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Iran : La semaine en images n°315
Le régime en difficulté malgré une propagande d’intimidation très musclée !

07.03.2014


Nouveau Résumé Historique (écrit le 03.03.14)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux doont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Fausse modération n°1 (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux. Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence et a confié ce rôle à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington.

Alliances clientélistes | Rafsandjani a aussi gagné le soutien diplomatique des Européens en leur vendant du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions. Le régime a cependant continué ses activités terroristes sous la direction d’un certain Rohani pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Il s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et des centrales à des prix exorbitants. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani de mettre fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et le vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani est revenu, via ex-collaborateur Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir que Washington recule par peur de nuire au système islamique qu’il veut récupérer). Washington en a profité pour évoquer encore des frappes ou à défaut un transfert du dossier au Conseil de Sécurité pour légitimer ses pressions surtout des sanctions bancaires.

Le régime s’est approché davantage de la Russie, mais aussi de la Chine, dans l’espoir d’entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghaï afin de bénéficier de sa protection économique et miliaire, mais il a aussi entamé des négociations clandestines avec les Américains. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, lui ont souvent refusé l’adhésion à l’OCS et ont même plutôt soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime exsangue s’est retrouvé en difficulté pour son approvisionnement : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Fausse modération n°2 : le Mouvement Vert | En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passés.

Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures Garanties de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué par un tiers la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures Garanties pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il a abandonné les marchandages. Les pics britanniques ont cessé. Rafsandjani a retrouvé le soutien des médias britanniques pour un autre projet : une Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une politique d’Escalade et de bras de fer et aussi pouvoir piloter un transfert de pouvoirs vers Washington via une (éventuelle) révolution de couleur pro-US en cas d’un soulèvement populaire ou un deal entre les deux parties. Ce choix de retour aux solutions ratées des premières années du régime n’a pas plu aux nantis issus du régime et aux Chefs Pasdaran : ils ont aussi boycotté les élections. 

Dès l’élection (ainsi) bancale de Rohani, le dollar est monté en flèche. Les Nantis avaient envie de fuir. Les Pasdaran rebelles ont aussi commencé des actions de sabotages contre le régime. Rohani a a formé une coalition avec les Larijani qui pouvaient l’embêtaient, mais a exclu les Pasdaran qui n’ont plus de troupes et ne représentent plus rien. Il a commencer le bras de fer avec Washington en annonçant 19,000 centrifugeuses, une activité d’enrichissement en hausse et un stock de 4400 kg d’UF6, une politique d’Excès pour obtenir le plus grand nombre possible de garantie de sécurité (pour les très nombreux membres de la nouvelle caste dirigeante et aussi pour les agents terroristes qui pourraient les incriminer).

Riposte américaine | Mais Washington qui ne peut, pour des raisons stratégiques, reculer devant ses adversaires. Par ailleurs, s’il veut un avenir en Iran, il ne peut aussi laisser filer les mollahs. Il a neutralisé le plan du régime en divisant par 10 via l’AIEA le stock d’uranium revendiqué par Téhéran. Puis il a accentué sa politique de pression en reparlant du terrorisme du régime pour insinuer l’émission de nouveaux mandats d’arrêt internationaux et aussi évoqué la possibilité d’un embargo à 100%. Puis, il a commencé un dialogue clandestin en direct en Oman avec le nouveau capitaine du régime.

Rohani (ex-organisateur du terrorisme), a retiré les négociations au Conseil (collégial) de sécurité pour garder le secret de ses marchandages (ainsi que ses erreurs ou ses échecs) !Ce qui a provoqué la rupture des Russes et une guerre interne pour le contrôle du poste des marchandages avec Washington !

Rafsandjani s’est posé directement en alternative par divers propos pro-américains ou indirectement via son pion Khamenei par le projet de SOUPLESSE HEROIQUE. Les Chefs Pasdaran ont refusé ! Les nantis et les responsables affairistes du régime ont paniqué dans les deux cas (à l’idée que les dirigeants pactisent avec Washington et les oublient ou que par leurs excès non appropriés ils les exposent à plus de sanctions et de facto à plus de risques). Dans leur panique, ils ont révélé que le régime n’avait que 2 milliard dollars en réserves soit 1 ou 2 mois avant la panne sèche (mi-novembre) !

De nouveaux boycotts d’importants événements officiels ont rappelé la fragilité du régime. Washington a alors introduit l’idée d’un gel des sanctions pour éviter la chute du régime nécessaire à son expansion régionale et in fine, pour engager le régime dans un apaisement forcé, destiné à la longue à le désarmer pour mieux le soumettre. Les mollahs ont évidement refusé. Les Britanniques, les Russes puis les Allemands et les Français ont contré ce dégel (contraire à leurs intérêts globaux et pétroliers).

Washington a frappé les derniers Pasdaran fidèles en service dans la région de Sistan-Baloutchistan (qui domine l’entrée du Golfe Persique) pour montrer qu’il pouvait exposer le régime à un embargo de facto. Les dirigeants du régime ont esquivé, oubliant au passage les officiers fidèles décimés ou pris en otages lors des attaques. Au retour, ces derniers ont immédiatement pris leurs distances en cessant d’intervenir en sa faveur. Au même moment, une baisse soudaine des températures a augmenté la consommation d’énergie exposant le régime à une situation de pénurie et de crise impossible à gérer quand on n’a plus de soldats. Le 14 novembre 2013, le régime mené par Rohani a accepté l’Accord de Genève sur un plan de démantèlement partiel de ses installations nucléaires pour obtenir un sursis, quelques milliards de dollars et en se disant qu’après tout, il pourrait, si sa situation s’aggravait, rompre l’Accord pour provoquer enfin une escalade déstabilisante.

Son geste a été vu comme une petite capitulation par les nantis paniqués. Ils ont rué vers l’or et le dollar pour faire leur valise... Le régime s’est retrouvé avec une nouvelle crise interne. Rohani est revenu à la politique d’Escalade délibérée en évoquant un enrichissement à 60% !

Washington a esquivé l’Escalade, mais a puni les mollahs indirectement en demandant à son allié turc de mettre fin à leurs importations d’or destinées à apaiser leurs nantis paniqués. La panique interne s’est amplifiée. Les derniers fidèles ont boycotté à leur tour de grands événements tant politique que religieux.

Au même moment, il y a eu plusieurs boycotts d’événements significatifs, les jeunes se sont aussi permis d’attaquer des policiers encore fidèles au régime et quelques mollahs haut-placés. Les grèves ont aussi atteint le secteur pétrochimique privant le régime de sa part de carburants produits en Iran. Une vague a de froid a épuisé les maigres réserves énergétiques du pays en 12 h ! Les plus nantis, c’est-à-dire, les gros bonnets ont aussi paniqué et le régime a eu droit à 7 jours consécutifs de crash boursier ! Rohani a tenté de rassurer les nantis paniqués en draguant les investisseurs étrangers, mais il n’a rien obtenu et a seulement confirmé son impuissance politique et son manque de courage d’aller à l’extrême pour sauver ses camarades.

C’est pourquoi le 11 février dernier, l’anniversaire de la révolution islamique à 100% ! Les dirigeants désavoués se sont unis pour provoquer une Escalade afin d’amener Washington à leur accorder les garanties nécessaires pour fuir !

En réponse, Washington a tenté de provoquer une agitation en Iran. Le peuple se méfie des agitations dans la région stratégique de Khouzestan. Du fait, de l’hostilité du peuple à la balkanisation du pays, les régionaux n’ont pas bougé. Washington n’a pu mobiliser qu’environ 150 personnes dans 2 villes du sud du pays. Mais cette petite agitation ratée de Washington est vite devenue une affaire sérieuse car in il’y avait aucun policier dans les rues pour défendre le régime. Le régime est retombé dans le cycle des crashs boursiers.


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La semaine dernière, Washington lui a proposé le dialogue à Vienne. Le régime accepté avec l’idée de s’opposer à toute forme de dialogue afin de cultiver la tempête. Il n’y est pas arrivé, La bourse a continué sa chute libre. Mais in fine, les 5+1 en particulier les Etats-Unis ont refusé l’adoption de nouvelles sanctions. La bourse a cessé de crasher, mais elle n’est pas remontée, car il n’y avait eu aucune amélioration au niveau des sanctions.

Par peur de pénuries provoqués par les sanctions en vigueur ou pour la Syrie, le régime a évoqué des hausses prix pour le pain et le carburants. Une décision bien dangereuse avant les fêtes de Nouvel an iranien. Au même moment, deux attaques de citoyens excédés contre les employés du régime ont rappelé la vulnérabilité du régime face au peuple. Le régime a annoncé une manœuvre anti-émeutes. Il a aussi mis en avant des faux opposants par un procès dans le semaine contre un membre de sa opposition officielle, le Mouvement Vert, pour islamiser tout soulèvement à venir.


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Cette semaine, le régime avait estimé qu’il avait une semaine difficile devant lui. Il avait raison. Ali Larijani a repris ses efforts pour dominer le jeu donc les négociations. Rohani a tenté de stabiliser le régime malmené de toute part par une propagande policière de plus en plus dure pour rassurer les compagnons du régime et ainsi garder le pouvoir donc l’accès aux négociations et aux meilleurs avantages pour lui-mêmes ! La guerre des deux hommes a déçu les compagnons du régime et a amplifié leur panique entraînant le régime dans une crise sans fin. Voici le récit en images d’une semaine de déchirements et de déchéances pour le régime agonisant des mollahs.

L’ébauche de cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le lundi dernier (03.03.2014) via la principale chaîne satellitaire de l’opposition, Iran-e-Ariaee. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur le compte Youtube d’IEATV ou dans la section iranienne d’Iran-Resist.



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La semaine dernière, a tout d’abord été marquée par la reculade du régime face à de petites manifestations de jeunes dans le sud pétrolier du pays. Les mollahs et leurs compagnons affairistes ont compris que leur régime était très vulnérable. Les dirigeants ont redoublé d’efforts face à Washington pour le forcer à leur accorder l’immunité pour fuir le pays qu’ils ne pouvaient plus contrôler.

Les affairistes ont tenté de vendre leurs actions pour récolter des dollars et quitter le pays avant que le système ne s’effondre par le hasard d’un soulèvement provoqué par la colère qui gronde ou encore avant que les dirigeants arrivent à leur fin et fuient le navire en perdition les laissant se débrouiller avec la peuple en furie ! La bourse de Téhéran a sas cesse affiché des indices en chute libre !

Washington qui veut garder un système islamiste a insisté sur le dialogue, l’apaisement et l’entente qui de son point de vue signifient la capitulation des mollahs et leur adhésion au camp américain (via un transfert « démocratique » des pouvoirs vers ses pions islamo-bcbg) pour un allègement certain de leur dossier criminel, mais les mollahs n’ont pas accepté car ils savent que tout processus révolutionnaire peut déraper et les exposer à la perte des fortunes amassées au cours de ces 35 ans de pouvoirs et à une mort certaine !

C’est pourquoi le milieu de la semaine a été marqué par une folle provocation des mollahs face à Washington lors des négociations prévues à Vienne : les mollahs ont même en cause l’accord de Genève signé en novembre dernier 8 Washington devait sanctionner cela, mais il n’a rien fait. Les affairistes du régime ont soufflé un peu : la bourse de Téhéran a cessé de chuter, sans pour autant remonter.

Washington a esquissé sa disponibilité pour un dialogue en directe avec le ministre des affaires étrangères du régime. Londres a insisté sur le rôle néfaste des mollahs en Syrie pour casser le deal qui s’esquissait, semant la panique chez les mollahs dirigeants et leurs compagnons affairistes.

Le dernier jour de la semaine dernière a été marquée par une attaque populaire contre les agents du régime et l’agression physique d’un ex-député qui avait eu le malheur de crever dans une ville où il avait fait tirer sur le peuple qui contesté son élection ! Les deux incidents ont rappelé la fragilité du régime.

Le régime a d’abord évoqué une grande manoeuvre anti-émeute des Bassidjis, mais les images étaient disparates et, comme il se doit, on n’y voyait pas le commandant des Bassidjis. C’était une pure propagande. Puis dans la soirée, il a annoncé le début du procès de Sotoudeh, une fausse opposante islamiste, pour islamiser des actions hostiles qu’il estimait comme très proches. La semaine dernière a ainsi été marquée d’abord par une reculade face au peuple, puis par une panique interne et enfin par la peur d’un soulèvement.

Samedi 22 Février 2014 (3 Esfand 1392), la semaine a commencé doucement avec des Américains en retrait : Washington ne souhaitait pas relancer la panique et entraîner une nouvelle panique financière, exposant le régime à une banqueroute fatale. Washington a cependant lancé un avertissement au régime par Olli Heinonen, un ex-de l’AIEA aujourd’hui à son service au centre Belfer de Harvard proche de CFR, affirmant que l’AIEA ne pouvait dissocier le dossier nucléaire du dossier balistique du régime et que les mollahs devaient se soumettre à cette demande car ils avaient déjà accepté cela dans l’Accord de Genève signé le 14 novembre dernier avec les 5+1. Washington ne pouvait mieux rappeler son droit de continuer les sanctions si le régime refusait de plier. Il rappelait également discrètement que le gouvernement sensé sauver le régime avait capitulé sous la pression, semant le désordre au sein du régime, pour accentuer l’envie de négociations chez ceux qui avaient été écartés de ce deal, affaiblissant évidement ainsi le gouvernement, pour le mettre en demeure de plier avant qu’un autre clan du régime n’en fasse autant.

Washington pouvait sonder la disponibilité ambiante vis-à-vis d’un deal via quelques universitaires américains qui étaient alors à Téhéran pour une conférence sur la création d’emploi en Iran grâce à son aide. Cette rencontre (ci-dessous) a attiré peu de monde et par ailleurs, il n’a abouti sur aucun projet car le régime n’a pas cédé à la pression de l’avertissement de Heinonen sur la poursuite voire l’alourdissement des sanctions.

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Londres a intensifié sa pression sur le régime en sursis via ses amis, les généraux égyptiens et l’accusation qu Morsi (l’agent islamiste déchu de Washington et de fait, ouvertement hostile aux mollahs) était un espion des Pasdaran ! Londres entendait alourdir les charges contre le régime pour forcer Washington à le sanctionner davantage. Washington a esquivé, mais l’annonce risquait d’être relancé car un grand Etat arabe de la région était impliqué ! La panique en sursis s’est réveillée : la bourse a replongé !

Au même moment, le fonctionnaire du ministère de pétrole qui s’était immolé devant Rohani pour protester contre la vie chère, est mort après une semaine de souffrance, exposant le régime à un risque de manifestation de ses collègues comme lui dans la détresse. Dans les infos, on a aussi appris que les sidérurgies d’Ardabil, la ville la plus industrielle du pays, étaient en grève...

Il y avait donc d’une part, une nouvelle vague de panique financière et de l’autre part, une plus forte contestation ouvrière. Le régime était menacé par le haut et par le bas ! Le chef du Parlement, Ali Larijani, qui veut renverser Rohani pour dominer les négociations et obtenir l’immunité en priorité pour lui-même, a convoqué via ses députés Zarif, le ministre des affaires étrangères de Rohani, dimanche au Parlement pour l’interroger sur ses penchants américains et 8 autres sujets préoccupants ! Par ailleurs, le Parlement a remis en cause la décision du Rohani de reculer devant le groupe terroriste sunnite Jeysh al Adl (financé par Washington) afin de récupérer les soldats pris en otage par ce groupe, mettant davantage en valeur la faiblesse de Rohani. Le Pouvoir judiciaire contrôlé par Sadegh Larijani (le frère d’Ali Larijani) a annoncé la décision de châtier le plus sévèrement possible les nantis paniqués (issus du clergé) au nom de la lutte contre la corruption pour inciter ces gens à se calmer, mais aussi pour mettre la pression sur le clergé qui a mis au pouvoir Rohani. Les frères Larijani se montraient très agressifs avec tous leurs adversaires pour prendre le pouvoir car ils jugeaient la fin du régime proche.

Rohani devait se montrer fort pour garder le pouvoir, se montrer plus dur que les Larijani pour les empêcher de dominer le jeu. Mais en priorité, il a annoncé la fin des remaniements des directeurs des université pour rassurer les hauts cadres actuels principalement issus des Pasdaran ou du clan Rafsandjani, cesser leur fuite devenue apparue lors du boycott à 100% de l’anniversaire de la révolution islamique et attirer leur sympathie ! Par ce choix, il a mis en valeur son isolement sur l’échiquier politique du régime et aussi rappelé que son premier souci était la perte des cadres qui grâce à leur passé paramilitaire compensent le manque de soldats et permettent au régime de se maintenir tant bien que mal. Puis, via le canal des faux opposants, il a évoqué la pendaison prochaine d’un opposant kurde, pour insinuer qu’il avait encore des policiers fidèles et ainsi rassurer les nantis paniqués du clergé qu’il peut assurer leur sécurité afin de calmer leur panique ou éviter qu’ils le larguent pour soutenir Ali Larijani !

Mais en l’absence de vraies troupes dans les rues, la panique a persisté. On n’a également pas entendu de propos amicaux des Pasdaran en sa faveur ! Rohani a tenté de rassurer les gros bonnets paniqués en affirmant que les sommes promises par Washington dans le cadre de l’Accord de Genève était négligeable car elles ne représente que 2% du budget du régime. Ce qui est très faux car le régime annonce toujours un budget 2 fois supérieur à la réalité pour rassurer les siens et que par ailleurs, il se base sur un taux de conversion Rial-Dollar 17 fois inférieur à sa vraie valeur. En prenant le vrai enveloppe budgétaire et le taux réel du Rial, les sommes promises par Washington passeraient de 2% à 68% du budget nécessaire à la survie du régime ! Les nantis du régime le savent : c’est pourquoi leur panique financière ne s’est pas calmée ! Larijani pouvait continuer à dénigrer son pouvoir !

A midi, Rohani, incapable de calmer la panique financière ou l’offensive politique des Larijani est revenu à la propagande policière en envoyant un bulldozer détruire sous prétexte de la lutte contre la toxicomanie un bâtiment historique en périphérie de Shiraz qui abritait une trentaine de junkies !

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Washington était inquiet par la guerre interne au sein du régime. Il devait sauver Rohani qui en raison de sa faiblesse est théoriquement le plus à même d’accepter une capitulation. La Belgique, pays allié des Etats-Unis qui abrite le siège de l’OTAN, a annoncé que son ministre des affaires étrangères allait se rendre dimanche à Téhéran avec de bonnes propositions de d’investissement. Washington n’a pas fait le même ramdam que lors de la visite des Français de Medef, laissant voir sa disponibilité à une nouvelle entorse à ses sanctions ! Les ministres des affaires étrangères de pays musulmans (principalement alliés des Etats-Unis) ont annoncé une réunion à Téhéran dans le cadre d’une rencontre extra-ordinaire de l’Organisation économique et islamique ECO, consolidant l’option d’un soutien indirect de Washington à Rohani. La panique s’est un peu calmée à la bourse de Téhéran.

Dimanche 23 Février 2014 (4 Esfand 1392), on n’a signalé aucune panique à la bourse de Téhéran. Les indices restaient basses, mais immobiles. Les gros bonnets paniqués attendaient le résultat de la rencontre de l’ECO et la visite de Didier Reynders, le ministre des affaires étrangères belge en mission pour Washington !

Reynders est arrivé très souriant, mais son sourire s’est décomposé au cours de la rencontre avec Zarif, le ministre des affaires étrangères de Rohani. Ce dernier élu par ses pairs pour les sauver restait ferme sur ses positions pour garder leur soutien !

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En réaction, les représentants des pays musulmans alliés aux Etats-Unis n’ont rien accordé aux mollahs et la rencontre l’ECO a été bien sinistres et s’est terminée sans aucune déclaration à la presse.

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Le principal négociateur nucléaire du régime, Araghtchi, désespéré !


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Par ailleurs, Reynders, refoulé dans sa mission d’apaisement, a aussi affirmé devant les médias du régime que son pays était ouvert à investir en Iran, mais à condition que le régime recule de manière durable et vérifiable de ses positions dans le dossier nucléaire, qu’il renonce à fabriquer des missiles, qu’il renonce au Hezbollah et à la Syrie !

Washington punissait Rohani en « live » pour relancer la panique et lui forcer la main. Il est resté dans sa mission pour ne pas perdre son emploi. Les nantis du régime ont encore paniqué : la bourse de Téhéran a de nouveau plongé !

Washington a alourdi la punition en demandant à son allié le Kenya d’annuler son plan d’investissement dans le domaine céréalier en Iran, exposant de facto le régime à une pénurie certaine de blé et à une risque de famine synonyme d’émeutes pour accentuer la panique interne et obliger Rohani à plier.

Le Gouvernement a annoncé une hausse certaine du prix du pain après le nouvel an iranien , c’est-à-dire dans 3 semaines, pour diminuer la consommation interne et repousser l’échéance de la famine. L’équipe de Rohani a aussi évoqué un manque d’investissement des précédents gouvernements dans le domaine de l’agriculture pour jeter la faute de la famine à venir sur ses prédécesseurs afin qu’ils soient la cible des futurs émeutiers ou les premiers à périr en cas d’un soulèvement. Rafsandjani visé en premier lieu s’est empressé d’organiser une conférence sut le thème Iran en 2025 pour déplorer le manque d’investissement d’Ahmadinejad (membre de son propre clan) et aussi Rohani dans l’agriculture ! Le régime était totalement en crise : chacun essayait de se blanchir pour éviter d’être dans les premiers à périr en cas d’un soulèvement. La panique financière est devenue plus forte.

Rohani allait-il céder ? Ali Larijani a fermé la porte à tout apaisement avec Washington en annonçant une visite Parlementaire en soutien à Assad ! Ali Larijani devait questionner Zarif sur ses penchants américains, mais la situation avait changé. Il ne devait virer Rohani sans fermer la porte à un marchandage avec Washington. La séance de question à Zarif a été de facto annulée par l’absence des 2 députés qui avaient lancé la procédure et Ali Larijani a ouvert un front de déstabilisation plus efficace contre Rohani par des débats parlementaires sur la nécessité de la révocation de 5 de ses ministres chargés de secteurs très en difficulté : ministre des Sciences (chargé des universités), le ministre de l’Education nationale (qui est face à une forte crise en raison des salaires très bas des instituteurs), le ministre de la ville et des routes (en crise avec les ouvriers de BTP), le ministre de l’économie et enfin le ministre de commerce extérieur Nemat-Zadeh. L’offensive s’est même concentrée sur ce dernier car son élimination permettrait à Nahavandian, le principal lieutenant d’Ali Larijani, qui préside la Chambre de Commerce iranienne d’intercepter les délégations d’investisseurs liés à Washington et de commencer les marchandages avec Washington !

Rohani en danger par la famine et contrarié par Ali Larijani devait se montrer aussi virulent que lui pour garder le soutien des gros bonnets du clergé. Il a montré son refus de capitulation face aux Etats-Unis par une invitation au vice-ministre des affaires étrangères de la Corée du Nord ! Il a aussi relancé la guerre de position avec Washington en annonçant l’achat de 200 Tupolev à la Russie alors en conflit ouvert avec Washington à propos d’Ukraine. Mais laRussie n’a rien dit car elle qui ne voit pas ce régime comme un allié sincère. Rohani a alors fait état d’un grand investissement Chinois (grâce au ministre du commerce peur neutraliser au passage la cabale à son encontre). Mais les Chinois qui jugent ce régime non sincères, n’ont même pas pris la peine de démentir.

Rohani qui n’arrivait pas à trouver des alliés a encore joué la carte de la propagande policière rassurante en affirmant que les agents en civil de la Police avaient filmé le matin même des centaines d’employés du ministère de l’agriculture qui avaient bloqué la porte du ministère pour protester contre le refus permanent du régime de les laisser construire des maisons sur des terrains obtenus légalement sous le shah qui s’était donné la mission de faire accéder tout les salariés à la propriété ! Aucun média n’avait signalé cette manifestation qui faisait état d’un révolte des cadres encore fidèles au régime et d’un manque certain de policiers d’arrêter leur révolte.

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Ainsi, en cherchant à affirmer qu’il avait les moyens d’empêcher l’effondrement du régime agonisant, Rohani nous apprenait l’existence d’un mouvement inédit de fonctionnaires ministériels hostiles au régime !. Le pays était en ébullition et Rohani n’avait d’autre choix que d’annoncer la répression pour rassurer les nantis paniqués et garder leur soutien. Vue l’état du pays, il était contraint de se montrer de plus en plus dur.

Washington avait voulu punir un peu le régime par la rupture de l’investissement de Kenya dans le domaine céréalier, mais il avait mis le régime ruiné des mollahs devant un risque de famine, provoquant une explosion de paniques. Rohani était attaqué par ses rivaux... Il avait choisi de se durcir. Aucun apaisement n’était possible. Washington se retrouvait en devoir d’alourdir ses sanctions, ce qu’il ne peut pas faire car il risque de renverser le le système islamique utile à ses projets régionaux. Il devait rassurer tous les compagnons du régime.

La télévision belge RTBF a alors consacré deux reportages très tendancieux à l’Iran. Dans le premier, il était question d’un Etat policier empêchant le modéré Rohani à ouvrir le pays ! Dans le second, RTBF a annoncé que les seuls problèmes du régime venaient des enfants des riches au pouvoir qui demandent un peu de liberté et ce en plus dans le cadre de ce régime.

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JT de RTBF | reportage à la 26e minute : "Rohani un modéré piégé..." | mp4


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En gros, les dirigeants belges, en mission pour Washington, tentaient de calmer la panique en fermant les yeux sur la colère du peuple, offrant aux gens du régime la garantie qu’il n’y aurait aucun soutien au peuple iranien ! La propagande belge nous a paru bien légère car la situation était explosive.

Lundi 24 Février 2014 (5 Esfand 1392), la bourse a commencé sur une note de panique : tous les indices étaient totalement en chute libre après la crise interne résultant de la certitude d’une famine susceptible de provoquer un soulèvement national. Les employés des chemins de fer iraniens ont aussi cessé de travailler aggravant la panne économique du régime.

Le régime était encore plus en péril. Ali Larijani a continué son offensive pour la prise du pouvoir en remettant en cause le budget Rohani pour l’année 1393 qui débutera le 21 mars prochain. Rohani a demandé l’aide des rares députés encore proches de Rafsandjani pour créer un bloc des partisans de son gouvernement au sein du Parlement. La direction du Parlement a rejeté la demande. Le Pouvoir Judiciaire contrôle par les Larijani a aussi mis en examen pour corruption l’ex-vice président Rahimi, membre du clan Rafsandjani, pour atteindre les députés de ce clan et les forcer à l’idée même d’une alliance avec Rohani !

Ali Larijani pouvait alors recevoir le soutien des Chefs Pasdaran et gagner la partie. Le gouvernement Rohani a ridiculisé les Pasdaran et l’intérêt d’une alliance avec eux en révélant que depuis 6 ans ils n’arrivaient pas à réaliser les travaux de pipeline reliant le nord du pays au sud du pays ! Le gouvernement Rohani a aussi attribué le contrat de ce pipeline aux Russes dans l’espoir d’obtenir le soutien des Russes, mais il n’y a pas eu un geste favorable de leur part. Rohani a tenté de faire diversion avec un nouveau ramdam sur la distribution de paniers de victuailles à quelques employés privilégiés du régime, mais personne n’a cru à ce buzz. Enfin, la visite à Téhéran du ministre des affaires étrangères de la Corée du Nord n’a pas été d’un grand secours, la Corée ne souhaitait certainement pas s’attirer de nouvelles sanctions pour jouer le jeu du régime.

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Pour Washington, Rohani était incapable de restaurer son pouvoir et Larijani pouvait lui ravir les rênes du pouvoir : le ministre des affaires étrangères de l’Irak, le kurde Zibari très proche de Washington est arrivé à Téhéran pour rencontrer Larijani !

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Par ailleurs, une délégation de 17 hommes d’affaires allemands sont également arrivés à Téhéran pour rencontrer son lieutenant Nahavandian ! Washington s’adressait directement à Ali Larijani en dehors de tout protocole.

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Mais on n’a eu droit à aucune déclaration surprenante de Larijani, ce qui laissa supposer que Washington ne lui avait pas proposé un deal avec des garanties de sécurité (ou l’immunité internationale), mais le droit d’organiser la capitulation du régime et le transfert des pouvoirs vers ses pions pour gagner le privilège de se recycler en « démocrate » et obtenir le pardon du peuple, une offre que nul dirigeant de ce régime ne peut accepter car elle ne contient aucune garantie de survie ! Washington n’a cependant annoncé aucune sanction contre le régime. Ce qui voulait dire qu’il allait encore tenter sa chance dans quelques jours avec Larijani ou encore avec Rohani qui était en péril.

Londres qui ne veut aucun deal entre les dirigeants et Washington devait empêcher cette procédure. L’agence Reuters a révélé qu’en novembre dernier, l’Irak avait enfreint l’embargo américain pour verser 195 millions de dollars au régime pour une vague achat d’arme sauvant le régime islamique de la chute à un moment où il était en manque de dollars ! Londres entendait montrer sa capacité de révéler les manœuvres de Washington, par ailleurs il cherchait à forcer Washington à sanctionner un allié qui lui avait rendu service pour que tous les autres alliés refusent de jouer le rôle d’intermédiaire payeurs avec les mollahs. Washington a seulement dit que cela était préoccupant s’il l’information s’avérait juste, mais il n’a nullement sanctionné l’Irak, laissant entrevoir la possibilité de continuer ces manœuvres !

Londres a mis en avant le projet du voyage d’Ashton à Téhéran pour rappeler à Berlin et à Washington qu’il avait légalement la direction des négociations avec les mollahs. Enfin, le quotidien anglais et arabophone d’Al Shargh al Awsat (Moyen-Orient) a publié un article dans lequel, Faezeh, la fille de Rafsandjani, affirmait que les femmes iraniennes avaient eu plus de droit sous le Shah et qu’elle soupçonnait Rohani de Misogynie ! Londres exclu par le clergé et lésé pat les tentatives de rapprochement pro-Us de son ex-poulain Rafsandjani, revenait vers ce dernier alors que Washington draguait ces rivaux et ennemis, Rohani ou Larijani, avec l’espoir de le récupérer. Pragmatique et rusé, Londres mettait en avant sa fille avec un discours pro-shah pour plaire au peuple et embrigader l’opposition en exil qui manque réellement de jugeote !

Au même moment, Faezeh, sans doute sur une demande de ses nouveaux amis anglais, a organisé une réunion pour le droit des ouvriers (se transformant en leader socialiste pour draguer aussi les ouvriers iraniens). On ne peut que saluer la réactivité du Foreign office, mais Le choix de Faezeh a été certainement une erreur car il n’y a eu ni de buzz chez les opposants en exil ni de mobilisation chez les ouvriers. Faezeh s’est retrouvé avec une vingtaine de fans. L’agence FARS appartenant aux Pasdaran a immortalisé cette image de l’impopularité de ce rejeton du régime pour casser le plan de Londres. Mais en agissant ainsi, les chefs Pasdaran ont aussi souligné l’absence d’option de recyclage pour le régime agonisant et sa condamnation à capituler ou tomber face à un soulèvement surprise.

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Le clergé a paniqué : il a annoncé la publication d’un grand livre écrit par le Guide, pour insinuer la vitalité du régime et des projets pour les années à venir, mais la cérémonie ne fut pas une réussite et a seulement permis de constater à nouveau que le régime n’avait presque plus de partisans.

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Washington était excédé par le refus des mollahs et leur exigence de l’immunité qui pouvaient entraîner la chute du système islamique indispensable à ses projets. Une bombe a explosé devant le consulat du régime à Peshawar au Pakistan, un pays islamiste allié à Washington, faisant trois morts et 10 blessés. Par ailleurs, Israël, autre allié de Washington, a frappé les positions du Hezbollah au Liban.

Personne n’a cédé au sein du régime.

Le Guide, chef spirituel du régime, officiellement le représentant du clergé (bien qu’officieusement pion de Rafsandjani), a alors réuni les chefs des 3 pouvoirs, à savoir Rohani et les deux frères Larijani (qui se battent pour le pouvoir) afin de les appeler à œuvrer ensemble pour une Economie de Résistance (aux sanctions et aux risques de pénuries). Le clergé appelait donc les Larijani à cesser leur lutte contre son pion Rohani.

Le Guide oeuvrait aussi dans le sens de son maître Rafsandjani en bridant les frères Larijani. Mais ces derniers n’ont fait aucun commentaire en sortant de la réunion et n’ont annoncé aucun plan pour travailler avec Rohani. Ce dernier a compris qu’ils n’allaient pas déposer les armes et renoncer à la prise du pouvoir. Le régime devait normalement connaître une nouvelle journée de crise l’entraînant un peu plus vers la banqueroute. Les Larijani devaient en principe continuer leur guerre pour prendre le pouvoir pour accéder aux marchandages pour des immunités internationales et Rohani devait se montrer plus radical qu’eux pour réussir avant eux ! Le régime était dans un spiral infernal, bel et bien en route pour le chaos !

Mardi 25 Février 2014 (6 Esfand 1392), bien évidement, la bourse a continué à chuter.

Washington a tenté d’intimider le régime en agitant à nouveau la menace de nouvelles sanctions... par l’intermédiaire du Sénat (un pas en recul par rapport à sa position de la semaine dernière car il avait alors cité le Congrès). Son allié le Pakistan a aussi annoncé avoir découvert à temps une autre bombe visant le consulat du régime à Peshawar. Washington entendait faire peur, mais sans se retrouver engagé dans un action fatale au système qu’il veut récupérer.

La chancelière allemande Merkel alors en visite en Israël est allée également en ce sens en qualifiant le régime de menace pour la région sans pour autant annoncer la nécessité de plus de sanctions. Cet alignement de l’Allemagne sur Washington, malgré la demande des Britanniques, était un mauvais point pour les mollahs car un bon point pour leur vrai adversaire, à savoir les Etats-Unis. La panique financière s’est amplifiée. Mir-moïni, uUn expert de la Banque Centrale Iranienne (BCI) a révélé que la bourse se vidait rapidement et les capitaux avaient globalement migré vers le bazar pour l’achat de l’or et des dollars. LE régime était donc confronté à une forte demande d’or et de devises. La BCI était en danger. Elle même avoué ses problèmes en annonçant pudiquement qu’elle ne pouvait pas contrôler la masse monétaire !

Le gouvernement Rohani n’a rien fait. Rohani n’avait donc pas de solution pour empêcher la banqueroute du régime. Le Chef du Pouvoir Judiciaire, Sadegh Larijani n’a également arrêté aucun riche, il a seulement évoqué un plaignant privé supplémentaire dans le cas de Zandjani, un agent financier du régime arrêté pour faire peur aux nantis, laissant entrevoir qu’il n’avait donc pas les moyens de ses menaces contre les vrais nantis du régime. Tous les deux ont quitté Téhéran pour échapper aux questions. Rohani s’est rendu très loin de Téhéran et ses problèmes à la région économiquement sinistrée d’Hormozgan, en faisant annoncer un accueil populaire triomphal pour renforcer sa position chancelante. Sadegh Larijani s’est rendu dans la région kurde de Kermânshah (où le régime est souvent contesté) dans l’espoir de se donner une image forte et courageuse et d’effacer son impuissance face aux nantis paniqués de Téhéran.

Mais la réalité de ces visites a été bien différentes de l’image que voulaient en donner les deux intéressés.

A Hormozgan, Rohani n’a eu aucun accueil triomphal, mais d’abord des rues vides, puis des gens lui donnant des lettres pour demander des aides pécuniaires, enfin plusieurs manifestations de gens rejetant sa récente décision de supprimer cette région, la diviser en deux parties à intégrer dans deux régions voisines.

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Par ailleurs, Rohani devait aussi se rendre dans un stade pour un discours. Là, on a vu des images d’une foule importante, mais on a constaté des irrégularités dans la taille des barrières séparant le carré VIP de la partie populaire : sur un même alignement en hauteur des barrières, on avait 2 mètres de hauteur au centre, mais 3 mètres dans la partie plus proche de la caméra (lignes vertes) ! On pouvait aussi voir des gens de tailles différentes au centre de la partie VIP (2 carrés jaunes des têtes) et des irrégularités dans les ombres (rectangle jaune en bas) des gens de cette partie. De plus sur une photo prise depuis cette partie, la zone était vide tout comme la partie peuple où l’on voyait seulement quelques femmes en train de remettre des lettres de demandes d’aides pour Rohani (qui devait donc être là). La visite était donc loin d’être un succès mettant en valeur Rohani.

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La situation était plus grave pour Sadegh Larijani car les juges du régime ne sont pas venus à sa rencontre, il a tenté de mobiliser les familles des victimes de la guerre qui sont dans le besoin, mais ils n’ont pas accepté son invitation et il a dû rassembler quelques mollahs dans une petite salle pour cacher son échec, cacher l’impopularité de sa famille et éviter de condamner les ambitions démesurées de son frère ! Il s’est aussi vengé en annonçant 3 pendaisons à venir dans la région agitée de Sistan et Baloutchistan pour avertir les kurdes qu’il pouvait aussi les viser.

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Rohani a apprécié cet échec qui dépassait le sien ! Il pouvait profiter de la déroute des Larijani. Il a fait appel aux faux opposants du groupe HRA, agents d’intimidation du peuple par des annonces de pendaisons et agents de promotions des faux opposants quand le régime craint des manifestation hostiles. Les HRA ont annoncé 4 pendaisons mercredi dernier à Shiraz (au moment où certains jeunes de la ville manifestaient contre le régime).

Les HRA ont aussi parlé de la fermeture prochaines des cafés de lecture (très populaires parmi les jeunes). Ils ont également insisté sur la force actuelle du régime grâce à la torture psychique contre les prisonniers. Enfin ils ont aussi évoqué l’arrestation de deux faux syndicalistes par craintes d’un renforcement des manifestations ou des grèves ouvrières hostiles au régime. Ils ont aussi mis en avant un certain Hermidas-Bavand, vieux agent notoire de Londres, comme le « principal opposant à la peine de mort en Iran » pou ramener Londres à l’adopter à la place et lieu de Faezeh qui avait échoué.

Les HRA ont enfin parlé d’une très forte pollution très mortelle à Téhéran et à Ispahan, invitant les gens à rester chez eux, pour empêcher la formation d’une contestation populaire ! La pollution évoquée par le régime et reprise bêtement par certains opposants en exil est un argument factice qui ne marche pas. Les villes iraniennes (peu industrialisées depuis la révolution islamique) ont toujours été absentes du palmarès des villes les plus polluées au monde, mais elles y sont actuellement grâce aux annonces du régime reprises par l’OMS sans aucune précaution ou vérification. En revanche, l’Iran se trouve toujours parmi les pays avec un taux normal de mortalité due à la pollution, en raison du refus du régime de communiquer les chiffres car ils révéleraient l’inexistence de la pollution dont il parle pour empêcher les gens de sortir.

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Enfin dans la foulée de cette intox sur la pollution, les HRA, agents indirects d’intimidation du peuple, ont également parlé d’une pollution à base de plomb des farines de la région céréalière d’Ispahan, pour réduire la consommation du pain dans tout le pays. On a ainsi compris que la crainte de manquer de blé et donc du pain restait une préoccupation centrale du régime et ses dirigeants. Les nantis paniqués ne pouvaient que s’affoler davantage.

Mercredi 26 Février 2014 (7 Esfand 1392), la bourse a démarré et continué en chute libre absolue ! A 14 jours de Norouz, on a également constaté que les prix alimentaires avaient augmenté de 10% par rapport à la semaine dernière ! Le Gouvernement devait se réunir : toute les interviews ou rencontres avec les médias ont été supprimées pour éviter des questions qui pouvait souligner les problèmes du régime et aggraver sa situation.

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Washington a rappelé son ouverture au dialogue via Kerry. Le ministre des affaires étrangères du Qatar, agent comptable de Washington, est arrivé à Téhéran pour rencontrer Zarif, le ministre des affaires étrangères de Rohani. La rencontre n’a débouché sur aucune déclaration commune.

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Le régime était dans l’impasse car ses dirigeants ne parvenaient pas obtenir l’immunité pour partir et sauver leur peau. Les médias de Rafsandjani ont soutenu l’idée de l’Economie de la Résistance évoquée par le clergé pour montrer que ce dernier était du côté du clergé, puis ils ont évoqué son nom et celui de Khatami comme des intermédiaires pour le dialogue avec l’Occident qui les apprécier. Il était évident que Rafsandjani envisager par Londres mais ridiculisé par l’échec de sa fille, espérait accéder à la table des négociations pour vendre le régime aux Américains via une révolution Vert (islamique) en échange d’une immunité pour lui-même et pour sa famille. Le simple qu’il osait se mettre en avant était la preuve qu’il était certain de l’incapacité de ses rivaux à lui nuire, c’est-à-dire qu’il était certain de l’impuissance effective de ses rivaux à se maintenir. Le régime était à sa merci ! S’il osait dépasser l’hostilité des derniers fidèles capables de lui nuire personnellement, il pouvait échanger le régime contre l’immunité pour lui-même et sa famille. Le régime ne pouvait que sombrer dans une plus grande panique !

Rohani devait intimider Rafsandjani pour le forcer à reculer et aussi renforcer sa propagande policière par une action forte avec des policiers visibles pour rassurer ou intimider les nantis paniqués afin de faire cesser leur agitation. Il a insisté sur la répression en annonçant plus de budget pour les prisons. Il a aussi promis l’immunité aux partisans exilés de la révolution Verte de Rafsandjani avant de révéler l’arrestation de l’un d’entre eux qui était de retour en Iran pour des vacances pour saper leur moral. La panique persista car on avait des infos sans aucune image de répression ! Rohani était incapable de se donner une image forte.

Dans la soirée, le régime a annoncé qu’i avait exécuté 3 jeunes avant la levée du jour à Karaj, ville résidentielle située à 30 km à l’ouest de Téhéran. Puis, un site nommé Modârâ (tolérance) a mis online « les images pirates » de l’une des 3 exécutions. On y voyait une pendaison musclée avec de nombreux policiers. Selon des voix off, le prisonnier se montraient très agité car les policiers du régime l’empêchaient par méchanceté de revoir une dernière fois sa « vieille mère ».

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Mais quelques points nous ont immédiatement parus très suspects. Tout d’abord, on y voyait des policiers en chemise et des témoins en T-shirt avec un col totalement ouvert alors que ce mercredi matin à Karaj, il faisait 4°c avec un petit vent frais. Le film ne pouvait donc pas être de ce jour, mais d’une période estivale. Par ailleurs, on n’avait pas le son des gens autour de la potence mais seulement des bribes évoquant la colère du prisonnier de ne pas voir sa mère. On n’avait donc une image d’archive retravaillée pour insinuer l’existence de féroces policiers fidèles au régime au moment même où le dernier Capitaine du régime ne parvenait pas à montrer des policiers à ses côtés. Les images étaient une soi-disant preuve de l’existence de troupes fidèles , une preuve de puissance et de vigueur du régime !

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On ne pouvait que soupçonner l’équipe Rohani comme étant à l’origine de cette vidéo de propagande ou d’intimidation, mais il était précisé sur Youtube qu’elle était diffusé par le site Modârâ (qui signifie la Tolérance). En s’y rendant, on a constaté qu’il n’avait pas de liens avec Rohani lui-même. Il s’agissait d’une organisation virtuelle balbutiante, et sans aucune activité, créée en 2011 par les faux opposants à géométrie variable du régime (listés ci-dessous), installés en Norvège, pour recommander aux Iraniens le rejet de toute violence même verbale vis-vis du régime ! Le régime avait fait appel à ses faux opposants d’Europe, frères d’armes du groupe HRA. Le serveur de cette organisation étant en Angleterre, Londres était aussi impliqué. Il avait autorisé l’opération. Vu l’absolue nécessité pour Londres de couler l’islamisme en Iran pour empêcher le plan américain de conquête de la région via les islamistes, la seule explication possible était une décision exceptionnelle de Londres d’autoriser les faux opposants, vestiges de ses liens avec le régime, lui venir en aide pour calmer une crise qui pouvait inciter certains de ses chefs à capituler face à Washington.

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Les chaînes d’info de l’opposition en exil, qui ne vérifient jamais aucune info, n’ont pas vu qu’il s’agissait d’une vidéo fabriquée de toutes pièces et l’ont sans cesse rediffusée pleurant pour la victime et le peuple et renforçant de facto à leur propre insu l’image de la capacité répressive du régime en réalité agonisant. Le régime a soufflé un peu : ses adversaires oeuvraient en sa faveur. Il pouvait espérer rassurer ses compagnons paniqués et sortir d’une crise sans précédente qui avait entraîné une guerre interne sans limite, le poussant vers la chute.

Jeudi 27 Février 2014 (8 Esfand 1392), le régime espérait la fin de la panique de ses compagnons financiers, mais les indices de la bourse ont continué à chuter. Ces gens restaient sur le constat de la vulnérabilité effective du régime ! Ils jugeaient sa viabilité sur sa réalité et non sur sa propagande : en effet, il leur paraissait condamné car Washington restait ferme, il n’hésitait à recourir à la force, la Russie et la chine refusaient de l’aider, les Britanniques restaient hostiles et imprévisibles, les prix montaient sans cesse, une famine était envisageable, le peuple était très remonté et le régime n’avait pas soldat pour se défendre ou même assez de dollars pour engager des mercenaires étrangers. Chacun devait accélérer la vente de ses actions pour acheter le plus de dollars possibles pour quitter le pays et pouvoir s’acheter des immunités dans des pays improbables pour ne pas être restitué en échange d’un bon contrat pétrolier.

En cette nouvelle journée de panique, voire de super panique, le régime devait aussi célébrer la journée de l’Avocat et de l’indépendance de la justice. Il a eu une nouvelle preuve de son isolement par l’absence massive des avocats, qui ont accepté ses lois barbares, à la cérémonie organisée par le pouvoir judiciaire ! Les rares avocats proches du régime, qui avaient fait le déplacement, avaient pris place loin derrière les représentants du régime agonisant (comme ce fut le cas, il y a une semaine avec les artistes officiels du régime).

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Washington était sur les dents, les financiers étaient en panique, les serviteurs judiciaires du régime en rupture,... Sadegh Larijani a souhaité rassembler les juges du régime pour montrer que la situation était sous-contrôle. Il a pu réunir une centaine de juges, mais ils étaient tous très anxieux.

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Washington a mis le régime face un risque de soulèvement populaire par une menace du groupe sunnite Jeysh al Adl d’exécuter l’un des soldats otages iraniens.. Rohani a annoncé une grande manœuvre des brigades Kossar de la milice Bassidj, chargées de la répression des émeutes, pour montrer qu’il avait les moyens d’assurer la défense du régime ! Mais sur les photos, nul soldat ne portait l’uniforme de Bassidj (rappel sur la première image ci-dessous). Par ailleurs, sur certains arrière-plans, les arbres étaient verts : on avait un assemblage de photo d’archive. Le régime n’avait pas de miliciens anti-émeutes ni même un quelconque jeune militaire pour jouer ce rôle. La panique s’est encore amplifiée.

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Après, ce mauvais coup, Rohani a annoncé une visite aux forces navales du régime pour jouer la carte de la confrontation sur le détroit pétrolier d’Ormuz pour forcer Washington à accorder l’immunité à ses chefs. Mais il a été boycotté par les gars de la marine et a pu seulement visiter quelques hors bords, un frégate et un vieux modèle de sous-marins, tous à quai et sans les militaires qui doivent les manier !

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Le régime était privé de sa principale menace qu’est la fermeture du détroit pétrolier d’Ormuz, il n’avait jamais été autant contesté en interne ! La panique a atteint son plus haut niveau dans la semaine. Rohani n’a pas capitulé, mais il a oublié son sourire flegmatique rassurant pour menacer de poursuite les nantis qui entraînaient le régime vers la chute.

Rohani, se doutant qu’il pourrait être confronté à de nouvelles grèves susceptibles de paralyser totalement le pays et ses exportations. a encore évoqué la nécessité de diminuer la consommation interne de pétrole et a encore parlé de la hausse du prix du pain pour diminuer sa consommation et éloigner l’échéance de la rupture des stocks céréaliers qui serait synonyme d’un soulèvement fatale !

Enfin, Rohani a aussi annoncé une nouvelle manoeuvre des Bassidjis... où sur un nombre important de photos de gens avec des uniformes inappropriés, on a enfin vu une trentaine d’individus portant la tenue des Bassidjis. C’était peu. Par ailleurs, ils étaient de dos et l’on ne pouvait pas distinguer leur âge pour être sûr qu’ils soient jeunes et de fait aptes à servir dans les forces anti-émeutes.


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La panique a gagné la classe politique iranienne : provoquant des effets inattendus : le frère de Khatami, le faux réformateur que le peuple déteste, a remercié le Guide pour s’éloigner de son image officiel de réformateur dans l’espoir d’obtenir une place dans le premier avion quittant le pays ! Jannati (le patron du clergé politique, chargé e la nomination de Rohani) a dénoncé les révolutionnaires qui devenus riches avaient oublié leur amour de la révolution islamique dans l’espoir d’écarter les rivaux comme Rafsandjani et empêcher qu’ils puissent jouer un rôle dans le tableau final...

En fin de l’après-midi, le ministère des affaires étrangères devait organiser la cérémonie du 40e jour de la mort du diplomate Assadi (tué récemment au Yémen) : il y a eu une très faible mobilisation qui a encore confirmé le manque d’effectif du régime.

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Vendredi 28 Février 2014 (9 Esfand 1392), on a eu les chiffres de la clôture hebdomadaire de la bourse de Téhéran : les indices étaient en chute libre, signe que tous les nantis du régime considéraient la situation comme étant désespérée !

Le gouvernement (Rohani) a évoqué son droit de pénétrer au Pakistan et a aussi condamné une 2nde fois deux prisonniers kurdes pour provoquer une escalade avec Washington dans l’espoir qu’il accorde l’immunité au régime et ses dirigeants.

Mais Washington a esquivé l’escalade qui pourrait bénéficier au régime. Washington a aussi reparlé de ses soi-disant cyber-attaques contre le régime pour écarter au maximum l’option militaire qu’il ne peut plus utiliser de peur d’entraîner la chute du régime islamique nécessaire à ses desseins. Washington a par ailleurs éloigner la perspective de nouvelles sanctions en oubliant d’exiger un nouveau rapport sur l’Iran à l’IEA !

Le régime excédé a annoncé une nouvelle et plmus grande manœuvre de Bassidjis. Naghdi, chef du Bassidj, y a affirmé que ses hommes étaient à même de pousser l’offensive jusqu’à Jérusalem ! Le régime agonisant et sans option alliait la propagande policière à une provocation internationale pour assurer sa survie et forcer l’obtention de garantie de sécurité pour quitter le pays devenu un piège hostile.

Mais encore une fois, les photos de cette manœuvre ont déçu car il y avait encore très peu de miliciens et de plus les participants avaient majoritairement plus de 40 ans et affichaient par ailleurs tous des têtes de vaincus, laissant présager de nouvelles journées de panique, de déchirement et de déchéance susceptibles d’entraîner à chaque instant la chute du régime quels que soient les efforts de Washington pour le sauver.