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Iran : La semaine en images n°365
Mauvais anniversaire pour la révolution islamique et ses fans !

20.02.2015


Nouveau Résumé Historique (écrit le 15.02.2015)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani, le représentant du clergé, a eu également du mal à trouver des alliés pour former un gouvernement. Il a dû s’allier au Clan des Frères Larijani qui contrôle les pouvoirs judiciaire et législatif contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il n’a accordé aucune place aux Larijani à la table des marchandages avec Washington, ils ont commencé à le dénigrer. Il est vite apparu que Rohani n’était pas assez bon pour réussir sa mission de mettre mal à l’aise Washington et obtenir les garanties nécessaires à ses patrons du clergé pour quitter sans crainte le pays qui les rejette. Les tensions et les ruptures internes se sont amplifiées. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS pour calmer l’ambiance et engager le régime entier dans un plan d’apaisement réciproque. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan d’arrangement en exigeant une coopération nucléaire très stricte de la part des mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève.

Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’es pas pas parvenu. Les sanctions ont persisté. Les pénuries se sont amplifiées. Les Bazaris ont préféré d’arrêter le travail. Les grèves ouvrières et les manifestations d’agriculteurs se sont aussi multipliées. Au même moment, les filles iraniennes se sont mises à se dévoiler en public. L’absence de répression a confirmé le manque de policiers et Pasdaran fidèles. On a alors assisté à des boycotts unanimes d’événements officiels et religieux très importants comme la naissance, la mort ou le début du Califat de Mahomet.Le nombre des hauts responsables fidèles est passé de 500 à 60 personnes.

Sous l’effet de la panique, Rohani et le clergé ont à maintes reprises tenté de relancer le Mouvement Vert avec des leaders inédits car il ne trouvait pas de volontaires pour ces projets voués d’avance à l’échec !

Washington a mis en route une évolution en couleur en complicité avec les mollahs, avec l’idée de les recycler de facto en démocrates et pouvoir leur accorder les garanties de sécurité qu’ils souhaitent, mais le peuple n’a pas adhéré au projet.

Washington a alors accordé un nouveau délai de 7 mois au régime islamique puis il a tenté de les recycler en démocrates en les aidant à organiser une conférence onusienne contre la violence et l’extrémisme ! Mais les chefs Pasdaran et les Larijani, exclus de ce processus, ont saboté le projet. La bourse a chuté de plus de 80% !

Les mollahs, les Chefs Pasdaran et les Larijani ont réalisé l’urgence d’un deal Ils se sont alors unis pour une révolution en couleur pro-US avec leur pion Sotoudeh et ceux de Washington comme le vieux Maleki. Mais il était trop tard : les faux opposants internes se sont aussi gardés de participer à cette opération impopulaire. Le régime s’est retrouvé sans joker politique.

La coalition Clergé-Pasdaran-Larijani a alors tenté de provoquer une escalade bénéfique à leur intérêt de faire vibrer l’Arc chiite, puis par l’attentat contre Charlie Hebdo. Mais leurs alliés régionaux à savoir la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Et la France a zappé tout représailles grâce à la tour de passe-passe Je suis Charlie ! Le régime s’est retrouvé sans son joker tactique du terrorisme.

La coalition des 3 a explosé. Ali Larijani a encore attaqué Rohani sur son bilan pour lui ravir sa place. Les chefs Pasdaran se sont attaqués au clergé en dénigrant le Guide via leur faux opposant Nourizad, mais Washington n’a pas suivi ! La bourse a encore chuté, l’exode des capitaux s’accélérait !

Les ouvriers iraniens qui font les frais de cette crise ont enfin décidé de manifester contre le régime. Les chefs Pasdaran n’ont pu réprimer cette contestation car ils manque de troupes. La contestation générale s’est aussi amplifiée tout comme les boycotts de grands événements religieux.

Rohani a baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. La Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Washington a menacé de cesser sa complaisance en matière d’application des sanctions. Le projet n’a pas abouti ! Le régime ne disposait pas de joker énergétique.

En résumé, le régime était contesté, isolé et surtout n’avait aucun joker. Tous ses composants ont adopté un ton d’islamisme ultra pour enflammer la région et se poser en arbitre du jeu. En 15 mois de présidence Rohani, avec une synthèse des politiques passées de Rafsandjani, on retombait dans la politique de base du régime, l’islamisme menaçante de Khomeiny appliquée sans scrupule par Rafsandjani dans les 20 première années du régime. Washington a légèrement durci le ton. La panique interne a atteint un niveau sans précédent.


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La semaine dernière, dans ce contexte difficile et inflammable les mollahs & co devaient célébrer la retour de Khomeiny en Iran et commencer la célébration de la Décadre de Fajr (Aube) qui a conduit à la victoire de la révolution islamique ! Ils n’ont pu mobiliser ou se rassembler pour simuler une certaine unité

Rafsandjani, jadis patron du régime et de ces crimes a aussi intensifié ses efforts de dissidences pour sauver sa peau : il a été une précieuse source sur les contestations ouvrières en cours.

Washington a expédié de nombreux médiateurs en Iran, mais aucun n’a pu arraché un mot doux des mollahs car les pays médiateurs ne pouvaient être des partenaires leur garantissant une vie paisible et confortable au-delà du régime. Leur refus a amplifié la panique existante. Les rivaux internes se sont amplifiées aussi !

Les chefs Pasdaran ont tiré un missile pour rappeler leur hostilité aux marchandages en cours. Ali Larijani est allé plus loin en adoptant une loi interdisant tout deal susceptible de réduire les activités nucléaires du régime ! Il a aussi adopté une loi accusant implicitement le clergé d’apostat pour le contraindre à ne pas s’opposer à sa loi sur le nucléaire pour vice de forme. Le clergé a dû s’incliner et le discours de Rohani est devenu plus radical.

Washington s’est retrouvé en situation de devoir sanctionner le régime. Il a alors proposé de nouvelles négociations à Rohani dans l’espoir de trouver un arrangement convenant à tous les clans. On devait entendre les chefs Pasdaran et les Larijani !


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Cette semaine, le régime ainsi en guerre interne devait célébrer le 36e anniversaire de la révolution islamique. Il manquait de troupes. La question était l’attitude des chefs Pasdaran et des Larijani, mais aussi la réaction des nantis paniqués. Nous vous avons montré en exclusivité les images prouvant que l’anniversaire avait été boycotté par le peuple et aussi les Chefs Pasdaran, mais la semaine a été bien plus intéressante !

Voici, le récit en images d’une semaine d’explosions au sein du régime en difficulté et en ébullition des mollahs.

L’ébauche de cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le mardi dernier (15.02.2015) via la chaîne indépendante NEDA-TV. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur la page Facebook de NEDA-TV et sous peu à la section iranienne d’Iran-Resist.



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La semaine dernière (30 janvier-5 février 2015 / 10-17 Bahman 1393), les mollahs & co qui sont de plus en plus contestés, divisés et affaiblis devaient célébrer l’anniversaire du retour de Khomeiny. Mais le peuple n’était pas là. Les miliciens et les 80,000 mollahs de base non plus. Les chefs Pasdaran et les Larijani n’ont participé aux cérémonies. Rafsandjani jadis patron du régime et de ces crimes a même intensifié ses efforts de dissidences pour sauver sa peau. Les patrons du clergé, ainsi que leur représentant Rohani sont restés planqués.

Des milliers d’ouvriers étaient aussi en grève. Les nantis issus du régime se sont davantage paniqués entraînant une nouvelle crise financière.

Washington a expédié de nombreux médiateurs en Iran, mais aucun n’a pu arraché un mot doux des mollahs car les pays médiateurs ne pouvaient être des partenaires leur garantissant une vie paisible et confortable au-delà du régime. Leur refus a amplifié la panique, les querelles et les divergences existantes.

Les chefs Pasdaran et les Larijani ont soudain oublié leurs ferveurs islamiques pour proposer de changements radicaux sous leur direction pour sauver leur propre peau. Washington qui a besoin d’un système islamique a ignoré leurs offres. Les deux groupes radicaux et désespérés sont revenus à une attitude ultra hostile à Washington pour faire la loi dans les négociations et obtenir les garanties de sécurité nécessaires pour leur fuite du pays qui les rejette.

Les chefs Pasdaran ont tiré un missile pour saboter les marchandages en cours. Ali Larijani est allé plus loin en adoptant une loi interdisant tout deal susceptible de réduire les activités nucléaires du régime ! Il a aussi adopté une loi accusant implicitement le clergé d’apostat pour le contraindre à ne pas s’opposer à sa loi sur le nucléaire pour vice de forme. Les Pasdaran ont applaudi. Le clergé a aligné le discours de Rohani sur cette ligne d’intransigeance soutenue par Ali Larijani et les Chefs Pasdaran.

Washington a dissimulé ce changement de ligne car il ne veut pas admettre l’impossibilité de son entreprise. Il a décrété la suite des négociations (sous les sanctions) en espérant que ses interlocuteurs craquent. Rohani, qui s’était aligné sur les Chefs Pasdaran et les Larijani, devait provoquer vite une escalade rapide et forte...

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Vendredi (6 février 2015–17 Bahman 1393), dernier jour de la semaine dernière, Zarif le mae de Rohani et le représentant du clergé, a rencontré Kerry a Munich en évoquant des progrès dans le dialogue ! Il ne faisait pas ce que stipulait la nouvelle loi sur le nucléaire adoptée par les Larijani et applaudie par les chefs Pasdaran ! Le clergé continuait à faire ce qu’il voulait à Munich contrairement à ce qu’il avait dit à ses rivaux. Il les avaient endormis pour garder la main !

Les chefs Pasdaran, qui avaient choisi la confrontation au lieu des ronds de jambe sans fin de Rohani, ont annoncé l’arrestation de terroristes baloutches lis à Washington pour provoquer l’escalade que Rohani et le clergé n’arrivaient pas à produire. Washington a esquivé.

Les chefs Pasdaran ont alors annoncé l’arrivée imminente de Khaled Mechaal à Téhéran pour recevoir toute l’aide militaire et balistique nécessaires pour combattre Israël ! Washington a ignoré l’annonce pour éviter l’escalade !

Le clergé devait parler et indiquer sa feuille de route pour la semaine à venir ! L’orateur du jour, Emami Kashani, a attaqué l’immolation du pilote jordanien par Daesh, se plaçant en quelques sorte dans l’alliance avec les Etats-Unis. Kashani a aussi promu la douceur et l’esprit de pardon de l’Islam insinuant l’ouverture avec Washington ! Il a aussi affirmé que la lettre de Khamenei aux jeunes occidentaux n’était nullement un appel de prosélytisme, mais une invitation à rappeler ses efforts pour les droits de l’homme ! Pour ce qui est l’anniversaire à venir de la révolution islamique, Kashani n’a aucunement appelé à crier « Mort à l’Amérique », mais « Vive la Spiritualité et la Vertu » rigoureuses de l’Islam !

Il n’y avait aucun appel à la confrontation face aux sanctions ! Le clergé indiquait que la ligne restait « la diplomatie des marchandages frileuse » au lieu de la ligne préconisée par Ali Larijani et les Chefs Pasdaran ! Le clergé n’entendait pas lasser ses adversaires mener le jeu et obtenir les meilleures garanties de sécurité pour leurs clans ! Il a confirmé son choix en louant les réussites du ministère des affaires étrangères face à Washington !

Les Larijani et les chefs Pasdaran qui n’avaient su provoquer l’escalade, n’ont rien trouvé d’autres pour contrer les marchandages préconisés par les mollahs !

Washington, heureux cette tournure, a annoncé la poursuite du dialogue et a donné un délai infini au processus par une intervention de son fidèle patron de l’AIEA ne formulant aucune critique sur l’absence de coopération de la part des mollahs !

Les marchandages allaient donc continuer, mais on devait s’attendre à des provocations de la part d’Ali Larijani, mais aussi et surtout les Chefs Pasdaran. Mais ces derniers avaient un très grand problème : dans mois de 2 jours, le dimanche 19 Bahman, 8 février, ils devaient célébrer l’anniversaire de la rupture des sous-officiers de l’armée de l’air avec le Shah suivie de leur serment d’allégeance médiatisé à Khomeiny par un grand rassemblement d’allégeance au Guide et au clergé !

A la base, cette histoire de rupture des sous-officiers de l’armée de l’air était un bluff pour désorganiser l’armée qui, malgré son adhésion à l’islam, refusait de pactiser avec Khomeiny, clairement vu comme un agent anglais. Des commis de bazars ont vêtu des uniformes volées pour défiler dans la rue et simuler une adhésion à la révolution, puis ont posé de dos saluant Khomeiny afin que les vrais officiers ne puissent voir leur visage et dénoncer la supercherie.




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Par la suite le régime a reconnu le bluff, mais plus tard, après un coup d’Etat raté de l’armée de l’air contre le régime islamique, Khomeiny a de nouveau réactivé la légende et la cérémonie pour affirmer la puissance du régime.

Cette semaine, alors que les chefs Pasdaran, voulaient s’affirmer pour dominer le jeu, ils ne pouvaient saluer la suprématie du clergé. Mais ils ne pouvaient également boycotter par peur d’entraîner un chaos fatal au régime. Ils devaient agir dans la seule journée possible, samedi, de manière à mettre le clergé dans leur voie ! En attendant, sur le site de leur principal journal « Javan » (Jeune), ils ont regretté l’attitude dédaigneuse de Khomeiny vis-à-vis des Américains, accusant implicitement le Guide Khamenei et les autres membres du clergé politique de trahir la mémoire de Khomeiny et donc du régime créé sous sa férule. Le clergé a compris qu’il allait être la cible des propos très désobligeants et des actions politiques fortes de la part de ses miliciens !

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Samedi (7 février 2015 - 18 Bahman 1393), le clergé au pouvoir devait justifier la poursuite de sa politique de marchandages pour ne laisser aucune chance aux Chefs Pasdaran de préconiser l’escalade en affirmant qu’elle a toujours été la base de la diplomatie du régime, sa seule joker permanente, le seul élément susceptible de réconforter ses compagnons paniqués. Pour justifier l’absence de recours à la provocation, le clergé et son gouvernement on choisi la désinformation à l’endroit de leur propres compagnons !

Le quotidien Afkar (Pensées / Gouv.) a annoncé que le pays avait enfin les plus grandes réserves de gaz au monde pour insinuer des marchés et justifier l’absence de recours l’escalade ! Les journaux IRAN (porte-parole iranien du Gouv) et Tehran Times (porte-parole anglophone du gouv) ont affirmé des négociations en bonne voix ! Tandis que Siasat Rouz (politique du jour) annonçait triomphalement que Washington avait fini par renoncer à ses exigences excessives ! Le Clergé annonçait un succès sans appel de sa diplomatie !




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Les Chefs Pasdaran qui devaient nécessairement frapper en ce jour ont annoncé dans un article à la une de leur principal quotidien Javan (Jeune) : Un accord en matière de propagande expliquant que les négociateurs du régime et de Washington allaient insister sur la volonté d’un accord, « un accord politique » , pour ne pas avouer leur échec mutuel et pour poursuivre le processus de marchandages (« pour un 2nd accord technique ») dans lequel le régime était à 100% perdant car il restait sous le régime des sanctions et ne pouvait qu’en sortir en renonçant à ses acquis nucléaires. Les Chefs Pasdaran affirmaient que les négociateurs du clergé allaient « doublement trahir le régime par cet accord en 2 étapes ! » 


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Les Chefs Pasdaran, conscients de leur impuissance militaire, mais présents à Munich en tant que personnel diplomatique, avaient joué finement la partie en révélant le secret des négociations offrant à Ali Larijani le moyen de demander la révocation du ministre des affaires étrangères et de son équipe des négociateurs ! Ils allaient pouvoir partager la direction des marchandages et avancer leurs pions sans entrer dans un conflit irréversible et sans doute fatal avec le clergé !

Le clergé était clairement en danger pour l’exercice du pouvoir par la les révélations incontestables des Chefs Pasdaran. On avait une situation de crise grave au sein du régime !

Rafsandjani, qui entend renverser le régime pour assurer sa survie en Iran et ainsi échapper aux Américains, et aussi ses sources partout, ne dénonçait pas comme les chefs Pasdaran la trahison du régime par l’équipe en place, mais il annonçait dans Arman (Objectif) un accord presque finalisé, pour insinuant un deal secret et des garanties secrètes pour le clergé, afin d’exacerber la guerre des clans et provoquer une situation dans laquelle il pourrait agir en sauveur dissident !


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Dans Etemad (Confiance), Rafsandjani révélait la déconfiture économique du régime en révélant que le secteur privé était tiré du néant à bout de bras par le gouvernement.


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Par ailleurs, dans Ghanoon (Loi), il a annoncé la déchéance du mollah parlementaire Rassayi de ses postes suite à « sa » dénonciation médiatique de ses activités commerciales secrètes. Rafsandjani rappelait à Ali Larijani qu’il avait des dossiers sur beaucoup de monde et pouvait l’inquiéter afin qu’il cesse de l’ennuyer.

Enfin, via un site ouvrier basé hors Iran que nous appellerons par discrétion X-ouvriers, le clan Rafsandjani a révélé la grève des chauffeurs de bus de l’usine de traitement de gaz d’Assalouyeh en raison de plusieurs mois de salaires en retard et leur peur de rouler sur des engins en mauvais état alors q’une tempête de sable sévit dans le sud du pays et réduit la visibilité parfois à moins de 2 mètres !

Toujours X-ouvriers, le Clan Rafsandjani a également révélé que les employés du régime dans sous-préfecture Dalaki, près de Bouchehr, étaient toujours en grève pour des mois de salaires en retard.

X-ouvriers a aussi mis l’accent sur la faiblesse numérique des forces de l’ordre, en révélant que quelques miliciens avaient intimidé un concierge d’un immeuble de Téhéran afin d’accéder à la toiture terrasse et jeter les parabole par dessus bord afin de les détruire, mais les habitants étaient intervenus et mis en fuite les miliciens fidèles au régime sans qu’il n’y ait eu une intervention punitive du régime !

Ali Larijani avait été mis en garde par Rafsandjani et appelé par les chefs Pasdaran à sévir contre les mollahs. Il a oublié Rafsandjani. En revanche, sans hésiter, il a convoqué Zarif, le ministre des affaires étrangères des mollahs au Parlement (dès son retour de Munich) afin de critiquer sa conduite, lui retirer sa vote de confiance et le révoquer ! Via l’agence Mehr, Larijani a également remis en cause le bilan économique de Rohani par la révélation fracassante que 93% des emplois du pays étaient des CDD de 1 à 3 mois et la sécurité de l’emploi n’excédait en général la durée de 40 jours ! Il a également précisé que les ouvriers gagnaient en moyenne 600,000 tomans (240 dollars en taux officiel) alors que le budget mensuel d’une famille de 4 personnes étaient désormais d’au moins 3 millions tomans (1200 dollars) !

On avait une guerre totale des chefs Pasdaran+Larijani contre le gouvernement du clergé ! En cas de victoire Larijani allait faire une bouchée de Rafsandjani ! Mais l’affaire s’est compliquée car Zarif a refusé la convocation en évoquant le secret des négociations dans l’intérêt suprême du régime.

Londres qui espère la chute du régime pour éviter son rapprochement avec Washington a apporté son soutien aux assaillants en précisant via Reuters que Zarif avait supplié Kerry de signer un quelconque accord pour éviter la chute du Gouvernement Rohani ! Par ailleurs, le site anglais persanophone de Digarbân (autre observateur) a révélé que le ministre de défense et les chefs Pasdaran ne cessaient de supplier Moscou pour la livraison des S-300, mais n’avait aucune réponse ! Le gouvernement était donné pour mort ! Londres entendait casser l’alliance entre les chefs Pasdaran et les Larijani pour entraîner le chaos !

La bourse a crashé ! Les compagnies en chute libre étaient les plus importantes entre autres Iran Khodro (partenaire de Peugeot et Renault), AzarAb (fabricant d’infrastructures pétrolières), Bank Saderat, la société des Investissements Pétroliers, le groupe Bahman (partenaire de Mazda), Mapna (turbines électriques) : les patrons du régime vendaient pour préparer leur fuite ! Le gouvernement est intervenu lourdement pour acheter les actions mises en vente afin de faire monter l’indice des achats, cacher le crash et simuler un vif succès lié à ses annonces de reculade de Washington face à ses négociateurs, mais il n’a pu malgré ses efforts et la bourse a terminé sa belle journée annoncée avec +15 points soit +0,02% ! Cet indice morne était le signe d’un crash fort et des lendemains difficiles.

Dans la soirée, le régime en crise a eu un autre malheur : à Baloutchistan, un milicien nerveux a tué d’un tir un jeune qui avait tardé de s’arrêter à un ordre de s’arrêter. La région a sombré dans l’agitation ! Le site X-ouvriers a aussi annoncé une bagarre aux abords de la tour Milad entre jeunes mal-voilées et un milicien passant par là.

Le clergé était plus qu’en danger. En sortant d’une réunion à Munich, Zarif a affirmé que plusieurs différents types d’accords étaient possibles. Washington a alors tué un adjoint de Ghassem Soleimani en Irak pour calmer les chefs Pasdaran et les dissuader de continuer à s’opposer à un possible deal à Munich !

En début de soirée, le journal Keyhan qui représente les responsables vétérans et insolvables du clergé et des Pasdaran ainsi que leurs camarades affairistes, a remis en cause les promesses irréalisables de Zarif depuis l’élection de Rohani en rappelant qu’il avait donné sa parole de réussir en 3 à 6 mois ! Le journal a rappelé qu’Obama avait à plusieurs reprises refusé l’accord tel que conçu par le régime et présenté par Rohani ! Le journal a conclu que Zarif et son chef Rohani trompaient sciemment les gens du régime car ils n’étaient pas capables de réussir leur mission ! Le journal a qualifié l’accord d’une grande escroquerie !


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A quelques heures, de la cérémonie d’allégeance au clergé, les Chefs Pasdaran recevaient le soutien des vétérans affairistes du régime pour contrer la direction politique molle du clergé ! Le clergé se retrouvait en danger. Le clergé devait trouver un moyen pour s’imposer sans quoi il allait perdre son gouvernement du moins son ministre des affaires étrangères perdant sa main-mise sur les marchandages avec Washington et donc la priorité dans l’obtention de garanties de sécurité officielles ou secrètes de la part des Américains.

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Dimanche (8 février 2015 - 19 Bahman 1393), tôt le matin, la section textile du bazar, historiquement alliée au clergé, mais depuis longtemps son adversaire a été victime d’un incendie. Les chefs Pasdaran étaient les coupables idéaux car ils contrôlent la police et les pompiers. Ils entendaient aller plus loin et craignait une journée dure et ne voulaient que les Bazaris s’en mêlent et entraîne le chaos pendant cette journée qui devait être la leur !

Tout le monde au sein du régime attendait les unes de la presse pour s’avoir si le clergé allait plier et qu’est ce qu’allaient faire les Chefs Pasdaran et les autres groupes ou clans qui composent le régime.

Le gouvernement du clergé a annoncé à la une d’IRAN, son porte-parole, un « accord déjà dans la phase technique » pour signaler qu’il n’allait pas comme l’avait les chefs Pasdaran juste signer un accord politique ! Dans Jomhuri-Eslami (Republique islamique), le gouvernement du clergé a également annoncé des signes d’un accord imminents. Mais dans Tehran Times, il n’y avait rien à ses sujets. Zarif annonçait qu’il allait rencontrer en ce jour les représentants du groupe 5+1. Le clergé restait sur sa position publicitaire pour calmer la crise en Iran et il affichait de l’apaisement sur un plan international pour éviter des propos susceptibles de rappeler son isolement, il n’entendait pas lâcher le pouvoir




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Les chefs Pasdaran ont insisté sur leur position en rejetant clairement tout « Accord en deux étapes » passant par un gel définitif des activités nucléaires du régime dans la seconde phase.


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Rafsandjani était resté dans sa ligne d’agitation délibérée en annonçant dans Abrar -Eghtessadi- (Références -Eco-) que le plan de libération des prix (son propre plan) avait détruire 50% des PME ! Dans ILNA, via un pion économiste, il a fustigé des importations illimitées (encore son propre plan) et leur attribué la mort de la productivité du pays, se montrant prêt à se mettre en danger pour agiter les milieux financiers.


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En parallèle, sur le site X-ouvriers, il a révélé la grève des employés de la NIOC (Compagnie iranienne du pétrole) suite à des licenciements non justifiés. Il a également annoncé la grève de l’unité pétrochimique de Mah-Shahr pour la même raison.

Cependant, n’étant pas certain de réussir son projet de dissidence avec le soutien apporté par d’autres vétérans comme lui aux Chefs Pasdaran, il a ébruité dans Shargh (Orient) la rumeur de sa probable candidature pour la présidence du Conseil sénatorial des Experts alors qu’il avait toujours refuser de rempiler à ce poste qu’il occupait jadis quand il était le patron du régime.


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Le clan Larijani était dans une offensive anti-clergé car le mollah député Rassayi qu’il avait dû éliminer l’aidait à attaquer Rohani en affirmant qu’il avait reçu 5 millions de dollars de l’homme d’affaire corrompu Zanjani !

Le site Mizan (Mesure) du Pouvoir Judiciaire s’attaquait à la corruption du clan Rafsandjani pour avoir vendu à ses propres membres les actions destinées aux ouvriers dans le plan Action-Justice ! Par ailleurs le mollah député Rassayi qu’il avait dû éliminer l’aider à attaquer Rohani en affirmant qu’il avait reçu 5 millions de dollars de l’homme d’affaire corrompu Zanjani !

Chaque clan restait sur ses priorités alors que le clergé devait recevoir ses frères ennemis les Pasdaran et recevoir en principe leur serment d’allégeance !

Rohani était attendu à 8H30 au rassemblement pour l’attribution des prix littéraires du régime à l’occasion de l’anniversaire de la révolution islamique. Il a inauguré la cérémonie par un discours louant le dialogue et l’émancipation du carcan des lois trop pénalisantes. Il a aussi défendu implicitement son équipe en critiquant les reproches sur la promenade de Zarif avec Kerry ! Il entendait profiter de la résistance du clergé pour affirmer son courage et tenir à distances ses propres adversaires.




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Le clergé entendait se battre pour ses privilèges politiques alors que le système était en guerre interne. La nantis insolvables du régime ont davantage paniqué ! Les mêmes grands groupes que la vieille ont chuté énormément sous l’effet de vente massive de leurs actions ! L’indice général a chuté de 448 points soit une baisse de -5% malgré les interventions du régime !

Le gouvernement Rohani craignant une ruée vers le dollar a alors annoncé une pénurie de dollars en prétextant une baisse actuelle des exportations afin que l’on ne puisse pas relier la hausse du dollar à sa situation ponctuelle gravissime de la journée.

Le Guide devait recevoir les commandants puis les officiers de l’armée de l’air pour recevoir leur serment d’allégeance : on a vu les mêmes images que les années précédentes, des officiers vus de dos, plus quelques vues de face où il y avait le double du nombre de gens vus de dos, donc toujours de la triche... Mais il manquait un élément essentiel comme les années précédentes : l’image du premier rang pour voir s’il s’agissait d’une image récente. Du fait, on pouvait supposer qu’il s’agissait d’images d’archive et que la salle n’était pas pleine.


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Mais, le spectacle était ailleurs ! Le Guide, le représentant du clergé politique, a changé de position en annonçant que le seul accord valable et bon était un accord en 1 étape constitué par l’abandon de toutes les sanctions sans aucune exigence ! Il a précisé qu’il n’accepterait aucun texte s’écartant de ce schéma par des formulation ré-interprétable. Mais il n’a pas critiqué Rohani et Zarif.

Dans un contexte de panique et grèves graves dans le secteur pétrolier, le clergé s’alignait sur la demande de chefs Pasdaran et des vétérans affairistes désavouant la diplomatie de Rohani. Il lui donnait l’ordre de changer de ligne et appliquer sa mission initiale basée sur la provocation pour obtenir des résultats et surtout pour échapper aux offensives de leurs adversaires communs, les Chefs Pasdaran et les Frères Larijani. Zarif ne pouvait pas continuer ses marchandages car aucun accord n’était possible !

Washington a esquivé ce changement dans l’espoir que les mollahs change encore de ligne sous la pression de leur situation économique d’ici le 24 mars date limite d’acceptation de l’Accord de Genève ! Zarif contraint de renoncer au dialogue par peur de représailles internes et des accusations de trahison a affirmé à la fin d’une rencontre et devant les journalistes qu’il refusait un renouvellement du dialogue au-delà de 24 Mars.

Washington a encore refusé de prendre en compte l’annonce ! Une interview a été organisée avec la participation de David Ignatius (journaliste et agent secret) avec comme principale question la remise en cause de la confiance aux Etats-Unis par Keyhan. Zarif a affirmé qu’il était d’accord avec Keyhan, mais Washington a encore nié l’annonce en supprimant la réponse de l’article prévu dans la foulée !

Mais Washington n’a pas déclaré forfait : il a multiplié les pics contre le régime pour le forcer à revenir sur cette décision et retour à la politique de l’escalade pour dominer les marchandages. Tout d’abord, le nouveau roi saoudien Salman a annoncé la décision d’accord des remises à ses clients pétroliers, se montrant prêt à concurrencer les prix bas du régime pour le priver de son atout pétrolier.

Les médias de humanitaires de Washington ont aussi déploré des pressions contre deux journalistes et un activiste kurdes ! Via l’un de ses agents iraniens, Washington a affirmé que le régime avait la bombe nucléaire insinuant la possibilité de nouvelles sanctions ! Mc Cain alors présent à Munich a qualifié le régie d’un vrai danger pour région ! Un adjoint irakien de Ghassem Soleimani a été mitraillé mais il a échappé à la mort.

Enfin Washington a annoncé la présence de 532 Iraniens dont 37% du régime sur la liste de riches corrompus de Swiss Leaks ayant placé leur fortune en Suisse, mettant mal à l’aise les mollahs connus pour leurs larcins et leurs comptes suisses !

La panique interne est montée en flèche car presque tout le monde a viré dissident à deux jours de l’anniversaire de la révolution islamique ! Larijani a encore changé de bord : il est parti avec les quelques parlementaires encore fidèles qui constitue le Parlement à la prison d’Evine pour rencontrer l’ayatollah Boroudjerdi, pion clérical de Washington ! Mais les Pasdaran qui dirigent la prison ont empêché la rencontre !

Le gouvernement a mis en avant des faux opposants « étudiants » car il craint l’adhésion de ce secteur à la contre-révolution !

Enfin Rafsandjani a sorti son pion Ahmadinejad de la naphtaline politique pour insinuer des renforts dans le secteur de la dissidence officielle...

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Mais on n’a rien vu venir de Rohani qui avait été mouché sans ménagement.
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Lundi (9 février 2015 - 20 Bahman 1393), la tempête sable qui sévissait au sud pays était à présent aussi au nord du pays dans la région de l’Azerbaïdjan qui est en colère contre le régime en raison de la récession et de manque de soutiens au moment des séismes qui font des milliers de morts.

Les mollahs devaient penser à plus de difficultés avec le peuple alors qu’ils avaient beaucoup de difficultés avec leurs pions et leurs rivaux. Dans Dans Tehran Times, le clergé a annoncé aux Occidentaux le choix irréversible d’un Accord à une étape (l’annulation dans sanctions sans aucune exigence nucléaire, balistique ou idéologique).


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Mais dans Taadol (Juste Modération / slogan de Rohani), on voyait Rohani en très petit et marginalisé dans un coin. On rappelait son discours sur le prix littéraire du régime.

Au centre de cette première page de Taadol, on voyait le Guide et deux belles promesses : un accord imminent plus un tsunami de contrats pétroliers européens et américains ! Le clergé s’affirmait comme le maître du gouvernement et insinuait un succès immédiat et fracassant grâce à sa méthode diplomatique afin de pouvoir continuer ses marchandages et aussi discréditer ses rivaux qui l’avait humilié. Le clergé avait accepté une reculade tactique pour éviter des accusations de trahir le régime ou la mémoire de Khomeiny, mais il n’entendait pas abandonner son propre jeu et ses marchandages ! Il pouvait continuer d’autant plus que Washington et l’Europe n’avaient pas arrêté les marchandages.


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Les Chefs Pasdaran qui se doutaient d’un tel comportement traître de la part des mollahs avaient axé leurs unes de Hemayat (Protection) et Javan (Jeune) sur un même concept : l’explicité de l’accord en 1 étape ne laissant la place à aucune interprétation et donc aucun marchandage supplémentaire !



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Les Chefs Pasdaran ont aussi annoncé la mise en service du chasseur bombardier Saegheh 2 (Foudre2) 100% made produit par eux pour affirmer une totale indépendance pour assurer leur puissance.


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Mais l’information était fausse car le modèle Saegheh est un avion d’entrainement de type F5 du temps du Shah dont les Pasdaran ont modifié l’arrière train en passant d’un dérive (vertical stabilizer) à deux ! Le régime a lancé la production de cet hybride au début des années 2000. La nouvelle version avait été annoncé en 2012 pour 2013 puis il l’avait oublié. A sa place, il avait annoncé un chasseur bombardier furtif prêt pour enter en service, il avait même montré l’avion en vol. Mais tout le monde avait mis en cause l’authenticité du produit. Il avait insisté sur son existence, avant de reconnaître qu’il s’agissait d’une maquette. A présent, il enterrait cet avion bidon pour le Saegheh 2 qui ressemble à 100% à Saegheh 1 !

C’est pourquoi personne ne s’est vraiment inquiété de l’annonce d’autant que personne en Occident ne voulait donner raison aux chefs Pasdaran et éliminer les mollahs affaiblis qui sont de facto des partenaires idéaux pour obtenir la capitulation du régime.

En interne, l’annonce n’a également pas eu de publicité en dehors des médias des Pasdaran et on a compris que ces derniers avaient bénéficié de soutiens extérieurs contre le clergé, mais n’avaient pour autant un soutien absolu leur permettant de dominer le jeu. Les richissimes insolvables du régime avaient probablement peur de confier leur destin à un seul clan qui au cours des dernières semaines a montré à plusieurs occasions sa disposition à pactiser avec Washington s’il y trouvait son compte.

En ce jour, au lendemain de la victoire des chefs Pasdaran, le titre, le plus intéressant ,a été à la une d’Abrar du clan Rafsandjani : La révocation cléricale de Rohani a été lancée ! Le titre montrait le cynisme du clergé et la totale impuissance de Rohani dans le système qu’il représente !


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Le clan Rafsandjani était encore dans la dissidence puisqu’il révélait via X-ouvriers une grève de plus aux cimenteries de Kashan, la suite de la grève des employés de la compagnie nationale iranienne du pétrole et enfin il révélait que le gouvernement (le clergé) avait augmenté l’impôt de la section ultra politisée des vendeurs textiles signalant l’éveil de cette section qui a fait la révolution, mais agit depuis 4 ans contre le régime.

X-ouvriers a également révélé que le régime devait en ce jour installer des bannières publicitaires pour l’anniversaire de la révolution islamique, mais n’avait pu le faire car ces miliciens chargés de cette tâche étaient agressés par les passants !

On avait un régime en guerre, un éveil de contestation au Bazar (le financier de la révolution islamique), des grèves et des agressions populaires contre les derniers miliciens fidèles au système ! Le résultat a été un nouveau crash à la bourse de Téhéran.

Sadegh Larijani le chef du pouvoir judiciaire a annoncé des arrestations de nantis corrompus pour intimider les riches paniqués, mais l’annonce n’avait pas calmé la crise. Le krash a été si fort et vaste que la direction de la bourse (le gouvernement du clergé) a dû arrêter arbitrairement la vente de titres en chute libre comme les industries Pardiss (Métaux), le groupe pharmaceutique Pars Daroo, L’aciérie Amir Kabir, l’usine de sucre Shahd, la Bank Saman, le Holding des développement Mines, le groupe de téléphonie et interne Rightel, le Groupe Ghadir, la compagnie iranienne de l’Electricité, les banques Saderat, Mellat, Tejarat ainsi que les groupes Saipa et Tappico (pétrolier) et enfin toutes les mines et les industries du Cuivre.

Puis la direction de la bourse a rouvert la vente sur un prix bas et fixe bas et a acquis des quantités faramineuses d’actions (ainsi soldées) pour doper le taux des achats et transformer une journée de crash en une journée de succès, mais l’ampleur des offres de ventes étaient telle qu’il n’a pas éviter le crash : la bourse a malgré le doping intensif du gouvernement fermé sur -449 points (= -5%) ce qui veut dire qu’elle surfait sans doute sur un krash de 20 à 30% !

Washington a alors annoncé son probable opposition au renouvellement des marchandages dans l’espoir de secouer les mollahs et les amener à plier ! Mais il n’y avait aucune menace contre le régime. Le clergé n’a pas plié.

En revanche, le clergé a annoncé un vaste programme pour la journée de l’anniversaire de la révolution islamique avec des cadeaux à gogo pour les participants notamment des check-up gratuits dans 80 tentes placées tout au long des parcours conduisant à la place Azadi de Téhéran, dans l’espoir de mobiliser pleinement le cortège des millions d’Iraniens qui n’ont aucune couverture de frais de santé et son privés par la faute de manque de dollars de nombreux médicaments.

Mais ce genre de propagande n’est plus efficace depuis la révolte du peuple en 2009. La journée risquait d’être mouvementé. Par ailleurs, une bonne mobilisation pouvait être nocive aussi car susceptible d’entraîner des bagarres pour l’accès aux tentes et le régime risquait de basculer dans le chaos. C’est pourquoi le gouvernement a tenté de relancer la fausse opposition , le mouvement Vert, en ébruitant les conditions désastreuse dans prison pour femmes de Ghartchak ou par l’annonce de la paralysie de 830 partisans du groupe lors des manifestations attribuées à la fausse opposition. Aucun des faux opposants connu n’e s’est montré prêt à s’agiter car le régime n’avait pas les moyens d’assurer leur sécurité.

Le gouvernement des mollahs a alors oublié la piste d’une fausse révolution de couleur avec ses pions et s’est tourné vers Washington par une déclaration de son plus vieux faux opposant, le milicien Tabarzadi, se disant un vrai islamiste trahi par Khomeiny !

Les Chefs Pasdaran auraient dû lancer une action punitive contre ce Tabarzadi. On n’a rien vu. Ce qui confirmait leur impuissance en matière de répression.

En résumé à J-2 de l’anniversaire de la révolution islamique, on avait une forte contestation ouvrière, un potentiel révolte des Bazaris, des agressions contre les derniers miliciens du régime, une guerre interne intense entre ses dirigeants et de sérieuses tentations de ruptures parmi ces derniers... Le résultat ne pouvait qu’être plus de crise et plus de panique ! Les mollahs avaient 1 jour pour trouver un moyen de calmer la panique et réussir à mobiliser ou s’unir pour l’anniversaire de la révolution islamique afin d’éviter d’autres crash !

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Mardi (10 février 2015 - 21 Bahman 1393), dans Iran (l’organe du gouvernement), le représentant marginalisé des mollahs, Rohani a appelé à la mobilisation en affirmant que l’anniversaire de la révolution islamique n’était pas en hommage non à l’Islam mais à la patrie ! Il utilisait l’argument utilisé par Khomeiny et sa clique en 1980, quand ils trouvaient pas volontaires pour leur guerre sainte contre Saddam ! Il pensait avoir bien joué, mais il révélé la certitude que la mobilisation pour la révolution islamique serait nulle !


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En revanche, le clergé ne pouvait mettre en avant ce thème dans sa communication en anglais car il aurait de facto reconnu la faillite de l’idéologie islamique du régime. Dans Tehran Times il a mis en avant le dernier avion des Pasdaran pour donner une image forte de la révolution en déroute.


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Les Chefs Pasdaran n’étaient dans la même disposition, mais dans l’agressivité pour faire honte du clergé. Ressalat promettait une journée aux cris de « Mort à l’Amérique » ! Hemayat annonçait une révolte contre le Grand Satan !

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Il n’y avait pas de consensus sur l’art et la manière de réussir la journée. Le choix des Pasdaran nous a paru meilleur car ils se défoulaient au moins et affirmaient de la puissance alors que vu le contexte contestataire une mobilisation était improbable.

Rafsandjani, le dissident auto-proclamé, a mis à la une de Ghanoon, un vieux slogan de la révolution islamique, œuvre des Moudjahidines du Peuple, agents de Washington : « Ma Hemeh ba ham Hastim » (nous sonnes tous unis) ! Le slogan avait été utilisé par ses faux opposants du Mouvement Vert en 2009. Rafsandjani se disait prêt à assurer avec ses pions un changement vers les pions de Washington !


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Mais dans Abrar Eco, il a aussi révélé que le gouvernement ne pouvait pas payer les primes de la fin de l’année (20 mars). Il jouait donc sur deux tableaux : sa dissidence intéressée et aussi un virage encore plus intéressé vers Washington !


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Sur X-ouvriers, il révélé la grève et la manifestation des ouvriers les tuyaux d’Ahwaz, non payés depuis 4 ans, il rappelait que les chauffeurs d’Assalouyeh étaient encore en grève. Il révélait une manifestation à Ahwaz pour protester contre le mauvais temps et des coupures de courant à ce moment qui avaient provoqué un grand nombre d’accidents et de morts. Les gens disaient : Vous avez pris notre pétrole laissez nous au moins de l’air !



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La contestation populaire armée s’est aussi invitée brutalement dans le jeu à 8 heures du matin par le mitraillage et la mort de Salim Ghanbari, le chef du pouvoir Judiciaire du village Ravânsar (dans l’ouest du pays) alors qu’il sortait de chez lui avec son fils. Le fils de la victime a été également blessés aux pieds. Le régime tout entier s’est empressé de dire qu’il ne s’agissait pas d’un acte contre-révolutionnaire car personne surtout les Chefs Pasdaran n’avaient les troupes pour intervenir et punir cet attentat !

La situation est devenue instantanément plus grave. Ali Larijani qui devait inaugurer le Congrès des Amis de la révolution islamique. On ne l’avait guère entendu alors qu’il avait fini la semaine en beauté avec sa loi anti-accord. Il avait cette semaine été éclipsé par les Chefs Pasdaran qui lui avaient volé la vedette avec leur opposition à tout Accord en 2 étapes. Ali Larijani a laissé tomber sa fierté et a rejoint le camp des ennemis de l’accord en 2 temps en qualifiant les Américains de vulgaire marchands de bazar qui ne cessent de changer les tarifs en cours de transaction. Il espérait blesser les Américains et obtenir une réaction de quoi polémiquer et revenir dans les premières pages des médias ! !

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Mais Washington l’a ignoré et a envoyé en émissaire, le chef du Conseil de Sécurité Indien, vers Rohani et Zarif, les représentants du clergé en difficulté. Ces derniers ont affirmé qu’ils ne pourraient « signer que si Washington renonçait à des demandes excessives. » 




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Pour résumé, à la veille de l’anniversaire de la 36e révolution islamique, le régime était plus divisé que jamais, le clergé continuer à marchander mais il était coincé par le front hostile à ses marchandages !

Washington a puni le régime en réactivant une sanction sur les transports maritimes par l’Europe qui roule pour lui depuis le départ de Catherine Ashton. Il a aussi arrêté de s’opposer à la présence de Netanyahou au Congrès. Il a insinué de nouvelles sanctions pour les attaques des Hackers du régime contre ses intérêts. Il amis en avant les dangers pour ses pions les Darviches. Il a accordé une tribune à Reza Pahlavi et Obama a affirmé que l’échec des négociations pourrait entraîner un projet de changement de régime !

On avait une sanction lourde sur les transports maritimes et des menaces de soutien à l’opposition iranienne en réponse à la radicalisation souhaitée par Larijani et les chefs Pasdaran ! Les nantis insolvables qui avaient soutenu cette direction par rejet des marchandages ne profitant qu’au clergé ont déprimé gravement.

La journée avait commencé par le recours à l’argument patriotique qui révélait la certitude du clergé de ne pouvoir mobilier mercredi pour le 36e anniversaire de la révolution islamique. On avait par la suite eu un assassinat et aucune riposte, puis une nouvelle sanction lourde ! La panique est montée en flèche d’autant qu’en raison du mercredi férié l’on était le dernier jour d’activité à la bourse !

Cette fois le régime a dû faire un doping basé sur un Stop&Go à bas prix fixe sur les unités Petro-chimiques d’Amir-Kabir, de Kouhdasht et sur d’Abadan (la principale ville pétrolière du pays), le Holding Fars, le producteur iranien de câble (Cable Sazi), les banques Mellat, Saderat, Tejarat, Novine, Pasargad, Parsian, les Assurances Bimeh Razi, Bimeh Hafez et Bimeh Novin, toutes les mines de fer, les producteurs de sucre Ghand Shivran-Ghoutchan-Bojnourd & Shahd, le fabricant d’ampoule électrique Lamp Pars Shahab, les aciéries Mobarakeh & Kaveh, le fabricant de turbine Mapna et les constructeurs automobile Saipa, Iran Khodro, Pars Khodro et Bahman (Mazda), ainsi que la société de développement immobilier d’Iran et enfin l’ETF Firouzeh qui avait été introduite pour sauver l’indice de la bourse par des paris sur la hausse et vraisemblablement plutôt sur la baisse !

On avait presque toutes les grandes compagnies iraniennes en chute libre ! Les unités pétrochimiques, les aciéries, les banques appartiennent aux mollahs les plus influents. Le sucre est aussi un secteur réservé. Le crash des titres de ces secteurs faisaient état de la panique chez les mollahs hauts placés, membres du Conseil sénatorial des Experts.

Les opérations de doping par Stop&Go à bas prix fixe ont été équivalents au triple du nombre des transactions de ventes : l’indice est montée à +600 points (+10%), mais les ventes étaient importantes, le régime n’a pu continuer à miser et l’indice s’est mis à chuter pour finir -78 points (-1%). Mais ce chiffre ne pouvait être vrai car le même jour le rapport hebdomadaire a indiqué une chute totale de 18% pour la semaine. La chute a dû être de -8% en ce jour.

Le clergé a mis en avant la fausse opposition, le Mouvement Vert, en partisan du boycott des rassemblements du 36e anniversaire de la révolution islamique pour minimiser la valeur contestataire et le danger constitué par ce boycott qu’il redoutait.

Dans la soirée, le régime devait tirer un feu d’artifice sur la gigantesque place Azadi de Téhéran. Il a déplacé l’événement vers la tour Milad réservée à ses riches pour que les plus démunis ne voient pas le boycott de ce show. Le régime avait aussi appelé ses partisans à crier Allah Akbar sur les toits dans la nuit, mais on n’a rien entendu. Le régime n’avait pas partisans prêts à assumer devant ses voisins son engagement en sa faveur ! Le boycott était certain.

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Mercredi (11 février 2015 - 22 Bahman 1393), très tôt le régime a annoncé un déferlement d’importantes foules enthousiastes à Téhéran marchant vers la gigantesque place Azadi (liberté) afin d’entendre le discours du président du régime (Rohani) et applaudir sa lutte pour leurs droits nucléaires ! Le clergé évoquait le thème des droits nucléaires cher aux Chefs Pasdaran, mais dans son discours diffusée à la radio, Rohani a surtout défendu la diplomatie qualifiant ses adversaires de traitres semblables à ceux qui laissent tomber leurs soldats partis sur le front. On avait de la propagande, mais aussi la suite du règlement de compte avec les Chefs Pasdaran !

Le clergé au pouvoir a également parlé d’un drapeau américain long de 232 mètres brûlé à l’université Sharif située à proximité de la place Azadi pour prendre l’avantage de n’anti-américanisme à ses adversaires des Pasdaran ! On a aussi entendu que les hauts responsables du clergé marchaient dans les rues à côté des gens ! On a rapporté que l’ayatollah Jannati avait ordonné aux Etats-Unis de retirer la phrase toutes les options sont sur la table car le régime islamique était soutenu et aimé part le peuple !

Mais en dehors de cette propagande et de la guerre des mots entre les mollahs et les Pasdaran, nous n’avons vu aucune image illustrer la présence dévouée et massive du peuple, on n’a vu aucune image des ayatollahs en communion avec la foule annoncée, aucune fumée pour le drapeau brûlé... alors que depuis quelques années, les médias du régime peuvent diffuser des photos avec un léger différé de quelques minutes grâce à la numérisation de la photo et la possibilité de les transmettre via le net. Cela voulait dire que les annonces étaient fausses et la cérémonie était boycottée.

Cependant quand le régime n’a pas d’images à fournir lors d’un boycott, il utilise toujours des images d’archives, mais ce jour il ne le pouvait car la météo avait prévu de la pluie à Téhéran, mais aussi dans le reste du pays, un temps inédit et jamais vu à ce moment de l’année (où il fait un froid sec).

Dans l’article que nous avons consacré à cette journée, nous avons signalé que nous avions vu d’abord 4 reportages avec de petits groupes de manifestants avec des affiches en rapport avec l’actualité vers 9h30 alors que la pluie arrivait avec de l’avance sur l’horaire annoncé par la météo...



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Les premières images de foules étaient arrivées à 13 heures (locale) alors que la marche puis le rassemblement final étaient finis depuis longtemps.

Mais, on ne voyait pas les affiches du jour. De plus pour Téhéran, les images ne concordaient pas entre elles : on n’avait pas les mêmes densités de foule, ni les mêmes couleurs des bannières dans les vues au sol et les images vues du ciel. On ne voyait pas non plus de trace de la pluie partout...




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Et enfin on ne voit aucune foule sous la pluie sur la place Azadi mais moins d’une centaine sous un ciel plombé. Pour les autres villes, la couleur du ciel sur les photos ne correspondaient à la réalité fournie par les rapports météo et enfin un peu partout on avait des images avec des gens de dimensions différentes ! On ne pouvait que conclure à un boycott absolu.






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Nous avions estimé la mobilisation à Téhéran à au plus 150 personnes et pour le reste du pays, autant de participants à Ahwaz dont une grande majorité manifestait aussi contre l’absence de mesure pour arrêter la tempête sable (due à l’assèchement des eaux du pays par le régime qui manque de carburant dans le but de produire de l’électricité).



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On a aussi vu Rafsandjani faire quelques pas dans une ruelle entouré de ses gardes, mais il n’y avait pas de pluie et s’agissait donc d’une image s’archive. Il fut la seule personnalité à diffuser des images malgré leur incompatibilité avec la météo. Il affirmait sa foi dans la révolution alors que le peuple le rejetait. Il avait donc renoncé au peuple et cherchait à montrer son courage pour une option américaine !


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Par la suite, les Chefs Pasdaran et Ali Larijani (qui par prudence n’étaient pas sortis) ont confirmé notre estimation du nombre des participants en diffusant via leurs agences, FARS & MEHR, ces photos de la place Azadi sous la pluie au moment du discours de Rohani ! On y voit très peu de monde, mais une disposition ne permettant pas de voir la place. Les deux clans hostiles au clergé entendaient montrer qu’ils pourraient contrer sa propagande pour le forcer à leur accorder une place à la table des marchandages avec Washington !




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Mais ce ne fut pas tout : le site X-ouvriers a fourni un rapport détaillé établi par quelques ouvriers Téhéranais planqués aux abords de l’avenue Azadi ce mercredi : le rapport dit que vers 2 heures du matin, une trentaines de miliciens sont arrivés aux bords de la place Vali-Asr qui se trouve au début de l’avenue Azadi conduisant à la place Azadi. Ils ont fermé la place interdisant l’accès à l’avenue Azadi et se se sont déployés sur l’avenue isolée du reste de la ville pour installer jusqu’à 6 heures du matin des de bannières sur des mats prévus en permanence à cet effet. Puis ils sont repartis.

Les ouvriers sont restés jusqu’à 11 heures (fin du discours radio diffusée de Rohani) mais n’ont vu arriver aucun partisan du régime à pied ou par bus comme l’a toujours fait le régime. Ils ont conclu à un boycott à 100% ! Ils rapportent cependant qu’ils ont vu arriver un petit groupe de personnes.

En se mêlant à eux, ils ont compris qu’ils s’agissait de fonctionnaires contraints de manifester pour garder leur emploi. Ils ont rapporté que les miliciens leur disaient sans cesse dispersez vous en groupes de 10 personnes pour que l’on puisse faire des photos donnant l’illusion de gens qui arrivent au fur et à mesure.

Les ouvriers courageux qui faisaient ce jour office de journalistes ont rapporté que l’ambiance était très morne sur la place Azadi (comme on l’a vu plus haut). Ils rapportent que les miliciens chargés de cadrer ces gens les ont aussi déplacés par groupes sur l’avenu Azadi alors trempée afin de réaliser d’autres clichées. Voilà pourquoi les photos sont arrivés après la fin de la cérémonie. Il fallait ensuite intervenir avec le logiciel Photoshop pour améliorer la foule, d’où l’arrivée des premiers reportages de 13h à 15h !

Les ouvriers journalistes, en restant mêlés aux petits nombres de participants présents, ont rapporté que des jeunes ont attaqué et molestés quelques uns du petit nombre de miliciens fidèles au régime qui avaient accepté d’être présents. Les ouvriers journalistes ont également compris que le régime avaient promis un extra et un festin aux miliciens volontaires. Mais ces derniers n’ont rien trouver à manger et se sont plaints de manque de gratitude du régime à leur égard. Enfin, le site X-ouvriers a rapporté que lors de la diffusion du discours de Rohani les taxis de la ville étaient des salons où chacun allait de son critique ou insulte contre le régime.

Bref le régime avait été boycotté massivement par le peuple, par ses miliciens en rupture, par ses dizaines de milliers de mollahs de base, mais aussi par ses responsables administratifs. On ne voit pas non plus les 600 officiers de l’armée de l’air soit disant alignés devant le Guide 3 jours plus tôt.

Dans l’après midi, on n’a entendu aucun mollah. Ils étaient foudroyés par l’ampleur du boycott du 36e anniversaires de la révolution islamique !

La France qui avait programmé une journée d’émissions radiophoniques élogieuses avec les habituels experts proches du régime a très tôt le matin prétexté une grève pour annuler l’émission destinée à promouvoir le régime agonisant. Une sage décision.

Mais Washington s’est gardé de commenter le ratage du 36e anniversaire de la révolution islamique de peur de devoir renoncer à récupérer le régime islamique et même d’en précipiter la chute. Mais il a fermé son ambassade à Sanaa au Yémen, pays tombé entre les mains des alliés du régime, pour insinuer de nouvelles sanctions sur le thème d’aide aux extrémistes islamistes.

Les mollahs désavoués sont restés absents et invisibles. Idem pour leurs hommes Rohani et Zarif ! Mais les chefs Pasdaran également affectés ont été plus réactifs car ils ont tenté de relancer leur faux opposant Nourizad en lui dressant le portrait d’un milicien traitre désormais au service de Washington ou de Londres ! Les chefs Pasdaran ratissaient large pour aller vers Washington ou vers Londres, selon les offres de la journée. Voilà qui était bien intéressant : ils avaient bravé le clergé en fustigeant l’accord à 2 étapes sur le nucléaire, mais ils reculaient face à une contestation populaire silencieuse !

Dans la nuit, le gouvernement (du clergé) a tenté une diversion en annonçant la fin de son festival de films de Fajr ! On a vu une dizaine de lauréats très heureux, mais on n’a pas la salle dans sa totalité, mais une vue avec les responsables faisant écran. On a compris que beaucoup des artistes du régime l’avaient aussi largué, que le clergé et son équipe refusaient d’admettre leur échec et qu’ils étaient pleinement dans la fuite en avant par la propagande !



© IRAN-RESIST.ORG
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Jeudi (12 février 2015 - 23 Bahman 1393), on a assisté à une plus folle propagande aussi bien chez les mollahs que chez leur rivaux les chefs Pasdaran ! Dans Jomhouri Eslami (république islamique), le clergé continuait son délire de rassemblement national mais en précisant qu’il avait lieu en gloire à la révolution islamique ! Dans le même temps, dans Tehran Times, il a fait état de l’allégeance du peuple à la révolution islamique !



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Les chefs Pasdaran qui l’on n’avait guère vu ont annoncé dans Javan des « Frappes du Peuple (contre Washington) » , une attitude digne de Khomeiny, pour contraindre le clergé à cesser ses marchandages !


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Le fourbe Rafsandjani devait nécessairement suivre la tendance alors qu’il navigue selon ses intérêts variables entre dissidence pro-peuple et l’option américaine ! Dans Etemad (confiance) il a mis en avant un des thèmes évoqués la veille, le soutien du peuple au nucléaire, pour encourager les divers clans fidèles au système de continuer leur fuite fatale en avant !


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Après avoir encouragé la confrontation, Rafsandjani a continué son plan de déstabilisation des nantis du régime avec l’annonce d’une chute de 35% dans la balance de ses revenues non pétroliers depuis l’arrivée de Rohani !

Via X-ouvriers, Rafsandjani a fait état d’une mini manifestation hostile au régime à Qasr-Shirin, contestation motivée par le prix élevé du pain. Il a aussi signalé une nouvelle manifestation anti-régime à Ahwaz. Enfin dans X-ouvriers, il a continué à encourager la révolte en révélant que les éboueurs chargés de nettoyer l’avenue Azadi avaient jeté les portraits de Khomeiny par terre et les avaient piétinés. Deux miliciens avaient protesté mais ils avaient été molestés par les éboueurs et avaient pris la fuite ! Une nouvelle bien explosive !


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Washington a vu une menace pour le maintien du régime islamique en Iran. Il devait agir pour arriver à un deal ! Il y eu tout d’abord un incendie sur les sections 17 et 18 du champ gazier Pars sud gérées par le groupe Fouad Rey proche de Rafsandjani, pour inciter ce dernier à cesser ses révélations déstabilisantes.

Par ailleurs, le parti de la monarchie constitutionnelle fondé par un pion de Washington a publié une liste de 163 députés corrompus du régime pour déstabiliser Ali Larijani qui se pose en obstacle à tout deal !

Après avoir ainsi fait le nécessaire pour se débarrasser des obstacles à tout deal, Washington est intervenu plus directement : le Pentagone s’est dit inquiet à propos du Yémen et le RSF a parlé de la mauvaise place du régime dans ses classements, insinuant de nouvelles sanctions américaines contre le clergé pour le ramener à négocier !

La France, qui roule actuellement pour Washington, a aussi donné le feu vert à l’émission annulée la veille, mais en y incluant quelques critiques.

Rafsandjani a décidé de relancer à ce moment son pion extrémiste Ahmadinejad pour saboter tout deal à venir négligeant ses intérêts ! Ahmadinejad devait pleurer sa mère morte deux jours plus tôt ! La mobilisation en sa faveur été encore une catastrophe. Il ne pouvait pas être un bon pion malgré son talent inné pour les discours interminables.


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Le clergé, qui a encore moins de partisans de Rafsandjani, a tenté de relancer une fausse opposition proche de Washington dans une rencontre réunissant des mères inconnues de martyrs du Mouvement Vert et Maleki, l’un des derniers pions en vie de islamisme de Washington en 1979. Le clergé a choisi le slogan « Mort au Méchant » pour épargner ses membres ou encore ceux des Pasdaran dans l’espoir de les récupérer au passage !

Mais il n’y eut aucun buzz ou engouement pour cette nouvelle fausse opposition ! Le clergé a ainsi eu une nouvelle confirmation de son isolement. Il devait plier ou choisir l’escalade. Il n’a pas plié. Il est clair qu’il va choisir l’escalade. Les chefs Pasdaran seront sans doute à ses côtés dans cette course vers le néant !

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Vendredi (13 février 2015 - 24 Bahman 1393), le clergé n’a pas eu le temps respirer en raison d’une série de mauvaises surprises. Primo, la tempête sable paralysait à présent Bouchehr au sud, et la région llâm à l’ouest.

Secundo, Grande Bretagne a alors annoncé une baisse certaine du Baril, rappelant aux mollahs et aux chefs Pasdaran qu’ils ne pourraient utiliser la menace d’un embargo et d’un baril cher pour inverser la situation et monnayer ainsi des garanties de sécurité pour partir avant qu’ils ne périssent dans une révolte populaire.

Tertio, Washington a aussi mis la pression de manière préventive sur les mollahs par une baisse des achats pétroliers des indiens en Iran ! Il aussi évoqué des fouilles suspectes sur la base militaire de Partchine, insinuant de nouvelles sanctions très lourdes !

Enfin, Rafsandjani a repris son effort de déstabilisation du régime en annonçant que les banques du régime allaient très très mal ! Il a aussi tenté de relancer son Scud Ahmadinejad au prétexte d’une cérémonie en hommage à sa défunte mère. Mais l’ex-agitateur de Rafsandjani n’a encore pas pu mobiliser. Un juste rappel de l’impopularité du régime agonisant !

Le gouvernement des mollahs a annoncé un début superbe pour son festival de musique à l’honneur de la révolution islamique mais sans montrer des images pour le prouver et il a aussi promis le retour du panier de victuailles pour ses fonctionnaires ! Même pas des jeux et du pain, mais une vague promesse de jeux et du pain. La semaine des boycotts, des irruptions et des explosions internes du régime a ainsi fini sur l’aveu implicite de la faiblesse de ses dirigeants ! Le retour à la réalité après un bad trip, un atterrissage forcé laissant entrevoir de nouvelles crises internes.

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conclusion(s) | La semaine dernière, le régime avait eu droit à une méga crise après le boycott à 99,99% de l’anniversaire du retour de Khomeiny. Ses mollahs dirigeants pouvaient pliés pour fuir au plus vite laissant leur camarade derrière eux, Ali Larijani avait volté une loi interdisant tout deal au détriment des acquis nucléaire du régime !

Cette semaine, 6-13 février 2015 / 17-24 Bahman 1393, les dirigeants comme leurs rivaux craignaient à juste titre un boycott fracassant du 36e anniversaire de la révolution islamique. Washington a proposé une nouvelle rencontre. Les chefs Pasdaran ont condamné tout accord incompatible avec la loi d’Ali Larijani pour empêcher les mollahs de vendre le régime pour sauver leurs peaux ! Les nantis insolvables ont suivi les chefs Pasdaran ! Le clergé a dû s’aligner, mais il n’a cessé d’agir à sa guise provoquant une nouvelle onde de panique ! Par la suite, boycott tant redouté a eu également lieu rappelant aux dirigeants en guerre leur isolement et leur l’impopularité !

Les mollahs & co auraient dû s’unir et accepter un deal. Mais ils n’ont jamais eu le sens patriotique de l’intérêt en commun, ils ont accentué les efforts dans le sens de leurs intérêts personnels, préparant malgré eux leur propre déchéance. Cette semaine, le régime s’est approché de la chute, mais il n’est pas tombé car de nombreux Etats dont la France qui l’ont créé font tout pour le sauver. Ils ne peuvent pourtant l’aider à mobiliser. On a sans doute vécu le dernier anniversaire de la révolution islamique.