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Iran : La semaine en images n°369
Le régime dans une double impasse presque fatale

22.03.2015


Nouveau Résumé Historique (écrit le 17.03.2015)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani, le représentant du clergé, a eu également du mal à trouver des alliés pour former un gouvernement. Il a dû s’allier au Clan des Frères Larijani qui contrôle les pouvoirs judiciaire et législatif contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il n’a accordé aucune place aux Larijani à la table des marchandages avec Washington, ils ont commencé à le dénigrer. Il est vite apparu que Rohani n’était pas assez bon pour réussir sa mission de mettre mal à l’aise Washington et obtenir les garanties nécessaires à ses patrons du clergé pour quitter sans crainte le pays qui les rejette. Les tensions et les ruptures internes se sont amplifiées. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS pour calmer l’ambiance et engager le régime entier dans un plan d’apaisement réciproque. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan d’arrangement en exigeant une coopération nucléaire très stricte de la part des mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève.

Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’es pas pas parvenu. Les sanctions ont persisté. Les pénuries se sont amplifiées. Les Bazaris ont préféré d’arrêter le travail. Les grèves ouvrières et les manifestations d’agriculteurs se sont aussi multipliées. Au même moment, les filles iraniennes se sont mises à se dévoiler en public. L’absence de répression a confirmé le manque de policiers et Pasdaran fidèles. On a alors assisté à des boycotts unanimes d’événements officiels et religieux très importants comme la naissance, la mort ou le début du Califat de Mahomet.Le nombre des hauts responsables fidèles est passé de 500 à 60 personnes.

Sous l’effet de la panique, Rohani et le clergé ont à maintes reprises tenté de relancer le Mouvement Vert avec des leaders inédits car il ne trouvait pas de volontaires pour ces projets voués d’avance à l’échec !

Washington a mis en route une révolution en couleur en complicité avec les mollahs, avec l’idée de les recycler de facto en démocrates et pouvoir leur accorder les garanties de sécurité qu’ils souhaitent, mais le peuple n’a pas adhéré au projet.

Washington a alors accordé un nouveau délai de 7 mois au régime islamique puis il a tenté de les recycler en démocrates en les aidant à organiser une conférence onusienne contre la violence et l’extrémisme ! Mais les chefs Pasdaran et les Larijani, exclus de ce processus, ont saboté le projet. La bourse a chuté de plus de 80% !

Les mollahs, les Chefs Pasdaran et les Larijani ont réalisé l’urgence d’un deal Ils se sont alors unis pour une révolution en couleur pro-US avec leur pion l’avocate Sotoudeh et ceux de Washington comme le vieux Maleki. Mais il était trop tard : les faux opposants internes se sont aussi gardés de participer à cette opération impopulaire. Le régime s’est retrouvé sans joker politique.

La coalition Clergé-Pasdaran-Larijani a alors tenté de provoquer une escalade bénéfique à leur intérêt de faire vibrer l’Arc chiite, puis par l’attentat contre Charlie Hebdo. Mais leurs alliés régionaux à savoir la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Et la France a zappé tout représailles grâce à la tour de passe-passe Je suis Charlie ! Le régime s’est retrouvé sans son joker tactique du terrorisme.

La coalition des 3 a explosé. Ali Larijani a encore attaqué Rohani sur son bilan pour lui ravir sa place. Les chefs Pasdaran se sont attaqués au clergé en dénigrant le Guide via leur faux opposant Nourizad, mais Washington n’a pas suivi ! La bourse a encore chuté, l’exode des capitaux s’accélérait !

Les ouvriers iraniens qui font les frais de cette crise ont enfin décidé de manifester contre le régime. Les chefs Pasdaran n’ont pu réprimer cette contestation car ils manque de troupes. La contestation générale s’est aussi amplifiée tout comme les boycotts de grands événements religieux.

Rohani a baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. La Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Washington a menacé de cesser sa complaisance en matière d’application des sanctions. Le projet n’a pas abouti ! Le régime ne disposait plus de son joker énergétique.

Les derniers serviteurs du régime ont réalisé qu’il était condamné : ils ont unanimement boycotté le 36e anniversaire de la révolution islamique. Les divers clans n’ont pu mobiliser que 150 figurants, souvent d’origine étrangère, à Téhéran. Au même moment, on a appris que les ouvriers étaient majoritairement en grève et il y avait eu de nombreuses agressions contre les miliciens encore fidèles au régime.

Les nantis du régime ont perdu tout espoir , ils se sont mis à vendre provoquant un méga crash financier qui a exacerbé les envies de fuite. Tous les clans ont choisi la provocation pour provoquer une escalade et pouvoir exiger des garanties de sécurité nécessaires à leur survie en exil. Ils sont également entrés en conflit pour avoir la priorité d’accès à ces marchandages. Les Pasdaran qui sont les plus en danger ont été très actifs pour dominer le jeu, mais les autres groupes se sont rapprochés pour les isoler, mais leur coalition n’a pas tenu ! Les Pasdaran ont alors tenté de s’imposer par des manœuvres insinuant leur capacité de fermer le détroit d’Ormuz, mais leurs faible performance a joué en leur défaveur. La panique et le désespoir des dirigeants et leurs complices financiers se sont amplifiés.


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La semaine dernière, sur ce fond de division, d’échec et de panique, les instituteurs iraniens, très mal payés, ont annoncé une manifestation dans toutes les grandes villes à l’appel d’un syndicat souterrain hostile au régime

Rafsandjani qui se pose en alternative à Rohani ou en dissident avait offert une couverture médiatique à ces manifestations. On y apprenait qu’il y avait des slogans hostiles au régime, mais aucun policier pour défendre le régime. Encouragés, les instituteurs ont annoncé une seconde manifestation vers la fin de la semaine. La panique boursière s’est sur-amplifiée. Le gouvernement a dû diviser par deux le volume quotidien d’actions autorisées à la vente pour empêcher ses nantis à réunir les fonds pour acheter des dollars et se faire la malle. Washington n’a accordé aucun soutien aux contestataires et proposé la reprise des négociations à Rohani.

Larijani et les chefs Pasdaran se sont opposés à tout compromis. Ils se sont également unis pour arrêter un affairiste corrompu proche de Rafsandjani et pour le dissuader de participer à cette nouvelle contestation du régime. Mais Rafsandjani a continué. La Russie a alors arrêté la centrale de Bouchehr pour dissuader le gouvernement de pactiser avec Washington.

Washington a eu peur que le régime islamique utile à ses projets régionaux ne tombe. Il a alors reparlé de la puissance du régime des mollahs en Irak pour insinuer un droit au respect afin d’alléger ses sanctions. Les mollahs et tous autres ont profité de ce compliment pour clamer leur force et s’imposer comme patron du jeu. Mais Washington a proposé de nouveaux marchandages et les mollahs désespérés et surtout incapables de d’imposer par une crise ont accepté.


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Cette semaine, le régime avait donc de nombreux problèmes à gérer : la suite de la contestations, la suite prévisible de la panique de leur compagnons financiers, la gestion des réserves de dollars, la guerre avec leurs rivaux (les Larijani associés aux Chefs Pasdaran et d’autre part, Rafsandjani et enfin le bras de fer désespéré avec Washington !

Les mollahs et leurs serviteur Rohani ont misé sur la propagande car ils ne se voyaient capables de réussir. La panique a repris. Leurs rivaux les ont attaqués pour prendre le pouvoir et assurer leurs intérêts. Les mollahs ont riposté plus fort pour assurer leurs intérêts au grand désespoir de leur compagnons dont personne ne se souciait.

Washington a accentué ses efforts pour parvenir à un accord. Les autres grandes puissances ne l’ont pas suivi car leurs intérêts n’étaient pas assurés.Le régime s’est retrouvé dans une double impasse presque fatale.

Voici, le récit en images d’une semaine d’échecs et de stratégies ratées internes et externes qui ont souligné l’impossibilité d’un quelconque accord et ont encore amené le régime divisé et agonisant des mollahs au seuil de l’explosion.

L’ébauche de cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le mardi dernier (16.03.2015) via la chaîne indépendante NEDA-TV. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur la page Facebook de NEDA-TV et sous peu à la section iranienne d’Iran-Resist.



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La semaine dernière (27 février-6 mars 2015 / 16-23 Esfand 1393) a commencé samedi par une forte panique à la bourse de Téhéran car l’équipe gouvernementale du clergé n’avait pas réussi à s’imposer dans les marchandages avec Washington, puis dans un moment de panique, elle avait lâché ses patrons cléricaux pour s’allier à leurs ennemis, les chefs Pasdaran !

Au second jour de la semaine, dimanche, 60,000 instituteurs iraniens ont manifesté dans tout le pays à l’appel d’un syndicat souterrain et contestataire. Il y avait des slogans hostiles au régime et aucun policier. Cette action incroyable soulignait cette impuissance du régime que nous cessons de dénoncer. Les nantis du régime amplifié leur vente d’action pour réunir des fonds, acheter des dollars afin de fuir le pays où ils pouvaient se sentir en sécurité.

L’ex-patron du régime Rafsandjani, en disgrâce depuis l’échec de sa fausse révolution de couleur en 2009, a offert une belle couverture médiatique à cet événement pour provoquer une plus forte crise et pouvoir se poser en sauveur ou en dissident. Les instituteurs encouragés par l’absence de policier et la médiatisation de leur action ont annoncé une seconde manifestation générale trois jours plus tard au moment où le régime devait, mais ne pouvait mobiliser, en mémoire du martyr de la fille de Mahomet ! La panique financière s’est amplifiée encore. Les mesures financières prises par le gouvernement ont très fortes et ont laissé voir que le régime avait sans doute pas plus d’un an de devises pour assurer sa survie.

Washington a eu peur que le régime islamique cher à ses projets ne s’effondre. Il a vite proposé des négociations aux mollahs avec des propositions nucléaires souples et des cadeaux économiques en pensant les convaincre de capituler en lui faisant confiance pour leur sécurité. Mais il n’y avait rien d’officiel, les mollahs ont rejeté ces offres.

A la veille de la seconde manifestation des instituteurs, les Larijani et les chefs Pasdaran se sont unis pour arrêter un associé de Rafsandjani pour corruption afin de le dissuader de continuer son jeu de déstabilisation. Mais Rafsandjani a évoqué la barbarie de la charia appliquée par le régime sous la direction des Larijani et des Pasdaran pour déstabiliser ses deux adversaires, provoquer une révolte en Iran et des indignations dans le monde entier pour provoquer le chaos et se poser en dissident.

Washington a ignoré le peuple dans la rue et la barbarie du régime pour continuer son jeu et obtenir ce qu’il veut (la passation des pouvoirs des mollahs vers ses pions). Les chefs Pasdaran et les Larijani, exclus du deal et ses éventuels bienfaits, ont ont repris les provocations pour forcer Washington à les prendre en compte. La Russie a aussi, dans son intérêt, arrêté la centrale de Bouchehr pour affaiblir le régime et dissuader ses dirigeants de pactiser avec Washington.

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Vendredi (06 Mars 2015-16 Esfand 1393) dernier jour de la semaine dernière, Washington a poursuivi la pression sur le régime en soulignant la menace posée par son programme balistique (alors que le régime n’a aucune DCA et de fait ne représente aucune menace).

Les chefs Pasdaran qui avaient aligné les bourdes et les échecs ont profité de l’annonce pour affirmer qu’Israël était à leur portée. Les mollahs ont repris la provocation via leur mae Zarif puis dans leur sermon de vendredi pour garder la direction du bras de fer avec Washington.

Les Chefs Pasdaran ont annoncé des manœuvres anti-émeutes le matin même pour se placer au-dessus du clergé. Pour avancer, ils devaient montrer la preuve de leur supériorité : on a vu ces images qui font plutôt pitié. On a compris qu’ils étaient très loin de leur prétention, pas même capable de tenir en respect une centaine de personnes.

Washington a proposé la reprise du dialogue et les mollahs ont accepté, une première rencontre a eu lieu le jour même à Genève entre les n°2 des deux pays pour trouver un accord sur les aspects techniques en attendant un accord sur l’aspect politique, c’est-à-dire les modalités de l’ouverture qui va de pair avec l’Accord et pourrait entraîner une gouvernance mixte du régime sans que les mollahs puissent en souffrir.

Les Anglais y ont vu un danger pour leurs intérêts présents et futurs en Iran (et dans la région) : les mollahs allaient remplacer les contrats anglais pétroliers ou miniers arrêtés sous la contrainte des sanctions par des contrats similaires avec les Américains et permettre à ces derniers d’arriver auss ua seuil de l’Asie Centrale qui leur échappe depuis toujours. L’Angleterre qui possède le leader ship mondial du marché pétrolier depuis 1906 c’est-à-dire sa mainmise sur me pétrole iranien pour fonder la future BP allait perdre ce leadership et tomber au rang des pays européens qui doivent se contenter des miettes laissées par les Américains et sans doute aussi passer derrière les Chinois ou même les Indiens en raison de la supériorité économique et militaire évidente de ces pays qu’elle dominait jadis directement ou indirectement.

Le ministre des affaires étrangères anglais a mis un frein à l’empressement américain en affirmant que si les parties « s’approchaient » d’une solution, « il restait un long chemin » à parcourir. Les Anglais se sont montés prêts à contrer Washington à plus vaste échelle en affirmant que l’Arabie Saoudite sunnite était opposé à tout deal américain avec l’Iran chiite.

Toujours pour empêcher le deal des Américains avec le régime et leur mainmise sur l’Iran, le site anglais persanophone Digarban a tenté de provoquer la panique en révélant les délits commis par l’associé corrompu de Rafsandjani arrêté récemment par les Larijani et les Pasdaran et aussi ses liens avec les soi-disants modérés du régime.

Le ministre des affaires étrangères d’Allemagne a aussi insisté sur la nécessité de plus de temps, mais tout en louant les Américains et ainsi se laissant la place à un deal avec Washington.

Les français qui ont également d’importants intérêts pétroliers, industriels et technologiques en Iran devaient aussi mettre un frein à l’empressement américain pour un deal et se placer par ailleurs au-dessus de l’Angleterre et l’Allemagne. Le ministre français des affaires étrangère Fabius a affirmé qu’« il y avait eu des progrès (dans les négociations) mais en ce qui concerne, le volume, le contrôle, et la durée des engagements envisagés, la situation était encore insuffisante et il y a un travail supplémentaire à faire » . Il a insisté sur le rôle central de la France « à agir dans ce sens » et s’est posé en invitant ses homologues européens et américain samedi à Paris officiellement pour faire le point sur les pourparlers.

Les Américains ont accepté la rencontre pour calmer ce front hostile à leur deal et ont annoncé de possible sanctions contre la banque allemande Commerz Bank pour rappeler aux trois Européens qui l’embêtaient qu’il avait les moyens de bloquer leur outils financiers. Les Américains ont choisi l’Allemagne car elle ne les avait menacés et ne semblait pas avoir de moyens diplomatiques pour des enquiquiner.

L’accord envisagé par Washington s’est ainsi retrouvé reporté à une date inconnue. Ils ne pouvaient accentuer leur effort pour provoquer une escalade pour s’imposer face à Washington car il y avait de nouveaux challengers en lice. Ils devaient trouver un moyen de les combattre. Ils devaient aussi s’attendre à plus panique et plus d’hostilité de la part de leurs rivaux. Ils étaient dans une semaine difficile et importants, ils ne devaient pas faire de faux pas au risque de perdre le pouvoir et les privilège qui vont avec en particulier le privilège de négocier une fuite en toute sécurité physique et financière.

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Samedi (07 Mars 2015-17 Esfand 1393), le gouvernement Rohani, qui représente le clergé au pouvoir, a débuté la semaine avec un seul titre à la une de ses principaux journaux, Jomhuri Eslami (République Islamique) et Tehran Times : L’Amérique doit choisir Entente (accord) et les sanctions (ce qui insinuait l’impossibilité pour Washington de signer de bons contrats avec ses propres sanctions). A un moment où les associés de Washington au sein des 5+1 faisaient valoir leurs droits sur l’Iran, le clergé affichait sa préférence pour Washington afin d’encourager ses dirigeants à lever l’ensemble des sanctions pour doubler ses camarades ! Il y avait aussi des critiques contre Fabius mais pas contre les autres Européens afin de diviser ce front au moment même où il devait s’affirmer à Paris !


Le régime se montrait audacieux, mais ses projets semblaient irréalisables car Washington a besoin des Européens contre Assad ou contre Poutine et les 3 grands Européens ont besoin de se montrer unis pour assurer leurs intérêts. On avait donc une approche ambitieuse, mais irréaliste, un coup de poker en espérant que ça passe !

Les Chefs Pasdaran avaient choisi la même approche irréaliste dans leur principal journal Javan (Jeune) ! Mais ils avaient un joker : dans Hemayat (Protection) ils mettaient en avant la capacité d’arrestation de leurs adversaires grâce à leur alliance forte avec le clan Larijani notamment Sadegh Larijani, le chef du pouvoir judiciaire. Ce dernier affirmait la nécessité de l’usage du droit islamique, la charia, insinuant des punitions fortes contre ses adversaires. En résumé, les chefs Pasdaran étaient décidé à prendre le pouvoir et prêts à pactiser commercialement avec Washington pour assurer la survie de leur mainmise sur le régime.


Mais nous n’avons pas vu la tentative de drague commerciale des Américains dans les médias de Rafsandjani. Il y avait deux raisons. La semaine dernière, il avait compris qu’il n’était pas dans leur projet. Par ailleurs, Rafsandjani avait peur d’être puni par un verdict dur contre son fils Mehdi ou qu’il soit rapidement accusé à son tour dans le dossier de corruption de son associé Afrashteh-pour arrêté la semaine dernière.

Rafsandjani, qui était exclu par la force des choses de la drague et exposé à des accusations graves, avait choisi de de saboter le processus de drague et provoquer une crise pour se poser en alternative ou en dissident. Pour y parvenir, ses quotidiens Abrar et son supplément Eco insinuaient un deal caché déjà abouti en révélant que le gouvernement avait accepté de limiter provisoirement le programme nucléaire puis en précisant qu’il s’apprêtait à signer de grands contrats pétroliers avec les Américains. Rafsandjani entendait paniquer les nantis internes et révolter les Pasdaran et les Larijani.


En parallèle, Rafsandjani se proposait aussi en allié du clergé à la présidence de l’assemblée sénatoriale des Experts pour incarner à leur côté l’ouverture à Washington (en échange de l’immunité pour lui-même et son fils).

Enfin, il flirtait encore avec la dissidence en se faisant l’allié médiatique de la contestation ouvrière en révélant une nouvelle grève à l’usine polyester Parand de Kashan ainsi que des bagarres entre les derniers policiers fidèles et des Bazaris.

Cependant il n’a pas parlé de la fermeture pour faillite de l’usine de Sucre de Varâmin, appartenant à son associé arrêté, qui avait entraîné 400 ouvriers dans chômage car il était impliqué dans l’affaire.

De facto, d’après ce que l’on lisait Rafsandjani de plus en plus en danger par ses rivaux, rejeté par Washington et attrapé par ses malversations, ne pouvait pas jouer à fond sur tous les tableaux pour protéger ses intérêts ou sauver son fils.

En résumé, en raison de cette baisse de influence Rafsandjani et l’approche hasardeuse du clergé, les Chefs Pasdaran étaient en position de force grâce à leur alliance avec les Larijani. Ils pouvaient même rappeler leur force en punissant Rafsandjani ou son fils pour impressionner les mollahs et les forcer à capituler ou du moins à partager le pouvoir avec eux.

Il y avait alors à nouveau une très forte tempête de sable dans le sud du pays au point que les habitants ne pouvaient sortir de chez eux. Il n’y avait aucun secours et des relais pour assurer les services publics et toujours aucune masque comme l’avait promis le gouvernement, donc une situation d’urgence susceptible de déboucher sur une contestation populaire.

Washington avait face à lui les Européens qui demandaient le partage du pétrole iranien, les mollahs convaincus de réussir le chantage commercial, les Chefs Pasdaran prêts à prendre le pouvoir et pour obtenir les garanties d’immunité nécessaire à leur survie.

Kerry alors à Paris a choisi le flou vis-à-vis des Européens en affirmant qu’il cherchait un bon accord avec les mollahs. Il a mollement et tardivement critiqué les violations des droits de l’homme en Iran notamment l’aveuglement par l’acide.

Mais Washington a aussi rappelé sa disposition pour un deal par un article de Washington Post déplorant le laxisme d’Obama.

Washington a confirmé sa disposition pour un deal par zéro critique sur la situation désastreuse et gravissime des femmes iraniennes en cette veille de la journée internationale des femmes. Washington a montré sa complaisance en évacuant la majorité légale et maritale à 8 ans, l’absence de droit de travail et de voyage sans l’accord du père ou du mari ou encore l’inégalité devant la loi pénale. Il a même proposé un deal aux mollahs dans ce domaine en demandant via la FIFA la levée de l’interdiction des femmes dans les stades en échange du droit droit d’organiser la coupe d’Asie 2019 !

La France n’est pas entrée dans la critique des lois du régime, mais par l’intermédiaire de Fabius, elle a radicalement durci son opposition en rétorquant que la proposition d’un enrichissement limité était inacceptable car le Conseil de Sécurité l’interdisait. La France entendait interdire le deal de Washington, mais en zappant les souffrances des Iraniennes, elle se donnait les moyens d’intégrer les deals si ses intérêts étaient admis et respectés par Washington.

Les mollahs n’avaient rien obtenu de leur bluff "anti-toutes les sanctions" et de plus les marchandages avec Washington étaient compromis par l’intervention de Fabius. Le régime allait rester sanctionné car ils n’avaient rien de trouver de mieux qu’un bluff ! La panique des nantis désespérés s’est amplifiée ! Ils n’ont répondu aux offres de Washington qui ne leur apportait rien : les femmes actuellement en rébellion pouvaient saisir la présence en stade pour se dévoiler devant les caméras des médias étrangers et souffler le régime en agonie en 1seconde !

Washington a fait état d’expulsion des nantis iraniens vivant en Emirats pour aggraver la panique et forcer les mollahs à reculer. Ces derniers ont démenti les expulsions, mais la panique est restée car les mollahs n’avaient rien trouver pour contrer Washington !

La bourse est entrée en crash malgré l’arrêt imposé à la vente de 39 grandes compagnies. Cette fois, le crash touchait encore les secteurs des produits et équipements pétroliers notamment le Holding Fars, la plus grande compagnie du régime, mais aussi les produits pharmaceutiques, des produits chimiques (dont Nirouchlore, le principal producteur iranien de chlore) ou encore les secteurs du leasing, de l’assurance, des banques et de l’investissement.

La banque Pasargad de Rafsandjani était en chute libre : ce dernier était en train de vendre ses actions pour préparer sa fuite et celle de son fils ou encore ses associés entendaient prendre le large. Dans le secteur automobile, le géant Iran Khodro qui est en faillite et artificiellement maintenu en activité était aussi gravement touché ainsi que Saipa (Peugeot) du clan Rafsandjani ainsi que Zamyad qui doit produire des utilitaires Volvo et Nissan. Le gouvernement a commencé à racheter des actions via les actionnaires dits légaux pour bloquer les guichets et par embouteillages limiter les vendeurs (que l’on désigne par vrais actionnaires). Cette opération a limité les ventes, mais elle a aussi réduit la valeur du marché qui est un indice de sa vitalité.

La direction gouvernementale de la bourse a aussi retiré des ventes les compagnies Iran Khodro, Nirouchlore et la banque Pasargad, puis elle a repris la vente par ses actionnaires légaux à un prix fixe et bas pour faire montrer les indices sans trop engraisser les paniqués.

Elle a tenté un coup de poker en lançant la vente des actions d’une compagnie de courtage nommée Padash (récompense) qui s’engage à verser 30% de bénéfices annuelles pour les achats par son intermédiaire. Il entendait faire bondir la valeur du marché et les indices liés à l’investissement et aussi absorber les avoirs en rials avec cette la promesse de gains extraordinaires pour diminuer la capacité d’achat de dollars par les nantis vendeurs d’actions.

Mais cette opération n’a pas été un succès car ses nantis n’ont que faire de gagner beaucoup de rials dans un an car d’ici là le régime pourrait avoir disparu et ils auront tout perdu ou alors le dollar, qui est actuellement à 1/10 de son prix, pourrait augmenter sous la pression des demandes ou par décision du gouvernement de préserver ses réserves et ils ne pourront alors en acheter autant qu’ils veulent. Au final, la pression a prévalu et la direction gouvernementale de la bourse n’a pu malgré ses manipulations et la dominations de ses acteurs parvenir à un indice positif : la bourse a terminé en négatif à -104 points (-1%), ce qui laissait présager une semaine difficile à la bourse et avec les nantis décidés à fuir.

A ce moment où tout allait très mal, le ministre des affaires étrangère du royaume de la Jordanie, très proche des Anglais et souvent opposé aux mollahs, est alors arrivé à Téhéran avec une lettre manuscrite du roi. Le ministre des affaires étrangère du régime a paru très contrarié lors de la rencontre et celle-ci n’a donné lieu à aucune conférence de presse. La rencontre ne contenait aucune offre diplomatique sinon un message d’avertissement de la Jordanie ou plus vraisemblablement de l’Angleterre.



Un peu plus tard, le Jordanien a rencontré Rohani : on les a vus face à face sans se sourire avec le signe de salutation du 32e degré de la franc-maçonnerie, l’un des plus haut niveaux d’appartenance à ce cercle de pouvoir. On avait donc un appel énervé à la fraternité maçonnique aux mollahs qui étaient prêts à trahir ses engagements de servir les intérêts anglais en pactisant avec les compagnies américaines pour avoir la vie sauve. Sachant que la punition pour tout haut membre qui trahirait Londres est la mort dans les plus atroces souffrances, les mollahs étaient informés de la volonté de Londres à se montrer impitoyable. Mais on n’a vu aucun changement d’attitude du gouvernement. Le clergé, menacé par Washington et ses pions, prenait le risque de défier les Anglais !

Rafsandjani qui a placé tous ses larcins en Angleterre et les pays associés a réuni ses proches au prétexte d’une réunion du Conseil de Discernement de l’Intérêt du Régime. Il y paraissait très déprimé.

Ali Larijani était présent, mais il montrait moins d’inquiétude car il avait alors expédié 5 députés du groupe parlementaire d’amitié avec l’Angleterre en direction de Londres grâce à son alliance avec les chefs Pasdaran qui contrôlent le ministère des affaires étrangères, les ambassades et l’attribution des visas ! Le clergé n’avait pas répondu à Londres en s’éloignant des Américains. Rafsandjani n’avait plus poids. Les Larijani et les Pasdaran Pasdaran-Larijani profitaient de la crise pour s’approcher de Londres dans l’espoir de négocier un deal, notamment sur la levée des sanctions sur les transactions bancaires, sur les difficultés d’obtention de visas et sur le refus de carburant aux avions iraniens pour pouvoir rassurer les paniques, sauver le régime mis en danger par leur panique et et devenir des héros et briguer la direction du régime et utiliser les relations avec Londres pour mieux négocier avec Washington. Rafsandjani est resté silencieux : la démarche était conforme à ses manœuvres. Il pouvait aussi regagner la confiance de Londres, une relation de confiance ternie par ses oeillades épisodiques à Washington pour sa dissidence éventuelle quand tout irait trop mal.

Le clergé a senti un danger pour ses marchandages car Washington allait durcir le ton et de plus la confiance en sa démarches était remise en cause par cette nouvelle solution. Le clergé est intervenu via l’Assemblée sénatoriale des Experts en priant les responsables de ne pas relier les problèmes externes (c-à-d les sanctions ou les menace) aux problèmes internes (aux querelles internes). Puis cette assemblée a annoncé des élections anticipées cette semaine avec la possibilité pour Rafsandjani de se représenter alors que précédemment, elle avait menacé de divulguer ses corruption pour l’empêcher de se présenter de peur qu’il n’y trouve des alliés pour soutenir ses projets de dissidence ! Le clergé entendait sortir Rafsandjani de la coalition pro-Anglais avec la promesse de participer au deal avec Washington !

En ce premier jour de la semaine, les mollahs s’attendaient à beaucoup de problèmes diplomatiques, politiques et financières, mais avec la résistance maximale de la France et les menaces de Londres, ils se retrouvaient embarqués dans une très importantes crise interne avec de nouvelles alliances possibles, mais aussi de nouvelles frictions, de quoi amplifier la panique interne et maximaliser les risques d’explosion politique et financière.

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Dimanche (08 Mars 2015-17 Esfand 1393), dans IRAN, le gouvernement a attaqué les Larijani en évoquant l’accusation d’argent sale électoral qui avait récemment été formulée par Rafsandjani ! Le gouvernement entendait casser le rapprochement pragmatique entre les Larijani et Rafsandjani pour pactiser avec Londres pour contrer ses plans de deals avec Washington. Dans Jomhuri Eslami, le gouvernement a par ailleurs annoncé un bond positif du marché grâce à l’arrivée certaines des compagnies américaines, laissant entrevoir sa préférence pour Washington et non pour le chantage renouvelé par un rapprochement tactique avec Londres, pour encourager Washington à l’aider à calmer la panique en évoquant la coopération entre les deux pays, une demande difficile à l’heure où Washington est accusée de pression pour voler les marchés iraniens à ses alliés.


Les chefs Pasdaran qui avaient tenté de s’approcher de Londres ont souligné la difficulté de négocier avec Washington en affirmant que Kerry avait promis d’évoquer de nouveaux problèmes aussitôt qu’il obtiendrait du régime une reculade sur le nucléaire (réduisant sa capacité de chantage).

Par ailleurs, les chefs Pasdaran ont annoncé la mise en service des centaines de missiles de croisière Soumar d’une portée de 3000 km insinuant la capacité de frapper Israël et plusieurs pays européens pour saboter les marchandages des mollahs et se poser en arbitre de leurs propres marchandages.



Par ailleurs, Firouz-Abadi, commandant milicien proche de Rafsandjani, et chef d’Etat major du régime, a annoncé une réunion avec ses officiers, pour exposer la meilleure façon de commander et il a alors vivement critiqué les chefs miliciens souhaitant s’approcher du gouvernement en référence à aux administrateurs issus de la milice et à l’actuel ministre de la défense pour semer la zizanie au sein du gouvernement et du clergé. Cependant, sur la photo de la salle, sur la moitié gauche, il y avait trop de personnes par rangée derrière la première rangée, sur la partie gauche, il y avait un grand trou et des gens déformée : on avait une création Photoshop, laissant supposer que la foule présente n’était pas là et les Chefs Pasdaran avait tenté la déstabilisation du gouvernement sans avoir les officiers nécessaires pour remplacer le gouvernement et des responsables qu’ils veulent renverser.




Enfin, les chefs Pasdaran ont aussi commencé à remettre en cause la politique économique du gouvernement en pleurant en pleurant la vie chère au moment de Norouz sur le site ultra-islamiste de Hezbollah-Press idéologiquement opposé à Norouz !

Les Larijani étaient aussi en action via l’agence Mehr, contrôlée par leur ami Seyed Mehdi Khamoushi, en utilisant les derniers chiffres du centre des statistiques du régime contre le gouvernement par la révélation que sur une population de 22 millions d’hommes en âge de travailler, il y avait 7 millions de diplômés et 7 millions d’illettrés au chômage, accentuant par le malaise de la société à l’approche de la fête nationale de Norouz ! Il a aussi diffusé des images de la pauvreté du peuple sur l’île Kish réservée aux riches du régime pour se donner une image populaire !


Rafsandjani de son côté devait aussi attaquer le gouvernement et le clergé. Via ISNA, il a mis en avant l’importation de 60,000 tonnes de blé depuis l’Allemagne et 25,000 autres tonnes depuis la Biélorussie et l’Australie pour montrer que le gouvernement du clergé dépendait trop de l’étranger pour pouvoir bien négocier. Mais, il s’est encore proposé comme président des Experts, se posant en alternative à la solution qu’il était censé défendre.

Via son site pro-ouvriers ILNA, Rafsandjani a aussi défendu les meneurs des mineurs de Chadormalou vaguement menacés de poursuite gardant mollement un pied dans la contestation au cas où les Anglais refuseraient de se laisser utiliser malgré la possibilité pour eux de fausser les jeunes de Washington et obtenir des zones réservés comme en Irak.

Il n’y avait aucune nouvelle des démarcheurs des Larijani à Londres. Le clergé attaqué de tous les côtés a craint un deal. Le Guide a réuni les acteurs régionaux de la défense de l’écologie pour affirmer que sa priorité été la terre. On a cru que le clergé allait vers le peuple en dénonçant les saletés rejetées dans la nature par ses usines ou ses coupures nocturnes des arbres pour les exporter.

Mais il n’en était rien. Le Guide n’a rien dit qui puisse accuser le clergé et ses usines sales. Il n’a également pas évoqué l’usage forcené de l’eau pour viser Rafsandjani qui a le plus grand propriétaire de terres agricoles en Iran.

Le Guide a déclaré que le plus grand danger pour l’écosystème iranien était la prédation foncière : l’appropriation des terres et certaines montagnes par des gens influents du régime pour la construction de logement de vacances. Les mollahs eux-mêmes sont les plus grands propriétaires du pays, mais sans posséder les terres directement car ils les contrôlent par le système Waqf qui leur offre l’usage des terres pour des périodes illimités au nom de dieu ! De fait, le discours visait tous les usurpateurs non cléricaux donc principalement les Pasdaran ! Les Larijani dénoncés l’an dernier par le clan Rafsandjani comme des forcenés d’usurpation foncière pouvaient se sentir visés ! On avait là au prétexte de la défense de l’écosystème iranien, une charge du clergé contre ses nouveaux adversaires, les chefs Pasdaran et les Larijani, un véritable coup de maître pour le clergé vieillissant, voire même un quasi coup d’Etat !

En parallèle, le gouvernement a annoncé l’interdiction des « quais d’embarcation non autorisés » qui ont toujours été accordés par le clergé (patron des industries et des banques) aux chefs Pasdaran pour importer des produits interdits et s’enrichir le marché noir afin qu’ils ne convoitent pas ses richesses ou sa mainmise sur les industries du pays.

Par cette annonce, le clergé affirmait que sa première cible était les chefs Pasdaran. Les Larijani, qui ne cessent d’expliquer leurs oppositions à tout par leur amour du Guide, devaient nécessairement adopter des lois contre les chefs Pasdaran et demander leurs arrestations, bref rompre leur alliance vitale avec les chefs Pasdaran pour ne pas être à leur tour visés pour complicité ou pour trahison !

Sadegh Larijani, le chef du pouvoir judiciaire, a vite affirmé qu’il avait toujours lutté contre les usurpations de sol et a précisé qu’il allait le faire avec plus vigueur, mais le clan n’a pas rompu ses liens avec les Pasdaran et n’a pas lancé d’accusations en ce sens car le Guide n’avait pas explicitement visé les chefs Pasdaran. Le clan Larijani tentait de gagner de temps en espérant la réussite de sa mission parlementaire à Londres.

Mais Londres n’a pas donné de suite favorable à la demande. L’Angleterre ne voulait pas arriver à supplier les Américains qu’elle domine depuis plus de 100 dans le domaine pétrolier d’autant plus que dans le cas de la mainmise de Washington sur l’Iran sur un schéma irakien, elle ne pourrait jamais avoir le sud du pays richissime en pétrole ; ni la région ouest collée au Kurdistan irakien proche de Washington, non plus le pétrole de la Caspienne qui revêt un intérêt stratégique pour Washington. De fait, elle n’aurait que certaines mines mineures. Par ailleurs, l’expérience de l’Irak, qui est en guerre civile permanente depuis les subdivisions imposées par Washington, lui interdit d’envisager le même schéma pour assurer un quelconque intérêt en Iran.

En l’absence de l’option bis c’est-à-dire une alliance tactique avec Londres, la coalition des Larijani, des chefs Pasdaran et de Rafsandjani était sans raison d’être. Par ailleurs, le clergé avait déclaré une guerre semi-ouverte aux chefs Pasdaran et sommait les Larijani de les lâcher. On avait une guerre ouverte et nulle option bis, la panique a été encore plus forte à la bourse de Téhéran ! Le secteur de la pétro-chimie était davantage touché, le secteur des mines était aussi touché. La Bank Mellat (Banque du Peuple) la première banque iranienne fondée en 1980 en combinant 10 banques privées de l’ère impériale était aussi en chute libre !

La direction de la bourse ne pouvait pas interdire cette vente au prétexte d’un quelconque conseil d’administration non programmé. Elle a opté pour une intervention par de nombreux investissements pour bloquer les guichets. Le volume d’intervention des vrais actionnaires a chuté de 75%. Mais l’indice est resté négatif (-104 points, mais cette fois équivalent de -5% en raison de la chute du volume de transactions). Le gouvernement n’avait pas misé un volume important : il était visiblement préoccupé par la baisse de ses réserves en dollar avec le blocage français des marchandages en cours.

Washington devait intervenir pour encourager un deal : il a annoncé des sanctions contre deux compagnies pétrolières indiennes dont une totalement inconnue pour l’exploitation du gisement offshore Farsi dans le golfe Persique. Or, les Indiens ont été sanctionnés en 2007 pour contrat en 2006 et l’exploitation avait été arrêté dès l’annonce des sanctions. Washington annonçait une sanction existante simulant l’usage de la force contre les mollahs alors qu’il leur indiquait sa disposition pour poursuivre ses marchandages sans nouvelles pressions. L’Inde étant pas ailleurs le complice de Washington pour contourner ses sanctions pour éviter la chute du système islamique, en mettant en avant ce pays sans les dollars secrets, Washington torturait les mollahs pour les faire plier.

Les mollahs n’ont pas plié car la situation a bien changé depuis l’époque de ses contournements. Aujourd’hui, ils n’ont plus de miliciens fidèles, la contestation populaire est forte et les nantis ne pensent qu’à fuir. Les mollahs doivent trouver le plus rapidement possible un accord garantissant leurs sécurité, soit une entente globale soit une passation de pouvoir pacifique avec des garanties immunités pour partir vers un exil doré.

Washington a rappelé sa position de force et la possibilité pour lui de remettre en cause ses engagements en annonçant la nécessité d’approbation de tout accord par le Congrès ! Les mollahs étaient invités à se montrer moins gourmand ou alors se voir supprimer l’actuel engagement actuel du gel des sanctions ! Apparemment, ils n’ont pas compris car Obama a précisé qu’il pouvait quitter les négociations !

Les mollahs dépités n’ont pas répondu car le seul choix était la capitulation.

L’AIEA financée à la hauteur de 60% par Washington a annoncé une nouvelle visite technique à Téhéran pour débattre des essaies nucléaires non élucidés sur la base militaire de Partchin, laissant entrevoir un durcissement des positions américaines, mais aussi un adoucissement si le clergé débarrassé des perturbations des chefs Pasdaran, les Larijani et de Rafsandjani acceptait de coopérer.

Pour aider un rapprochement, Washington n’a nullement évoqué la condition de la femme iranienne en cette journée mondiale (américaine) de la Femme. On n’a vu ou entendu aucune de ses pions féministes comme Azar Nafissi bien qu’elle soit chargée de la promotion des fausses féministes très tièdes du régime ! Il ne fallait point souligner les malheurs des Iraniennes.

Du côté du régime, on n’a rien vu : toutes ses fausses féministes sont restées cachées pour ne pas aggraver les sanctions. On n’a pas vu entendu ou lu quelques chose de la part de Shirin Ebadi, Shadi Sadr ou encore Nasrine Sotoudeh ! Les féministes du Mouvement Vert (l’opposition islamiste interne) qui se disent en exil comme Samira Makhmalbaf ou l’actrice iranienne Golshifteh Farahani qui font semblant de fuir les mollahs n’ont eu le moindre mot pour leurs malheureuses compatriotes.

En revanche, Ali Mottahari, le beau-frère d’Ali Larijani, et faux opposant personnel de ce dernier, qui tente de changer d’image a réécrit l’histoire de la révolution islamique en affirmant qu’il avait trouvé un papier dans la poche de son défunt père où il affirmait que lui-même et Khomeiny rejetaient l’obligation du voile ! Un faux témoignage absolu car Mottahari père, un des proches collaborateurs de Khomeiny était un fervent partisan de voile de ceux qui avaient ordonné que l’on cloue le voile sur la tête des femmes ! Mais étant donné que le régime n’a plus de force pour y arriver, ce faux témoignage nous paru comme une vraie tentative pour échapper à la vengeance qui arrive à grands pas net de fait comme la plus belle victoire des Iranienne en ce jour.

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Lundi (09 Mars 2015-18 Esfand 1393), le régime devait recevoir les inspecteurs de l’AIEA et de sa réponse dépendait l’attitude de Washington : plus de complaisance, peut-être quelques bons paquets de dollars et même des compensations aux Français ou aux Allemands pour diviser le bloc européen et isoler l’Angleterre afin de boucler un deal et permettre aux mollahs de quitter le scène avec les honneurs comme des garanties de facto d’immunité ou du moins des procès arrangés où leur pacifisme nucléaire pèserait implicitement en leur faveur.

Mais ce scénario de la fuite semi-sécurisée des mollahs (cauchemardesque pour tous les Iraniens) n’a pas eu lieu : les mollahs échaudés par l’option d’approbation du Congrès et certains que les Anglais ne les laisseraient pas indemnes après un deal avec Washington ont rejeté les garanties implicites de ce dernier en mettant en avant dans Jomhuri Eslami le missile des Pasdaran et surtout en déclarant à la une de Tehran Times qu’ils avaient déjà répondu à l’AIEA en précisant que les allégations d’essaies nucléaires étaient fausses et de fait, ils n’auraient rien à discuter. Ils espéraient donc un accord favorable (entente ou garanties explicites) grâce à la politique éculée et inefficace de l’escalade délibérée. Mais sachant que cette approche pas susceptible de réussir, ou encore que d’autres pouvaient les surpasser en provocations, ils avaient également mis en avant le discours du Guide contre les Pasdaran et les Larijani pour les empêcher d’intervenir. Les mollahs avaient aussi mis en avant la missile de croisière des Pasdaran pour indiquer qu’ils étaient leurs maîtres et et par ailleurs, leur signaler qu’ils les acceptaient dans leur structure s’ils se contentaient de leur rôle de cerbères.


En se positionnant ainsi contre Washington et contre ses rivaux internes, pour nous, le clergé se mettait en danger alors qu’il avait pu s’imposer grâce à son quasi coup d’Etat de la veille, Le choix des chefs Pasdaran était décisif. Pour remonter au premier plan, ils devaient contrattaqué. Mais il n’en fut rien. Dans tous leurs journaux, ils affirmaient un soutien au Guide dans la lutte contre la corruption financière afin de se disculper et mettaient en avant l’engagement du pouvoir judiciaire des Larijani pour les assurer de leur alliance en espérant qu’ils ne les attaquent pas comme prédateurs fonciers. Les chefs Pasdaran n’estimaient pas avoir la force pour contrer le clergé.



Rafsandjani, mis en danger depuis quelques jours par les Pasdaran, puis en cheville avec ces derniers, récupéré par le clergé et enfin épargné dans leur attaque des Pasdaran, était très en forme ! Il attaquait les Pasdaran dans Ebtekar (innovation) en insistant sur l’interdiction des quais non autorisés. Tablant sur l’explosion de la coalition entre les chefs Pasdaran et les Larijani et l’affaiblissement de facto de ces derniers, dans Arman (objectif), il insistait sur le dossier de l’argent sale du Parlement pour enquiquiner les Larijani en perte de vitesse. Il attribuait l’origine de l’argent sale des élections parlementaires aux trafic issus des quais non autorisés pour neutraliser aussi une éventuelle riposte des Pasdaran !


Certain du recul de ses deux ennemis, Rafsandjani pouvait agir en toute impunité. Il révéla l’existence de 100,000 médecins sans emploi pour souligner la nullité de la politique économique de Rohani et se poser en alternative ! Fidèle à ses habitudes, ils flirta avec la dissidence en révélant la grève des 400 ouvriers de l’usine d’huile végétale PARS pour 2 mois de salaires impayés.

Rafsandjani revenait en force et pouvait même marquer des points après le rejet idiot et incompréhensible du deal implicite de Washington par les mollahs.

Les Pasdaran également ravis par ce choix idiot et par le retour des mollahs à une politique de l’escalade en utilisant leur missile, ont gagné en confiance et ont tenté de revenir en annonçant un grand rassemblement dans le cadre du Festival du Jeune Soldat et en annonçant la mise en service de la frégate Damavand (principal sommet iranien) dans les eaux de la Caspienne.

Mais ces annonces n’ont pas été très efficaces car le festival de Jeune soldat avait déjà été annoncé eu lieu sans aucun succès et cette fois la mobilisation a été encore plus basse.

Par ailleurs, le lancement de la frégate avait été déjà annoncé le 17 mars 2013 (capture ci-dessous), puis à nouveau l’été dernier à des fins de propagande sans que provoquer à ces deux occasions une quelconque tension en raison de la vétusté de ses équipements. Ces faux annonces ont seulement rappeler que la milice des Gardiens de la révolution islamique se résume désormais à quelques commandants et beaucoup de slogans !


Une journée après le coup de maître des mollahs, c’était l’anarchie car ils n’avaient réussi à saisir l’occasion de la neutralisation de leurs adversaires pour parvenir à un deal !

Au même moment, Washington a riposté au refus d’un deal aux garanties implicites en l’éliminant par l’évocation d’une approbation du sénat à majorité républicaine et hostile à la poursuite du dialogue. Mais dans le même temps, Washington est revenu vers le régime par l’intermédiaire de son allié finlandais, pour voir si les mollahs cédaient ou pas. Mais cela n’a rien donné.


Les 3 Européens ont aussi envoyé le président de Tatarstan vers les mollahs. Les mollahs avaient raté une infime ou inespérée occasion pour s’en sortir. Ils restaient sur leur position. Les autres clans s’agitaient anarchiquement de leur côté.

La panique a doublé d’intensité à tel point que la direction de la bourse a stoppé l’ensemble des ventes au prétexte d’une panne informatique du site de la bourse ! Elle a repris les ventes sans préavis au bout d’une heure en encombrant le marché par ses achats notamment de 10% du Holding Ghadir qui représente 10% du marché par la bank Saderat (Banques des Exportations) pour booster l’indice et la valeur du marché et aussi pour encombrer le site et empêcher d’autres transactions. Il a fait intervenir la bank Saderat sur d’autres compagnies en difficultés notamment les assurances et les caisses de retraite, mais malgré toutes ces manipulations ou ruses, il n’est parvenu qu’à un résultat intéressant : l’indice est monté à seulement +40 points soit une hausse de 0,26% ! Les ventes qui avaient provoqué le crash devaient donc être très importantes, elles avaient sans doute entraîné une chute d’au moins 10% !

Les mollahs du clergé ont alors organisé la seconde édition de la journée des martyrs de la révolution avec 5 jours d’avance sur le programme pour attribuer le soutien des héros de la guerre Iran-Irak à Rohani pour isoler ainsi les chefs Pasdaran.

Il faut préciser que cette journée des martyrs a été inventée l’an dernier par Sadegh Larijani, comme un bouche trou, à la suite de son échec à mobiliser les juges du régime à ses côtés. Cette première édition improvisée n’avait réuni aucun ancien combattant ou membre de famille des victimes car ces gens détruits par la guerre ne trouvent aucun emploi et ne sont pas aidés malgré de nombreuses promesses faites par tous les dirigeants. Cependant, les Larijani avaient affirmé qu’ils avaient été présents à leurs côtés. Là, le clergé les doublait en organisant la journée plus tôt pour les humilier.

Cette seconde édition improvisée de la journée des martyrs a été aussi nulle que la précédente car on n’a vu des vieux parents de victimes et surtout peu de mollahs pour combler le vide. On a remarqué que les mollahs avaient fait un effort dans la présentation par une belle salle (en opposition à la petite salle de Larijani en 2014) et avait comblé le vide avec des portraits de victimes à côté de rares mollahs ayant répondu présent pour cette journée devenue le Congrès National d’hommage aux Martyrs !


Mais peu importe la vérité dans un Etat régi par la propagande. En bon mollah Rohani a compensé la très faible mobilisation par un discours enflammé rendant hommage à la résistance djihadiste des Iraniens face à leurs ennemis américains, comme Hossein face aux ennemis du chiisme, pour conclure qu’aujourd’hui son équipe des négociations nucléaires était aussi en djihad diplomatique ! Le clergé entendait rassurer les paniqués qu’il n’allait pas céder mais se battre !

Washington a désespéré de voir cette attitude de la part d’un régime à genou. Les mollahs pouvaient aller au diable, mais ils allaient entraîner la chute de l’islamisme indispensable à la conquête américaine de l’Asie Centrale. Washington devait les forcer à plier. Washington a reparlé de la disparition d’un agent américain à Kish en 2007 et a augmenté la prime pour des renseignements à son sujet à 5 millions de dollars pour exposer le régime à la trahison. Par ailleurs, le général Dempsey a déploré l’influence néfaste des mollahs en Irak (alors qu’il avait auparavant parlé d’une influence bénéfique face à Daesh).

Et le clou de l’offensive : 47 des 54 sénateurs républicains ont affirmé qu’ils abrogeraient l’accord signé par Obama s’il n’était pas ratifié par le Congrès ! Le sénat étant composé de 46 démocrates, Washington laissait entrevoir une équilibre et la possibilité que l’initiative soit bloquée ! C’était un demi-avertissement pour pousser les mollahs à signer un accord ou même un demi-accord pour parvenir à un apaisement empêchant la chute du régime islamique. Washington affirmait par ailleurs le droit de revenir sur l’accord si les mollahs ne tenaient pas leurs engagement. Ce que Washington avait dit un peu plutôt avec la formule du rejet de l’accord par le congrès.

Nous avons remarqué que les 47 ne parlaient pas de l’option miliaire, mais de l’abrogation de l’accord, voire de l’accord de Genève. L’Etat américain préparait ses citoyens à la poursuite du processus des sanctions+médiations par les Républicains après Obama.

Enfin (autre hypothèse), Obama pouvait aussi décréter unilatéralement plus d’apaisement pour éviter la chute de l’islamisme, mais ces collègues républicains allient par la suite abroger cette démarche et revenir au processus des sanctions+médiations avec un degré de pression plus flou. Mais quelle que soit les exploitations possibles de cette annonce au demeurant floue et constitutionnellement complexe et difficile à appliquer, les mollahs étaient informés que leurs calvaires continuerait sans fin s’ils ne pliaient pas !

Le ministre des affaires étrangères des mollahs a répondu que la déclaration de 47 n’avait aucune valeur légale au point de vue du droit international. Mais cette déclaration-ci n’avait pas valeur car tout Etat peut à tout moment abrogé unilatéralement un accord ! Le gouvernement des mollahs, mis devant la menace d’un hiver sans fin, était en passe de plonger dans une grosse panique interne et il ne trouvait pas de réponse ou de riposte pour l’empêcher.

Dans la foulée, ne sachant que faire, le gouvernement a affirmé qu’il lui restait très peu d’EAU (38% de réserves dans les barrages) pour rationner la consommation et réserver l’eau à la production de l’électricité pour les organes de sécurité ou de défense.

Le gouvernement aussi mis en avant la fausse opposition moribonde, le Mouvement Vert, pour amortir sa chute mais ses membres n’ont pas donné signe de vie. Ils ne croyaient pas pouvoir contenir une action hostile née en marge d’une panique générale au sein de la direction du régime.

Le gouvernement a insisté en évoquant la tristesse de Karroubi, l’un des chef de cette fausse opposition, de ne pouvoir aller au chevet de son frère mourant Hassan Karroubi ! Or, Hassan Karroubi avait été viré du régime pour avoir volé Khomeiny en s’appropriant les revenus de ses larcins fonciers révolutionnaires ! Le gouvernement était aux abois pour lancer une fausse opposition incapable d’amortir sa chute ! Les membre notoires de cette organe alternatif sont restés invisibles !

Mieux encore : le commandant Pasdaran Ahmadi-Moghadam, chef de la police du régime, a donné sa démission de peur de se retrouver avec zéro soldat face à un mouvement beaucoup plus incontrôlable que la révolte nationale née en marge de la fausse révolution imaginée par le régime. Le poste est revenu à son second le Commandant Ashtari (ci-dessous).

L’arrivée d’Ashtari à la direction de la police a effrayé tous les gens du régime car il est arrivé son propre poste après la révocation de son prédécesseur Râdân incapable d’arrêter une fille se dévoilant en public et sa seule décision a été de supprimer la qualification du responsable d’anti-émeutes car il ne se voyait pas à la hauteur de la tâche. D’ailleurs, le dévoilement public a pu se développer grâce à sa mollesse en plus du manque d’effectifs fidèles. Le clergé paniqué à l’idée de se reposer sur ce grand mou a annoncé la nomination d’un nouveau chef de la police par le Guide pour donner l’impression d’un remaniement pour augmenter la capacité répressive du régime !

Le régime avait davantage plongé dans la déprime avec la démission du chef de la police ! Obama a critiqué les 47 sénateurs qui avaient menacé l’accord qu’il souhaite pour calmer la nouvelle panique apparue en Iran et susceptible de provoquer un plus grand crash à la bourse de Téhéran !

Alors que tout le monde attendait avec crainte la prochaine journée, Ali Larijani a annoncé qu’il partait au Koweit, dernier pays allié des Anglais dans la région, puis au Qatar (1er allié actif de Washington dans la région pour forcer les Anglais à lui accorder leur soutien !

Le clergé s’est vu en danger par cette démarche ambivalente : il a annoncé qu’il allait organiser le lendemain matin l’élection du nouveau chef de l’Assemblée cléricale des Experts, qui fait office de sénat et a aussi pour charge de nommer un nouveau Guide à la mort de celui en fonction ou de révoquer celui-ci au cas où il ne serait pas en adéquation avec les intérêts du clergé. Le clergé entendait rappeler sa place dans l’organigramme du régime. Face aux défis et les crises qui l’attendaient et en réponse alternative à l’ambivalence choisie par Larijani-prêt à retourner sa veste au gré des alliances-, le clergé n’avait plus le choix d’élire Rafsandjani qui ne cesse changer de ligne, il devait nécessairement élire un ayatollah fidèle inspirant la confiance et capable de tenir une ligne sans défaillir, vaciller ou retourner sa veste.

Dans la nuit, Ali Larijani est arrivé à Koweit, mais il n’y a rien obtenu que beaucoup de thé et plusieurs heures d’attentes dans les salons d’honneur de l’Aéroport de Koweit City loin des négociations qu’il espérait ! Mais il a annoncé qu’il restait là bas. Il n’entendait pas renoncer à ses ambitions et ses intérêts.

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Mardi (10 Mars 2015-19 Esfand 1393), le gouvernement des mollahs s’est lâché à fond dans la stratégie de l’escalade en affirmant à la une d’IRAN, le soutien des martyrs à sa diplomatie ! Il a souligné le côté islamiste du discours de Rohani dans Jomhuri Eslami (république islamique) avec en plus une photo de la frégate Damavand, prétendant faire la loi sur la mer Caspienne. Enfin, il a mis cette même menace à la une de Tehran Times. Dans ce journal destiné aux Occidentaux, les représentants du clergé ont aussi évoqué 49% d’impôts sur les riches pour dire qu’ils avaient trouvé la solution aux sanctions en ponctionnant les nantis infidèles prêts à fuir !



Le clergé allait sans doute élire un ayatollah rigoriste et agressif pour la incarner sa volonté de se battre à la tête des Experts.

Les chefs Pasdaran n’avaient rien sur ce sujet. Toutes les unes étaient consacrées à l’arrivée du mou Ashtari présenté comme un dur ! Ils critiquaient aussi la lettre des 47, synonyme d’un hiver économique sans fin, dénonçaient la non fiabilité de Washington pour dénigrer les négociations menées par le clergé. Enfin, ils parlaient aussi des problèmes économiques, pour se rapprocher du peuple au cas où il se révolterait suite à un rationnement mal grée de l’eau ! Les chefs Pasdaran étaient bien donc déprimés par la rupture de leur camarade Ahmadi-Moghadam dans un situation difficile.

Rafsandjani avait envie d’être élu à la direction des Experts, poste vu comme l’anti-chambre d’accès à la fonction du Guide, mais il n’y croyait plus. Dans Aftab (soleil), il se présentait comme l’homme de la minute 90 (le footballeur qui marque à la dernière minute et sauve son équipe) pour encourager son élection. Dans Shargh, il se montrait menaçant en affirmant qu’au « moment le plus sensible » (de la nomination d’un nouveau Guide), il n’aurait pas besoin d’être à la direction des Experts pour se faire entendre.


Rafsandjani avait aussi renoué avec la dissidence en révélation que les pauvres, désormais incapable de louer même un studio était forcé de louer des toits terrasser pour dormir sans craindre qu’on leur vole leurs affaires. Il révélait aussi la détresse des 400 ouvriers de l’équipementier pétrolier Azmoon Felez après la fuite de la direction avec l’argent !

Les Experts devaient se réunir ce mardi dans la matinée. Seulement 50% des membres étaient là. Rafsandjani semblait morose car il n’y avait eu contrairement aux années passés des attroupement pour le saluer. Le président par intérim le mollah Shahroudi, ex-pion de Rafsandjani, actuellement pleinement pro-clergé, a inauguré la séance en affirmant que le régime n’accepterait jamais un accord en 2 temps, c’est-à-dire des conditions de coopération ! Zarif devait exposer son plan d’action : il a dit qu’il espérait réussir Enshallah (si dieu le veut) !

Puis on a voté. Rafsandjani a été battu par l’ayatollah Mohammad Yazdi 83 ans, le fondateur de l’association des jeunes mollahs activistes anti-Shah et pro-Khomeiny, puis le secrétaire particulier de ce dernier après la révolution islamique, mais aussi chef du Parlement ou encore ministre de la justice du régime, avant de prendre définitivement ses distances avec l’action politique depuis 16 ans après une défaite à ce même poste face à Rafsandjani.


Le clergé avait donc élu un rigoriste qui n’avait aucun poids ou réseau : il entendait humilier Rafsandjani, rejeter ses manœuvres versatiles et annoncer un franc engagement à lutter pour les intérêts de ses membres pour les empêcher de vendre leurs actions pour prendre la fuite ! Rafsandjani devait obtenir une place de vice président, mais il en a été privé et n’a rien obtenu pour siéger dans les places d’honneur dans les réunions de cette assemblée. Il a quitté les lieu en boudant sans féliciter le gagnant et a refusé l’invitation de ce dernier au banquet qui devait suivre !

L’élection du vieux et impotent Yazdi, donc le choix de la rigidité khomeyniste annonciatrice d’un future Guide très rigide, n’a pas eu l’effet escompté : la panique a été amplifiée et cette fois la direction de la bourse a a fait intervenir la Banque Saderat sur les Holding Fars et Ghadir qui détiennent ensemble 40% du marché pour équilibrer l’indice. Ces deux compagnies ont progressé, mais la banque Saderat s’est elle-même effondrée et n’a pu continuer son intervention sur d’autres compagnies e difficulté conne Iran Khodro encore encore en baisse de 6% et l’indice général a péniblement terminé à +7 points ou +0,01% !

Les riches du régime voyaient le choix de la rigueur après 16 mois d’une présidence officiellement dédiée à la « modération » comme la preuve d’une erreur dans le choix du président. Vu que Washington avait montré » des signes pour un deal avec des garanties informelles, ce choix était inadapté. Les grands du clergé ne tenaient pas compte des réalités, ils sacrifiaient tout à l’autel de leurs intérêts. Etant donné que les chefs Pasdaran ou les Larijani proposaient la même ligne rigoriste pour défendre leurs intérêts, les riches du régime, issus principalement du clergé, se voyaient condamnés.

Le clergé pouvait conclure que les nantis paniqués poursuivent leurs efforts pour vendre leurs actions, acheter des dollars et fuir. Il allait manquer de dollar pour importer du carburant pour la production de l’électricité. Il devait accentuer sa pression sur les collègues paniqués. Mais il n’a pas osé de peur d’aggraver la panique. Il a seulement parlé de la sécheresse dans 500 Villes du pays et la nécessité de réduire de 70% la consommation des agriculteurs pour avoir de quoi produire de l’électricité sur le petit réseau de barrage hérité de l’époque du Shah. Cette allégation de sécheresse est fausse car selon les statistiques que nous avons trouvées les précipitations ont augmenté cette année. De plus, juste à ce moment, suite des protestations populaires sur des sites régionaux on a appris que 3 régions du sud est du pays étaient inondées depuis 2 jours et qu’il y avait plus de 900 maisons détruites et 3 morts. Les gens étaient révoltés que le régime cache une catastrophe, n’en montre aucune image et n’en voit aucun secours car elle contredit sa théorie de sécheresse du pays.

La situation était critique par manque de dollars et les mensonges du gouvernement et de ses patrons du clergé. Sadegh Larijani a alors annoncé l’arrestation de 20 prédateurs fonciers pour menacer ces candidats à la fuite, en soutien aux mollahs dépassés par leur mauvaise gestion, dans l’espoir qu’ils cessent de embêter son clan et coopèrent pour arriver ensemble à un résultat. Mais les mollahs du clergé n’ont pas répondu à Sadegh Larijani. Ils ne voulaient pas d’une union des dirigeants afin de ne pas partager les éventuelles garanties d’immunité qu’ils espèrent obtenir. Les Larijani étaient humiliés et privés des bienfaits des marchandages. Ils devaient frapper mais ils n’ont rien dit. Ils n’avaient pas quoi attaquer.

L’agent permanent des Anglais en Iran, le député Ali Tavakkoli, a alors annoncé sur son site Aleph, qu’il avait récemment écrit une lettre avec 6 collègues en toute discrétion à Rohani pour dénoncer un prêt injustifié d’un montant de 650 millions d’euros par le ministère de l’agriculture à é compagnies inconnues et il y avait vu un cas évident de détournement et de fuite de capitaux. Mais Rohani n’avait rien fait. Il se voyait donc obliger de dénoncer publiquement le crime. Rohani et le clergé étaient accusés de corruption.

Pour nous, il était évident que Londres voulait aider les Larijani à attaquer le clergé. Les Larijani qui avaient sollicité le soutien de Londres pour sauver le régime avait la preuve que l’Etat anglais ne les aiderait jamais et oeuvrerait plutôt contre le régime. Le clan n’a annoncé aucune action contre Rohani. Le clan a plutôt attaqué Rafsandjani en l’accusant d’avoir asséché le plus grand lac souterrain du pays (Tchah Darya/Puits Mer) situé dans la région de Kerman pour les besoins en eau de ses cultures de pistaches en coordination avec les allégations gouvernementales.


Par ailleurs, Ali Larijani a quitté Koweit City et est arrivé à Qatar dans l’espoir de trouver un deal avec les Américains !

Rafsandjani qui était accusé par les Larijani de détruire les ressources vitales du pays s’est tourné vers le clergé qui se montrait hostile aux Larijani pour affirmer l’innocence de son fils accusé par ces derniers. Il les a accusés d’avoir inventé des preuves pour accuser son fils ! Cela ne pouvait rester impuni, le régime allait vers une explosion !

Washington devait regretter d’avoir évoqué les 47 opposants à tout accord et d’avoir fait miroiter un long hiver de sanctions aux mollahs ! Obama a critiqué la lettre des 47 rappelant sa volonté de dialogue ! Il n’y eut aucune réponse du côté du régime alors plongé dans la panique et les guerres internes. Washington est revenu à la pression mais en demi-teinte par une opposition de Ligue Arabe (création américaine) à l’ouverture d’Obama ! 19 des 54 sénateurs républicains ont aussi demandé l’inclusion des droits de l’homme dans les négociations. Enfin la Fifa a regretté le maintien de l’interdiction des femmes dans les stades et pour faire enrager les mollahs a précisé que de fait elle avait accorder les jeux asiatiques de 2019 aux Emirats (un pays esclavagiste) ! Washington était coincé par le crainte de précipiter la chute du régime et il n’a pas continué attendant voir l’évolution de la crise interne du régime pour choisir s’il fallait caresser ou gronder les mollahs.

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Mercredi (11 Mars 2015-20 Esfand 1393), le gouvernement des mollahs qui avait tout faux a débuté une journée vouée à la crise en rappelant qu’il avait vaincu l’inflation et relancé l’économique, signé un super contrat avec Peugeot, sauvé l’écosystème et qu’il avait 63,6% d’opinion favorable sur sa politique selon 4 sondages effectués depuis le début de l’année dans toutes régions du pays ! Mais cette présentation était au-delà du faux car l’inflation est de 100%, le chômage d’au moins 70% car le critère de l’emploi est de 4 heures de travail par mois, l’écosystème est dans un sale état, le contrat avec Peugeot est caduque par l’opposition française à un deal et avec une mobilisation de 200 personnes pour l’anniversaire de la révolution, le régime et son gouvernement ne peuvent avoir que 0% d’opinion favorable. On avait une fuite en avant du clergé incapable de reconnaître ses tord et paniqué à l’idée que Larijani réussisse au Qatar !

On a vu la même fuite en avant voire une version pire dans Tehran Times car le ministre des affaires étrangères des mollahs a dit que le régime serait vainqueur quelque soit le résultat des négociations ce qui reviendrait à dire qu’il a ou va voir une bombe nucléaire alors qu’il n’a pas technologie pour inventer une bombe normale ou une DCA. Les mollahs en échec était prêts à tous les chantages, mais ceux susceptibles d’exposer le pays à la guerre et aux pires destructions, pour parvenir à arracher des garanties d’immunité à Washington !

Les Chefs Pasdaran décidément à côté de la plaque cette semaine n’ont rien trouvé de mieux que saluer l’élection de Yazdi, un très proche de Khomeiny, dans l’espoir d’intégrer la direction du régime.

Mais en attendant le bon vouloir des mollahs, les Chefs Pasdaran les ont harcelés de reproches en pleurant encore, sur le site Parsineh, sur les frais de Norouz et ont souligné l’extravagance de la propagande de Rohani en révélant qu’une famille moyenne de 4 personnes ne pouvait guère rêver d’un Norouz décent car il lui fallait près de 2 millions tomans (env. 800 dollars) pour tous les frais de réception, des cadeaux et des vacances ’en plus de leurs frais habituels), somme impossible à débourser avec le salaire moyenne réellement payé qui est de 240 $ (quant il est payé).

Rafsandjani qui avait été remercié de la manière la plus humiliante était en cette journée vouée à la crise en première ligne pour la provoquer puisqu’il annonçait dans Etemad (confiance) la décision du gouvernement de supprimer le taux libre du dollar et menaçant les cambistes de poursuite s’ils se laissaient déborder. En filigrane, on pouvait comprendre que le gouvernement allait se donner les moyens de bloquer les ventes libres et au vu du nombre des cambistes en activité, diviser de facto par 200 la vente de ses dollars !

En parallèle, son agence des étudiants (socialo)-islamiques, ISNA, a insisté les importations des céréales par Rohani et son site expat-pro-ouvriers a insisté sur la récession en révélation la fermeture de presque toutes les imprimeries de Téhéran et a mis en évidence la crise financière en annonçant une grande manifestation houleuse des actionnaires ruinés de l’assurance Bimeh Tose-eh contre le régime qui a dû fermer cette compagnie pour faillite.

Larijani qui n’avait rien obtenu chez les Qataris a rejoint le concert des critiques en diffusant quelques photos des régions inondés au sud-est du pays, mais sans montrer les victimes et les maisons détruites. On a compris qu’il menaçait légèrement le gouvernement et le clergé pour avoir une place à la table des marchandages à leur côté.

Washington était excédé par cette guerre interne susceptible d’entraîner la chute le système islamique. Il devait mettre les responsables agités devant une grosse menace pour les amener à s’unir. Il a annoncé des manœuvres navales communes avec le Koweit, pour rappeler qu’il était le maître, même chez ses rivaux. Dempsey s’est rendu au Sénat américain pour critiquer le rôle néfaste des mollahs, laissant insinuer une nouvelle série de sanctions pour terrorisme assorti à de nouveaux mandats d’arrêt pour les mollahs et enfin le Wall Street Journal a esquissé l’échec des négociations et la fin de la trêve de Genève en révélant avec 2 jours de retard l’échec de la mission de l’AIEA à Téhéran, ainsi qu’un nouveau rendez-vous pris dans un mois par l’AIEA mais sans aucun espoir d’un quelconque coopération de la part des mollahs !

La panique a éclaté à la bourse Téhéran ! Le régime a investi le marché totalisant 98% des transactions, parfois en échangeant jusqu’à 35 fois les volumes autorisés sur certaines actions phares pour bloquer les vrais actionnaires qui tous vendaient ce qu’ils avaient en de dernier jour de l’activité hebdomadaire de la bourse, mais il n’a pas sauver la situation la bourse a fini sur le résultat effarant de -30,6 % (en valeur) !

Si le gouvernement n’était pas intervenu la bourse se serait effondrée et la cote du régime serait passé de -30% à -100% ! Ce résultat catastrophique a réveillé les dirigeants perdus dans leurs guéguerre. Les Larijani ont arrêté un chef d’entreprise proche du gouvernement avec l’accusation de participation à l’exode de 2 millions de dollars vers l’étranger. Leurs alliés, les chefs Pasdaran, ont annoncé 3 pendaisons dont un de leurs officiers pour montrer qu’ils ne faisaient aucune exception s’ils se voyaient perdus.

Les faux opposants du Mouvement Vert, qui ne sont plus d’utilité au régime, ont craint d’être sacrifiés pour exemple. ils ont dénoncé un rapprochement entre les Larijani et les service sécuritaire du clergé, du gouvernement et des Pasdaran en vue les éliminer....

La France jadis fan de ses faux opposants ne leur a accordé aucune attention<. Elle s’est posé un adversaire d’un accord souple pour faire prévaloir ses droits et des intérêts. L’Angleterre a aussi ignoré les Verts devenus inutiles et victimes potentiels du régime finissant. Mais contrairement à la France, elle ne s’est directement posée ne adversaire d’un deal, elle a plutôt exprimé ses craintes pour les femmes iraniennes rappelant qu’elle allait plutôt soutenir le peuple pour parvenir à demeurer en Iran !

Le régime était en crise et incapable d’avancer en raison de ses divisions et ses fractures. Il était aussi dans un panier à crabes des intérêts occidentaux. Dans une double impasse. Une équipe de négociateurs est partie à Moscou pour solliciter l’aide des Russes. Ces derniers conscients que les mollahs ont placé tous leurs avoirs en Occident et doivent trouver un accord avec Washington pour en jouir, ils ont conclu à une alliance passagère. Ils ont refusé au prétexte de problèmes bancaires rendant impossible leur aide. Mais ils ont promis d’y travailler, laissant la porte ouverte à une vraie alliance. Le régime est ainsi passé d’une double impasse à une triple impasse. Le gouvernement des mollahs qui était responsable de cet échec devait s’attendre à une journée terrible.

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Jeudi (12 Mars 2015-21 Esfand 1393), Rohani est réapparu au Turkménistan annonçant la signature 17 accords dans les domaines du commerce, de la culture, de la coopération juridique, bancaire, plus un contrat pour 60 milliards dollars d’échanges annuels entre les deux pays ainsi que l’ouverture d’un corridor Turkmenistan-Iran-Oman (un alternative à l’accès de l’Asie centrale par la Russie) ! L’Iran devait incontournable pour les Américains et les Européens pour s’approvisionner en Asie centrale et pour affaiblir la Russie ! Le régime était sauvé !


Mais en fouillant un peu et en lisant la presse libanaise, on a appris que Rohani obtenu un accord du président à vie turkmène a ce projet formidable en échange d’un engagement d’augmenter ses achats annuels de gaz turkmène de 3,7 milliards dollars à 60 milliards dollars d’ici 2020 ! Le camarade Rohani avait offert tout l’argent qu’il n’a pas pour simuler un succès afin d’échapper aux attaques de ses adversaires ! Il avait aussi détruit les chances de compter même passagèrement sur Moscou !

Les chefs Pasdaran qui avaient constaté la triple impasse du gouvernement, se posaient en arbitre du jeu en se disant dans Javan (jeune) prêts à déclarer la guerre contre Washington ! Dans une dépêche, ils annonçaient aussi la prise de 217 kg d’or caché dans des sacs de patates pour être acheminé vers les Emirats, montrant leur engagement à contre la fuite des nantis.

Par ailleurs, dans Hemayat, les chefs Pasdaran offraient une tribune à Sadegh Larijani pour menacer Rafsandjani de poursuite pour injures et mensonges en réaction à ses accusations en défense à son fils Mehdi !

En parallèle, le site Mizan (mesure) du pouvoir judiciaire (du clan Larijani) a annoncé le le verdict sur la culpabilité de Mehdi Hashemi-Rafsandjani dans très peu de temps ! Le Parlement a annoncé une procédure de révocation après Norouz contre le ministre du commerce dans le cas de corruption dénoncé par le site pro-anglais Aleph, le choix du ministre du commerce était dû au fait qu’il a déjà reçu trois avertissements.

En combinant les unes et les infos, les Pasdaran alliés aux Larijani entendaient assoir leur pouvoir en avançant tel un rouleau compresseur tapant sur Washington, les lâcheurs, Rafsandjani et son clan et le gouvernement !

Rafsandjani, qui avait tout perdu mardi, avait consacré ce jeudi ses unes à l’effondrement financier du régime et à la tristesse du peuple ruiné pendant Norouz. Sur ses sites pro-ouvriers, il annonçait une nouvelle grève de 80 mineurs à Maadan-joo et un nouveau rassemblement de 700 instituteurs à Ardabil dans le nord ouest du pays.


Washington a préféré rester silencieux car le régime était encore et toujours plus divisé. Londres devait en profiter. Le site anglophile Aleph a alors publié un rapport dénigrant les derniers types d’accord proposés par Washington en affirmant que le gouvernement allait reculer sur le nucléaire et perdre un formidable atout de marchandages en échange de la levée très lente des sanctions uniquement américaines qui ne représentent que 10% de toutes sanctions imposées (principalement par l’ONU ou par l’Europe).

Le clergé était secoué de tout côté. Le Guide Khamenei devait recevoir les membres de l’Assemblée des Experts. Les visages des participants étaient inquiets. Il a axé son discours sur la non fiabilité des Américains et leur déclin. Il a déploré leur envie de changement de régime et a insisté sur la nécessité de leur résister dans les négociations !



Incroyable mais vrai : le régime des mollahs tendait en quelque sorte l’autre joue ! Incroyable mais vrai ! Le clergé malmené et lui-même en déclin et en échec sur tous les plans rassurait les siens avec le déclin de Washington, refusait la radicalisation des Pasdaran et de Yazdi qui avait déplu et réaffirmait son soutien à Rohani chargé de négocier dans les traditions du clergé et du régime en soufflant le chaud et le froid pour éviter une escalade fatale à lui-même.

Dans la foulée, la fausse opposition du régime (jadis de Rafsandjani et à présent du clergé), le Mouvement Vert, a annoncé la mort de Hassan Karroubi, le frère de Mehdi Karroubi, et a demandé un rassemblement national en sa mémoire le mardi suivant. La date étant celle de la fête (interdite) du feu qui rassemble massivement le peuple contre le régime, le clergé entendait s’approprier la mobilisation pour donner une image populaire à sa fausse opposition afin de rassurer les siens sur l’existence d’un joker pour continuer et garder le privilège des marchandages afin d’assurer ses intérêts ! Le clergé flirtait avec une nouvelle fausse révolution malgré le risque évident d’un débordement. On a compris que sous un discours de résistance assumée et sereine, le clergé en déclin et en échec était désespéré au point d’être prêt à tout sans même avoir la certitude de réussir.

Washington n’a pas jugé bon augmenter sa pression. Il a renouvelé le mandat de son rapporteur onusien mou sur les droits de l’homme. Il a mis en place une campagne internationale de manifestations occidentale en faveur de la fausse opposante très voilée Nasrine Sotoudeh pour montrer qu’il ne voulait en aucun cas un changement de régime !

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Vendredi (13 Mars 2015-22 Esfand 1393), avant de nouvelles improvisations malheureuses des mollahs et leurs rivaux, Obama a continué son nouvel apaisement en annonçant qu’il allait demander l’annulation de toutes les sanctions au Conseil de Sécurité de l’ONU pour contrer le Congrès !

L’agence de presse russe Tass et l’agence anglaise Reuters ont contredit Obama en annonçant de la part de leurs diplomates onusiens qu’il n’y avait aucune résolution programmé par peur leurs pays à ce sujet ! Par ailleurs le mae anglais a aussi désigné l’Iran comme un pays à grand risque en fustigeant les très mauvaises chiffres de pendaisons depuis l’arrivé de Rohani !

Les Larijani alliés aux Pasdaran ont accéléré leur rouleau compresseur en dénonçant la suppression par Rohani du budget des recherches spatiales (balistiques) comme un geste pour séduire Washington. Ils ont aussi critiqué la présence de mollah Yunessi au gouvernement pour avoir reconnu l’usage de torture pour montrer la disposition de Rohani à retourner sa veste en faveur d’une révolution de couleur ! Les Larijani alliés aux Pasdaran ont aussi exilé en province un certain Pour-shajari, un des derniers membres actif de la fausse opposition interne. Enfin, ils ont encore insisté sur la récession en montrant l’absence de clients même chez les vendeurs ambulants très bon marché des alentours du Bazar !




Puis les deux clans ont joué l’ouverture en révélant que l’an dernier seulement 1700 Iraniens étaient allés au cinéma alors que dans le même temps le régime avait attiré plus 200,000 Occidentaux avec ses films soi-disant dissidents. Cela voulait dire que le clergé pouvait encore tromper un peu les Occidentaux, mais qu’il n’arrivait point à duper les Iraniens et que ces derniers qui expriment de plus en plus leur colère en se serrant la ceinture étaient une menace muette, gagnants potentiels de cette situation de crise avec le soutien incontournables des citoyens occidentaux que les mollahs ont eux mêmes intéressés aux problèmes en Iran. Les Pasdaran et les Larijani disaient discrètement aux Mollahs : stop à la propagande, misez grâce à nous sur l’intimidation (dans l’espoir de retrouver leur place dans le jeu et profiter d’éventuelles garanties américaines).

Le clergé a répondu dans son sermon de vendredi fait par Ahmad Khatami l’un des membres de la nouvelle direction de l’assemblée des Experts. Ce mollah connu pour son radicalisme a insisté sur le soutien indéfectible du Guide aux négociateurs actuels et à leurs méthodes ! Il a aussi rendu hommage au grand peuple d’Iran qui soutenait le gouvernement niant de facto l’avertissement et l’offre d’union des Larijani et des Pasdaran.

Pire encore, l’orateur a ordonné à Ali Larijani d’adopter les lois en rapport à la lutte contre la prédation foncière, donc pour attaquer ses alliés les chez Pasdaran, le menaçant même de mesures punitives (comme la révocation de son frère de la direction du pouvoir judiciaire) s’il ne s’exécutait pas !

Le représentant du clergé a aussi déploré les articles contrariant (les médias de Rafsandjani) visant à donner une mauvaise image de l’élection à l’assemblée des Experts et s’est félicité de la bonne ambiance lors des élections, du résultat et de la courtoisie du perdant qui avait reconnu sa défaite et félicité le gagnant !

Enfin, il a invité les plus vieux à empêcher les jeunes d’organiser la fête du feu, selon lui, une bêtise sans fondement scientifique, une pollution sonore et une insulte à Dieu montrant un ressaisissement à propos de flirt avec la fausse opposition qui était un choix dangereux.

En résumé, le clergé rejetait tout partage de pouvoir : il ne voulait pas partager les potentiellement peu de garanties d’immunité possibles à obtenir. Mais en agissant ainsi il se privait de l’apport des provocations balistiques des Pasdaran et d’un accès aux aéroports qu’ils contrôlent et sont la seule issue en cas d’un soulèvement populaire d’où son renoncement soudain au recours à la fausse opposition durant la fête du feu et le vote de confiance à Rohani et ses méthodes. Donc sous un discours affirmé, on avait un pouvoir central totalement bloqué et incapable de trouver des solutions pour sortir de ses impasses, continuant sur une voie médiane avec un discours flou incapable de motiver ses troupes. Un pas de plus vers le mur.

En conclusion, le clergé avait commencé la semaine en crise avec l’hostilité de ses rivaux et des Européens à tout deal excluant leurs intérêts, il s’est vite retrouvé dans une double impasse en raison de ces obstacles lui interdisant de parvenir à un deal acceptable avec les Américains. La panique a explosé. Il a enchaîné les improvisations improbables sans pouvoir sortir de ses impasses. Le voilà avec ses rivaux dans une spirale infernale en route vers une terrible fin que chacun d’eux suppose avec effroi comme une fatalité incontournable.