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Iran : La semaine en images n°318
La semaine des chevaux fous !

28.03.2014


Nouveau Résumé Historique (écrit le 28.03.14)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux doont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran. Ses rivaux se montraient aussi

Fausse modération n°1 (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux. Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence et a confié ce rôle à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington.

Alliances clientélistes | Rafsandjani a aussi gagné le soutien diplomatique des Européens en leur vendant du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions. Le régime a cependant continué ses activités terroristes sous la direction d’un certain Rohani pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes pour tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani de mettre fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani est revenu, via ex-collaborateur Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir que Washington recule par peur de nuire au système islamique qu’il veut récupérer). Washington en a profité pour évoquer encore des frappes ou à défaut un transfert du dossier au Conseil de Sécurité pour légitimer ses pressions surtout des sanctions bancaires.

Le régime s’est approché davantage de la Russie, mais aussi de la Chine, dans l’espoir d’entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghaï afin de bénéficier de sa protection économique et miliaire, mais il a aussi entamé des négociations clandestines avec les Américains. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, lui ont souvent refusé l’adhésion à l’OCS et ont même plutôt soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime exsangue s’est retrouvé en difficulté pour son approvisionnement : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Fausse modération n°2 : le Mouvement Vert | En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et plan d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il a abandonné les marchandages. Les pics britanniques ont cessé. Rafsandjani a retrouvé le soutien des médias britanniques pour un autre projet : une Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une politique d’Escalade et de bras de fer et aussi pouvoir piloter un transfert de pouvoirs vers Washington via une (éventuelle) révolution de couleur pro-US en cas d’un soulèvement populaire ou un deal entre les deux parties.

Les Chefs Pasdaran et les nantis issus du régime, tous très mal vus par le peuple, n’ont pas aimé ce retour aux solutions ratées du passé qui ne pouvaient les sauver ! Ils ont boycotté les élections ! L’annonce de la victoire de Rohani a provoqué leur panique et une ruée vers le dollar qui a fait montée le prix du billet vert de 33% en quelques heures. D’un autre côt é, les Pasdaran rebelles ont aussi commencé des actions de sabotages contre le régime.

Rohani contesté en interne, a formé avec quelques difficultés et hésitations une coalition avec les Larijani qui pouvaient l’embêtaient, mais a exclu les Pasdaran qui n’ont plus de troupes et ne représentent plus rien. Puis il a illico commencé le bras de fer avec Washington en annonçant 19,000 centrifugeuses, une activité d’enrichissement en hausse et un stock de 4400 kg d’UF6, une politique d’Excès pour obtenir vite des Garanties d’immunité pour lui-même et ses protecteurs du clergé avant que ses rivaux ne le renversent pour prendre sa place !

Riposte américaine | Mais Washington qui ne peut, pour des raisons stratégiques, reculer devant ses adversaires. Par ailleurs, s’il veut un avenir en Iran, il ne peut aussi laisser filer les mollahs. Il a neutralisé le plan du régime en divisant par 10 via l’AIEA le stock d’uranium revendiqué par Téhéran. Puis il a accentué sa politique de pression en reparlant du terrorisme du régime pour insinuer l’émission de nouveaux mandats d’arrêt internationaux et aussi évoqué la possibilité d’un embargo à 100%. Puis, il a commencé un dialogue clandestin en direct en Oman avec le nouveau capitaine du régime.

Nouveaux Clashs internes | Rohani (ex-organisateur du terrorisme), a retiré les négociations au Conseil (collégial) de sécurité pour garder le secret de ses marchandages (ainsi que ses erreurs ou ses échecs) !Son empressement à pactiser avec Washington a provoqué la rupture des Russes et du Hezbollah. Mais plus grave encore, ses rivaux, les nantis issus du régime, mais aussi ses alliés gouvernementaux, les Larijani, se sont vus de facto exclus des marchandages et ses bienfaits. Ils sont entrés en guerre avec lui , faisant tout pour saboter ses marchandages secrets. Ainsi en septembre dernier, les nantis se voyant en danger d’être sacrifiés par Rohani ont tenté de le renverser en révélant que les réserves en devises du régime étaient s’assécher entièrement en novembre ! Les boycotts internes se sont aussi amplifiés.

Rafsandjani s’est posé directement en alternative par divers propos pro-américains ou indirectement via son pion Khamenei par le projet de SOUPLESSE HEROIQUE. Mais il n’a eu aucun succès interne.

Washington a alors introduit l’idée d’un Gel des Sanctions pour éviter la chute du régime nécessaire à son expansion régionale et in fine, pour engager le régime dans un apaisement forcé, destiné à la longue à le désarmer pour mieux le soumettre. Les mollahs ont évidement refusé. Les Britanniques, les Russes puis les Allemands et les Français ont contré ce dégel (contraire à leurs intérêts globaux et pétroliers).

Washington a frappé les derniers Pasdaran fidèles en service dans la région de Sistan-Baloutchistan (qui domine l’entrée du Golfe Persique) pour montrer qu’il pouvait agit sans l’appui des autres grandes puissances. Les dirigeants du régime ont esquivé pour dissimuler leur faiblesse, oubliant au passage les officiers fidèles décimés ou pris en otages lors des attaques. Les derniers officiers fidèles ont immédiatement pris leurs distances en cessant d’intervenir en sa faveur. Au même moment, une baisse soudaine des températures a augmenté la consommation d’énergie exposant le régime à une situation de pénurie et de crise impossible à gérer quand on n’a plus de soldats. Rohani a plié le 14 novembre 2013 en signant l’Accord de Genève sur un plan de démantèlement partiel de ses installations nucléaires afin d’obtenir un sursis, quelques milliards de dollars et en se disant qu’après tout, il pourrait, si sa situation s’aggravait, rompre l’Accord pour provoquer enfin une escalade déstabilisante.

Son geste a été vu comme une capitulation dangereuse par les nantis paniqués qui sont au courant des lacunes financières du régime. Ils se sont rués vers l’or et le dollar pour faire leur valise... Le régime s’est retrouvé avec une nouvelle crise interne. Rohani a remis en cause l’Accord pour contrarier les plans régionaux de Washington afin de marchander une sortie sécurisée pour lui même et ses camarades paniqués. Washington a puni ce refus de coopération en demandant à son allié turc de mettre fin à leurs importations d’or destinées à apaiser leurs nantis paniqués. La panique interne s’est amplifiée : le régime est entrée dans un cycle permanent de crash boursier et boycotts à haut niveau. .

Rohani a tenté de diviser les 5+1 avec des propositions de pétrole à très bas prix, mais il n’y est pas arrivé. Les gens du régime ont perdu tout espoir. Pour sauver leur peau, ils devaient rompre avec le régime. C’est pourquoi le 11 février dernier, l’anniversaire de la révolution islamique à 100% !

Pour encourager les mollahs à déposer les armes lors des négociations à venir à Vienne, Washington a tenté de provoquer une agitation dans la région pétrolière et frontalières de Khouzestan. Du fait, de l’hostilité du peuple à la balkanisation du pays, Washington n’a pu mobiliser qu’environ 150 personnes dans 2 villes du sud du pays. Mais en l’absence de policiers fidèles, le régime a vite été dépassé. Il est entré dans un nouveau cycle de panique boursière et de crise politique !

Washington a alors proposé une quasi capitulation via la Belgique et d’autres alliés...L’offre sans appel de Washington a semé la panique à tous les niveaux. Rohani a tenté de maintenir son pouvoir grâce à la forte propagande policière, mais n’a pu empêcher un nouveau cycle crash ininterrompu à la bourse. Son rival Larijani a tenté de le renverser et accéder aux marchandages pour défendre ses propres intérêts. Il a été rappelé à l’ordre par le clergé au pouvoir via le Guide, mais sans sanction, ce qui a prouvé que le clergé n’avait pas tous les pouvoirs et le régime était très divisé. Le régime était de facto bloqué. La panique s’est amplifiée.


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La semaine dernière, Washington (inquiet de la chute du régime) a de nouveau proposé un dialogue en direct à Rohani à Oman ! Ashton s’est invitée Iran. Les chefs Pasdaran se sont montrés ouverts à un retour dans le giron britannique. Mais Ashton n’a pas saisi la perche. La panique interne s’est amplifiée. Rohani s’est tournée vers la Russie mais n’a rien obtenu. Il a évité le pire car Washington n’a pas puni ses Zig-Zag !


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Cette semaine, le régime était très mal à l’aise car mardi, il attendait avec anxiété la fête du feu qui est une occasion annuelle de contestation populaire et devait le même jour entamer, à Vienne, de nouvelles négociations multilatérales avec les 5+1 qui n’ont cessé le malmener. Il ne pouvait guère choisir la confrontation ni avec le peuple, ni avec les Grandes puissances de peur d’un échec déclenchant une nouvelle panique interne. Il était doublement sous pression, doublement en danger. Indécis. Les problèmes internes ont été amplifiés par l’empressement des grandes puissances notamment les Etats-Unis et la Russie, à le voir plier à leurs exigences divergentes. Voici la chronique en images d’une semaine de guerre froide contre le régime et parmi ses dirigeants paniqués et indécis. Jouissif déclin du régime agonisant des mollahs.

L’ébauche de cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le lundi dernier (24.03.2014) via la principale chaîne satellitaire de l’opposition, Iran-e-Ariaee. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur le compte Youtube d’IEATV ou dans la section iranienne d’Iran-Resist.



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La semaine dernière, 8-14 mars 2014 (17-23 Esfand 1392), le régime en difficulté et très divisé des mollahs avait reçu une offre américaine de marchandages en direct à Oman ! Londres était intervenue via Ashton qui représente aussi les grandes puissances « hostiles » à l’unilatéralisme américain, pour contrer le deal proposé par ces derniers ou affirmer la primauté d’une solution multilatérale. On avait un mini contexte de monde multilatéral que l’on avait plus vu depuis l’effondrement de l’URSS. C’était une situation très favorable pour le régime. Mais ses dirigeants n’ont su en profiter car Rohani et le clergé y ont juste vu une opportunité de faire monter les enchères avec Washington alors que les chefs Pasdaran avaient plaidé en faveur d’un retour dans le giron britannique, sans même songer un instant à des alliances plus ouvertes . C’est-à-dire qu’ils avaient tous agi sans une stratégie commune et sans comprendre qu’ils étaient dans un contexte multilatéral très bénéfique.

A son arrivée, Ashton s’était montrée très amicale, mais lors de la conférence de presse après sa rencontre avec Zarif, le mae de Rohani, elle avait écarté toute possibilité d’un pacte sur le nucléaire en affirmant son scepticisme quant à la possibilité d’un accord global avec les mollahs. Londres avait montré qu’il ne venait pas en ami mais pour abattre son ex-allié islamique qui lui semble sur le point de céder aux Américains. La Chine et la Russie n’ont rien dit : elles étaient du même avis ! Le régime a été de facto privé de ses illusions et il a aussi perdu la possibilité d’utiliser l’initiative d’Ashton pour mettre la pression aux Etats-Unis.

Le régime s’est retrouvé en position de faiblesse avant la rencontre d’Oman : la panique interne s’est amplifiée érodant la confiance de ses composants. L’équipe Rohani s’était alors tournée vers la Russie toujours sans comprendre le contexte nouveau qui s’offrait à elle juste pour redorer son blason afin de continuer son bras de fer avec Washington. La Russie n’a montré aucun intérêt pour ces mollahs qui se moquaient éperdument de ses intérêts ! Le régime s’est retrouvé encore plus isolé alors que le contexte aurait pu lui permettre de se relancer à 100% !

Les dirigeants n’avaient pu tirer leur épingle du jeu dans un contexte diplomatique favorable. De fait la semaine à venir s’annonçait bien agitée. La situation pouvait même virer au chaos mardi en raison de la Fête du Feu qui est une occasion annuelle de contestation populaire et aussi en raison des retrouvailles avec ses adversaires de 5+1 pour de nouvelles négociations (forcément conflictuelles) à Vienne.

Vendredi dernier 14 Mars 2014 (23 Esfand 1392), a commencé par une forte agitation interne : Rafsandjani qui veut le monopole du dialogue avec Washington a, par l’intermédiaire de l’un de ses pions -l’ayatollah Mesbah-Yazdi- d’apparence très rigoriste, interdit avec grossièreté à Rohani toute velléité de poursuivre ses négociations secrètes avec Washington via Oman !

Le clergé, protecteur de Rohani s’était senti visé. Il n’avait pas osé reprendre le pion de Rafsandjani pour défendre son représentant, Rohani. Lors de la Prière de Vendredi, il avait tenté de le secourir en critiquant la complaisance (ratée) des Pasdaran vis-à-vis d’Ashton ! Les nantis du régime négligés par Rohani l’ont alors attaqué en aidant ses adversaires par la révélation que son gouvernement n’avait pas réussi à récupérer les dollars dégelés par Washington ! Ainsi, à 3 jours de sa prochaine rencontre avec ses adversaires internationaux, le régime offrait une image encore plus divisée qui ne pouvait guère rassurer ses composants paniqués, ni lui permettre de se montrer exigeant.

Le régime avait aussi des problèmes nationaux : il n’y avait aucun signe de ferveur religieux en mémoire de la « mort en martyr de Zahra », la fille de Mahomet. Le peuple montrait clairement pour la Nième fois qu’il le régime et l’islam. Par ailleurs, on était à une semaine de Norouz, la fête ancestrale des Iraniens, que nul n’oserait négliger par superstition et désormais par conviction anti-islamique ; les marchés de Norouz (équivalents des marchés de Noël) historiquement très populaires parmi les Iraniens étaient vides en raison de la cherté de la vie (ci-dessous cette semaine à Khprram-Abad).

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Le régime devait prendre en compte la poussée de la colère du peuple qui pouvait trouver un exutoire dans la fête du feu (« Chahar Shanbeh Souri » / fête -de veillée- de mercredi).

Dans le même temps, les pluies printanières et le manque d’infrastructures de prévention et de secours au sein du régime avaient engendré des grandes inondations dans le Nord-Est (Khorassan) et dans le Sud du pays (à Bandar-Abbas et à Kish) provoquant une situation de détresse pour des centaines de milliers de gens, intensifiant le risque d’une plus forte contestation à l’occasion de la nuit magique de la fête du feu (Chahar Shanbeh Souri).

à Bandar Abbas

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à Khorassan du Sud

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Ces inondations dues principalement à l’incompétence du régime et l’absence d’investissement dans le secteur des préventions avaient aussi provoqué l’annulation de centaines de vols à travers le pays irritant davantage les nantis déjà en froid avec le régime. Le régime se retrouvait face à ses lacune et un double risque d’agitation. Rohani, qui était contesté en interne, pouvait aussi être accusé d’incompétence (par ses rivaux)...

Rohani a tenté de se renforcer en évoquant via son vice-ministre des affaires étrangères l’imminence d’un accord pétrolier anti-sanctions avec la Russie. Mais Moscou n’a pas confirmé...

Avant que Rohani ne se retrouve en danger et que du fait de sa chute ou une nouvelle coalition avec ses rivaux, les marchandages ne soient bloqués pour un bon moment, Washington a relancé le dialogue avec son équipe en invitant son mae Zarif à une conférence à Van en Turquie pour une coopération financière avec deux de ses alliés régionaux : la Turquie et l’Azerbaïdjan !

Zarif est allé au rendez-vous tripartite à Van mais il n’y a montré aucune ouverture vis-à-vis des Etats-Unis aussi bien par peur des clans adverses que par envie de pousser Washington à bout et le forcer à accorder les immunités nécessaires à ses chefs désireux de fuir l’Iran où ils n’ont plus aucune base.

Après ce refus, Washington sut qu’il ne pouvait pas espérer un assouplissement du Gouvernement Rohani, et que ce dernier (menacé par le peuple et par ses rivaux) allait sans doute se montrer bien incommode lors de la prochaine tour des négociations à Vienne. Le plan d’apaisement américain était menacé. Le président américain ne pouvait plus éviter les sanctions susceptibles d’anéantir le régime islamique nécessaire à ses projets régionaux.

Pour éviter ces nouvelles sanctions contre le régime, Washington devait se montrer en accord avec lui sur un autre sujet important, la Syrie ou l’Ukraine. Lakhdar Brahimi, un des agents d’influence e de Washington, a annoncé une visite éclair dimanche à Téhéran pour consulter les principaux dirigeants du régime à propos de la situation en Syrie. Washington espérait offrir la place exigée par les mollahs aux mollahs à la table des négociations sur la Syrie, donc une victoire diplomatique pour les amadouer, et ainsi justifier l’absence de nouvelles sanctions sur le nucléaire...

Dans la soirée, avant que Lakhdar Brahimi ne débarque à Téhéran, le ministre des affaires étrangères de Tadjikistan, pays allié de la Russie, membre de l’Organisation (sino-russe) de Coopération de Shanghaï et par ailleurs fournisseur de gaz aux mollahs, est arrivé à Téhéran pour rencontrer Zarif. Moscou espérait faire miroiter un accord gazier aux mollahs, voire la possibilité de leur adhésion tant demandée à l’OCS, pour éviter qu’ils adhèrent à la position américaine sur la Syrie, la laissant bien seule à un moment, où elle tente de restaurer son rôle de superpuissance en s’opposant aux Etats-Unis sur plusieurs fronts.

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Le régime était sollicité indirectement par les Etats-Unis et la Russie : il s’est facto à nouveau retrouvé dans un contexte de monde multilatéral, mais à un niveau plus important que la semaine dernière et même dans une meilleure posture car les deux grandes puissances espéraient une alliance constructive de sa part et allait au-delà de ses demandes. Il pouvait y gagner sa survie ou du moins un bon sursis !

Samedi 15 Mars 2014 (24 Esfand 1392), la bourse est remontée. Les nantis issus du régime étaient confiants sur les chances de leurs dirigeants malgré leurs erreurs passées.

Mais Ali Larijani, patron du Parlement islamique et principal rival de Rohani, a vu dans les offres reçues par le régime la possibilité de la consécration de Rohani et en conséquence la fin de toute possibilité pour lui-même de l’écarter et prendre le pouvoir. Pour préserver ses propres chances de diriger le régime dans le sens de ses propres intérêts, Ali Larijani a repris sa guerre contre Rohani par une nouvelle annonce parlementaire insistant sur la révocation nécessaire de 5 de ses principaux ministres ! Le Parlement a aussi critiqué Zarif, le ministre des affaires étrangères de Rohani, « pour ne pas avoir dénoncé l’holocauste comme un mensonge ! » afin de préparer sa révocation ou juste pour saboter la possibilité d’un quelconque deal avec Washington Les Chefs Pasdaran qui espèrent aussi un jour dominer le jeu dans leurs propres intérêts ont rejoint le front anti-Rohani en qualifiant son ministre de Culture Ali Jannati comme étant un élément déviant. Ali Jannati étant le fils de l’un des hauts responsables du clergé politique : les Pasdaran entendaient aussi désorganiser le clergé politique qui quelques jours plus tôt avait durement critiqué leur complaisance avec Ashton.

Le clergé a riposté via le mollah Parlementaire Ahmad Rassayi en affirmant que les Pasdaran qui assuraient la garde d’Ashton jeudi dernier à Ispahan, pendant le volet touristique de la visite de cette dernière en Iran, avaient agressé un caméraman de la principale chaîne de l’Etat islamique, IRIB. Aussitôt, cette chaîne a diffusé une vidéo attestant ce qui était dénoncé par Ahmad Rassayi. La vidéo ne pouvait être fiable car elle était faite par un tiers (se trouvant visiblement à proximité et à découvert), mais il n’avait pas été inquiété par les autres gardes. De plus, le temps était très sombre sur les images alors que le jeudi en question, il faisait un temps clair et ensoleillé avec quelques nuages. En revanche, ce samedi 15 mars, il y faisait un temps très nuageux. Nous en avons conclu que l’équipe Rohani avait fabriqué cette « info anti-Pasdaran » ce jour en tournant vite une scène d’agression et en l’ajoutant à des images d’Ashton à Ispahan avec un filtre sépia en plus foncée pour atténuer les différences d’ombre et de lumière des deux images.

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Encore une fois, le régime était divisé en raison d’absence de solidarité entre ses composants ! Les nantis ne pouvaient que perdre la confiance retrouvée par les offres russe et américaine ! Les Pasdaran rebelles ont alors attaqué le régime agonisant en incendiant la principale usine de production de médicaments en Iran (le groupe Darougar) pour aggraver la

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Le Gouvernement Rohani a tenté d’affirmer l’existence d’une base de fidèles partisans à ses côtés en rassemblant les familles de victimes de la guerre Iran-Irak, sous des drapeaux dédiés à Zahra, grâce à une annonce de rapatriement de plusieurs dizaines de corps par l’Irak. Sur les photos de cet événement, nous avons vu une petite dizaine de civils (aux visages ombragés) portant un drapeau de Zahra sous un ciel gris, mais sur d’autres photos, on avait une foule sous un ciel ensoleillé (car avec de belles ombres au sol ou des visages clairs) : le régime avait eu très peu de monde et avait compensé le manque par des foules ou des troupes présentes sur des images d’archives, encore une fois retravaillées par des filtres au niveau du ciel pour simuler un temps gris.

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Pour résumé, Rohani était contesté par ses rivaux et bien mal avisé à vouloir mobiliser au nom des valeurs islamiques du régime. Il n’avait réussi qu’à confirmer le rejet du régime islamique par le peuple, rappelant de facto la nécessité pour ses dirigeants ou ses collaborateur de fuir l’Iran le plus tôt possible. La panique interne devait redoubler, ainsi que les efforts de ses rivaux pour l’écarter afin d’accéder aux marchandages et aux chantages pour s’assurer une fuite sécurisée. Le régime courrait vers une nouvelle crise déstabilisante.

Washington, inquiet par la chute du régime islamique, a estimé qu’il devait vite proposer la capitulation aux mollahs. Le plan d’encouragement de l’apaisement via Lakhdar Brahimi était trop loin et presque caduque avec la panique qui allait encourager le chantage. Washington a opté pour un chantage inversé en remettant en cause ce plan par Ban Ki Moon et en attendant que quelqu’un apprécie ce plan, Washington a encore proposé la capitulation via la Grèce, un de ses plus vieux allié européen de l’OTAN. La visite ministre grec des affaires étrangère a contrarié Zarif. Cette visite n’a abouti à rien.

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Le ministre grec des affaires étrangère s’est alors rendu chez Rafsandjani qui ne cesse d’affirmer sa dissidence par des propos pro-américains. Ce dernier a été ravi par la visite qui le relaçait comme un interlocuteur fiable, mais il n’a vite perdu son sourire, laissant entrevoir que Washington revenait à à sa demande de capitulation en dehors de l’offre plus alléchante qui avait été insinuée par Brahimi.

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Washington pouvait rebondir sur cette déception au sein du régime pour relancer le plan de Brahimi. Pour sonder le terrain, il a envoyé le vice-ministre des affaires étrangères du Qatar vers Zarif. Ce dernier s’est montré distant pour prendre l’ascendant sur Washington !

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Dimanche 16 Mars 2014 (25 Esfand 1392), le régime était dans le doute quant à la possibilité d’un bon marchandage avec Brahimi. Il y a eu sans doute un début de retraits des avoirs en dollars du côté des riches paniqués car le régime a interdit à ses riches tle droit de retirer leurs avoirs en dollars à moins de laisser en garantie, l’équivalent des sommes retirés en rials ! Ces derniers devaient en conséquence liquider des actions et de fait des ventes massives d’action, la bourse devait montrer des indices en chute libre, mais elle n’indiquait qu’une nouvelle baisse générale (surtout sur les grosses entreprises) mais dans tous les cas e figures, sans jamais passer dans le rouge. Dans le contexte de la journée, on a compris que la direction du régime spéculait encore via les petites entreprises pour contrer la chute de toutes les indices sous l’effet de la panique de ses plus importants composants.

Au même moment, des centaines d’ouvriers de l’Aciérie Zagros située dans la région sensible de Kurdistan ont manifesté aux cris de « nous avons faim pour protester » contre l’arrêt de leur rémunération depuis des mois !

Le gouvernement était menacé par la panique de ses composants et la colère des ouvriers. Les chefs Pasdaran ont annoncé une grande manœuvre anti-émeutes pour rassurer les riches paniqués et intimider les candidats à la contestation. Il faisait un temps un peu nuageux ce jour à Téhéran, mais il n’y avait aucune nuage sur les images. Celles-ci provenaient donc des archives.

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Les chefs Pasdaran, qui étaient clairement incapables de préserver l’ordre, ont remplacé la propagande rassurante par la menace de poursuite contre les riches remuants en les accusant d’affaiblir le régime avec l’importation inappropriée des produits de luxe comme des automobiles Porsche dernier cri !

Rohani n’a aussi rien trouvé de mieux que surfer sur la rumeur infondée de la pollution très mortelle pour inciter les gens (riches ou pauvres) à rester chez eux ! Il a aussi programmé un grand match de Foot pour la nuit de la Fête du Feu pour retenir les jeunes à la maison. Le régime n’était franchement pas en sécurité avec de telles décisions. Il devait provoquer Washington pour obtenir de sa part un bon deal de départ, mais Rohani n’a rien fait, sans doute par peur d’échouer et se retrouver dans l’obligation de céder sa place à son rival, Ali Larijani, perdant toute chance d’obtenir quelques immunités pour lui-même.

Ali Larijani, connu pour son impatience, a décidé de passer à l’action : à 48 heures, des négociations à Vienne, il a remis en cause l’application du dégel des avoirs par les 5+1 dans le cadre de l’Accord de Genève avant d’annoncer l’hostilité de 50% de ses députés à la poursuite de cet accord. Par ailleurs, le pouvoir judiciaire qui se trouve sous les ordres de Sadegh Larijani, le frère d’Ali Larijani, a mis en examen l’ex-vice président Rahimi issu du clan Rafsandjani et agent actif de la corruption de Rafsandjani pour dissuader ce dernier d’aller vers les Américains.

Les Larijani avaient donc d’une part, ciblé Rohani, pour bloquer la ligne officielle et avant de cibler Rafsandjani, tenant la ligne alternative, pour s’assurer le monopole d’action ou de parole avec Washington notamment lors de la visite à venir de Brahimi pour pour négocier en priorité des immunités pour sa famille.

Moscou devait contrer cette envie de deal avec Washington via Brahimi. Il a annoncé une manœuvre commune avec son allié la Biélorussie à proximité d’Ukraine. Puis le ministre des affaires étrangères de la Biélorussie, pays relevé au rang d’allié stratégique de la Russie dans la crise de la Crimée, est arrivé à Téhéran avant Brahimi pour « des discussions en vue de l’extension de l’horizon des coopérations entre les deux pays ». La Russie proposait une alliance forte à Rohani pour éviter le glissement du régime dans le camp américain, et de fait, la perte de la Syrie qui sonnerait le glas de son retour actuel en force sur le plan international.

Zarif, le ministre des affaires étrangères de Rohani, a reçu l’émissaire de Moscou, mais on n’a vu aucun signe de ralliement à Poutine dans le conflit ouvert avec Washington. Ali Larijani n’a pas contredit Rohani sur ce point, les chefs Pasdaran (officiellement très pro-russes) non plus : aucun dirigeant du régime ne désirait cette alliance ou ne la voyait dans son intérêt car outre le risque de nouvelles sanctions américaines, ces gens risquaient de perdre définitivement des milliards de dollars détournés depuis 34 ans qui sont déposés dans les banques de pays occidentaux alliés aux Washington surtout lu Canada qui ne cesse d’affirmer son penchant américain et a déjà saisi certains avoirs du régime. Visiblement, pour les mollahs ou les Pasdaran ripoux, la priorité était leur personne et leurs argents, et la Russie juste restait un moyen de faire pression sur Washington. Rien de plus.

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La Russie n’a cependant rien dit de fâcheux au régime car cela pouvait souligner son manque d’alliés. Elle a même maintenu son envoyé biélorusse à Téhéran en tablant sur une détérioration de la situation du régime à partir de mardi avec la fête du feu et aussi le besoin d’un allié pour le régime pendant les négociations à Vienne.

Brahimi est arrivé à Téhéran en étant sûr que le régime n’était pas prêt à plier, mais à un nouveau bras de fer grâce à l’offre d’Alliance reçue et maintenue de la part des Russes. Il a rencontré Zarif, et aussi Shamkhani proche de Rafsandjani mais comme il s’y attendait, il n’y a eu aucun assouplissement de la part de ses interlocuteurs sur la Syrie.

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En punition, Brahimi est repartie emportant avec lui l’option pour le régime de négocier sa survie ou un bon sursis. Un attentat a aussi mortellement frappé le Hezbollah à Beyrouth. Enfin, Washington a affirmé via un adjoint de Kerry que le régime continuait d’acquérir des composants nucléaires prohibés, dans l’espoir de dissuader le régime de se lancer dans un nouveau bras de fer avec lui à Vienne. Mais le régime n’a pas cédé car l’AIEA, actuellement d’obédience américaine et faisant l’autorité en la matière n’avait pas confirmé ses achats prohibés.

Lundi 17 Mars 2014 (26 Esfand 1392), à la veille du début des nouvelles négociations et de la nuit risquée de la fête du feu, les dirigeants du régime avaient raté une occasion en or d’assurer leur survie ou d’obtenir un bon sursis en jonglant avec les alliances. Ils étaient clairement des incapables : les grosses entreprises ont encore chuté à la bourse de Téhéran et encore une fois la direction du régime a misé sur la spéculation sur ses petites entreprises pour redresser artificiellement les résultats afin de nier la gravité de la situation dans l’espoir de venir à bout de cette nouvelle crise interne.

Washington a jugé l moment opportun pour durcir le ton afin de faire plier le régime. Il a annoncé le licenciement du directeur du département iranien de la CIA pour manque de compétence, pour insinuer l’arrivée d’un responsable plus dur voire plus rude. Par ailleurs, 41 sénateurs démocrates se sont associés à 41 sénateurs républicains pour accorder 4 mois à Obama avant d’adopter de nouvelles sanctions. Enfin, Washington a annoncé qu’il allait questionner le régime sur son programme balistique lors des négociations à venir à Vienne.

Zarif, le mae du régime s’est rendu personnellement à Vienne pour mener la guerre contre Washington. Il a paru tendu pendant le voyage. Il se détendit théâtralement peu avant sa descente de l’avion, mais devant les journalistes étrangers, il a changé de masque et se mit en position hostile en annulant le dîner de travail prévu avec Ashton.

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Dans le même temps, l’Assemblée des Experts, le sénat du régime, en vérité son conseil des actionnaires (tous issus du clergé), c’est-à-dire les patrons de Rohani, ont aidé cette politique de fuite en avant par l’affirmation que le programme balistique n’était pas négociable. Washington a esquivé par le silence la confrontation tactique souhaitée par les mollahs. Ils les ont ainsi privé de leur principal atout de chantage afin de les affaiblir en interne et les pousser à plier.

Le clergé a sollicité le soutien des chefs Pasdaran chargés de la lutte anti-émeutes en leur demander de se réunir chez le Guide : la mobilisation a été très faible. Les visages étaient moroses. Les chefs Pasdaran encore fidèles au régime étaient pessimistes quant aux chances de survie du régime !

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Les chefs Pasdaran, qui n’avaient cessé de jongler avec la propagande ou des menaces sans jamais parvenir à calmer les nantis paniqués ont annoncé qu’ils avaient autorisé le principal faux opposant du régime, Moussavi, à rencontrer ses proches : à la veille d’une nuit à risques, cela voulait dire qu’ils ne croyaient pas en leur propre possibilité de maintenir l’ordre et acceptaient de se dissoudre la fausse opposition du régime dans l’espoir de se recycler si possible en amis du peuple afin de sauver leur peau ! Les derniers partisans de la ligne dure ont rendu les armes cette semaine ! Le régime tout entier pouvait désormais sombrer dans la peur et le chaos.

Le ministre des affaires étrangères de la Biélorussie a rencontré Rohani, Larijani, mais aussi Rafsandjani sans rien obtenir d’eux.

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Washington a pris Rafsandjani à part par l’intermédiaire d’International Crisis Group (de Kofi Annan), mais Rafsandjani menacé indirectement d’une mis en examen pour ses liens avec Rahimi n’a rien dit.

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Bien que l’option de capitulation de Rafsandjani n’ait jamais eu aucun partisan, son silence était synonyme de la victoire des Larijani et le début d’une ère d’instabilité très dévastatrice pour le régime déjà agonisant des mollahs.

Le régime allait vers une grosse journée à risques en étant divisé et incapable de surmonter ses divisions et sur le point de sombrer dans le chaos. Normalement, ses associés ou ses collaborateurs devaient paniquer pleinement...

Mardi 18 Mars 2014 (27 Esfand 1392), comme on pouvait s’y attendre, la bourse a crashé révélant la panique absolue des associés du régime agonisant. Zarif a commencé les négociations à Vienne en maintenant ses positions car la seule solution était une crise internationale pour faire plier la partie adverse.

Washington n’a pas protesté officiellement, mais il a mis la pression sur le régime par le montage d’un gouvernement indépendantistes Azéris chez son allié Danois, également membre de l’OTAN. En revanche, Londres a affirmé que Rohani avait battu le record des pendaisons pour forcer Washington à sanctionner le régime et ainsi provoquer sa chute. Washington n’a pas relevé les chiffres apportés par Londres puis confirmés par Berlin (qui navigue savamment entre les alliances dans le sens de ses intérêts).

Mais le régime n’était pas tiré d’affaire avec le dédain de Washington pour les pendaisons en Iran. Dans tout le pays (comme on le voit sur ces images prises dans le sud très populaire de Téhéran), les vendeurs de pétards faisaient un tabac. Les jeunes, mais aussi les plus âgés, achetaient ouvertement de quoi exprimer leur rage contre le régime des mollahs.

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Le régime a diffusé un grand nombre de photos ou de vidéos avec des corps brûlés ou déchiquetés pour dissuader les gens de célébrer à fond la fête du feu.

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Les années passées, le régime diffusait ce genre de documents après la fête du feu. La diffusion préventive exprimait une plus grande crainte. Les dirigeants du régime étaient paniqués.

Au même moment, le parti de Kargozaran (« organisateurs ») formés des partisans de Rafsandjani a réorganisé son comité central en intégrant Leylaz, ex-barbouze de Rafsandjani recyclé en technocrate au moment du projet propagandiste des réformes. et Ziba-kalam, un des intellectuels du clan Rafsandjani qui l’avait quitté pour rejoindre Rohani, est revenu dans la ligne de Rafsandjani en critiquant le « principe des lignes rouges » évoqué par le clergé et repris par Rohani pour refuser l’alignement sur Washington. Les chefs Pasdaran ont vu dans ces faits des préparatifs pour un retour de Rafsandjani. Ils ont implicitement demandé son arrestation au pouvoir judiciaire (donc au clan Larijani) en rappelant que récemment il avait ouvertement critiqué le régime pour avoir trafiqué les élections en 2009.

Le clan Larijani n’a pas rebondi sur l’annonce car il estimait qu’avec le dossier de corruption de Rahimi, il avait un bon moyen de pression sur Rafsandjani. Pour autant, les Larijani n’étaient pas inactifs. Ali Larijani a critiqué le dédain de Rohani (le protégé du clergé) pour les soldats otages en Afghanistan pour souligner son incompétence. Et Sadegh Larijani, chef du pouvoir judiciaire, a suspendu l’hebdomadaire 9 Dey (dirigé par le mollah député Rassayi) proche du clergé et défendant le principe de la tutelle du clergé sur la république (pour montrer que le clan Larijani était prêt). Les Larijani étaient concentrés contre le clergé et non contre Rafsandjani, leur priorité étant de pouvoir s’imposer très rapidement pour avoir accès à prochain avec les 5+dans toutes les négociations à venir avec Washington ou l’un de ses alliés. Ils n’avaient que faire d’un élément grillé comme Rafsandjani. Ils rejetaient aussi les informations apportées par les Pasdaran afin de ne leur rien devoir et de fait, ne pas partager le pouvoir difficilement obtenu. Rohani a réaffirmé son autorité en évoquant via le vice-mae Araghtchi un prochain grand voyage présidentiel en Chine ! Mais la Chine n’a pas confirmé l’annonce, démoralisant le gouvernement Rohani et tous les insolvables du régime qui se donnent du courage en acceptant ses annonces.

Dans le début de la soirée, alors que le soleil n’était pas couché, les témoignages par téléphone sur un fond sonore de musique et d’explosion de très grands pétards appelés « grenades » ont signalé que la fête avait commencé très fort avant la traditionnelle tombée du jour. La mobilisation populaire a été telle que les médias du régime ont dû reconnaître le fait. L’agence ISNA proche de Rafsandjani a même diffusé des photos pour de nombreuses villes dont Téhéran. Elle a aussi était très attentive au sud très populaire de Téhéran (ci-dessous)

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Washington n’a pas aimé ce rejet évident du régime et de l’Islam. La chaine télévisée persanophone de l’Etat américain VOA-Farsi a diffusé un témoignage évoquant une fête intéressante, mais elle a tempéré le bilan en affirmant par un autre témoignage qu’une partie des gens se modérait par respect pour Fatemeh Zahra et des centaines de policiers réprimaient durement les fêtards.

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Mais de nouveaux témoignages ont évoqué des avenues entières soustraites à l’autorité du régime pour des fêtes très animées et très agitées regroupant des jeunes, mais aussi des personnes âgés se défoulant à coup de pétards-grenades. Par la suite, plusieurs vidéos ont confirmé ces témoignages contredisant l’intox de Washington. Sur l’une d’elles, on a vu même par intermittence, une jeune fille en train de danser tête nue avec un garçon de son âge, sans voir les hordes de miliciens en civil annoncées fallacieusement par VOA.

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Les gens avaient pris les rues pour des actions interdites et clairement contestataires et le régime n’avait rien pu y faire. Il n’y avait eu l’ombre d’un bassidji ou d’un rassemblement pour Zahra, la grande martyr du chiisme. Le régime n’avait plus aucun partisan ou du moins aucun partisan osant lui montrer son soutien.

Mercredi 19 Mars 2014 (28 Esfand 1392), le régime avait été contesté et même humilié par des fêtes mixtes et toniques pendant une période de deuil chiite, mais il n’avait rien entrepris contre les gens. Il avait capitulé devant le peuple qui manifestait. Le morale de ses compagnons a chuté. Ces gens se sont rués pour vendre encore des actions : la bourse de Téhéran a enregistré un nouveau crash ! Il y a eu aussi une très forte ruée vers les banques pour retirer de l’argent afin d’acheter des dollars. Le régime a mis hors service les distributeurs pour endiguer ses pertes. Il a aussi bloqué le réseau de chat What’s up prisé par ses nantis pour empêcher la circulation de ses mauvaises nouvelles économiques.

Alors que le pays vivait une crise chaotique, les négociations à Vienne étaient dans l’impasse par la volonté du régime de revenir sur ses engagements nucléaires et balistiques pour provoquer une crise afin de contrarier Washington et le contraindre à lui accorder les immunités qu’il attend.

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Washington a préféré abandonner les négociations tant les sujets de désaccord étaient nombreux. Ashton s’est empressée d’affirmer qu’il y avait de nombreux points de désaccord avec les mollahs pour empêcher Washington d’esquiver de nouvelles sanctions. Washington a évité de nouvelles sanctions en évoquant 1 désaccord sur le droit à l’enrichissement. Mais il a relancé sa pression en insistant via Hillary Clinton sur l’impossibilité d’un accord avec le régime et la nécessité d’envisager d ès à présent d’autres options (sous-entendue l’option militaire).

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Rohani avait alors une bonne occasion de quitter la table des négociations pour provoquer la grande crise censée contraindre Washington à réviser ses exigences, mais dans le contexte fragile du pays, il n'a pas osé agir par peur d'amplifier la panique des nantis ou provoquer la rupture de ses partisans hésitants qui n'osent plus le défendre. Larijani a saisi l'occasion pour menacer Washington si ce dernier osait annuler l'Accord de Genève ! Etant donné que deux jours plus tôt, Larijani s'était affirmé en faveur d'une rupture de l'Accord de Genève, il était dans la riposte, mais pas dans une volonté de rupture. Il avait donc lui-aussi peur d'agir vraiment et se distinguer seulement de Rohani par un cri de rage. Les Chefs Pasdaran qui avaient initialement critiqué l'Accord de Genève ont également oublié cette demande, tout en le rééditant via une lettre ouverte avec une signature inconnue. Eux-aussi avaient peu d'agir. Le clergé, déçu par son champion Rohani et ses challengers, a appelé à la formation d'un gouvernement plus islamique mis sans exiger des remaniements au sein du Gouvernement Rohani. Personne n'osait agir par peur d'empirer la situation de la panique interne.

Moscou a rappelé l'existence d'une offre d'alliance en évoquant via son vice-ministre des affaires étrangères, la possibilité d'un revirement sur le nucléaire iranien si Washington persistait dans ses positions en Ukraine Washington n'a pas changé d'attitude, mais il n'y a pas eu rupture du côté russe car Personne au sein du régime n'a attrapé la perche tendue officieusement par Moscou et ce dernier oublia cette offre implicite d'alliance. Le régime s'est retrouvé à nouveau dans l'impasse et enlisé dans ses querelles internes alors qu'il avait eu l'occasion d'assurer sa survie ou d'obtenir un sursis confortable ! Le régime risquait une nouvelle journée de panique interne avec à la clef un nouveau crash.

Jeudi 20 Mars 2014 (29 Esfand 1392), les chiffres à la bourse ont été censurés. La panique et le crash devaient être à leur paroxysme après l'échec du régime face au peuple puis face à ses interlocuteurs internationaux.

On était aussi le dernier jour de l'année iranienne. Le peuple pouvait contre l'avis du régime célébrer publiquement Norouz pour réaffirmer son rejet de l'Islam et ses deuils ! Le régime s'est donné un air de méchanceté en annonçant l'arrestation de plusieurs dizaines de jeunes fêtards à Shiraz une ville contestataire où on avait entendu pour la première fois « mort à la république islamique » lors du soulèvement de l'été 2009, ville qui avait par la suite réaffirmé son rejet du régime islamique par des manifestations hostiles et la célébration grandiose de Norouz autour du tombeau du poète anti-clérical Hafez ou de celui du Cyrus le grand.

En apprenant que le régime avait en plus fermer les routes d'accès au tombeau de Cyrus et privé la zone de tout éclairage public pour dissuader les gens d'y aller à pied ou de pouvoir s'y réunir, on a compris que la hantise du régime était bel et bien la célébration publique de Norouz sur des sites symbolisant le rejet de l'Islam.

Selon les calculs astronomiques, l'hiver devait finir à 20h30 (en Iran). En début de l'après-midi, à Shiraz, il y avait une longue queue pour accéder au parc Hefezieh où se trouve le tombeau de Hafez, seul lieu symbolisant le rejet de l'Islam dans cette ville et probablement en Iran. Le régime a alors invité les gens à se rassembler dans les mosquées pour allier les fêtes de Norouz et le deuil de Zahra et ainsi contrer l'effet contestataire de la célébration de Norouz à Hefezieh. Son appel pour Norouz dans les mosquées a été un échec absolu.
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En revanche, au même moment, ils étaient près de 20,000 à Hafezieh à l’heure de l’entrée de l’Iran dans le nouvelle année souhaitant par leur rassemblement lle retour à l’Iran qui fut un grand pays d’amour, de poésie et de vin.

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Le régime ne pouvait guère espérer mettre fin à la panique de ses associés. Il devait rencontrer de nouvelles crises financières et politiques. Washington qui fut à l’origine de la révolution islamique en Iran a adressé ses vœux de Norouz au peuple et aux dirigeants de la république islamique, niant avec force l’envie de rupture du peuple avec ce régime et aussi avec l’Islam. Washington a aussi invité Rohani à rétablir les relations entre les deux pays conformément aux souhaits du peuple qu’il l’avait élu !

Le régime était montré comme un état démocratique digne d’une alliance et le peuple iranien était islamisé de force par le président américain, 1400 après l’invasion du pays par les Arabes qui étaient alors épaulés par les croisés qui entendaient détruire l’empire Sassanide. Norouz qui devait apporter une lumière neuve au peuple a encore été accompagné par l’abject cynisme désespérant des dirigeants américains.

Le régime a compris que la nouvelle année avec les Etats-Unis allait être comme la précédente et que par ailleurs, Washington n’aiderait d’aucune façon le peuple iranien et oeuvrerait même activement pour nier son aspiration à sortir du carcan islamique. Le régime a continué sur le ligne de l’année passée : après l’année de l’Epopée Economique, le Guide a annoncé l’année de la Volonté du Peuple et de la Gestion Jihadiste.

Par la volonté du peuple, le régime insinuait le soutien du peuple à l’islamisme et par la gestion Jihadiste, il insinuait une base solide, deux choses qui lui font défaut, mais conscient de sa fragilité en cas d’une contestation populaire, il a aussi fait appel à son vieux faux opposant Tabarzadi pour des vœux très patriotiques soi-disant depuis sa cellule de la prison d’Evine...

Vendredi 21 Mars 2014 (1er Farvardin 1393), le régime devait comme chaque année organiser organiser un grand rassemblement autour du Guide pour écouter ses directives puis prier derrière lui.

Au départ de ce programme, le régime annonçait toujours plusieurs très importants rassemblements simultanément sur des très nombreux parvis gigantesques du colossal mausolée d’Emam Reza à Mashad. Mais on estime que ces rassemblements n’ont jamais vraiment eu lieu et ont sans cesse été fabriqués par le logiciel photoshop. Avec la baisse des effectifs du régime depuis 2009, le régime n’a plus oser affirmer l’existence de ces rassemblements par peur de décevoir davantage ses derniers fidèles. Il a alors remplacé les rassemblements en plein air par un seul et unique rassemblement dans la plus grande mosquée de Mashad avec au premier plan ses derniers partisans puis un remplissage photoshop pour les parties arrières.

En 2013, nous avions découvert que son carré VIP laissait à désirer. Cette fois, Le régime, a diffusé des photos mais aussi une vidéo. Sur celle-ci, on a vu une foule immense et très mobile comme des roseaux, mais aucun drapeau religieux. On a conclu que le régime n’avait pu réaliser l’inclusion des drapeaux mobiles et créé une diversion visuelle saisissante avec ses foules mobiles. En regardant la principale photo de la salle, nous avons également constaté le grand trucage habituel du régime consistant à réduire les tailles des participants dans les rangs arrières pour simuler une forte foule. On a réalisé que non seulement la foule (populaire) était une illusion optique, mais que la partie VIP était aussi le produit d’un trucage ! C’est pourquoi on n’a vu aucun bain de foule et que par ailleurs, les rares personnalités présentes faisaient des têtes d’enterrement en écoutant le discours très tonique du Guide !

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Rafsandjani ne s’était pas rendu à Mashad au chevet du régime agonisant. A l’écart du régime qui manquait de troupes à tous les étages du pouvoir et ne pouvait de fait l’inquiéter, il a pris fait et cause pour le peuple qui avait réalisé les meilleurs scores de rassemblement en citant pour ses vœux un vers de Hafez qui évoque la nécessité d’agir pour mettre fin à la tristesse.

Sa nièce Naïmeh Eshraghi qui est une figure remuante, porte parole indirecte de Tonton Rafsa et souvent punie par les adversaires de ce dernier à sa place a aussi affirmé que cette année était celle du cheval et le cavalier maladroit qui l’avait embêté allait chuter. Elle parlait du régime. Elle n’a nullement été inquiétée. Tonton Rafsa qui était sans doute à l’origine du mot a une confirmation de l’impossibilité d’une action interne à son encontre. Ainsi au premier jour de l’année (1393), le régime est entré dans une nouvelle ère de risques avec cette tentative réussie de dissidence opportuniste du vieux Rafsandjani alors que le régime avait eu une d’opportunités pour relancer sa survie ou acheter un bon sursis.

Ainsi, l’année qui s’est achevée et celle qui a commencé ont tour à tour souligné l’incompatibilité des divers patrons du régime et l’impossibilité pour lui d’y survivre. Chaque offre d’alliance susceptibles de sauver le régime a été contrée par les rivaux de l’actuel capitaine du régime qui jalousent sa place. Nous avons pour notre part connu une semaine de frayeur à l’idée que ces gens se ressaisissent ou qu’il ne se trouve quelqu’un parmi eux pour les fédérer, mais in fine, on a sans cesse constaté que celui-ci n’existait pas et que ce régime comme nous le disons fabriquait la boue qui l’engloutira. C’est pourquoi nous souhaitons la bonne année à tous ces gens qui oeuvrent malgré eux-mêmes pour détruire leur propre avenir, en espérant qu’ils y arrivent cette année du cheval !