

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On avait enfin une centaine de vieux à Bandar-Abbas, mais ceux placés à arrière n’avaient pas le même type d’ensoleillement et l’on a estimé qu’ils étaient ajoutés à l’image grâce au logiciel Photopshop et la foule se résumait à une cinquantaine de vieux qui n’affichaient aucune émotion ou joie.

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Il n’y avait aucun reportage pour Qom et Mashad, les deux premières villes du clergé ! Le régime a tenté de nier l’effondrement de ses partisans en annonçant des cérémonies de turbanisation de jeunes mollahs, mais on a vu seulement deux reportages photographiques, à Chiraz (1 photo) et à Qom (2 photos), avec chaque fois, aucun lien visuel avec 9 Dey. On avait donc encore des images d’archives. On y voyait aussi très peu de monde et surtout peu de jeunes mollahs ! Ce qui était encore la preuve du déclin commencé dans le passé.

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En conclusion, le régime avait bénéficié du soutien d’une cinqunataine de vieux figurants à Bandar Abbas ! Aucune personnalité n’avait osé sortir dans les rues car cet échec cinglant de 9 Dey signifiait que le régime n’avait plus de miliciens de base !

Les chefs Pasdaran étaient ridiculisés. Ils ont essayé de sauver leur image en prétendant que leur camarade, le général Hamedani tué en Syrie, était le grand champion de la répression en 2009 à la tête des troupes chargées de la sécurité du grand Téhéran. Ce qui était évidemment faux ! Comme récemment, ils se sont réfugiés dans une propagande folle en annonçant le rassemblement de 230 bataillons de miliciens champions d’arts martiaux (donc des super-casseurs d’émeutiers) dans une salle de sport de Téhéran soit près de 200,000 casseurs d’émeutiers sur un terrain de volley ! C’était ridicule et d’ailleurs, ils n’ont publié aucune image de ce rassemblement qui relavait de la science-fiction !

Le clergé a tenté de rassurer son peuple en organisant une conférence de presse du porte-parole de sa coalition des fondamentalistes pour parler de la participation de tous les parlementaires y compris les pions de Rafsandjani étiquetés pro-Ahmadinejad ! Il promettait de sauver le régime avec des gens qui étaient restés planqués ce jour et de fait avaient montré qu’ils étaient certains de l’impopularité du régime et de leur défaite. Le clergé proposait une coalition des vaincus pour rassurer les paniqués !

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Il ne pouvait qu’amplifier la panique due à l’échec de la mobilisation et à l’avertissement lancé par Rafsandjani aux nantis ripoux qu’ils seraient condamnés à mort et pourchassés même dans leur exil pour avoir lourdement endetté le pays pour des décennies !

Mais on ne peut vous donner de chiffres de cette panique car il n’y eut aucun rapport sur la bourse en ce jour ! Le chiffre du dollar a aussi disparu des médias, ce qui laissa supposer un raz de marée de demandes et l’incapacité du régime de les satisfaire !

Washington a rappelé l’application imminente de la loi de limitation des visas destinée à limiter les investissements dans le pays ruiné, privant le régime des dollars qui servent à ralentir sa chute, pour encourager un changement de ligne. Mais cette loi étant synonyme de la destruction du régime islamique qu’il entend transférer à ses pions islamo-bcbg, il a aussi troqué habilement cette loi pour de possibles sanctions contre quelques compagnies ou hommes d’affaires liés aux Pasdaran afin de secouer le régime sans le détruire.

Le clergé a continué le bras de fer pour l’obtention des garanties de sécurité en reprenant le discours du Guide dans ses médias ! Les chefs Pasdaran ridiculisés par leur incapacité à trouver des officiers fidèles pour la journée dédiée au sauvetage du régime se sont joints à ce concert de slogans désespérés. Les planqués ont suivi la tendance en parlant d’une belle mobilisation qui avait vacciné le régime contre la mort !

Washington vaincu par ce désespoir a seulement annoncé des sanctions mineures contre 11 compagnies ou hommes d’affaires liés aux Pasdaran. La Russie est restée sur sa position refusant toute aide aux barbus qui espéraient son soutien pour obtenir un meilleur arrangement avec Washington !

La journée de 9 Dey qui devait renforcer le régime en montrant l’unité des serviteurs a révélé la désunion durable de ces derniers et a exposé son déclin et de sa faillite ainsi que d’un avenir sans espoir.

Les mollahs & associés ont fini cette journée noire en cherchant à faire oublier leur défaite en se focalisant sur la pollution fictive de Téhéran !

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Jeudi (31 Déc. 2015 – 10 Dey 1394), le gouvernement avait tourné la page de sa défaite en se focalisant exagérément sur la pollution et les manières de la combattre ! Idem pour le clergé. Il tentait de faire diversion avec la lutte de son pion Rohani contre la pollution ! Il annonçait aussi des volontés d’investissement du côté des Russes !

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Les Chefs Pasdaran continuaient à nier leur déclin et leur isolement en parlant d’une grande mobilisation pour 9 Dey, mais sur leurs photos on voyait seulement quelques retraités usés comme derniers fidèles !

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Enfin, Rafsandjani qui avait révélé l’état désastreux du régime continuait à semer le désordre dans Abrar (Références) en affirmant que le pouvoir judiciaire des Larijani entendait concurrencer le clergé dans la procédure des invalidations en affirmant que certains candidats acceptés par le clergé avaient des casiers judiciaires !

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Par ailleurs, dans le supplément économique d’Abrar, Rafsandjani affirmait que l’action du gouvernement était uniquement axée sur la propagande économique car dans son 6e plan, il proposait des budgets faramineux pour des projets grandioses sans expliquer d’où venait l’argent !

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Enfin, Keyhan, l’organe des paniqués, dénonçait un effet inverse pour l’accord de Vienne (en référence à l’échec vécu par le régime) comme s’il demandait implicitement la remise en cause de cet accord comme un moyen sûr de provoquer une crise pour sortir de la politique actuelle qui semblait conduire le régime droit dans le mur et par conséquent vers une capitulation certaine.

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La base paniquée espérait une politique agressive. Cependant, elle ne pouvait exprimer sa désapprobation par une nouvelle panique car la bourse était ferme comme chaque jeudi. De fait, les mollahs & leurs associés ou rivaux avaient 2 jours pour ajuster leur tir !

Le clergé s’est montré bien décevant en organisant la première réunion de sa coalition (des vaincus et des planqués) sous la présidence de son agent l’ayatollah Movahedi-Kermani ! La mobilisation a été faible autour de ce dernier. Les rares présents pouvaient dominer cette coalition des vaincus pour s’imposer à la table des marchandages ouvrant droit aux garanties de sécurité !

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Haddad-Adel, civil universitaire, beau-frère du Guide & Porte-parole de la coalition des Fondamentalistes
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Zakani (au centre) Bassidji universitaire & chef des Parlementaires indociles
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Ramin, concepteur de la provocation : Caricatures sur l’Holocauste
disgracié après l’échec de ce projet, rappelé au secours pour une seconde tentative en 2016 !
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Ayatollah Movahedi-Kermani, concepteur de la coalition des vaincus, en train de prier ses rares partisans à rester unis !


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L’ayatollah Movahedi-Kermani, dépassé par son échec, très mauvais pour le clergé, a, malgré lui, amplifié ces tensions en rejetant le principe des quotas dans sa coalition. On en a conclu qu’il y avait de méchants remous au sein de la coalition présentée comme la dernière chance pour le régime !

Le gouvernement a tenté de réparer ce désordre et rassurer les paniqués en leur offrant de l’action en critiquant enfin les sanctions américaines qui violaient de principe d’apaisement de l’Accord de Vienne ! Mais il ne s’est pas retiré du jeu et il est ainsi resté fidèle au clergé. Il œuvrait dans le sens du clergé pour agacer Washington et obtenir plus de sa part.

On avait une journée post-crise normale avec des tensions, de la propagande et des projets de marchandages secrets. Les chefs Pasdaran ont alors rejoint ce maelström en niant les tirs de missile qui leur était attribué et avait mis le régime sous la coupe de nouvelles sanctions, mais ils ont affirmé continuer leur programme de missile malgré tous les interdits, car la sécurité du régime et du Guide l’exigeait ! Ils se posaient en patrons des provocations au service du Guide pour obtenir son soutien et se poser en patrons du régime !

Le clergé n’a pas salué ce discours des chefs Pasdaran, mais son pion Rohani a pris la parole pour donner l’ordre d’un effort balistique à son ministre de la Défense et placer les chefs Pasdaran sous ses propres ordres en seconde position de décision devant le clergé !

Les chefs Pasdaran ont riposté en affirmant que légalement mais aussi idéologiquement, ils prenaient leurs ordres du Guide et non du gouvernement. Rohani n’a pas osé engager de polémique avec eux de peur qu’ils en profitent pour surenchérir et consolider leur position au sein du régime désespéré.

Washington a aussi jugé préférable de diminuer les pressions : il a retardé les 11 sanctions visant les compagnies ou personnalités liés aux chefs Pasdaran et a remplacé leur morsure en faisant seulement peur aux mollahs par l’évocation dans la presse officielle allemande le pessimisme d’Amano quant à leur coopération avec l’accord de Vienne.

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Vendredi (01 Janvier 2016 – 11 Dey 1394), Washington a rappelé sa disposition pour un deal par l’arrivée de son allié le président afghan, Abdullah-Abdullah, dans quelques jours à Téhéran !

Les diverses factions à qui le clergé avait refusé un rôle au sein du régime se sont mises en avant en attaquant Rafsandjani, le déviant et ses pions réformateurs, pour se montrer très fidèles à la doctrine du régime et entrer dans ses considérations à la place des Chefs Pasdaran qui pouvaient s’avérer des alliés bien dangereux ! Les réformateurs ont riposté en exigeant une loi sur la transparence des comptes des candidats validés par le clergé !

Mais le clergé a préféré se montrer proche des chefs Pasdaran qui avaient une forte capacité de nuisance médiatique avec la puissance balistique qu’ils affirment avoir ! C’est pourquoi le clergé leur a offert la tribune pour le discours précédent son sermon de vendredi ! Le chef de la propagande des Pasdaran a alors encore nié les tirs de missiles contre Washington (pour échapper à ses nouvelles sanctions), mais il a aussi insisté sur la production de missiles dans l’intérêt du régime et du clergé pour consolider sa propre position !

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Mais cela se passait devant une foule gonflée par Photoshop, ce qui confirmait l’impopularité irréversible et toujours plus évidente du régime et la nécessité d’agir.

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Le clergé a continué sa fuite en avant en pleurant pour les millions de chômeurs du pays afin d’apaiser leur colère. Il a aussi flatté les chefs Pasdaran pour leur lutte contre l’agitation antirévolutionnaire en 2009. Il nous a semblé que le clergé était parvenu à un deal avec les chefs Pasdaran car ses hauts responsables ont utilisé ses slogans sans qu’ils les contrarient. La coalition a ainsi retrouvé une certaine vigueur qui lui faisait défaut.

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Dans la foulée, le parte-parole de la coalition des vaincus s’est rendu à Qom pour rencontre l’ayatollah Yazdi, le chef actuel de l’assemblée des Experts et l’ayatollah Nouri-Hamedani, (beau-père du frère cadet de l’ayatollah Sadegh Larijani – chef du pouvoir judiciaire — et fer de lance de son frère Ali Larijani) pour calmer ce dernier et aussi souligner que sa coalition instable jouissait de soutiens importants lui permettant de contrer tous les membres rapidement indociles de la coalition des vaincus.

Par ailleurs, un membre mineur de la formation politique de l’ayatollah Mavahedi-Kermani a mis son veto à la candidature de Rafsandjani aux élections de l’assemblée des Experts pour dissuader ce dernier de continuer sans le pousser à un extrémisme plus virulent par une invalidation officielle.

Ainsi, après une semaine de revers très lourds, le clergé ne songeait plus à une victoire qu’il n’a cessé d’annoncer. Il tentait seulement de se renforcer pour garder la direction des marchandages pour une fuite sécurisée du pays où il n’a plus aucune base. Retour ligne automatique Washington inquiet par le risque de la chute de l’islamisme en Iran a mis la pression aux mollahs désespérés en évoquant via les candidats républicains la mise en application des nouvelles sanctions ou encore l’annulation de l’accord de Vienne pour une action plus accentuée.

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Résumé et conclusion(s) | Les mollahs, déprimés par leurs incapacités à tenir tête à Washington et à gérer leurs associés paniqués ont créée une coalition avec ces désespérés pour se donner les moyens de contrarier Washington sans être freiné par rivalités internes. Ils devaient provoquer une escalade fulgurante à l’occasion de la conférence de l’unité de l’Islam en accusant Washington devant ses alliés arabes ou musulmans de financer la guerre entre eux pour diviser l’Islam au profit d’Israël ! Mais les alliés arabes ou musulmans n’ont pas applaudi ce discours !

Les chefs Pasdaran ont organisé une conférence pour rappeler la complicité du clergé avec les projets déviationnistes de Rafsandjani, mais leur projet n’a pas eu le soutien des paniqués du régime ou de leurs derniers officiers fidèles.

La panique a éclaté ! Le gouvernement tenté de limiter la casse en stoppant la vente pour 75 % des entreprises importantes de la bourse de Téhéran ! Mais in fine, il a perdu 165 millions de dollars en une seule journée alors que ses revenus quotidiens sont environ de 49 millions de dollars !

Les Chefs Pasdaran ont mis en avant leurs missiles pour provoquer Washington et rassurer les paniqués. La panique est tombée, mais Washington a gardé son sang-froid !

Les mollahs ont profité de cette accalmie pour enquiquiner Washington, mais ils n’y sont pas arrivés.

Rafsandjani devenu le bouc émissaire de tous les problèmes du régime a amplifié la panique en révélant que l’inflation n’était pas à 12 % mais au moins à 55 % ! Il a aussi évoqué le chômage qui touche 85 % des familles iraniennes, il a enfin révélé que la dette extérieure du régime n’était pas de 12 milliards de dollars mais 5484 milliards de dollars par la faute d’une gestion mafieuse de clans qui se partagent les revenus et les investissements étrangers destinés au pays. Il a ainsi mis en garde les paniqués qu’ils ne pouvaient espérer survivre au régime, même en ayant obtenu de garanties américaines de sécurité.

Au même moment, ces paniqués ont eu une preuve de leur isolement et leur fragilité grâce à la mobilisation de seulement 30 vieux retraités pour la journée de l’unité pour sauver la République islamique ! Cette fois, la panique a été telle que le régime a dû censurer toutes les nouvelles boursières ! La coalition des mollahs avec les parlementaires indociles est devenue instable !

Les mollahs ont tenu tête à cette rébellion montrant le soutien de leurs gros bonnets à la coalition en cours et ils sont aussi revenus vers les chefs Pasdaran en leur offrant la parole lors de prière de vendredi et en espérant que cela suffirait pour les mettre au pas. Ils ont aussi fait les gros yeux à leurs colistiers indociles en espérant les dissuader de le contrarier ! De fait de ces insistances, ils ont surtout montré qu’ils n’avaient pas les pleins pouvoirs pour agir.

Ainsi avec leurs échecs et leurs alliances instables, ils se sont aussi retrouvés dans la même position inconfortable que la semaine dernière : loin de leur objectif de victoire face à Washington, toujours menacés par leurs adversaires et leur panique. Vaincus et contestés par d’autres vaincus, condamnés à chuter.