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Iran : La semaine en images n°332
Chaud devant !

04.07.2014


Nouveau Résumé Historique (écrit le 30.06.14)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs -. mais du fait que ce permet un contact avec les chefs dEtat étrangers, il l’a confié à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes pour tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghaï afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une double politique combinant un bras de fer avec Washington et un soutien détendu à l’opposition interne pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs vers Washington en cas de deal ou bien pour amortir la chute du régime en cas d’un soulèvement populaire.

Les Chefs Pasdaran et les nantis issus du régime principalement du clan Rafsandjani, tous très mal vus par le peuple, n’ont pas aimé ce retour aux solutions ratées du passé qui ne pouvaient les sauver ! Ils ont boycotté les élections et l’annonce de la victoire de Rohani le 14 Juin 2013 a provoqué une grande panique. Le dollar est monté de 40%en quelques heures.

Les Pasdaran rebelles ont aussi commencé des actions de sabotages (sans victime) contre le régime provoquant une panique plus grande au sein de la caste dirigeante.

Pour se maintenir en place, Rohani a d’abord plafonné la vente du dollar pour maintenir son taux constant et escamoter la panique puis, il a formé un gouvernement avec le Clan Larijani qui contrôle les pouvoirs judiciaire et législatif. Il a exclu tous les responsables d’avant en retirant le dossier nucléaire au Conseil de sécurité du régime pour le confier à son ami et ministre des affaires étrangères Zarif pour mener des négociations directes avec Washington. Ce qui a mis mal à l’aise ses rivaux exclus des marchandages. De fait à chaque fois que sous la pression de la rue ou des sanctions, il fait un pas vers Washington, ses adversaires se déchaînent contre cette initiative : les chefs Pasdaran menacent Washington et les nantis révèlent des chiffres tabous susceptibles de révolter le peuple et d’entraîner sa chute. Ils sont ainsi devenus la plus grande menace pour la survie du régime...

En octobre dernier, Washington avait eu peur que le système islamique cher à ses projets ne s’effondre par la faute de cette guerre entre ses dirigeants. Il a proposé le GEL des SANCTIONS pour les calmer et engager le régime dans un plan d’apaisement réciproque. La Grande-Bretagne et la Russie avaient alors rejeté ce plan d’arrangement de Washington et exigé des conditions très strictes dans un cadre officiel nommé Accord de Genève pour coincer le régime dans la confrontation et ainsi entraîner sa chute. La Chine avait suivi la tendance.

Cette prévision était juste car Rohani n’a pas tenu ses engagements et a tenté de désintégrer ce nouveau front hostile des grandes puissances jadis amis en leur proposant des contrats pétroliers plus avantageux, mais n’a pas réussi car elles sont toutes en lutte pour un plus vaste enjeu qu’est la domination des ressources énergétiques de la planète. Cet échec a été sanctionné par le boycott interne absolu du 35e anniversaire de la révolution islamique !

Pour encourager les mollahs à déposer les armes, Washington avait alors tenté d’agiter région pétrolière et frontalière de Khouzestan. En raison de l’hostilité du peuple à la balkanisation du pays, la mobilisation n’a pas dépassé 150 jeunes dans quelques villes, mais, le régime a été totalement dépassé par son manque de troupes. Washington est alors revenu à une politique d’apaisement avec de bons rapports de l’AIEA et des offres indirectes de deal via ses divers alliés internationaux...

L’Europe menée la Britannique Ashton a stoppé nette les manigances américaines en ouvrant un nouveau dossier de contentieux avec le régime sur ses violations permanentes des droits de l’homme et son implication dans le terrorisme. La Chine et la Russie n’ont pas condamné la résolution ! Le régime s’est retrouvé avec un front hostile Anglo-Sino-Russe doté de ses propres critères pour le sanctionner. La panique interne a gagné en amplitude avec un nouveau cycle de crise politique et financière !

Dans la foulée, les ouvriers iraniens ont massivement manifesté contre le régime malgré l’interdiction de le faire grâce à une grande solidarité interne et grâce à la passivité complice des forces de l’ordre...

Par la suite, la vidéo d’un fille se dévoilant en plein jour pendant plusieurs minutes sans être à aucun moment inquiété par un policier ou un bon musulman a montré que le régime n’avait plus aucune autorité ! Le lendemain, 75% des responsables manquaient à l’appel à la fête officielle pour la naissance de l’Islam ! Le responsable de la sécurité du régime a sauté. Les chefs Pasdaran ont aussi mis à l’index leur commandant en chef Jaafari pour faciliter l’ouverture à Washington. Les mollahs ont de leur côté envoyé en coma l’ayatollah Mahdavi-Kani le patron du clergé politique pour faciliter le deal avec Washington ! Les nantis ont paniqué à l’idée d’être sacrifié dans les marchandages, la bourse a fait un méga crash. Mais les marchandages n’ont pu avoir lieu car Londres s’est invité à la réunion via Ashton. Ce qui a davantage déprimé les nantis paniqués car ils devaient attendre impuissant l’effondrement du régime !

Washington a pris conscience que le deal pouvait lui échapper. Il a laissé le groupe sunnite-anti chiite et anti-mollahs Daesh-EIIL attaquer les zones chiites en Irak pour montrer que le régime n’avait plus la capacité de faire la loi dans le monde islamique. Les mollahs et les Pasdaran lui ont donné raison car ils n’ont annoncé aucune Jihad ! Les compagnons du régime ont réalisé que leurs dirigeants n’avaient plus les moyens de se battre, la bourse a enchaîné les crash au point que le régime a censurée les infos à partir de mercredi !


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La semaine dernière, Rohani devait fêter sa première année de gestion qui était un suite d’échec ! La semaine a été marquée par une nouveau cycle de crash. De nombreux ouvriers ont profité de la faiblesse apparente du régime pour manifester à Téhéran. Washington a proposé un dialogue en directe, mais le marchandage a encore été saboté par Londres. Les 5+1 ont demandé des comptes au régime pour souligner son manque de clarté...

En fin de la semaine dernière, le clergé a nommé son ex-choix pour les présidentielles et l’ex-négociateur nucléaire sous Ahmadinejad, Jalili à la tête d’un organe pour les grandes décisions diplomatiques, retirant de facto à Rohani la maitrise de sa principale mission ! Rohani n’a nullement commenté l’annonce. Les Pasdaran et les Larijani non plus car ils n’aiment pas Jalili.


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Cette semaine on devait de fait s’attendre à un clash entre lc clergé et le reste des clans. Le régime devait aussi célébrer la semaine du pouvoir judiciaire alors que ce pouvoir dirigé par les Larijani est en conflit avec le clergé et par ailleurs, en crise aussi avec un nombre important de rupture. Le régime devait aussi célébré les journées de chambres de métiers et ainsi que de l’industrie et du Commerce extérieurs alors qu’ils est fâché avec les patrons des PME et ses grands commerçants. Avec le passif de la semaine dernière, la crise attendue à propos de la nomination de Jalili et les tensions avec les entrepreneurs, on était en droit d’imaginer une semaine très agitée. Le résultat fut une semaine d’instabilité à tous les niveaux.

L’ébauche de cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le lundi dernier (30.06.2014) via la principale chaîne satellitaire de l’opposition, Iran-e-Ariaee. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur le compte Youtube d’IEATV ou dans la section iranienne d’Iran-Resist.



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La semaine dernière, du 13-20 juin 2014 (23-30 Khordad 1393), Rohani arrivait au bout d’un an d’exercice du pouvoir. Il avait été élu avec la promesse de mettre fin aux sanctions dans un délai d’un an (c’est-à-dire de trouver un bon deal pour le clergé de partir sans crainte le pouvoir avant que les problèmes n’entraine la chute du régime). Il n’avait pas réussi et la situation interne était plus détériorée. Son échec a donné lieu à un crash monstrueux.

Washington a proposé encore des négociations en direct, Londres a encore empêché le deal et Rohani n’a su bien manoeuvrer pour trouver un compromis comme le prolongement du sursis accordé par Washington qui prendrait fin en juillet. Finalement, le dernier jour ouvré de la semaine, les patrons du clergé ont montré leur mécontentement en limitant la liberté d’action de Rohani et de son mae Zarif par la nomination Jalili, le négociateur nucléaire d’Ahmadinejad, à la tête d’un organe dédié aux grandes décisions diplomatiques (comme l’accord nucléaire, esquissant un retour à la politique de bras de fer et provocation d’Ahmadinejad ! Jalili étant un haï par Larijani et les Pasdaran, le clergé confirmait aussi son envie de ne pas partager le pouvoir avec ses adversaires afin de rester le maitre des marchandages et son bénéficiaire prioritaire.

On allait vers un nouveau conflit opposant le clergé aux Larijani et aux Chefs Pasdaran. Les deux groupes allaient sans doute attaquer dès samedi Rohani (en semi-disgrâce) et ses ministres ripoux issus du clan Rafsandjani sur le thème de la corruption à l’occasion du début, en ce jour, de la Semaine du Pouvoir Judiciaire pour les renverser et atteindre le clergé.

Rohani qui était devenu le maillon faible en raison de son mauvais bilan devait nécessairement monter au créneau et se défendre ou se montrer offensif pour affermir sa place, mais il est resté silencieux comme à chaque fois qu’il a eu des problèmes très importants. Il ne savait que dire ou faire pour se maintenir.

Vendredi (20 Juin 2014 - 30 Khordad 1393), le ministre des affaires étrangères Zarif ; qui était visé aussi, a opté pour le style Jalili en affirmant qu’il avait battu les Américains car dans les négociations avec les 5+1, qu’il avait obtenir le droit d’augmenter à sa guise le nombre des centrifugeuses et qu’en conséquence, Washington devait se résoudre à prendre une décision douloureuse (de capituler) ! Il précédait Jalili et lui retirer le rôle d’arbitre ou régulateur souhaité par le clergé !

Ceci ne pouvait plaire au clergé car il n’avait pas donné l’ordre d’un retour ferme en arrière qui est synonyme d’une accentuation des sanctions par les Américains ou encore par les Européens. Mais le clergé n’a pas protesté. On avait alors un début de crise au sommet du régime entre le clergé et le gouvernement et aussi un conflit au sein même du Gouvernement entre Rohani et Zarif, un moment idéal pour les adversaires de Rohani et du clergé de les attaquer !

Rohani, conscient de sa vulnérabilité et du risque de déstabilisation, a mis l’accent sur l’intimidation par l’annonce de la pendaison collective de 3 prisonniers et a aussi tenté de relancer la fausse opposition, le Mouvement Vert, par une rumeur d’interdiction de présence de femmes lors d’un match de volley avec l’Italie, mais faute d’images des victimes pour confirmer l’authenticité de la nouvelle, il n’a pas pu mettre en marche cette entité censée retarder sa chute. Ces initiatives faible ou ratée ont re-confirmé son incompétence à piloter le régime pendant les période de crise.

Washington a eu peur que l’incompétence de Rohani et des oppositions à son égard n’entrainent la chute du système cher à cœur. Wendy Sherman, la négociatrice américaine, a esquivé les provocations de Zarif et a insisté sur la nécessité de poursuivre les négociations (la poursuite de la guerre d’usure). Mais Washington a aussi parlé des 750 pendaisons annoncées depuis l’arrivée au pouvoir de Rohani, lui laissant voir qu’il pouvait légitimer la résolution européenne sur les violations droits de l’homme et l’exposer à des sanctions plus lourdes, dans le domaine énergétique.

L’initiative mettait aussi les Larijani en danger de poursuites internationales, une perspective plus effrayantes que des sanctions économiques contre le régime qui est de toute façon ruiné et de facto condamné à plie. Les Larijani devaient certainement tout tenter dès le 1er jour de la semaine, samedi, pour dominer le clergé avec des attaques sur le thème de la lutte anti-corruption à l’occasion du début de la Semaine du Pouvoir Judiciaire ! Les chefs Pasdaran qui exécutent les pendaisons devaient aussi mettre en valeur leur force pour se hisser au premier plan et bénéficier d’un bon accès aux garanties de sécurité. Les deux groupes étant réduits à leur chefs par la rupture de leurs agents de terrain, on devait certainement assister à une guerre de déclarations assassines et déstabilisantes ou à des coalitions inattendues. Rohani devait contrer ces attaques, se montrer plus offensif pour rester dans le jeu et aussi penser à gérer les sanctions à venir en réponse à son raidissement ! Le régime était en situation de pré-panique et un risque d’une nouvelle panique de ses associés économiques donc un nouveau cycle de crash boursier fort déstabilisant.

Samedi 21 Juin 2014 (31 Khordad 1393), la situation sociale était toujours très tenduecar les grèves commencées la semaines dernières étaient maintenues faute de troupes pour les casser. Une centaine de prisonniers sunnites avaient aussi maintenu leur grève de la faim pour protester contre la peine de mort annoncée à l’encontre de 4 leurs. Les familles de tous ces prisonniers manifestaient devant la prison Evin de Téhéran et il n’y avait toujours pas de policiers pour les disperser !

50 ouvriers des raffineries de sucre d’Ahwaz (ville pétrolière du sud d’Iran) sont en plus ce samedi arrivés à Téhéran après avoir parcouru 888 km pour s’installer en plein milieux de Téhéran près du Bazar devant Bank Melli (la Banque Nationale) l’un des actionnaires de leur usine pour protester contre plusieurs mois de salaires en retard et la décision de l’Etat de fermer leur usine ! Ils manifestaient sans autorisation et encore une fois, il n’y avait aucune troupe pour les disperser.

La faiblesse du régime était évidente : il ne pouvait pas arrêter ses opposants ou exécuter les prisonniers qui sont ses derniers otages pour intimider le peuple ! Il y avait le soir même un match de foot et un risque de manifestations mixtes en cas d’un but.

Au même moment, divers ministres de Rohani ont mis l’accent sur la surconsommation d’électricité et de carburant (20 fois plus que la moyenne mondiale) et la nécessité de diminuer la consommation. Le régime parle de la nécessité de baisser la consommation du carburant quand il est menacé d’un embargo et risque le black-out et le chaos en raison de l’arrêt des services d’épuration d’eau, des hôpitaux, des transports et la panne des réfrigérateurs de stockage de viandes, des produits laitiers, de nombreux médicaments ou produits hospitaliers ! Les interventions des ministres de Rohani faisaient de nouvelles sanctions ou menaces sérieuses de sanctions de la part des américains après la nomination de Jalili et les propos de Zarif.

Le régime était dans une situation difficile, mais Rohani cachait la vérité aux nantis paniqués pour éviter un nouveau cycle de crash. La bourse a démarré avec tous les indices en chute libre.

Les chefs Pasdaran ont alors annoncé la création réussie d’un corps de policiers d’honneur, mais les images ont montré seulement 15 volontaires pour ce programme.

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Dépités, les chefs Pasdaran ont lancé une rumeur de ramassage des paraboles à Machhad avec l’aide des engins de chantier. Mais sur la façade on voyait des drapeaux : ils avaient pris la photo sur un site officiel !

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Finalement pour garder la face, les Chefs Pasdaran ont annoncé une victoire sur le groupe armé kurde de Pjak financé par Washington, ils ont rappelé l’interdiction de diffusion du match à venir contre Argentine dans les cafés sous peine d’annulation des licences et enfin leur opposition à l’ouverture de nouveaux cafés en Iran. Ils n’ont pas pu calmer la panique car ils venaient seulement de révéler leur crainte des rassemblements populaires minimaux et mêmes des discussions de comptoir !

Il y avait une crise et aucun moyen pour le régime d’y mettre fin. On s’attendait à une attaque des frères Larijani sur le thème de la corruption des ministres du gouvernement Rohani, mais elle n’a pas eu lieu. Eu égard à l’absence d’annonce de grands rassemblements de magistrats à l’occasion de la Semaine du Pouvoir Judiciaire, les deux frères étaient certains que le pouvoir judiciaire, jadis composé de 16000 magistrats, était en pleine déliquescence et qu’ils ne pourraient assouvir leur ambition d’accès au pouvoir. L’incapacité des Chefs Pasdaran de mobiliser des volontaires empêchait les deux frères de rêver à un conquête de pouvoir en coalition avec eux. Ils devaient se faire discrets pendant cette semaine pour ne pas perdre la face. La situation étant par ailleurs grave, ils ont invité Rohani et l’ayatollah Jannati, chargé de la validation des candidatures aux élections du régime, à participer à la cérémonie inaugurale de la Semaine du Pouvoir Judiciaire pour se poser en partenaire stable du clergé alors en crise avec son élu afin de remonter dans l’estime du clergé et des autres derniers fidèles au régime.

Les deux frères n’ont pas invité Jalili à leur cérémonie. Ils ont aussi oublié Rafsandjani qui devait y être en tant que chef du Conseil de discernement de l’intérêt du régime. Il était clair qu’il rejetait sa dissidence et se disait prêt à le sacrifier pour calmer le peuple et acheter du temps pour le clergé. Les Chefs Pasdaran qui n’avaient pas été capables de mobiliser des volontaires n’ont pas reçu d’invitation ! Ils se poser en allié puisqu’ils ne pouvaient se poser en vainqueur. Dans cette cérémonie, ensemble ils ont aussi évoqué le nombre hallucinant de 800,000 prisonniers dans les geôles du régime, pour intimider la classe démunie dont ils sont issus et peut poser problème.

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La panique à la bourse n’a pas diminuer après l’effort des Larijani à composer avec le clergé car cela permettait seulement aux Larijani d’accéder aux bénéfices, mais n’apportait rien aux nantis paniqués ou les autres clans au pouvoir. La panique s’est même amplifiée avec ce projet qui négligeait encore une fois l’intérêt de tous les derniers fidèles du régime.

Ali Larijani a alors invité les représentants des 8395 associations des 76 corporations de commerçants (du Bazar – aussi bien des marchands tissus que de la ferrailles) à un congrès sur l’aide à la privatisation, 24 heures avant sur la journée qui leur est dédiée et la cérémonie prévue par le gouvernement à cette occasion. Ali Larijani avait loué une salle de 200 à 300 places pour réunir les principaux patrons des associations corporatistes de Téhéran, espérant rassurer ces nantis pour calmer un peu la panique en cours et affermir sa position de leader. Mais les photos d’une salle remplies de femmes et d’enfants a prouvé que son appel n’avait pas fait mouche.

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Hassan Khomeiny, petit fils du fondateur du régime est aussi le neveu de Rafsandjani, inquiet par le rapprochement entre Larijani et le clergé politique a fait appel aux fans de sa famille au prétexte de la sortie d’un livre sur sa famille pour pour se lancer comme opposant interne. La mobilisation sur son nom a été presque nulle ! Son échec a montré que l’opposition interne n’était pas vue comme une option capable de sauver des vie...

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L’ensemble des clans se sont tus et mis à l’abri avant le match contre Argentine qui ne semblait guère en forme en raison d’une petite victoire face au Nigeria qui n’avait pus s’imposer face à l’équipe iranienne. Celle-ci avait une chance d’obtenir un match nul face à Argentine et espérer accéder au second tour.

Le député Tavakkoli, agent de régulation de Londres au sein du régime, a alors pris la parole pour évoquer une corruption généralisée afin de surchauffer les esprits pour que les éventuelles manifestations que redoutaient le régime puissent déboucher sur des slogans hostiles au système. Le porte-parole du pouvoir judiciaire, le mollah Ejéi, a alors insisté sur la sévérité de la justice contre les riches et contre la famille de Rafsandjani,n laissant entrevoir que le régime redoutait une nouvelle panique boursière ou une agitation pseudo-dissidente de Rafsandjani à l’issue des manifestations qui pouvaient le déstabiliser.

Mais la nuit de folie que le régime craignait n’a pas eu lieu : l’arbitre serbe Milorad Mažić a sans cesse empêché l’équipe iranienne dans ses passes pour neutraliser la défense de l’équipe iranienne. Il a même refusé un pénalty qui pouvait permettre aux Iraniens de mener 1-0 ! Les cafés étant privés de foot, les vas-nu pieds les plus motivés qui avaient fait le déplacement jusqu’aux quartiers chics pour regarder le match sur les écrans des vendeurs de télés sont rentrés tristement à leur bidonville ! Le régime a profité de ce vide pour mettre en scène avec quelques partisans des scènes de joie avec ses drapeaux et des mots de remerciements aux joueurs iraniens qui ont laissé perplexes des passants et ont convaincu beaucoup que les footballeurs iraniens avaient délibérément perdu pour empêcher la déstabilisation du régime.

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Evidemment tout est possible en foot, mais nous n’avons pas vu un jeu délibérément faible de la part des joueurs et la mise à pied de l’arbitre par FIFA quelques jours plus tard a en quelques sort reconnu qu’il avait agi avec partialité ce qui laisse supposer qu’il avait été acheté par les mollahs ou par un Etat qui leur voudrait du bien. Quoiqu’il en soit, le peuple a perdu une occasion en or et les plus jeunes totalement bien démoralisés depuis l’absence de soutien à son soulèvement en 2009 ont davantage déprimé.

Dimanche 22 Juin 2014 (1er Tir 1393), >le gouvernement Rohani avait échappé à une nuit de contestation. Il a invité les représentants de 76 corporations de commerçants iraniens des différentes villes du pays à une remise de prix, donc avec une promesse de cash (mieux que Larijani et sa promesse de privatisation), mais en partant de sa mauvaise expérience, le ministre des industrie, des mines et du commerce extérieur, chargé d’organiser la rencontre, a opté pour une salle plus petite, mais il n’a pas réussi à la remplir quand-même !

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On était la Semaine du pouvoir judiciaire et il n’y avait pas l’ombre d’un rassemblement de juges ou de procureurs du régime, ni des rassemblements sur le thème essentiel de coopération de chefs Pasdaran ! Le chef du pouvoir judiciaire s’est replié sur le clergé pour animer sa Semaine du Pouvoir Judiciaire par une visite au Guide : on y a vu une quarantaine de personnes autour du chef du Pouvoir judiciaire ! De plus, le Guide, porte-parole du clergé, a fait un discours sur l’Irak justifiant l’absence d’une fatwa de sa part (due à un manque de troupes ou de volontaires) par sa conviction intime que le peuple chiite d’Irak était très vaillant et très fort et n’avait besoin d’aucune force étrangère pour assurer sa sécurité !

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Le rassemblement du pouvoir judiciaire était pitoyable. Par ailleurs, le clergé peinait à sauvegarder son titre du champion d’islamisme qui a toujours été la seule assurance vie du régime ! Le clergé n’avait pas de soldat en Iran et ne pouvait réclamer des kamikazes hors Iran pour résister aux pressions de Washington et des autres grandes puissances. La bourse a démarré en négatif et a continué à chuter.

Rohani est resté invisible. Ses ministres ont étendu le sujet de pénurie de l’électricité au manque d’eau en raison d’une surconsommation des Iraniens ! Le régime qui a asséché les principales rivières du pays pour palier à son manque de carburant a a cette fois attribué l’assèchement de la rivière Hirmand aux habitants des régions économiquement sinistrées de sud est d’Iran ! Le manque d’eau évoqué par le régime signalait une aggravation de la situation énergétique du pays.

Au même moment, le ministre des affaires étrangères de la Nouvelle Zélande, allié militaire de Washington dans la zone pacifique, est arrivé à Téhéran pour rencontrer Zarif, le ministre des affaires étrangères de Rohani. Une délégation parlementaire de la Corée du Sud est aussi arrivée à Téhéran pour rencontrer Ali Larijani, celui qui veut remplacer Rohani. Vu les distances entre ces deux pays et l’Iran, leur médiation avaient été décidées avant le nouvel crash pour empêcher l’effondrement du régime islamique la fin de tout espoir pour Washington de le récupérer.

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Zarif a profité de la rencontre pour affirmer que le régime considérait toutes les sanctions y compris celles de l’ONU comme étant totalement illégales. il ne croyait pas à la possibilité d’un accord. A son avis, l’Accord de Genève était un échec et il allait certainement revenir aux dispositions d’avant : c’est-à-dire à l’enrichissement controversé à 20% pour excéder Washington et obtenir des garanties de sécurité de sa part en échange des clefs du régime. Washington n’a rien dit pour éviter l’escalade tactique souhaité par les mollahs. Le ministre des affaires étrangères de la Nouvelle Zélande ne pouvait de fait critiquer l’annonce.

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Par ailleurs, Ali Larijani, qui a toujours défendu la remise en cause de l’Accord de Genève, ne pouvait s’en démarquer pour agir dans le sens des intérêts américains en se disant favorable à la détente entre les deux pays. La médiation des Coréens du Sud était fichue.

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Le ministre des affaires étrangères de la Nouvelle Zélande est alors allé à la rencontre de Rafsandjani, mais ce dernier alors en position de bouc-émissaire n’a pas pris de risque et n’a rien dit qui puisse déstabiliser le régime et encourager alors les animosités à son égard.

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Le ministre des affaires étrangères de la Nouvelle Zélande n’a pas souhaité rencontrer Rohani. Ce dernier qui se trouvait un peu oublié a tenté de briller par un idée inattendue : le lancement de Wiki-shia, l’encyclopédie online du shiisme composée par les mollahs surfeurs... alors que tout le système chiite était en difficulté par l’absence d’une fatwa contre Daesh (EIIL) en raison de manque de troupes fidèles.

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Rohani était à la traine. Zarif était dans une fuite en avant en roue libre. Le clan Larijani cumulait les échecs. Le clergé était humilié par son impuissance.

Les Chefs Pasdaran ont alors pris position contre Zarif et en faveur de l’Accord de Genève (donc en faveur de la fausse modération initialement au programme de Rohani selon le souhait du clergé) pour se replacer dans les jeux internes comme une alternative à Rohani afin d’assurer leur avenir malgré leur faiblesse dans leur propre domaine qu’est la sécurité du régime.

Au même moment, le commandant des Pasdaran, Ahmadi-Moghadam, chef de la police du régime a annoncé, un nouveau commandant pour la police du Kurdistan ! Etant donné qu’il n’avait pas viré un commandant et qu’il est paru très contrarié pendant la cérémonie, il remplaçait un élément en fuite ou refusant de servir le régime dans une région agitée et sensible ! Cette perte d’un élément « sûr » de la sécurité d’une région clef nous est parue comme le motif de l’assouplissement soudain des Pasdaran et la décision de servir le clergé au lieu de jouer leur propre carte.

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Le commandant Salami qui semble avoir éjecté le commandant en chef des Pasdaran Jaafari a aussi parlé de la nécessité de rajeunissement de cette milice, laissant présager de nombreuses ruptures parmi les hauts officiers de la première génération de cette milice.

Mehdi Tachmran, a organisé un grand rassemblement en mémoire de son frère aîné Mostafa Tchamran, le principal pion islamiste et paramilitaire de Washington dans la révolution islamique qui avait été éliminé par Rafsandjani. Mehdi Tchamran avait déjà appelé sans grand à un rassemblement la semaine dernière au moment de la date anniversaire de la disparition de son frère. Cette fois, il a bénéficié de nombreux ralliement dans le monde du sport et du spectacle. Les larbins de bas niveau étaient prêts à changer de camp et servir l’islamisme de Washington. La panique interne devait s’amplifier à moins d’une intervention forte de Rohani ou un geste d’apaisement envers les Etats-Unis pour obtenir un nouveau sursis. !

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Lundi 23 Juin 2014 (2 Tir 1393), Rohani est resté silencieux ! Le clergé aussi : incapable de le désavouer davantage de peur de se voir exclu du pouvoir, et des marchandages pour quitter le pouvoir en échange de quelques garanties de sécurités.

Ali Larijani a évoqué la remise en question du ministre l’énergie pour un trafic d’essence bénéficiant aux nantis du régime et a aussi remis en cause le ministre des universités, pour manque d’engagement islamique, afin de mettre la pression sur Rohani et au-delà de lui sur le clergé afin de l’amener à le choisir.

Le clergé n’a pas réagi. L’agence Mehr téléguidée par les Larijani a alors révélé que l’Afghanistan avait bloqué depuis 7 jours 800 tankers d’Essence en route vers l’Iran. Les Larijani espéraient perturber les mollahs pour les forcer à considérer leur offre de coopération. Cela nous a permis de comprendre que Washington approvisionnait en cachette les mollahs et les avait punis par un arrêt de cet approvisionnement sauvage juste après l’échec de ses négociation en direct à Vienne avec la participation du n°2 de la diplomatie américaine...

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Les 50 ouvriers du sucre d’Ahwaz étaient toujours à Téhéran, à présent devant l’entrée de la banque Mellat (Nation). Par ailleurs, plus d’une centaine des 84,000 retraités en colère de l’industrie d’acier était venu à Téhéran devant le Parlement pour bénéficier d’une bonne couverture médiatique ! On ne les a pas vus, mais avec deux manifestations spontanées et hostiles, le régime pouvait se retrouver en difficulté en cas d’un ralliement entre deux groupes et l’adhésion de passants hostiles au régime. Le gouvernement a justifié l’absence de salaire et de pension par l’affirmation qu’il avait 600,000 fonctionnaires de trop !

Le même jour, le régime a évoqué la division du pays en 5 grandes régions au lieu de 31, pour limiter ses coûts et sans doute par manque de fidèles pour s’en occuper. La nouvelle division a convaincu le peuple et les exilés ou encire les nantis paniqués que le régime préparait le démembrement du pays pour garder l’attention de Washington qui souhaite in fine balkaniser la région pour mieux la dominer !

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Il y avait d’un côté le clan Larijani prêt à dévoiler des secrets dans ses propres intérêts et d’un autre côté, le gouvernement Rohani qui manquait d’idée pour gérer la crise et alignait des propos et des décisions susceptibles de blesser les mécontents et de fait aggraver situation du régime. La bourse a enregistré une nouvelle chute !

L’ayatollah Sadegh Larijani en peine pour trouver des volontaires pour sa Semaine du Pouvoir Judiciaire a fait appel à Hassan Khomeiny pour une visite du tombeau du fondateur du régime ! On y a vu une douzaine de gens soit le tiers du nombre de juges réunis chez le Guide Khamenei !

Les juges de haut-niveau avaient rompu ou pris leur distance avec le régime après les signes de rupture à haut niveau au sein de la direction des Pasdaran et sans doute en raison du rassemblement sans peur des partisans d’une république islamique alignée sur les Etats-Unis ! De plus, le chef du pouvoir judiciaire et ses rares derniers serviteurs ont été interpellés par les passants en colère !

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Avec cette preuve de l’affaiblissement du Pouvoir judiciaire par des ruptures ou d’un début de rupture, Rafsandjani s’est senti moins en danger. Il a appelé à un rassemblement au prétexte de la journée internationale de la lutte contre le trafic de drogue normalement prévue dans 3 jours. Rahmani-Fazli, le ministre de l’intérieur issu du clan Larijani, est allé à cette réunion, mais hormis lui, il n’y avait aucune personnalité et de plus, la mobilisation qu’il espérait n’a pas eu lieu. Il a réalisé qu’il était aussi faible que ses adversaires,mais en minorité car tout le déteste. Il a cessé de s’agiter.

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Au même moment, Kerry est arrivé à Bagdad et a ordonné à Nouri Al Maliki de quitter le pouvoir alors que ce dernier était en train de piloter la résistance contre Daesh (EIIL). Maleki a refusé. Les Chefs Pasdaran et le clergé chiite qui se disent hostiles à l’ingérence américaine devaient proposer leur aide à Maliki, mais n’ont rien fait. Les Chefs Pasdaran se sont aussi déchargés en affirmant qu’ils étaient prêts mais n’attendaient que le fatwa du Guide ! Ce dernier ne pouvait lancer une fatwa susceptible de révéler l’impuissance du régime car cela aurait entraîner une crise fatale au régime. La faute est la passivité et l’impuissance du régime est tombé sur le clergé !

L’ayatollah Makarem-Shirazi a lancé une fatwa d’intervention en Irak pour sauver le clergé chiite iranien. Les chefs Pasdaran n’ont pas bougé et pour faire diversion ils ont multiplié des annonces chocs : des projets de grands navires de guerre, une super DCA combinant des ordinateurs puissants et des super radars et enfin, la mise en service prochaine d’une chaîne de propagande nommé Ofogh (Horizon).

Ces annonces n’ont pas suscité de craintes ou des polémiques car les Chefs Padaran n’ont pas de technologie navale, ni de satellite militaire pour avoir la maitrise du ciel et enfin aucun satellite de télécommunication pour prétendre à une propagande d’envergure. Ils ont surtout mis en évidence leur envie donc ce qui leur manque par ses annonces sans fondement.

Le régime avait eu un début de journée difficile avec l’absence d’intervention de Rohani contre les partisans de Washington, il a connu un après de chaos avec la peur de ses grandes gueules à s’affirmer même par des slogans envers les Etats-Unis !

Le clergé au pouvoir a tenté de sauver la face en annonçant via son élu Rohani un accord avec les Russes pour l’achat de deux centrales nucléaires. Les Russes ont confirmé qu’il y avait des négociations, mais en précisant comme à l’heure habitude que la décision serait prise à une date ultérieure.

En revanche, le même jour, Maleki a sollicité leur aide car Washington ne lui donnait pas de chasseurs pour combattre Daesh (EIIL) : les Russes se sont engagés de livrer des Sukhoï en 72 heures, ce qui a permis à Maleki d’affirmer sa puissance et motiver ses troupes. Les Russes ont pleinement profité de la mauvaise situation provoquée par Washington et rejetée par les dirigeants irakiens initialement pro-américains, pour se poser en faveur de la stabilité de cette région pour éviter l’embrasement de leurs propres régions musulmanes.

Leur manque de précipitation vis-à-vis du régime au même moment signifiait qu’ils ne le jugeaient pas disposé d’oeuvrer dans le même sens et ne voyait en lui un partenaire digne d’intérêt. Le régime a sans doute fait une erreur en les sollicitant car leur manque d’intérêt l’a davantage isolé à un moment où ses hauts officiers ou ses grands magistrats étaient sur le point de rompre.

Ce lundi fut une véritable journée noire pour le régime car Washington l’a aussi humilié par une embuscade de Pjak éliminant 4 soldats d’élite des Pasdaran et aussi par un attentat contre son pion régional, le Hezbollah, pour démontrer son incapacité à riposter aussi bien chez lui que hors Iran afin d’accélérer accélérer les ruptures internes pour pousser ses dirigeants ou leurs adversaires à capituler.

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Mardi 24 Juin 2014 (3 Tir 1393), Kerry est allé voir les Kurdes pour demander de virer Maleki. Ils ont critiqué Maleki sans se liguer contre lui. Washington a aussi agité le spectre d’une intervention de l’OTAN, contre Maleki et non contre Daesh ! Mais ses alliés de l’OTAN ne l’ont pas suivi dans ce projet casse-gueule qui pouvait aussi entraîner la chute de Maleki et l’annulation de leur contrats.

Rohani redoutant un endurcissement des sanctions, après les frappes de la veille, a décidé de rationner l’eau à Karaj, une ville proche de Téhéran servie par l’une des plus grandes barrages d’Iran.

Les patrons du régime n’ont pas alors changé de bord car leurs magots se trouvent dans les banques de l’ouest et parce qu’ils préfèrent le shopping à Paris ou à Beverly Hills au shopping à Moscou !

La Chine a pris davantage ses distances avec le régime des mollahs en annonçant la mort du principal importateur de pétrole depuis l’Iran ! Londres qui désire la chute de son ex-protégé a diffusé largement la nouvelle pour semer la panique au sein dans la classe affaire du régime !

La France qui ne brille pas par sa diplomatie sur la scène internationale a d’une part joué la carte de Londres en s’opposant à la poursuites de négociations de Genève et a aussi attribué un légion d’honneur au chanteur Shajarian, larbin des mollahs, mais initialement proche des moudjahidines du peuple, pions islamistes de Washington en Iran, pour surfer aussi sur les vagues américaines !

La bourse a chuté encore. L’agence ISNA téléguidée par Rafsandjani a révélé l’effondrement des Raffineries de Bandar Abbas, le groupe pétrolier Ghadir, la Banque Mellat, les aciers de Mobarakeh (appartenant secrètement à Rafsandjani) enfin, SAIPA ou Société Anonyme Iranienne de Production Automobile initialement fondée par le shah avec les Français !

Le régime a appris que des pèlerins iraniens étaient coincés en Irak dans une zone de guerre. Il n’a annoncé aucun plan de sauvetage. Le Parlement s’est aligné sur la position des Pasdaran en évoquant une intervention si l’Irak le demandait ! Les pions de Larijani ont cependant convoqué Rahmani-Fazli, leur camarade qui s’est rendu à un rassemblement de Rafsandjani ! Larijani restait sur ses priorités en attendant oue ouverture pour attaquer le clergé qui ne lui avait pas donné sa chance. Ce fut une nouvelle occasion pour nous de voir que le parlement était vide à 80% !

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Le mollah Ahmad Khatami, connu pour son intégrisme sans faille, a annoncé une conférence sur la lutte nécessaire contre les paraboles, instruments du diable. Les médias du régime ont consacré de nombreux articles à cette conférence alors qu’elle était bien négligeable. On a compris le clergé et le gouvernement qui avaient cumulé les échecs et les crash avaient envie d’occuper l’opinion par une propagande insinuant une grande force morale, de l’engagement et l’existence de troupes fidèles.

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Dans le même genre, les Chefs Pasdaran qui avaient sans cesse refusé le combat par peur de s’engager contre Daesh (EIIL) ont aussi annoncé le rassemblement de 4000 jeunes volontaires de Bassidjis à Yazd ! Sur la photo, on n’a pas vu les troupes annoncées mais une salle couverte remplie principalement de civils. Il manquait par ailleurs les chefs de Bassidj à savoir Naghdi ou Fazli.

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Le clergé soucieux de se placer au-dessus des Chefs Pasdaran a fait appel au commandant en chef des Pasdaran Jaafari qui semble avoir été exclu du jeu en raison de son ultra intégrisme d’animer un grand rassemblement sur l’esplanade Emam Hossein sur le thème du soutien au Guide à propos de l’Irak et de Daesh ! On a vu une foule difforme moitié dans l’ombre moiti moitié en soleil. Le commandant Jaafari a aussi fait faux bond aux organisateurs. Il a été remplacé par Jaili qui ne trouve personne pour l’écouter.

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Le matin, le régime avait connu une nouvelle journée noire avec l’effondrement plusieurs entreprises, l’après-midi, il ne trouvait plus ses héros de diversion. Washington l’a encore frappé en tuant trois de ses commandos d’élite par le Pjak à Kermanshah Pasdaran et le New York Times a insisté sur un enlisement prochain des Pasdaran en Irak pour inciter les derniers fidèles tant militaire qu’autres à rompre et à fuite !

Mercredi 25 Juin 2014 (4 Tir 1393), le commandant Salami qui a exclu Jaafari et organise les grands événements des Pasdaran a annoncé la nomination d’un nouveau commandant des Pasdaran pour la région de Lorestan, voisine de Kurdistan ; faisant état d’une nouvelle rupture à haut niveau au sein de cette milice. Sur les photos consacré à cette nomination, on n’a pas vu des soldats, mais des hommes armés des tribus de la région qui sont comme des mercenaires. Le commandant lui-même était bien taciturne.

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A Téhéran, le gouvernement devait se réunir comme chaque mercredi. Rohani a paru en colère notamment contre son ministre des affaires étrangères Zarif qui avait placé le régime sous la menace de nouvelles sanctions. Deux mesures ont été prises lors cette réunion : le gouvernement a annoncé le rationnement de l’eau dans toutes les grandes villes économiques : Téhéran, Karadj, Hamedan, Ahwaz, Mashad, Esfahan au motif explicite de privilégier la production de l’électricité ! Le gouvernement avouait enfin un possible embargo sur les carburants d’origine pétrolière ; il avait sans doute été menacé d’une telle mesure punitive.

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Par ailleurs, le ministère des affaires étrangères a contré les annonces déstabilisantes de l’engagement du régime en Irak par l’affirmation qu’il n’y avait aucune troupes déployées en Irak, que le commandant Ghassemi de la force de Qods n’était pas dans ce pays et le régime n’y interviendrait que sur une demande officielle de l’Etat irakien et ce dans le cadre d’un accord existant entre les deux pays (sans préciser la nature de cet accord dont il n’avait jamais été mentionné auparavant).

Les Larijani ont jugé l’action du gouvernement mou après les frappes de Pjak : ils ont annoncé 7 pendaisons 2 jours plus tôt à Rasht pour rappeler que le rouleau compresseurs des pendaisons continuait son œuvre en secret... Le Canada, allié de Washington, lui a demandé d’inclure le thème des violations des droits de l’homme dans les négociations pour insinuer des nouvelles sanctions afin d’aggraver la panique interne et entraîner des ruptures dans l’espoir de faire plier les dirigeants du régime. L’effet immédiat de cette frappe indirecte a été une nouvelle crash à la bourse de Téhéran !

Le soir même, il y avait un dernier match de foot face à la Bosnie Herzégovine qui sur le papier semblait à la portée des footballeurs iraniens. La situation pouvait dégénérer. Ali Larijani a repris ses attaques contre Rohani en remettant en cause le ministre de l’agriculture pour la mauvaise gestion de l’eau, la hausse des prix des produits alimentaires et un contrat d’achat de vitamines pour bovins à l’Angleterre ! LE Parlement d’Ali Larijani a aussi remis en cause l’action de la BCI dans la corruption ambiante pour entraîner la chute de Seyf, le nouveau directeur nommé par Rohani ! Il a aussi convoqué le ministre des sciences chargé des universités pour manque d’engament islamiste !

Le clergé s’est réuni au sein du Conseil des Experts (le sénat du régime), sans Rohani et Rafsandjani, pour attribuer la présidence provisoire de ce conseil à l’ayatollah Shahroudi, le 1er adjoint désigné par l’ayatollah Mahdavi-Kani actuellement dans le coma, pour rappeler que les décisions majeures se prenaient là et non au Parlement ! Dans le même temps, l’ayatollah Yazdi, promu 1er adjoint de Shahroudi a affirmé avoir sermonné Rohani et l’avoir menacé d’exclusion du clergé s’il ne se conformait pas aux exigences de ce corps afin qu’il se ressaisisse. Par cette menace, le conseil des Experts lançait aussi un avertissement à Sadegh Larijani qui œuvre dans le sens contraire aux intérêts du clergé.

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Dans la soirée, l’équipe iranienne a été battue par les Bosniaques et le régime a été délivrée de la menace des manifestations mixtes incontrôlables susceptibles de révéler son indigence sécuritaire. Les dirigeants pouvaient aussi respirer en raison de la fermeture hebdomadaire de la bourse décrétée pour le dernier jour ouvré de la semaine, jeudi !

Jeudi 26 Juin 2014 (5 Tir 1393), le gouvernement a profité du répit boursier pour organiser avec 1 jour d’avance la journée de l’industrie, des mines et du Commerce (extérieur) qui s’adresse aussi bien aux patrons des entreprises publiques, qu’aux industriels actuellement en panique ou encore aux corporations du Bazar. Le ministre de l’industrie, des mines et du Commerce a commencé par la visite d’une nouvelle section de de l’Aciérie d’Ispahan.

Le ministre Nemat-Zadeh a probablement choisi cette usine car elle avait été acheté par le Shah aux Russes (qui étaient alors des « ennemis » car ses alliés américains ne voulaient pas que l’Iran possède a technologie pour produire de l’acier. Il s’agissait de dire que le gouvernement Rohani allait aussi jouer la carte du pragmatisme en coopérant cette fois avec les Américains qui ne sont pas ses alliés ! L’intention était bonne bien que le style du ministre Nemat-Zadeh soit comme toujours lourdingue, mais ce qui sautait plus au yeux était l’absence d’ouvriers tout au long de la visite de l’aciérie d’Ispahan ! Ion a conclu à une grève ou un boycott de la visite en solidarité avec les retraités de cette usine qui ne reçoivent plus de pensions depuis des années. Par la suite, le ministre devait rencontrer les patrons des grandes entreprises publiques et privées ainsi que les chefs des 76 corporations du Bazar. Mais la mobilisation a été très faible. On avait une action exemplaire et fort efficace de boycotts coordonnés des ouvriers et des patrons contre le régime ! On avait là la base d’une action nationale pour faire vaciller le régime.

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Le gouvernement s’est fâché et a décrété la mesure naïve et inefficace de l’abolition des corporations pour empêcher d’autres actions de ce genre. On a aussi appris que le bazar avait été incendié à plusieurs endroits. Enfin, il a annoncé qu’il pouvait à tout moment couper le courant pour plusieurs heures afin d’économiser de l’électricité ! Le régime était enfin en guerre ouverte contre le secteur économique qui venait de le défier.

Conscient de la possibilité d’une action malgré l’abolition (naïvement ! décrétée, le régime a annoncé via ses faux dissidents 11 pendaisons en donnant les noms ce qui veut dire qu’il s’agissait d’opposants. Il a aussi tenté de relancer ses pions du mouvement vert. Pour s’incruster dans une éventuelle révolte. Dans ce cadre, il a victimisé d’un de ses prisonniers verts, Mohsen Ghashghaï-zadeh en laissant supposer, via le site JARS de Moussavi, la découverte de l’assassinat de sa mère par un chauffard il y a deux mois grâce à une identification tardive du cadavre car la victime n’avait pas ses papiers en poche ! Qui avait identifié cette femme ? Le récit nous a paru comme d’habitude n’importe quoi d’autant plus qu’en islam on enterre les cadavres le lendemain de la mort.

Mais en voyant la photo de la défunte, nous avons été choqués car nous avons reconnu la mère des deux kurdes sunnites qui avait manifesté pour leur liberté il y a une semaine ! Le régime venait de tuer une femme par un chauffard car il n’avait pu trouver de policiers prêts à la molester. De plus, avec l’aide des fans de Moussavi, le régime lui avait volé son identité et l’avait placée en photomontage à côté de de l’un ses agents d’infiltration pour gagner la sympathie des gens. Voici les documents concernants cette fraude dans l’espoir que les européens cessent de promouvoir le Mouvement Vert qui n’a aucune authenticité et a été inventé pour empêcher la chute de ce régime infernal.

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En parallèle à la relance poussive du Mouvement Vert, le régime a annoncé un grand rassemblement de soutien à la personne de Khamenei en prévision à la commémoration de sa survie lors de l’attentat de « 7 Tir » (28 juin 1981) qui avait en fait été organisé par Rafsandjani pour éliminer les principaux pions de Washington dont l’ayatollah Beheshti. Les médias ont parlé d’une vaste prière collective à Téhéran, mais n’ont montré aucune photo ! Le régime a aussi évoqué un vaste rassemblement de Pasdaran pro-régime ne mémoire d’un commandant des Pasdaran mort en Syrie pour laisser supposer qu’il avait encore des troupes et même des kamikazes, mais là aussi on n’a pas de photo.

Le régime venait de finir la semaine sur une action hostile commune des patrons et des ouvriers à son encontre, il n’avait pu trouver le moyen de les neutraliser, il avait tenté de voler l’identité d’une vielle femme pour relancer sa fausse opposition et enfin il se donner une image forte par des annonces qu’il ne pouvait nous montrer. Il était dans une situation d’échec indépendante des gaffes ou des erreurs de Rohani et ses rivaux, face à la vraie contestation et il n’avait aucune solution. Il ne pouvait que s’attendre à une nouvelle semaine de paniques et de crash à l’ouverture de la bourse de Téhéran !

Washington a volé à son secours en oubliant les 18 pendaisons annoncées et en focalisant la commission des droits de l’homme de l’ONU sur le risque de pendaison d’un jeune afghan violent pour le meurtre de son épouse !

Vendredi 27 Juin 2014 (6 Tir 1393), le coup de de la promotion de l’afghan meurtrier au lieu des 18 opposants pendus a beaucoup plus aux mollahs ! Il y ont vu un signe de faiblesse : Ahmad Khatami, l’orateur de cette semaine à la prière de vendredi a insisté sur le slogan de « Mort à l’Amérique » et en promettant la chute des Américains grâce à cette formule !

Ahmad Khatami a aussi loué les actions exemplaires des Frères Larijani au Parlement et au pouvoir judiciaire, pour les amadouer et les empêcher ainsi de s’en prendre au clergé. Zarif, le ministre des affaires étrangères du clergé a aussi fait un pas en direction de Larijani en affirmant qu’il était le seul à pouvoir décider l’adhésion au protocole additionnel (donnant droit à des inspections inopinées) !

Ravis par l’indulgence de Washington, les forces de l’ordre (NAJA) ont aussi faire leur auto-promo en annonçant une répression exemplaire des gens qui ne respecteraient pas le Ramadan bien qu’ils soient incapable de frapper par manque de troupes.

Enfin tout le monde s’est donné la main pour annoncer une exposition d’aliments et de Coran, en fait, une distribution d’aliments pour rassembler des gens autour des Corans afin de nier leur manque de mobilisation en interne sur le thème d’islam ou de Ramadan. L’opération a été un échec absolu ; laissant entrevoir un ramadan avec des mosquées vides et en conséquence une crise interne avec de plus en plus de participants.

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Conclusion(s)... Il y a une semaine, après 5 jours de crise et de panique, les patrons du clergé désavouaient leur président Rohani provoquant un risque important de pour le régime ! Cette semaine, les parties devaient s’entredéchiraient mais ils ont vite réalisé que leurs forces étaient identiques. Ils ont tenté de s’entendre, mais en restant centrés sur leur petit nombril, ils ont oublié l’essentiel : l’avancée de l’ennemi et se sont retrouvés avec une contestation exemplaire réunissant les patrons, les grands commerçants et les ouvriers ! Ils avaient eu cela en 1979 en payant beaucoup pendant plusieurs mois. Là c’était spontané, volontaire et immédiat, en début du mouvement.

Ils ont réalisé que la fin pouvait être proche. Ils ont tous accepté le recours au Mouvement Vert pour retarder leur chute ne serait-ce que d’une journée pour passer les barrages et atteindre leur aéroport privé. En fin de la semaine, les dirigeants ont eu la mauvaise idée d’acheter les démunis pour s’assurer quelques jours de répit. Le peuple n’a pas été au rendez-vous, ils ont appris à leur dépens qu’ils ne pourraient trouver des renforts. Ils ne pourraient pas diviser la contestation.

Cette semaine, on attendait une nouvelle guerre interne suivie d’une nouveau cycle de panique, on attendait un but et la foule en délire, nous voilà avec un fait inattendu : l’unité tant attendue entre les Iraniens. Le facteur qui peut transformer chaque crise interne, chaque menace ou encore chaque coupure de courant en une occasion de libération. Chaud Devant !