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Iran : La semaine en images n°345
Boycotts, bastons et chantages ratés !

02.10.2014


Nouveau Résumé Historique (écrit le 29.09.14)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs -. mais du fait que ce permet un contact avec les chefs dEtat étrangers, il l’a confié à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes pour tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédente combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des affairistes paniqués du régime. Fragilisés, Rohani et ses patrons du clergé ont dû s’allier au Clan Larijani qui contrôle les pouvoirs judiciaire et législatif, pour pouvoir gouverner.

Washington a mis sous pression le régime en sursis en évoquant un embargo à 100% et des mandats d’arrêts contre tous les dirigeants avant de proposer un dialogue direct pour voir si quelqu’un était prêt à capituler. Rohani a juste exclu des marchandages tous les responsables d’avant, y compris Ali Larijani, pour préserver les intérêts du clergé et les siens. Larijani a rejoint les adversaires de Rohani tout en ayant quelques-uns de ses lieutenants dans son gouvernement ! Le système est devenu très instable. Les ruptures internes se sont multipliés fragilisant le régime en cas d’une action populaire.

Washington inquiet par la possible chute de l’islamisme a alors changé d’approche et a proposé le GEL des SANCTIONS pour calmer les inquiets et engager le régime entier dans un plan d’apaisement réciproque. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan d’arrangement en exigeant une coopération nucléaire très stricte de la part des mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé Accord de Genève.

Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’est pas parvenu à excéder les Américains. Les sanctions ont persisté. Par sa faute, le régime s’est retrouvé en manque de dollar pour importer des carburants nécessaires à la production de l’électricité, il a réquisitionné toutes les eaux du pays au prétexte d’une sécheresse inattendue pour maintenir un minimum de production d’électricité. Ce choix a durement affecté tous les secteurs économiques.

Au même moment, les filles iraniennes se sont mises à se dévoiler en public. Le régime n’avait pas de troupes pour les arrêter Tous les ouvriers se sont aussi manifesté en bloc pour le 1er mai. Les Bazaris ont aussi entamé des grèves. cet état de contestation populaire généralisée a entraîné la rupture de près de 75% des hauts responsables, soit 400 personnes ont alors pris leurs distances avec le régime et des mouvements de fuite de capitaux. Les chefs de clans ont critiqué la mollesse de Rohani pour le renverser et ainsi accéder à la table des marchandages avec Washington pour assurer leurs intérêts. Le clergé et Rohani ont choisi la politique de l’escalade (demande de 190,000 centrifugeuses), pour demeurer aux commandes.

Washington, qui a besoin d’un régime islamique en Iran, a esquivé la provocation des mollahs et a proposé un prolongement du sursis de 6 mois pour calmer le jeu. Rohani et le clergé ont accepté un sursis de 4 mois pour s’éviter de nouvelles sanctions et continuer leur plan insensé d’escalade délibérée censée lui permettre une sortie sécurisée d’Iran. Rohani n’avait pas de plan B. La bourse a perdu 80% de ses clients, se résumant aux gros bonnets et aux membres de la Chambre de commerce. La caste dirigeante a perdu 90% fr drd membres restant et elle est aussi tombée à 60 personnes

Rohani a rompu avec sa mission en proposant de s’entendre avec les Américains par l’évocation d’un accord win-win (=alignement & capitulation) ! Le clergé a désavoué ce deal, mais n’a pas puni Rohani car il n’a pas d’autre pion !

La grève et l’occupation de la ville minière de Bafgh dans le centre du pays par ses habitants a bousculé les derniers fidèles au régime. Tous les dirigeants ont oublié leur querelle et ont tenté de relancer le Mouvement Vert par l’annonce de la mort de l’égérie de cette fausse opposition, Simine Behbahani qui était dans le coma depuis plusieurs jours ! Mais le peuple n’a pas participé à l’enterrement qui devait relancer le Mouvement Vert. Les habituels faux opposants étaient aussi absents !

Le clergé a alors aussi évoqué, lors de la prière de vendredi, sa disposition pour un deal win-win, (alignement sur Washington) ! Mais Larijani, les Chefs Pasdaran et Rafsandjani se sont opposés au deal car ils en étaient exclus. Rohani a sauvé sa peau en sabotant le deal par un durcissement ses positions sur le nucléaire ! Washington a puni le sabotage du deal par des nouvelles sanctions et surtout un nouveau rapport très hostile de l’AIEA ! Rohani et le clergé se sont rapprochés de la Russie (avec la bénédiction de presque tous leurs rivaux) pour obtenir l’adhésion à l’Organisation de Coopération de Shanghaï et ainsi pouvoir continuer leur bras de avec Washington. Poutine a refusé la demande d’adhésion à l’OCS et de plus, il a imposé ses hommes d’affaires aux mollahs notamment à la bourse de Téhéran se mettant en position d’avaler ce pays exsangue par la mauvaise gestion de ses interlocuteurs barbus.


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La semaine dernière, tous les clans se sont lancés dans un concours de provocation anti-américaine, pour ramener le jeu vers Washington et pour l’excéder au point de devenir son principal interlocuteur ! Larijani et Rafsandjani se sont rapprocher pour aller plus vite, mais leur union n’a guerre duré. Le système était en crise. La bourse a continué sa chute et a perdu encore 19% de ses clients super-nantis !


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Cette semaine, le régime avait un programme officiel difficile. Tout d’abord, le régime devait organiser un grand défilé militaire pour l’anniversaire de la guerre contre Saddam, alors qu’il n’ pas de troupes. Il risquait une nouvelle panique à la bourse.

Puis après cette double humiliation (boycott+panique), Rohani devait partir à NY à l’occasion l’AG de l’ONU pour négocier officiellement et non officiellement du nucléaire avec Washington et ses alliés ! Il ne pouvait guère réussir en étant faible... Ces camarades de jeu devaient se maîtriser pour éviter d’aggraver la situation. Mais la pression de Washington contre ses propres pions islamistes en Syrie a perturbé les dirigeants en place, ils ont repris leur guerre interne.

Voici, le récit en images d’une semaine de contrariétés et d’échecs inédits pour le régime et ses dirigeants désespérés.

L’ébauche de cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le lundi dernier (29.09.2014) via la principale chaîne satellitaire de l’opposition, Iran-e-Ariaee. Vous pouvez regarder cette émission en persan dans la section iranienne d’Iran-Resist.



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La semaine dernière (13-20 Septembre 2014 / 22-29 Shahrivar 1393), après un virage raté vers Moscou, Rohani et ses patrons ont aligné les provocations anti-américaines, pour ramener le jeu vers Washington et raviver le bras de fer avec ce dernier pour s’éviter une défaite absolue. Les autres clans ont rejoint le concours des provocations anti-américaines, pour excéder davantage Washington et ainsi l’obliger à les prendre en compte. Les chefs Pasdaran ont mis en avant leur volonté de guerre... Larijani et Rafsandjani se sont rapprochés pour avancer sans se gêner, mais n’ont pu modifier la donne. Les nantis ont sans cesse paniqué, 19% ont soldé leur actions réduisant d’avantage le socle financier du régime. Le dollar est augmenté malgré le contrôle du régime sur le marché.

Vendredi dernier (19 Septembre 2014 – 28 Shahrivar 1393). les clans étaient à nouveau tous en guerre les uns contre les autres. Le clergé a produit un sermon contre la fausse opposition et contre les Etats-Unis pour inviter les uns et les autres à rester dans la ligne officielle.

Dans la soirée, Rohani a été sollicité par une chaîne américaine. Ce dernier a surtout parlé de la lutte du régime contre le terrorisme depuis sa création, laissant la porte ouverte à une coopération avec Washington.

Rohani espérait une proposition de Washington. Il avait donc peur que la situation s’aggrave avec l’absence de mobilisation en interne pour la Semaine de la Défense Sacrée (de la révolution Islamique). Mais Washington n’a pas réagi.

Samedi (20 Septembre 2014 – 29 Shahrivar 1393), les médias boursiers ont signalé très peu d’activité (10% de transaction), mais néanmoins des valeurs en baisse et une forte intervention de l’Etat. Le taux d’intervention de l’Etat étant 4 fois supérieur à celui des actionnaires réels depuis plusieurs mois, 2 à 3% des gros nantis encore présents à la bourse vendaient, mais le reste, c’es-à-dire, 97% attendaient voir l’évolution de la situation.

Rohani devait tout de même prévoir l’échec de son apaisement, des pressions supplémentaires de Washington et la panique de ces 97% de paniqués potentiels. Il devait montrer la capacité de gérer le régime en situation d’urgence sous de nouvelles restrictions américaines. Il a pris une décision très discutable de révéler l’assèchement du barrage de Lâr (construit par le Shah pour l’approvisionnement en eau et d’électricité de Téhéran et certaines régions du nord du pays), pour préparer le terrain à un éventuel rationnement des réserves d’eau du pays. Cependant, pour éviter plus de panique et aussi dans l’espoir d’un succès à NY, il n’a pas annoncé l’état d’urgence. Mais grâce à cette décision, on a découvert que le régime avait vidé le lac de la réserve naturelle de Lâr à 97% pour ses besoins en électricité.

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Rohani gardait l’espoir malgré un plan B bien mauvais. Les super-nantis sont restés inactifs à la bourse, ils attendaient voir la réaction de Washington.

Mais les chefs Pasdaran n’ont pas été rassurés par l’attitude de Rohani. Ils ont annoncé deux pendaisons à Zahedân pour affirmer qu’ils avaient encore des fidèles et pouvaient être une alternative à Rohani... Ils ont aussi fait savoir qu’ils avaient contré la coalition entre Rafsandjani et Larijani en cassant un ordre de ce clan pour la libération de Shahram Jazaeri, un pion financier corrompu de Rafsandjani ! Enfin, les chefs Pasdaran se sont aussi déclarés prêts à partir en guerre avec l’armée américaine si elle attaquait la Syrie !

Par ailleurs, le site Javan, un des principaux organes des Pasdaran, a dénoncé l’évincement des patrons d’entreprise de la direction de la chambre de commerce iranienne (CCI) et leur remplacement par des responsables publics pour avoir le soutien des super-riches en panique.

Enfin, le « Club des Journalistes », un autre important site d’info des Pasdaran, a révélé une hausse de 15% des divorces en 5 mois, pour accuser les difficultés économiques et avoir l’oreille du peuple.

Les Larijani n’ont pas aimé ces prises de positions fortes des Chefs Pasdaran. Ils ont annoncé l’intention de révoquer le ministre des communications proche du clergé pour forcer les ayatollahs à pencher en leur sens et non vers les chefs Pasdaran. Les Larijani ont aussi révélé la vente de l’espace aérien iranien au nouvel Etat pro-américain d’Ukraine pour mettre la pression sur la chambre de commerce pour qu’il ne cède pas aux avances des Chefs Pasdaran.

Rohani en danger est resté invisible. Il a seulement montré sa disponibilité pour une révolution de couleur made in Washington en mettant en scène pressions molles contre les Derviches, groupe islamique maçonnique dont la direction actuelle avait servi les pions islamistes de Washington en 1979 !

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Le régime était divisé. Mais Washington n’a pas saisi la perche tendue par Rohani car il ne lui semblait pas en position de force et aussi parce que le peuple peut profiter d’une fausse révolution pour prendre la rue et renverser le régime.

Washington a opté pour la (demi) pression par l’annonce de l’arrestation de deux espions du régime chez son allié africain, le Kenya. Il a été précisé que les deux hommes avaient des passeports israéliens pour insinuer un attentat en Israël ! Le régime était présenté comme un état terroriste et de fait il était exposé des frappes dans le cadre de la lutte préventive contre le terrorisme avec le soutien du Conseil de Sécurité ! Mais Israël n’a pas réagi. On a compris que Washington une chance aux mollahs...

Dans le même temps, le ministère des affaires étrangères des Etats-Unis a apporté son soutien aux « danseurs de Happy » dont l’objectif officiel et assumé était d’améliorer l’image terroriste du régime ! On a compris que le régime était invité à coopérer, c’est-à-dire accepter le deal proposé par Washington permettant la normalisation des relations entre les deux Etats, le retour des pions islamo-bcbg de Washington pour une passation de pouvoir en douce via des élections avec ces pions avec le concours de ses observateurs de l’ONU.

Les dirigeants en guerre se sont réunis au Conseil du Discernement, jadis le centre de gravité du régime pour simuler l’unité. Mais aucune déclaration en commun n’a pu être trouvé ! Les parties, convaincues par la chute du régime sous l’effet des sanctions et des pénuries en cours, ne voulaient pas renoncer à leur ambition...

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Le clergé a annoncé un décret de développement des sciences par le Guide après la consultation du Conseil de Discernement pour simuler l’unité que les chefs des clans n’avaient pu trouver. Mais au cours de l’après-midi, les dissensions ont perduré. Chaque partie a maintenu ses options pour écraser les autres et se poser en alternative pour gouverner le régime en difficulté.

Dimanche (21 Septembre 2014 – 30 Shahrivar 1393) on était à la veille de la commémoration de la Défense Sacrée de la Révolution islamique par le défilé de toutes les forces militaires devant le président et les commandants du régime. En raison de boycott de ce défilé par officiers et soldats depuis plusieurs années, le régime tout entier était sous pression.

La situation s’est aggravée avec le rassemblement à Téhéran de plusieurs centaines des 30,000 puéricultrices du pays pour des salaires trop bas, des CDD trop courts et aussi des mois de salaires en retard. Le régime n’a pu disperser des manifestants fautes de policiers. Par ailleurs, 120 employés du régie des bus urbains de la ville pétrolière mais défavorisée d’Ahwaz ont arrêté le travail pour protester contre plusieurs mois de salaires en retard. Enfin, 250 ouvriers de l’usine de sucre de Ghahestan ont aussi en ce jour arrêté le travail pour 6 mois de salaire en retard.

Les médias boursiers ont signalé un peu plus d’activité (15% de transaction) : donc environ 5% des gros nantis encore présents à la bourse vendaient, mais 95% attendaient encore pour voir l’évolution de la situation lors des négociations et rencontres à NY.

Les Pasdaran ont jugé Rohani trop faible. Ils se sont mis en avant par l’annonce d’un grand rassemblement des bases de Téhéran dans le cadre de la Semaine Défense Sacrée de la Révolution islamique. Les images ne pouvaient être de ce jour car on voyait des nuages dans le ciel et des ombres très palotes alors que le temps était très ensoleillé.

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Les Chefs Pasdaran n’avaient pas trouvé des volontaires pour appuyer leur ambition. Personne ne voulait tenter l’aventure. Les officiers en rupture restaient leur position : hostiles au régime et favorable comme la majorité écrasante du peuple à un changement radical. Le défilé était d’avance compromis ! Ils ne pouvaient se poser en alternative.

Les Chefs Pasdaran ont alors changé d’approche. Leur chef Jaafari a affirmé que la guerre avec l’Amérique sioniste était inévitable, afin de se poser en adversaire de tout deal, et intégrer ainsi les négociations voire même pour devenir le principal interlocuteur de Washington. Le groupe a aussi saisi l’occasion de l’arrivée d’une frégate chinoise dans le golfe Persique pour annoncer des manœuvres navales sino-iraniennes et le soutien de facto de la Chine !

Le gouvernement a contré l’offensive des Pasdaran en remettant en cause leur compétence par la révélation qu’ils étaient incapables de livrer à l’Etat un important pont insulaire dont ils avaient obtenu le marché !

Ali Larijani s’est invité à l’inauguration du festival de film anti-sioniste du régime, pour se poser un obstacle à tout apaisement et ainsi forcer Washington à ne s’adresser qu’à lui ! Mais il a déchanté car le festival était un bide en terme de participation !

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Ali Larijani est retourné au Parlement et a vivement critiqué Washington l’accusant d’être le parrain du terrorisme islamique pour se poser obstacle à tout apaisement et ainsi forcer Washington à ne s’adresser qu’à lui ! Il a aussi critiqué l’action du ministre des renseignements issu du clergé pour entraîner sa chute et la remise en cause du clergé pour obtenir un passage vers les négociations !

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Enfin, les médias liés à Ali Larijani ont aussi remis en cause le hausse du chômage, la faillite des producteurs de thé ou le mécontentement des Bazaris à l’annonce de la taxation des paiements en carte de crédit pour permettre d’autres actions contres ministres.

Il nous a semblé que l’Angleterre ait alors proposé la réouverture de son ambassade en Iran pour introduire ses agents pour déstabiliser le régime car Larijani s’est élevé contre cette proposition afin de s’affirmer comme un bon serviteur au service du régime tout entier !

Le régime était dans une guerre interne très intense et aussi à la veille d’un grand revers avec le boycott des cérémonies de la Défense Sacrée de la Révolution Islamique par des officiers et ses soldats. Washington a eu peur que le régime tombe : Kerry a proposé une rencontre à Zarif ! Washington espérait un assouplissement des mollahs mais leur représentant n’a pas plié et a quitté l’américain pour forcer Washington à plier. L’Etat américain n’a guère annoncé cette rencontre qui laissait supposer un chantage désespéré de la part du régime en difficulté et aux abois.

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Lundi (22 Septembre 2014 – 31 Shahrivar 1393), Rohani devait assister au défilé militaire de la Défense Sacrée de la Révolution Islamique, y prononcer un discours puis s’envoler pour NY.

Sur les images, nous n’avons vu aucune des armes récemment montrées par le régime ! On a aussi vu le dôme du mausolée de Khomeiny, situé à proximité du lieu, en travaux alors que le dôme est terminé depuis plusieurs années ! Enfin, en début de la vidéo sur les vieilles armes, on a vu un ciel avec des nuages alors que l’on avait encore un temps très ensoleillé sans aucune nuage ! On avait un cocktail de vieilles images tirées des archives. Les officiers et les soldats, mais aussi les conducteurs de camions de l’armée et de la milice de Pasdaran avaient laissé tomber le régime.

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Le régime était face à son isolement et sa fragilité, Rohani a prononcé un discours sur l’intransigeance du régime dans les négociations à venir. Il a aussi parlé des victoires régionales des alliés du régime (insinuant notamment les Houthis au Yémen) pour affirmer la puissance (terroriste) du régime malgré sa faiblesse militaire évidente. D’évidence, le régime restait sur le choix de la fuite en avant par le chantage à l’escalade dans les négociations à venir.

Washington a rappelé sa force en faisant échoué un drone à proximité de la centrale nucléaire civile de Bouchehr. Il a aussi affirmé qu’il refusait la proposition du régime stipulant l’abandon des sanctions contre son soutien à la coalition anti-Daesh. Enfin, son allié, le Kenya a affirmé que les agents du régime arrêtés sur son territoire étaient en partance vers la Belgique, accusant à demi-mot le régime de fomenter un attentat contre l’OTAN dont le siège se trouve à Bruxelles.

Washington avait aussi des atouts pour un chantage plus lourd, mais se retenait dans l’espoir d’un deal. La partie s’annonçait difficile et le succès était plus qu’incertaine. Rohani devait envisager la possibilité de nouvelles sanctions limitant sa capacité de renouvellement des stocks vitaux du régime.

Ses collaborateurs ont annoncé une pénurie d’eau dans l’est de Téhéran et de fait, la panne de l’une de 2 usines de traitement des eaux de la capitale, pour limiter la consommation de l’eau en vue d’usage uniquement énergétique.

Les collaborateurs de Rohani ont aussi fait état de l’échec du plan de l’objectivation des allocations qui devait relancer l’économie, pour justifier des nouvelles hausses des prix afin de limiter le pouvoir d’achat du peuple et ainsi préserver les divers stocks alimentaires du régime.

Rohani lui-même s’est gardé de provoquer les Américains pour ne pas griller les possibilités de dialogue. La bourse est restée sans changement (à 5% d’activités réelles) : les super-nantis politiques lui faisaient confiance. La Banque Saderat qui est sous sanctions a alors mis en vente des actions pétrolières très intéressantes du Holding Ghadir pour tester la densité de cette confiance. Personne ne s’est porté acquéreur. Les super-nantis n’avaient pas une confiance absolue en Rohani, mais pas une confiance ponctuelle : il devait réussir pour éviter une nouvelle crise. Rohani a quitté le pays avec un air très soucieux.

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Le Koweit, agent régional de Londres, a expédié une délégation en Iran. Londres oeuvrait pour normaliser ses relations avec les mollahs. La délégation est repartie sans faire de bruit.

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On a compris que le régime n’envisageait pas d’aller vers Londres ou se soumettre à ses pressions. il se réservait à un bras de fer avec Washington. Le comité de Sauvegarde (Komiteh Sianat), groupe lié aux Larijani, a averti Rohani contre tout ramollissement pour préparer sa mise au pilori en cas d’échec ! Les Pasdaran ont aussi menacé le régime d’agir en annonçant la nomination d’un officier très radical, nommé Zibayi-nejad, à la direction culturelle de leur milice.

Ce tohu-bohu a été interrompu par un fait divers inattendu et saisissant : à Tchah-Bahar, un port stratégique du pays, normalement remplis de miliciens, les habitants ont bloqué une rue et pris en otage un petit groupe de policiers qui avait verbalisé un jeune motocycliste pour excès de vitesse ! La prise d’otage généralisée a duré tout l’après-midi car le régime n’avait pas de troupes pour intervenir ou quelques pilotes pour menacer la foule par les airs ! Finalement, le gouverneur a dû se rendre sur place et promettre on ne sait quoi pour libérer les quelques miliciens encore fidèles au régime qui avaient été capturés par les habitants.

Cette action hostile au régime, le jour même du boycott de la Défense Sacrée de la Révolution Islamique a démontré que la rupture des officiers était une sérieuse menace pour le régime. La direction des Pasdaran a annoncé aux médias du monde entier l’arrestation de 11 personnes pour des SMS anti-Khomeiny pour se donner une image forte et faire oublier sa première défaite d’envergure face au peuple !

Mardi (23 Septembre 2014 – 1er Mehr 1393) est depuis toujours la date traditionnelle de la rentrée scolaire en Iran. Depuis l’avènement du régime, la cérémonie doit être présidée dans les écoles, collèges et lycées célèbres par les hauts officiers Pasdaran connus ou très en vue. Comme l’année dernière, le régime n’a pas trouvé d’officiers pour ce rituel.

En ce jour, les commandants des forces militaires devaient se rendre sur le tombeau de Khomeiny pour renouveler leur vœux de fidélité avec le fondateur du régime, mais la cérémonie n’a pas eu lieu. Les responsables de la Police (sous ensemble des Pasdaran) devaient aussi inaugurer l’expo annuelle de la police sur ses nouveaux moyens de répression, mais l’expo n’a pas eu lieu ! Le régime avait encore perdu des serviteurs hauts placés !

Selon une source officielle, un nombre très important des ouvriers de Téhéran se sont aussi rassemblés autour du Parlement pour réclamer des salaires en retard. Leur nombre devait être impressionnant pour que le régime en parle. D’autres ouvriers ont publié une manifeste déplorant la non gratuité de l’enseignement qui privaient leurs mêmes d’accéder aux études secondaires.

Le régime manquait de fidèles pour ses cérémonies et avait le peuple sur le dos. Washington a montré son dédain du peuple en s’intéressant à l’ONU et par l’intermédiaire de l’association très politisée de RSF à un dénommé Jason Rezaian, le fixeur des journalistes américains à en Iran !

Mais, le même jour, Washington a lancé un raid en compagnie de l’Arabie Saoudite,du Bahrein et du Qatar contre les positions de Daesh en Syrie. Puis Obama a remercié ces 3 pays pour leur intervention en affirmant son intention de combattre tous les extrémismes ! Cependant, comme on l’a appris par la suite, le raid avait été lancé avec l’autorisation de la Syrie comme l’avait exigé Moscou, c’est pourquoi aucun des deux n’a alors protesté.

Au sein du régime, il y a eu des protestations contre « l’agression de la Syrie » ! Les mollahs n’avaient pas été informés. Les protestations étaient cependant bien molles : les mollahs avaient peur d’être les prochains sur la liste d’Obama ! Les chefs Pasdaran qui avaient sans cesse menacé Washington ont disparu en montrant à leur place un drone de combat, un choix bien maladroit car on n’avait ps ce jouet sur les images de la veille ce qui confirmait leur ancienneté ! Le régime avait raté une coche et ses dirigeants étaient planqués...

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L’activité boursière réelle est montée 5% à 30% et l’indice boursier des 30 plus grandes compagnies est encore devenu négatif ! La panique aussi gagné le gouvernement car le ministre de l’écologie, ex-Rafsandjaniste Ebtekar est allé vers l’ayatollah Sanei, un ex procureur très sanguinaire qui s’est recyclé en dissident en 2009 !

Le clergé a tenté de relancer sa fausse opposition, le Mouvement Vert, en annonçant l’hospitalisation de l’un de ses chefs Karroubi. Mais personne au sein du régime n’a bougé sur l’annonce de ce fait. Le gouvernement a oublié Karroubi et a tenté de mobiliser grâce à un rapport de ses propres faux opposants droits de l’hommistes de HRA consacré à la promotion de partisans inconnus du mouvement Vert, mais cela n’a également pas fonctionné !

Le groupe HRA a annoncé des pressions sur le mollah Hossein Boroujerdi proche de Washington en espérant mobiliser les partisans supposés d’un retour du régime islamique dans le sillon de Washington, mais il n’y eut aucune mobilisation !

Le groupe s’est enfin posé en défenseur du peuple pour sauver sa propre image. Pour illustrer cet amour du peuple, il a dénoncé la destruction d’une bidonville par les Pasdaran ! Il devait illustrer le sujet. Il a diffusé à cette occasion une vidéo intitulée les sévices des Pasdaran. Belle video, car on ne voit aucune destruction, mais une minuscule vieille parvenir à contrer les bulldozer du régime ! Avec cette video montrant la faiblesse du régime, on a aussi compris que le service de la propagande du régime était partiellement en rupture.

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Le gouvernement a tenté de relancer le bras de fer avec Washington en proposant à Moscou des exportations de fruits et légumes, produits dont les approvisionnements ont été affectés par les récentes sanctions des Européens. Moscou n’a pas répond et Washington a ignoré la provocation.

Rohani alors à NY a sollicité des rencontres avec les représentants de plusieurs pays dont les ceux proches de Washington. Le président Hollande qui l’an dernier avait déjà rencontré Rohani avec un beau sourire a sans doute été le plus démonstratif de tous. Très bas dans les sondages, il espérait un adoucissement des mollahs et la reprise des activités des compagnies françaises en Iran. Mais on n’a rien vu de tel et on a compris que Rohani était dans une approche de confrontation et avait certainement sollicité Hollande pour l’énerver par des exigences impossibles et l’amener à réagir afin de relancer le bras de fer et le chantage avec Washington.

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Mais Hollande s’est gardé de protester de peur de nuire aux intérêts français en Iran. Rohani a rencontré d’autres alliés de Washington sans parvenir à les énerver.

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Le gouvernement resté en Iran a focalisé les médias sur un rallye contestable autour du site protégé de Persépolis pour détourner les attentions de l’échec de Rohani à NY.

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Mercredi (24 Septembre 2014 – 2 Mehr 1393), on était au début des discours à l’Assemblée générale annuelle de l’ONU. On attendait surtout le discours d’Obama et la réponse de Rohani. On était aussi le dernier jour de la semaine à la bourse de Téhéran. La bourse pouvait se stabilisait en cas de discours pacifiques ou ou encore sombrer à nouveau dans le crash dans le cas contraire. Les super-nantis du régime retenaient leur souffle.

La situation s’est encore dégradée avec la manifestation de 900 ouvriers de tous les transports publics d’Ahwaz. Un homme s’est aussi donné la mort en se jetant par la fenêtre des bureaux du Croissant Rouge qui n’avait pu résoudre ses problèmes ! Enfin, é maitres nageurs venus en France pour une compétition internationale dans leur domaine ont rompu avec le régime en demande l’asile politique !

Washington a encore frappé les positions de Daesh en Syrie avec l’accord (encore secret) de ce pays ! La bourse est entrée en crise et le dollar est reparti en hausse malgré le contrôle absolu du régime en raison d’une demande hors du commun !

Le clergé a mis en scène une rencontre entre le Guide et les chefs des forces armées pour rassurer les paniqués, mais sans évoquer le cas de la Syrie qui le mettait mal à l’aise.

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Larijani a vivement condamné l’ agression de la Syrie » ! Mohsen Rezaï (ci-dessous 1ere Photo au milieu), ex-1er patron des Pasdaran, depuis longtemps partisan d’une entente avec Washington, mais exclu des négociations, a demandé le soutien des Pasdaran pour condamner l’agression afin de revenir dans le jeu. Mais il n’a pas obtenu leur soutien. Le gouvernement lui a prêté une salle au ministère des affaires étrangères pour fustiger Washington dans le sens de ses propres intérêts. Rezaï a lancé son offensive de provocation en compagnies des employés du ministère ainsi que quelques soldats et de vieux mollahs miliciens !

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Rafsandjani a n’a pas pu se mettre en avant car il devait recevoir les employés en colère de son université privée se plaignant des pressions qu’ils subissaient par sa décision de multiplier par 3 les droits d’inscription.

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Les dirigeants du régime étaient très agités après la seconde frappe en Syrie et la surprenante passivité des Syriens et des Russes, mais ils étaient incapables de contester sérieusement Washington. Ils contribuaient par leur impuissance à accentuer la ruée vers le dollar et la panique financière car la bourse a fini avec un crash de 24,6 % !

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Selon des informations parues par la suite, Washington a proposé un nouveau deal secret basé sur une limitation de l’enrichissement sans suppression des machines existantes pour permettre aux dirigeants d’accepter en affirmant une victoire. Puis Obama a pris la parole insistant sur son attachement à la diplomatie pour inviter le régime à saisir cette opportunité. Les gens présent on compris qu’il parlait de son attachement à la diplomatie, mais il invitait en fait les mollahs à accepter sa dernière offre proposant un enrichissement limité.

La Grande-Bretagne s’est alignée immédiatement sur cette offre interceptée grâce à la présence de Catherine Ashton dans le processus des négociations. Le PM britannique David Cameron a axé sur son discours sur la nécessité de coopération du régime et l’ancien mae Jack Straw a demandé une plus large reconnaissance nucléaire au régime pour entrer dans les bonnes grâces du régime et permettre la réouverture de l’ambassade de son pays et permettre le retour en Iran des agents de son pays. Puis à nouveau Cameron a reçu le mae du régime Zarif... Mais il n’y eut aucun rapprochement ou deal entre les deux parties.

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Washington a alors proposé à Rohani une rencontre avec les investisseurs américains pour l’inciter Rohani à coopérer (capituler). Mais cette fois encore, il n’y eu aucun deal : on a compris que l’offre avait des conditions préalables inacceptables ou dangereuses pour le régime.

Dans la soirée, les Chefs Pasdaran ont annoncé un grand rassemblement pour l’enterrement de plusieurs héros de la guerre Iran-Irak pour se hisser vers le sommet du pouvoir. Mais le peuple n’est pas allé au rendez-vous.

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Rohani devait parler le lendemain. Washington lui a offert une tribune à la télévision PBS pour savoir s’il allait s’assouplir ou continuer le bras fer. Rohani a condamné les frappes en Syrie, il a accusé Washington d’avoir financé Daesh et enfin, il insisté sur les droits nucléaires du régime : montrant clairement son intention d’aller au clash. Washington n’a pas aimé, mais il n’a pas protesté afin de ne pas se retrouver ne position de sanctionner et détruire ce régime que l’Etat américain veut ramener sous sa directions pour agiter l’Asie Centrale.

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Jeudi (25 Septembre 2014 – 3 Mehr 1393), Washington a titillé délibérément légèrement le régime sur les droits de l’homme en critiquant le peur de place accordée aux actrices du régime dans les films du régime afin de souligner sa disposition à diminuer la référence aux violations des droits de l’homme par le régime. Mais il a aussi révélé sa proposition via sa radio Iranienne Farda pour chercher des alliés au sein du régime et de fait l’encourager Rohani à coopérer.

Le régime tout entier a rejeté sans peine cette offre car elle ne comportait aucune menace. Tout le monde a aussi mis l’accent sur les lignes rouges du régime pour obtenir plus car Washington se montrait faible. Washington n’a accordé aucune attention à cette provocation unanime, privant le régime de la possibilité d’un chantage. Le dollar a continué à monter ! Les nantis étaient mécontents de ce choix !

Rohani devait parler à la tribune de l’ONU. Il a continué plus radicalement dans la même voie puisqu’il a accusé plus explicitement Washington d’avoir créé Daesh avant d’exiger des excuses et son retrait mais aussi la prise en main du terroriste par le régime ! Rohani a aussi évoqué de bons contrats lucratifs pour Washington et tous les autres Etats intéressés avant d’inviter Obama saisir l’opportunité qu’il lui offrait !

Mais la salle était alors presque vide car Washington avait boycotté le discours de Rohani car il ne pouvait être favorable à ses attentes et ses alliés avaient suivi son exemple. Rohani avait donc parlé pour rien, il n’avait pas la capacité de provoquer Washington et gagner la partie. Washington a même bloqué la provocation en parlant d’une entente bouclée à 97% ! La ruée vers le dollar a persisté et le billet vert a continué de flamber.

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Les médias du régime ont diffusé le discours de Rohani, puis ils se sont focalisés sur les statistiques anxiogènes de cancers, les chiffres sur l’inaccessibilité des soins pour les étudiants ou encore sur le nombre élévé et déprimant de mariage des mineures... pour occuper l’opinion et la détourner de l’échec de Rohani à NY.

Vendredi (26 Septembre 2014 – 4 Mehr 1393), Washington avait zappé les provocations du régime et parlé de progrès pour parvenir un deal, mais Rohani et ses collègue ne saisissaient pas ce qu’il leur offrait.

Le clergé a adopté un ton très khomeyniste dans son sermon politique de vendredi en qualifiant la guerre Iran-Irak de bénédiction, il a aussi félicité chaleureusement Rohani d’avoir défendu les valeurs de la révolution islamique à NY. Mais il a critiqué le ministère de l’énergie sur les annonces de pénuries d’eau, demande implicitement à Rohani une ligne à 100% propagandiste pour les semaines ou mois à venir. Le clergé désespéré par l’échec de sa seule arme avait choisi de continuer la fuite vers l’avant.

Rohani lui-même a fait annoncer via les faux opposants de HRA une flagellation publique dans le sud agité du pays pour intimider le peuple. Il a aussi relancé le Derviche Show pour pouvoir virer pro-américain si la fuite en avant lui explosait entre les mains comme une mauvaise bombe improvisée dans la précipitation...

Conclusions | Cette semaine, le régime a été à nouveau boycotté par ses troupes. Il a senti la menace par son incapacité à mater des manifs, des grèves et la prise en otage de quelques uns de ses derniers miliciens fidèles par le peuple. Il devait trouver un deal de sortie avec Washington. Mais ce dernier ne peut lui accorder des garanties car il ne pouvait pas alors imposer ses pions comme de bons serviteurs du peuple.

Washington a alors proposé un enrichissement limité aux mollahs pour parvenir à un accord lui permettant de revenir en Iran avec ses pions. Londres s’est aligné sur la même proposition pour introduire aussi ses pions. Les mollahs et les autres dirigeants du régime qui ont montré leur ouverture à un deal ont cette fois rejeté ces offres car il les jugeaient troyennes. Ils se sont retrouvés engagés de facto à choisir l’escalade, ruinant leur chance d’arriver à un deal et provoquant une nouvelle crise boursière forte. Leur champion, Rohani, qui avait défendue cette ligne s’en est détaché en flirtant avec un secte musulman jadis proche de Washington. Le régime vit au jour le jour, changeant au gré des menaces qui viennent tantôt de l’extérieur et désormais de plus en plus souvent de l’intérieur.