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Le rapport annuel de l’ONU sur la peine de mort
19.10.2005 (commentaires)

La peine de mort recule lentement mais sûrement dans le monde, malgré la fréquence persistante du recours à cette pratique dans plusieurs grands pays dont la Chine, affirme un rapport publié mardi à l’Onu.



Le Liberia est devenu le mois dernier le 139e Etat à décider de renoncer à la peine de mort, en adoptant une loi en ce sens, selon ce rapport de l’organisation non gouvernementale "Ne touche pas à Caïn" ("Hands off Cain"), qui milite pour l’abolition.

Sur ces 139 pays, 88 dont le Liberia ont totalement aboli la peine capitale, 10 l’ont abolie pour les crimes ordinaires, un (la Russie) s’est engagé à l’abolir en tant que membre du Conseil de l’Europe, 5 observent un moratoire et 35 sont considérés comme abolitionnistes de facto car il n’ont procédé à aucune exécution depuis au moins 10 ans.

Cinquante-sept pays conservent la peine de mort dans leur arsenal judiciaire, contre 61 en 2003 et 64 en 2002. Le rapport souligne que la tendance vers l’abolition est confirmée par le fait que parmi les 57 pays où la peine de mort est toujours une arme judiciaire, 25 pays seulement ont exécuté des condamnés en 2004, contre 30 en 2003 et 34 en 2002.

En conséquence, le nombre des exécutions a également décru, à 5.523 en 2004 contre 5.607 l’année précédente. L’Asie vient largement en tête pour le nombre des exécutions, avec un total évalué à 5.450 en 2004 dont "au moins 5.000" rien qu’en Chine, toujours selon le rapport.

Derrière la Chine, viennent l’Iran et le Vietnam avec 197 et au moins 82 exécutions respectivement. Ces trois pays sont suivis par la Corée du Nord, où le rapport, ne disposant pas de chiffre précis, estime les exécutions à plusieurs dizaines. Puis viennent l’Ouzbékistan (environ 50) et l’Arabie Saoudite (au moins 38).

Les Etats-Unis ont été le seul pays du continent américain à mettre à mort des condamnés (59) en 2004. Mais là aussi, on observe une baisse, 65 personnes ayant été exécutées aux Etats-Unis en 2003 et 71 en 2002.

La peine capitale semble en voie d’extinction en Afrique, où trois pays —Egypte, Soudan, Somalie— ont procédé à un total de neuf exécutions en 2004, selon le document. Le total connu des exécutions sur le continent était de 56 en 2003 et 63 en 2002. Enfin l’Europe est totalement abolitionniste, à la seule exception du Bélarus, avec 5 exécutions en 2004.


En Iran, 109 délits sont passibles de la peine de mort par pendaison, décapitation, lapidation ou précipitation du haut d’une falaise (peine réservée aux homosexuels).

Guerre contre Dieu, trahison, espionnage, meurtre, attaque à main armée, trafic de drogue, viol, sodomie répétée, adultère, prostitution, apostasie et dernièrement « troubles à l’ordre public » sont passibles de la peine de mort en Iran.

De nombreux opposants sont condamnés à la peine capitale et exécutés après avoir été inculpés pour toutes sortes de délits car la République Islamique ne reconnaît pas l’existence des prisonniers politiques.

Le 15 octobre 2005, le n°2 de la sécurité de la province du Lorestan a déclaré que les personnes arrêtées sous prétexte de troubles à l'ordre public ou de vagabondage seront exécutées . Il a averti que personne ne pourrait lui échapper, ni se cacher. Il a ajouté que certains de ceux qui ont été arrêtés ont déjà été pendus et que d’autres attendent dans le couloir de la mort.

NB. Les Fauteurs de Troubles . Depuis lr début du mois de Septembre, les miliciens et la police ont mis en œuvre une Campagne d’encouragement de la vertu. Les villes sont ratissées et les miliciens du régime arrêtent les jeunes pour « troubles à l’ordre public » [1].

[Recherche Par Mots Clefs : Pendaisons]

Les deux derniers cas :

Une femme, identifiée par son seul prénom de Raheleh, est accusée d’avoir tué son mari qui la trompait avec une femme plus jeune. Elle vient d’être condamnée à mort par pendaison. Raheleh a affirmé que son mari la menaçait à chaque fois qu’elle lui demandait de cesser cette aventure. Elle a dit ne jamais avoir voulu le tuer, mais juste lui « donner une leçon ».

Un tribunal présidé par un mollah a condamné une femme à la lapidation pour adultère. Son amant, un Afghan a été condamné à la peine de mort et à 100 coups de fouet pour le meurtre du mari de la femme. L’accusée, Soghra a maintenu son innocence tout au long du procès. Le tribunal a condamné Soghra à 15 années de prison pour complicité de meurtre et à la lapidation pour adultère.


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