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Iran : La semaine en images n°301
Accord hystérique conclu sous la contrainte et dans la peur !

29.11.2013


Historique + Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Fausse modération n°1 (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux. Sanctionné directement, il a opté pour une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION via son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami. Les sales besognes ont été alors confiées à un certain Rohani, son collaborateur dans les services secrets. Rafsandjani a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par l’état du régime et bradé le pétrole pour gagner des soutiens européens, deux mesures qui n’ont pas changé la donne, mais ont anéanti tout capacité de production et entraîné de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés. Rafsandjani a alors changé de ligne et opté pour STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir que Washington recule par peur de nuire au système islamique qu’il veut récupérer). Mais Washington a esquivé les provocations du régime puis il a adopté des sanctions bancaires pour l’affaiblir davantage. Le régime exsangue s’est retrouvé en difficulté pour son approvisionnement : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Fausse modération n°2 : le Mouvement Vert | En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Les dirigeants devaient obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ de Washington pour fuir le pays qui leur était hostile sans craindre des poursuites. Larijani a divulgué par un tiers la corruption de membres du CDIR pour les renverser, prendre le pouvoir et obtenir les meilleures garanties de sécurité. Rafsandjani et ses amis ripoux du CDIR ont écarté Larijani. Puis en 2009, avec l’aide des britanniques, Rafsandjani a tenté une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions, mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a dû re-partager le pouvoir avec son rival Ali Larijani pour tenter une nouvelle (fausse) révolution de couleur avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains.

De fait, avec plus de contestation et plus de tentative dialogue (marchandage) de la part de Washington, cette ENVIE DE FUITE DES NANTIS RIPOUX DU REGIME AVEC LEURS CAPITAUX est à l’heure actuelle la plus grande source d’inquiétude des dirigeants et la principale menace contre le régime agonisant.

Rafsandjani étant lui-même parmi les ripoux soucieux de partir avec ses capitaux a très vite été sensible à cette menace. Il a rapidement lâché les Britanniques pour marchander avec Washington, s’attirant les foudres de ses maîtres britanniques. Mais il n’a rien obtenu des Américains. Les pics britanniques ont cessé et il a retrouvé le soutien des médias britanniques pour un autre projet : une déviation du régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Mais le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet ne pouvait pas être continué !

Fausse modération n°3 : Election de Rohani | Rafsandjani qui n’avait rien obtenu de Washington et ne pouvait que rester en Iran, s’est entêté à poursuivre (en combinaison avec Londres) le projet de DÉVIATION opportuniste du régime en agonie. Les grands ayatollahs du clergé ont, dans leur intérêt, invalidé sa candidature aux présidentielles et ont de facto rompu avec Londres avec l’idée continuer la politique du bras de fer via le négociateur intégriste Jalili. Mais la recrudescence des actes populaires hostiles au régime a vite amené les nouveaux dirigeants à écarter Jalili et prendre comme futur président le faux modéré Rohani pour mener à la fois un bras de fer et aussi un transfert de pouvoirs vers Washington via une révolution de couleur pro-US en cas d’un soulèvement populaire. Ce choix de retour aux solutions ratées du passé n’a pas plu aux nantis du régime et aux Chefs Pasdaran : ils ont aussi boycotté les élections. 

Dès l’élection (ainsi) bancale de Rohani, le renforcement de la contestation interne avec l’entrée en action des Pasdaran rebelles a démontré au régime qu’il n’avait pas assez de temps devant lui pour un long marchandage. La priorité absolue pour tous les dirigeants devint l’obtention d’un poste clef au sein du Gouvernement de Rohani pour bénéficier comme les Ayatollahs qui le soutenaient des marchandages express avec Washington ou pour avoir un accès aux canaux de fuite. Les Chefs Pasdaran réduits à eux-mêmes et désormais sans troupes n’ont pu obtenir une place dans le gouvernement, mais Ali Larijani qui, en tant chef du Parlement, pouvait invalider les choix ministériels de Rohani a pu placer quelques pions aux postes clefs de surveillance du système.

Finalement on est arrivé à une Gouvernement de Coalition Clergé+le Clan Larijani+2 proches de Rohani (Zanganeh au pétrole & Zarif au ministère des affaires étrangères) qui a débuté les marchandages avec Washington selon la stratégie d’Escalade (dissuasive) en annonçant un nombre élevé de centrifugeuses, une activité d’enrichissement en hausse et un stock de 4400 kg d’UF6 pour obtenir le plus grand nombre possible de garantie de sécurité (pour les très nombreux membres de la nouvelle caste dirigeante et aussi pour les agents terroristes qui pourraient les incriminer).

Riposte américaine | Mais Washington qui ne peut, pour des raisons stratégiques, reculer devant ses adversaires. Tout d’abord, via l’AIEA, il a divisé par 10 le l’important stock d’uranium revendiqué par Téhéran. Puis il a accentué sa politique de pression en reparlant du terrorisme du régime pour insinuer l’émission de nouveaux mandats d’arrêt internationaux et aussi évoqué la possibilité d’un embargo à 100%. Puis, il a débuté un dialogue en direct par l’intermédiaire de sous-secrétaire d’État pour les Affaires du Proche-Orient, Jeffrey Feltman et par l’intermédiaire de ses alliés régionaux.

Rohani, la girouette opportuniste | Rohani (ex-organisateur du terrorisme, issu d’un clan en déclin), pressé de sauver sa tête, a alors écarté le clergé et les Larijani en retirant les négociations au Conseil (collégial) de sécurité pour les confier à son ami Zarif. Il a alors également oublié tout soutien à Syrie et a provoqué l’éloignement de la Russie et du Hezbollah. Il n’a évidemment rien obtenu de Washington et a privé le régime de ses alliés extérieurs.

Le régime était en péril par ses querelles et l’éloignement du Hezbollah et de la Russie. Rafsandjani s’est posé en alternative à Rohani en accusant Assad de répression pour se rapprocher de Washington ! Le clergé a suivi la tendance. Mais les nantis ont paniqué par peur d’un deal express, aggravant la situation économique.

Rohani, mis en danger, s’est rapproché de son rival Larijani puis du Chef Pasdaran Jaafari, partisan du SOUTIEN À LA SYRIE pour REGAGNER LA PROTECTION DE LA RUSSIE... Rafsandjani a demandé à son pion le Guide d’inviter les hauts gradés « modérés » à une SOUPLESSE HEROIQUE pour bloquer la coalition Rohani-Jaafari. Ils n’ont pas accepté. le régime s’est retrouvé à la veille d’une explosion.

Washington a reparlé de l’application très rapide de l’embargo à 100% et même évoqué la responsabilité du régime dans les attentats du 11 Septembre ! Le régime tout en entier a reculé et a accepté le dialogue à NY en marge de l’AG de l’ONU. Les nantis et les responsables affairistes et ripoux de la Chambre de Commerce Iranienne ont paniqué à l’idée d’un deal rapide ne leur laissant pas de temps pour fuir.

Deux jours plus tard, boycott à 100% du principal défilé militaire du régime par l’armée et les Pasdaran a rappelé au régime sa fragilité. Rohani a renoué avec la politique de chantage à la déstabilisation régionale, mais il a échoué. Les nantis ont encore paniqué car il n’y avait pas d’issue... Via la Chambre de Commerce Iranienne, ils ont révélé que le régime avait dépensé ses rares gains pour l’année et n’avait que 2 milliard dollars en réserves soit 1 ou 2 mois avant la panne sèche...

Mi-sept. 2013.... deux mois maximum pour survivre | Rafsandjani s’est encore posé en alternative d’un deal avec Washington en suggérant l’abandon du slogan « Mort à l’Amérique » ! Rohani a tenté de relancer sa politique de l’Escalade en annonçant que l’Enrichissement n’était nullement négociable !

La base a confirmé sa rupture par le boycott à 100% des de la semaine de fidélité des Forces de l’Ordre au régime ! Le régime a pendu 5 Hauts gradés des Pasdaran pour trahison.

Washington a proposé au régime un apaisement partiel sur le taux de l’enrichissement afin de geler les sanctions et éviter la chute du régime islamique nécessaire à ses desseins régionaux.

Nouvelles fractures internes | Les chefs Pasdaran qui sont exclus des décisions du régime ont contré le deal en insistant sur leur fidélité au slogan « Mort à l’Amérique ». Les Britanniques et les Russes ont contré ce dégel contraires à leurs intérêts en insistant sur des exigences qui leur avaient été imposées par Washington...

Washington a alors frappé à plusieurs reprises les garde-frontières (Pasdaran) de la région Sistan-&-Baloutchistan se trouvant à l’embouchure du Golfe Persique et abritant un important port commercial et militaire vital pour le ré-approvisionnement et la défense de leur régime. Washington insinuait qu’il pouvait provoquer un embargo de l’intérieur sans s’embarrasser des 5+1. Les mollahs ou les Chefs Pasdaran paniqués n’ont pas défendu les officiers fidèles décimés ou pris en otages lors des attaques. Au retour, ces derniers ont immédiatement cessé de participer à la propagande via leur média et surtout d’intervenir en sa faveur pour stopper diverses manifestations et une importante grève dans la région de Khouzestan qui abritent aussi l’industrie pétrolière iranienne, seule ressource du régime.

La Panique panique a gagné tout le monde ! Le régime a fermé le réseau internet de transfert d’argent pour éviter la fuite des capitaux de ses riches. Puis, il s’est retourné vers la Chine pour récupérer 22 milliards des pétro-dollars qui y sont bloqués par la faute des sanctions, mais n’a rien obtenu. La bourse s’est effondrée. Le régime a tenté de provoquer l’Escalade (dissuasive) avec un discours intelligemment anti-américain du Guide repris par Rohani. Washington a esquivé. Dans la foulée, les régime a été sévèrement boycotté en interne pour l’anniversaire de la prise de l’ambassade américaine (rupture de la révolution islamique avec son parrain américain). Le régime n’avait plus aucune réserves pour résiste. Washington a introduit l’idée d’un gel des sanctions sans contre-partie juste par respect pour le « dialogue en cours ». Le régime n’a pas cédé car cela ne pouvait pas l’aider. Les adversaires de l’hégémonie pétrolières américaines, la Grande-Bretagne et la Russie ont dit non, la France a rejoint ce groupe !

La semaine dernière : le régime a touché le fond car le peuple a boycotté à 100% les deuils religieux d’Achoura. Ceux du régime ont également largement boycotté les rassemblements officiels. Les médias ont aussi annoncé l’effondrement de 27 principales entreprises du pays. Le régime n’avait plus rien ! Ses chefs devaient obtenir des Garanties pour fuir ! Ils devaient provoquer une super Escalade

Plan B américain | Washington a reparlé du gel des sanctions. Il a aussi neutralisé par avance ses adversaires en engageant de force le régime dans l’apaisement par un rapport annonçant qu’il avait gelé ses activités nucléaires !


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Cette semaine , le régime pris au piège à l’intérieur comme à l’extérieur a tout tenté pour parvenir à une Escalade et forcer Washington à lui accorder une fuite sécurisée. Mais Washington a esquivé l’Escalade souhaitée par le habitants piégés du régime ne leur accord que son gel partiel et très réduit. Voici le récit en images d’une semaine pénible pour les mollahs car les voilà piégés encore sans avoir rien obtenu qu’un sursis pour rester sur leur radeau en perdition.

L’ébauche de cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le lundi dernier (25.11.2013) via la principale chaîne satellitaire de l’opposition, Iran e Ariaee. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur le compte Youtube d’IEATV ou dans la section iranienne d’Iran-Resist.



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La semaine dernière, le régime a été dans la panique absolue avec la baisse de ses réserves de dollar, mais aussi la preuve de son isolement par le boycott populaire et surtout interne d’Achoura, également, en raison de meurtres de deux officiels par leurs gardes du corps et enfin en raison de l’hostilité des 5+1 au sursis proposé par Washington qui bloquait également de facto toute possibilité d’un deal de garanties de sécurité leur permettant de fuir le pays devenu très hostile à leur égard. Les mollahs étaient piégés à l’intérieur !

Pour s’en sortir, les dirigeants du régime devaient neutraliser l’hostilité ou l’ingérence des pays de 5+1 hostiles à l’hégémonie américaine afin de se retrouver (lors des prochaines négociations prévues pour mercredi) dans un bras de fer direct avec Washington et par un jeu de chantage régional, neutraliser l’apaisement imposé par l’AIEA et provoquer l’Escalade qui est censée forcer Washington à leur accorder des garanties de sécurité pour fuir d’Iran en toute sécurité.

Le régime n’avait que très de jours pour agir. Il devait neutraliser les joueurs périphériques. Il lui fallait une solution rapide et forte : ce fut la menace : Vendredi, avant le début de la semaine, Ali Majedi, le nouveau n°2 de la NIOC, national Iranian Oil Company, (nommé par Rohani) a accordé une longue interview à l’hebdomadaire d’infos économiques Asseman (tendance Rafsandjani) pour déplorer l’attitude des Français. Il a rappelé qu’en 1997 (ère Rafsandjani-Khatami), le régime avait « inclus nominativement Gazprom et Petronas parmi ses clients à côté de Total pour diminuer le risque de sanctions américaines pour la France (alors gouverné par Chirac) » et qu’il se sentait trahi par la France et de fait il pourrait lui refuser désormais tout contrat pétrolier pour privilégier sans tabou les compagnies américaines ou anglaises comme « Shell et BP présentes en Iran depuis la révolution islamique », ce qui d’ailleurs est un scoop car le régime n’avait jamais évoqué sa collaboration avec BP).

Pour finir, Ali Majedi a implicitement invité la France « à ne pas nager à contre-courant » de ses intérêts pétroliers si elle voulait rester en Iran, laissant à ce pays la possibilité de se ressaisir et revenir à une approche non géopolitique et affairiste comme sous Chirac. Le régime espérait un revirement Français voire des Britanniques pour désorganiser dès samedi l’ingérence de ces deux pays bloquant ses marchandages avec Washington.

Samedi 16 Novembre 2013 (25 Âbân 1392), le régime n’a vu venir aucun signe positif du côté des Français et des Anglais. Washington a aussi montré son dédain pour la proposition pétrolière du régime pas une réprimande de son allié canadien exigeant le rejet occidental de toute collaboration avec le régime en raison de ses violations des droits de l’homme ! La menace n’avait pas fonctionné.

Les chefs Pasdaran, qui sont économiquement très impliqués dans l’import-export, ont rappelé dans leur journal Javan que le pays devait impérativement importer très rapidement 6 millions de tonnes de blé (d’une valeur de 1,8 milliards de dollars) sinon il risquait de se trouver à court et rapidement dans une situation de famine susceptible de provoquer un soulèvement fatal au régime. Le régime n’ayant plus de dollars en poche, Rohani était invité à mettre les bouchées doubles pour trouver une issue.

Immédiatement, des critiques ont fusé sur Rohani qui à une semaine exactement de la fin de ces 100 jours de pouvoir n’avait rien fait pour le régime !

Le gouvernement Rohani a changé son fusil d’épaule et s’est lancé à fond dans l’Escalade par un refus de son ministre des affaires étrangères Zarif de reculer sur les lignes rouges du régime : l’enrichissement à 20%, l’arrêt de Fordo, la destruction du stock d’uranium enrichi à 20% et l’adhésion au protocole Additionnel. Mais Washington ne souffla mot.

Le régime a tenté de relancer la crise par Araghtchi, le nouveau principal négociateur du régime, en annonçant annoncé des négociations très difficiles. Washington a encore esquivé. Le principal syndicat estudiantin du régime a annoncé la formation d’une chaîne humaine de 1000 étudiants autour de Fordo en faveur du maintien l’enrichissement à 20% afin d’insinuer des manifestations soi-disant populaires hostiles au tout apaisement, mais Washington a ignoré l’annonce, privant le régime d’une escalade ne serait-ce que verbale ! Le régime a annoncé, via les faux opposants du groupe HRA, la condamnation à mort de trois sunnites et de nombreuses arrestations pour engager Washington dans une escalade sur le thème des droits de l’homme. Washington n’a rien dit !

Le régime ne pouvait forcer Washington à lui accorder une porte de sortie : il s’est retrouvé avec le risque d’une nouvelle panique interne : il a annoncé la suppression des dérisoires allocations à la consommation pour réduire au néant la capacité de consommation des ménages et ainsi préserver ses maigres réserves de blé !

Le régime a justifié la suppression en affirmant que ces allocations (d’un coût annuel dérisoire de 600 millions $, décidées par le Conseil de Discernement et mises en place par Ahmadinejad) avaient ruiné le pays et mis en faillite sa Compagnie nationale de Gaz (encore un scoop). Hassan Rohani et Ali Larijani qui en tant que collaborateur ou membre du Conseil de Discernement avaient été parmi les auteurs réels de ces allocations se sont protégés en s’unissant pour mettre en examen Ahmadinejad comme le seul auteur des allocations à tort et à dessein pestiférées . Nul membre des médias n’a signalé que tous les dirigeants du régime avaient salué ses allocations. Tous se sont unis pour sacrifier Ahmadinejad et se mettre à l’abri (si possible) si la situation dégénérait en famine et en révolte. Certains parmi les plus zélés ont aussi reproché à Ahmadinejad d’avoir détourné de centaines de milliards de dollars que le régime avait annoncé par vantardise sans jamais les gagner ! On était clairement dans une situation de crise car les capitaines du régime ne parvenaient pas à trouver une issue et tentaient de se protéger en jetant en pâture des collègues des collègues politiquement périmés ou en disgrâce ! La situation était à ce point tendue qu’il n’y eut aucune sortie politique pour les divers responsables et de fait aucune photo de presse.

Dimanche 17 Novembre 2013 (26 Âbân 1392), le Bazar, centre des affaires, lieu d’achat d’or et de dollar, a pris feu à 5h30 du matin alors qu’il n’y avait aucune activité susceptible de provoquer un incendie. Nous y avons vu un avertissement aux nantis du régime qui avaient des raisons de paniquer afin qu’ils se tiennent tranquilles.

Dans la matinée, Londres a profité de cette détresse interne évidente en harcelant le régime par 3 actions hostiles et ciblées confirmant son désintérêt pour le deal pétrolier proposé deux jours plus tôt par le régime et son envie d’en finir avec le système qui va lui échapper. Tout d’abord, pour maintenir le même niveau de panique chez les politiciens et les nantis du régime, le premier ministre Cameron a affirmé qu’il n’y avait aucune possibilité pour que son pays renonce aux sanctions contre le régime. En second lieu, pour empêcher Washington de geler ses sanctions, le groupe anglophile East African a annoncé que le régime distribuait des armes chinoises aux rebelles islamistes du Soudan du Sud. Enfin pour semer la panique chez les derniers fidèles au sein des Pasdaran, le Sunday Times a annoncé un plan isarélo-saoudien d’attaque des installations militaires et nucléaires du régime.

Par ailleurs, Israël qui la semaine dernière s’était détaché des positions américaines a également tenté de bloquer la complaisance américaine en révélant via le Canal 10 que l’administration Obama discutait depuis plusieurs mois avec les responsables terroristes du régime pour parvenir à un deal en faisant des concessions sur plusieurs sujet !

Enfin, au même moment, François Hollande en visite en Israël a aussi montré un total désintérêt pour la menace pétrolière du régime en rappelant le maintien des sanctions pour ce régime dangereux pour le monde. La position française peut s’expliquer par le fait que le régime ne représente aucun intérêt en ce moment et s’il bascule dans le camp américain, il sera de facto exclusivement exploité par les Américains.

Un rassemblement officiel prévu en mémoire de la libération de la ville de Soussan-Gard a été un catastrophe en terme de mobilisation en faveur du régime : aucune présence populaire, aucun jeune officier, aucun vétéran, mais à la place, des tribunes remplies facilement avec des masses noires de femmes voilées (copiées-collées avec un certain désordre) et des rangées de militaires flous, images basse définition provenant des ses d’actives et montées sans aucune précision dans un décor qui contient des repères précis au niveau des tribunes.

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Le régime décontenancé par ces revers a tenté d’adoucir le bilan en révélant, via Sadegh Kharrazi, son ex-ambassadeur du régime en France, que l’un des experts géopolitiques français qui intervient régulièrement sur les plateaux (donc avec l’accord du Quai d’Orsay) et enseigne à Sciences Po. l’avait appelé pour déplorer les propos de Fabius et de Hollande rappelant au régime criminel des mollahs qu’il conservait des amis français surtout parmi les Chiraquiens ! Mais le régime a tout de même reculé d’abord, le député chargé du comité des affaires étrangères du Parlement, Boroujerdi (jadis proche de Rafsandjani et aujourd’hui proche de Larijani) a tardivement remercié Amano d’avoir évoqué son accord pour l’apaisement. Puis le mae Zarif a enfin parlé d’une possibilité (non définitive) de stopper l’enrichissement à 20% !

Lundi 18 Novembre 2013 (27 Âbân 1392) la France grisée par son retour au premier plan mondial a augmenté sa pression en posant <4 conditions inacceptables pour le régime, car le privant de ses principaux atouts de chantage : l’adhésion au protocole additionnel, l’arrêt de l’enrichissement à 20% à Fordo, l’arrêt de l’usine de l’eau lourde d’Arak et la diminution des stocks d’uranium enrichi à 20%. elle espérait le pousser à revenir dans le conflit avec Washington !

Par ailleurs, Israël est encore sorti de la complaisance américaine (soyons tous polis pour ne pas rater un deal) en provoquant le régime via l’ex-conseiller en sécurité de Netanyahu, Yaakov Amidror, affirmant que ce pays avait largement les moyens de détruire totalement le programme nucléaire iranien sans l’aide de Washington (ce que nous n’avons cessé d’affirmer).

Bingo ! Le régime a saisi l’occasion pour tenter de relancer l’Escalade pour mettre en péril le système islamique stratégiquement nécessaire à Washington afin de le forcer à lui accorder une porte de sortie sécurisée. Il a annoncé la mise en service de Fotros (ou ange "Petrus" sauvé par Mahomet), un drone de reconnaissance et d’attaque radio téléguidé d’une portée de 2000 km capable de frapper Israël.

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Les Américains ont zappé l’info. Les Européens et les Israéliens l’ont relaté, mais sans préciser que le radio guidage a seulement une portée maximale de 200 km en raison de la courbure de la surface terrestre. Ils ont omis la précision pour pouvoir par la suite prendre cette annonce sans base pour sanctionner ou se liguer contre le régime. Les Russes et les Chinois ont aussi laissé faire car ils ne tiennent plus à ce régime.

Le régime privé de l’Escalade qui est sa seule possibilité d’obtenir une porte de sortie sécurisée a annoncé la mise en service d’un missile mer-sol capable de frapper la rive sur du Golfe Persique, l’Eldorado pétrolier de l’Occident. Cette annonce provocatrice a été zappé par tous les Américains car le régime offrait à tous ses ennemis le droit de l’abattre ! Les Européens ont aussi zappé l’info y voyant la possibilité pour le régime de s’engager dans un chantage fort dangereux susceptible d’entraîner Washington à leur accorder des garanties de sécurité en échange des clefs de leur régime. Le régime était bloqué. Boroudjerdi a tenté de provoquer la France en formulant de nouvelles menaces contre la France ! Mais la France n’a pas réagi, privant le régime de son chantage.

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Larijani a alors tenté de provoquer un incident avec les Américains en insistant par l’intermédiaire de son pion Rahmani-Fazli, ministre de l’intérieur, sur le slogan Mort à l’Amérique. Tout le monde aidait donc le régime au-delà des rivalités internes car la situation était dramatique !

En l’absence d’un résultat, Rohani a expédié le vice-mae chargé du monde arabe et l’Afrique à Moscou (sans doute pour proposer un deal sur une coopération anti-américaine) pour diviser la coalition hostile à son égard dans le groupe 5+1. Sans une réponse des Russes, Rohani a appelé Poutine pour qu’il sermonne Hollande afin de diviser les 5+1. Poutine attendait Netanyahu et n’a rien fait dans le sens du régime. Rohani a aussi appelé son homologue chinois, mais n’a pas eu de soutien de sa part. Le régime était incapable de provoquer une escalade ou de diviser ses adversaires alors qu’il était pris au piège par son isolement interne et son manque de dollars pour éviter une pénurie fatale. Il avait perdu 3 jours précieux : il devait parvenir à enflammer le débat ou capituler. Il a annoncé des condamnations à mort contre de séparatistes sunnites du Khouzestan qui ont le soutien de Washington,l’arrestation de Bahaïs car leur communauté jouit du même « privilège » et il a aussi commencé à malmener les mollahs sunnites de Baloutchistan via sa faction ultra-intégriste, le Hojjatieh ! Mais Washington a superbement ignoré la détresse de ses alliés iraniens pour éviter l’escalade (la panique régionale) qui pourrait le priver de ses avantages.

Cette fuite en avant ratée a coûté des points au régime : la conférence internationale sur les Sciences humaines Islamiques (présidée par Larijani) n’a réuni qu’une poignée de participants iraniens et étrangers, confirmant son manque de partisans et un ras-le-bol général !

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Mardi 19 Novembre 2013 (28 Âbân 1392), le régime résistait alors qu’il était vaincu, ce qui présager une radicalisation de la fuite en avant. Washington ne pouvait esquiver à l’infini l’envie de l’Escalade des dirigeants acculés ne voyant leur salut que dans un chantage de plus en plus radical.

Etrangement, au même moment une double explosion suicide a mis en pièces le rez de chaussé de l’immeuble de l’ambassade du régime à Beyrouth, soufflant aussi la chaussé de la rue, les étages supérieur de l’immeuble et les immeubles voisins ! L’ambassadeur du régime qui devait se rendre à un rendez-vous avec son conseiller culturel était visé. En retard, il a échappé à la mort, mais le conseiller Ansari et plusieurs autres employés du régime sont partis en fumée !

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Etant donné que ces derniers temps, après chaque refus de dialogue avec Washington, le régime avait été durement frappé dans les régions iraniennes et stratégiquement importantes de Baloutchistan et du Kurdistan par des attaques terroristes de groupes notoirement liés à Washington, on pouvait supposer que Washington était dans le coup et qu’en frappant le régime dans son fief à Beyrouth, dans un quartier géré par le Hezbollah, il avertissait ses dirigeants qu’ils ne seraient nulle part en sécurité afin qu’ils arrêtent leur fuite désespérée en avant ainsi que leur demande de garanties dé sécurité avant de capituler.

Le régime n’a pas pointé du doigt Washington et a même censuré l’info pendant de longues heures dans ces médias car l’explosion mettait à nu sa faiblesse et peut-être la trahison du Hezbollah qu’il avait trahi il y a peu dans l’espoir d’obtenir le pardon de Washington.

Avant d’annoncer enfin la nouvelle, il a d’abord annoncé que les chefs du Bassidj étaient réunis sur le tombeau de Khomeiny, à l’occasion de la journée de la création de Bassidj par ce dernier, afin de renouveler leur vœux de fidélité à son régime et prêter le serment de le défendre au prix de leur vie. Or, la journée de création de Bassidj n’est que dans une semaine. Le régime tentait donc de rassurer les siens (branchés sur CNN et informés depuis longtemps) qu’il avait le moyen de les défendre. Mais la mobilisation a été faible et les rares miliciens présents étaient assez âgés.

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Le régime a alors tenté encore l’escalade en affichant son responsable du programme nucléaire Salehi à côté de la chaîne humaine des « 1000 étudiants » accusant les inspecteurs de l’AIEA étant des espions de la CIA ! Washington a esquivé d’autnat plus qu’il n’y avait là qu’une centaine dem anifestant dont beaucoup de femmes voilées, quelques mollahs et seulement 7 des jeunes brandissant des pancartes provocantes.

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Le régime clairement dévalorisé a alors annoncé via ses faux opposants des récits de maltraitances carcérales pour insinuer qu’il avait encore des bourreaux à son service. Mais par prudence, il a aussi évoqué une pollution mortelle à Téhéran et à Ahwaz pour retenir les gens chez eux. Il a également, lancé une campagne en faveur de Moussavi sur Tweeter dont il a la jouissance exclusive. Mais le tweetos professionnels de Washington n’a pas repris ou relancé cette promotion téléguidée.

Washington a compris que les régime était sous le choc et paniqué. Il a envoyé un ministre sud-coréen et le président du Parlement Indonésien en émissaires en Iran pour sonder la disponibilité des habitants du régime, mais l’accueil (assuré par Larijani) a été froid. Il n’y a pas eu de capitulation de la part des dirigeants isolés et acculés pour une fois unis sur la nécessité de parvenir à une escalade afin d’obtenir une porte de sortie sécurisée.

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La situation était sans issue : la seule issue était chacun pour soi. Ali Larijani, confronté à la réduction de la marge de manœuvre du régime, a convoqué au Parlement Ali Jannati, le ministre issu du clan clérical et chargé de la culture islamique, ainsi que le ministre de pétrole Zanganeh (très proche de Rohani) évoquant même sa destitution pour son implication dans l’affaire Crescent pour avertir le clergé et Rohani qu’il pouvait les déstabiliser s’ils l’oubliaient dans leurs sermons ou les marchandages avec Washington.

Le régime ne parvenait pas à ses fins et la guerre interne avait refait surface, risquant d’amplifier la crise interne et entraîner la chute du système islamique. Washington a divulgué via Al-Monitor créé par ses fidèles serviteurs, le contenu très raisonnable de sa proposition ne mentionnant pas le protocole additionnel mais, un « accès pour les inspections de l’AIEA » et enfin un cadeau de 3 milliards de dollar pour permette au régime d’importer un peu de blé et éviter la chute.

Le mae du régime, Zarif, et son collaborateur Araghtchi ont affirmé qu’un accord était possible si d’autres joueurs ne réclamait pas d’autres exigences inacceptables (c’est-à-dire la France qui exigeait le protocole additionnel).

Mais dans la foulée, un site officiel proche du CDIR a rappelé que constitutionnellement, le ministre des affaires étrangères n’avait pas de pouvoir et l’accord signé à Genève pouvait être rejeté par le Parlement ou le Conseil des Gardiens (de la constitution), laissant entrevoir que le régime allait accepter un accord puis le rejeter pour provoquer l’escalade qu’il juge indispensable pour obtenir un droit de fuite en toute sécurité du pays devenu un piège hostile

Mercredi 20 Novembre 2013 (29 Âbân 1392), les négociations devaient débuter à Genève.

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L’offre de dollar a été arrêté dans le centre d’échange de devises et on a eu droit à plusieurs promotions de la fausse opposition interne le Mouvement Vert. Le régime préparait un coup qu’il estimait susceptible de provoquer un chaos.

Dans la foulée, l’agence d’info ISNA a révélé que depuis le départ des partenaires étrangers, le secteur automobile était en perdition avec la production de seulement 44 Mégane et 17 « 405 »... Un autre médias a reporté que les lettres de crédit de la Banque Centrale du régime dans tous les pays du monde... Le régime reconnaissait donc implicitement les méfaits des sanctions !

Puis le cynique manipulateur Rohani (qui depuis 2003 court après une Escalade avec Washington et cette semaine encore avait tenté d’enflammer la région par ses drones et ses missiles mer-sol) a fait une vibrante élocution lors du Conseil des Ministres sur sa disponibilité pour un dialogue constructif dans le sens de la paix et la stabilité de l’Iran, de la région et du monde !

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Tel un jeu de dominos, aussitôt Ali Larijani, le chef du Parlement, a implicitement accusé les Américains et les Israéliens pour l’attentat de la veille. Puis il a annoncé qu’il soutenait le Gouvernement et sa volonté de dialogue pour faire sauter les sanctions, mais qu’il n’accepterait aucune condition imposée au régime pour plaire au "régime sioniste illégitime" (donc qu’il se réservait le droit de rejeter l’accord s’il le jugeait favorable à la sécurité d’Israël : ce qui revient dire un rejet de toute façon).

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Mais l’avertissement provocateur de Larijani est passé inaperçu !

Le régime a alors annoncé le rassemblement de 50,000 commandants de Bassidj, gérant des millions de miliciens, autour du Guide (dans la gigantesque salle de prière du mausolée de Khomeiny)en train de l’applaudir sa haine absolue d’Amérique et d’Israël ainsi que le rejet de tout accord sur le nucléaire !

L’annonce nous a paru fausse car la salle de prière du mausolée de Khomeiny est certes grande, mais pas au point de pouvoir accueillir 50,000 miliciens ! De plus bous avons remarqué d’autres problèmes visuels graves.

Pour commencer l’arrivée des 50,000 commandants de Bassidj. Le régime a montré un flot incessant de miliciens marchant vers le mausolée. Sur les images, on voit que les arbres sont verts alors que l’on est fin automne et de plus, un reportage réalisé le même jour par l’agence FARS sur les couleurs de l’automne à Téhéran montrait des arbres d’un jaune doré ou d’un rouge ocre. L’image de l’arrivée ne pouvait donc provenir que des archives.

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NB. De plus, sur cette vidéo, le ton des voix criant en choeur (cette armée est venue par l’amour du Guide) est féminin et juvénile alors que l’on avait officiellement affaire à 50,000 hommes devant nous !

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Le deuxième point a été la salle elle même. Voici 2 images du rassemblement annoncé (prise avec une caméra placée on ne sait où sur le plafond) et des images provenant de 2 autres événements plus anciens qui montrent une salle bien plus petite et l’absence d’infrastructure plafonnier pour réaliser les deux première photos !

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Sur une 4e image d’archive (encore une fois déformée par le régime) on voit le nombre de piliers qui d’après les données architecturales de la salle sont disants de 10 mètres, ce qui permet de comprendre qu’il s’agit d’une salle de 110 m par 55m. Devant la tribune, il y a une allée large de 10 m (dédiée aux VIPet au service d’ordre) et par ailleurs une double barrière de sécurité large d’1m, ce qui réduit la surface dédié au public à 110mx44m soit 4840m2 qui peuvent contenir un peut plus de 4000 personnes. Mais comme nous le verrons plus bas, il n’y a aucune certitude que même cette foule ait été présent.

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Le doute sur la présence d’un nombre important de public tient aux problèmes visuels graves des photos montrant cette foule de près. Tout d’abord Il a la photo montrant la foule depuis la tribune : le garde en kaki qui se trouve au même niveau que les gens semble hors proportion : sa tête est plus petite que une personne plus loin en face de lui. Les gens situé en arrière étant plus grands, on a l’impression qu’ils sont à un niveau plus bas que le sol de la bande dédiée au VIP.

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Par ailleurs sur les photos montrant la foule, à chaque fois au-delà de la 5e ligne les visages sont flous. Dans certains cas, on a un cocktail de gens nets ou flous avec des éclairages différents qui regardent dans des directions différentes alors que le Guide était en face d’eux. Ce qui fait état d’un copié collé de gens tirés d’autres photos d’archives.

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La présence d’un nombre important de public est aussi remis en cause par les photos de la partie VIP : la foule est y flou et on n’y voit pas les deux plateformes surélevés pour les cameramen. Cette partie VIP est d’ailleurs sujette à doute car elle ne se trouve pas en vue rapprochée là où elle est dans la photo générale. Sa composition est d’ailleurs chaotique ! Car les alignements sont désordonnés et en troisième ligne derrière le Commandant Jaafari (1er à gauche) il y un personnage de trop. Enfin, quand on regarde la vue de face, au-delà de la troisième ligne, on ne voit pas les personnages sur la vue de haut ! Ce qui fait état également d’un copié-collé sur la vue de haut, ce qui revient à dire que les officiers placés au delà de la troisième ligne n’étaient également pas là ! D’où l’anxiété visible de Commandant Jaafari se retrouvant avec quelques autres de son niveau embarqué dans une mascarade de rassemblement avec quelques vieux miliciens en retraite !

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La tribune officielle est aussi sujette à controverse : sur une photo prise de face (avec une caméra située on ne sait où) la décoration en forme de losange est située au-dessus des gens et alors que sur une photo prise depuis le sol derrière une cinquantaine de participants, la même décoration murale est plus basse. Une telle chose n’est pas possible selon les règles de la perspective.

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Cela fait état d’une erreur de photomontage et laisse supposer que le Guide lui-même n’était pas là (à découvert et en danger) dans cette salle presque vide (avec une dizaine de ses commandants et quelques dizaines de vieux miliciens édentés).

D’ailleurs son discours n’a jamais été interrompu par des slogans et il n’a jamais communiqué avec la foule. CE qui fait état d’un discours pré-enregistré et diffusé pour les rares figurants présents sous les regards effrayés du Commandant Jaafari et de ses adjoints !

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Le point le plus important est que nous avons besoin des images pour vérifier les annonces du régime, mais ceux du régime n’ont qu’à appeler un ami situé dans le secteur annoncé pour vérifier l’info. Là, en annonçant un rassemblement bidon pour provoquer l’Escalade cher à son cœur, le régime a seulement révélé l’étendu de son isolement et mis en évidence la peur au vente de ses commandants de Pasdaran, chargés de le défendre avec rien. En fait, en cherchant à bluffer ses adversaires, le régime a seulement convaincu les siens qu’ils étaient tous vraiment en danger.

Cependant, bien que les images fausses, il n’en restait pas moins que les propos étaient très hostiles et le régime était clairement en quête d’une Escalade.

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Mais le régime n’est pas parvenu à ses fins car Washington s’est gardé de régir directement pour ne pas perdre l’engagement annoncé par le président du régime. En guise de représailles, Washington a seulement ameuté ses alliés pour voter une résolution à l’ONU sur les violations des droits de l’homme en Iran, mais sans annoncer des sanctions à ce sujet. Il a aussi rejeté la présence du régime à la future et hypothétique conférence genevoise sur la Syrie !

La France qui est en revanche dans le groupe de pays refusant la mainmise américaine sur ce régime a déploré des propos négatifs n’aidant pas le dialogue. La Britannique Ashton en charge de la diplomatie européenne en a profité pour annoncer le report des négociations pour 24 heures, une punition plutôt limitée qui a révélé une certaine capacité de nuisance, mais pas celle de dominer le jeu !

Jeudi 21 Novembre 2013 (30 Âbân 1392), l’Iran a eu sa première neige dans la région montagneuse de Hamedan. L’hiver était là plaçant le régime exsangue et isolée devant la nécessité de trouver une issue rapide, probablement une mini capitulation puisqu’il était incapable d’obtenir une sortie sécurisée par le chantage et par l’Escalade. Mais ses dirigeants n’ont rien dit de positif.

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Un important terminal pétrolier de Kargh abritant un stock vital de 500,000 barils de pétrole a alors pris feu, réduisant la marge de survie du régime pour l’hiver que s’annonçait précoce et terrible. Le régime a annoncé que l’origine du feu était le foudre ! Mais on n’a vu aucune image du site foudroyé, ce qui laisse supposer des dégâts incompatible avec cette version.

Dans la foulée, après cet incident qui peut être une punition américaine, le sénat américain a donné un mois de délai à Obama pour continuer ses négociations et Samantha Powers, ambassadrice des États-Unis aux Nations Unies, a annoncé que la somme accessible grâce à un gel des sanctions était de 6 milliards de dollars, le double de la première offre de Washington. Téhéran était mis devant un choix : accepter et recevoir de quoi éviter un hiver difficile ou subir 1 autre mois de punitions déprimantes, puis des sanctions signant son arrêt de mort. Mais le ministre des affaires étrangères du régime n’a pas capitulé.

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Dans la soirée, la commission canadienne indépendante des droits de l’Homme (ICHR), animé par un faux opposant issu du régime a primé pour l’année 2013 un faux opposant cher au régime, Abdol Fattah Soltani, pour convaincre les dirigeants qu’ils pourraient avec son soutien envisager un changement de régime en douceur via leurs propres faux opposants. CE qui n’a guère était d’un secours car dans le contexte actuel tout recours à une simili révolution de couleur peut déboucher vers une vraie contre-révolution liquidant le régime tout entier. Les négociateurs du régime refusèrent de capituler sans doute espéraient-ils parvenir à une escalade pour obtenir un ticket de sortie du pays où ils sont désormais pris au piège.

Vendredi 22 Novembre 2013 (01 Âzar 1392), la Corée du Sud, allié de Washington, qui avec son accord achète du pétrole aux mollahs, a annoncé qu’il allait baissé ses achats pétroliers. Le régime devait en ce jour organiser après la prière de Vendredi l’enterrement de son conseiller consulaire tué au Liban : la participation a été d’environ 40 personnes (sans prendre en compte les incohérences visuelles) ou une quinzaine en éliminant ces incohérence alors qu’il avait deux jours plus tôt affirmé avoir des millions de miliciens !

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Le régime a alors tenté de réanimer sa fausse opposition à l’occasion de l’anniversaire de l’assassinat de deux de ses membres pro-américains trop remuants par ses propres soins 10 ans plus tôt, mais personne n’a bougé. Le régime n’avait plus rien de rien.

Kerry a annoncé qu’il arrivait à Genève, les autres mae des autres pays des 5+1 en ont fait autant, ce qui laissait supposer que le régime avait accepté de reculer un peu. Mais quand, un haut responsables a annoncé que les stocks vitaux pleins et qu’il n’y avait aucun soucis pour les mois à venir... on a compris que l’affaire était d’ores et déjà pliée . Le régime devait d’accepter une mini capitulation pour obtenir les 6 milliards de dollars qui lui permettrait d’éviter un collapsus dans les jours ou semaines à venir.

Samedi 23 Novembre 2013 (02 Âzar 1392), le gouvernement Rohani était dans son 100e jour et son résultat était une capitulation sur ses lignes rouges en échange d’un peu d’argent s’il appliquait les conditions exigées par Washington et ses compagnons forcés des 5+1.

Le Guide devait en ce même jour aller à la rencontre de la marine du régime, mais faute de troupes encore fidèles au régime, la rencontre s’est limitée à la réunion avec les commandants qui n’ont plus aucune troupe.

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Rohani s’est précipité pour annoncer un accord historique avec les 5+1 sur la reconnaissance des droits nucléaires du régime... pour rassurer les siens que le régime n’était pas fini et faire de son 100e jour sans éclat un succès hors du commun, preuve d’un avenir meilleur ! Mais le problème est que son annonce n’a donné lieu à aucune explosion de joie ou concert de klaxons dans les rues !

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Dimanche 24 Novembre 2013 (03 Âzar 1392), les 5+1 ont annoncé un accord en précisant que les sanctions onusiennes ne bougeaient pas. Les Etats qui au sein des 5+1 sont hostiles à un deal entre Téhéran et Washington et ne tolèrent pas que l’accord signé ne soit le début d’un retour du régime islamique dans le giron de Washington préservaient leur moyen de pression sur ce conflit polymorphe avec les mollahs ! Dans ce groupe, la palme de rigueur géopolitique revient à la Chine et à la Russie, en revanche la France est vite revenue à ses préoccupations commerciales en cherchant à réchauffer les liens avec le représentant du régime par un forcing de sourire et d’accolade indigne de son histoire, mais on n’y peut rien. On a ou on n’a pas le sens de l’histoire.

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Encore une fois, il n’y a eu aucune manifestation de joie de la population, les gens voyant l’accord comme leur défaite pour leur projet si essentiel de changement de régime en berne depuis l’été 2009 et l’attitude indigne des Américains et des Européens à leur égard.

A la suite de l’annonce le régime a oublié la France qui ne respecte pas et s’est tournée vers la Chine et la Russie dans l’espoir d’un propos sur la levée des sanctions onusiennes, mais il n’a rien obtenu de ces géants. Les médias du régime n’ont cependant cessé d’annoncer une victoire incroyable avec une interprétation délibérément erronée de leur engagement, de leur mini capitulation !

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Dans la soirée, le mae du régime est arrivée à Téhéran. Le régime a annoncé un grand rassemblement populaire en sa faveur. Ils étaient tout au plus 80 avec les journalistes, les photographes et les gens du service d’ordre... Peut-être une quinzaine de "fans" en tout !

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Conclusion.(s) | Cette semaine, le régime tout entier a reculé un peu car il n’avait plus de réserves d’argent, plus de vivres et de carburants, plus de soldats, plus de généraux intrépides, plus de faux opposants, plus rien. Il a reculé pour obtenir un sursis, mais sa condition reste le même : il est rejeté par 99,9% des gens. Il représente aussi une menace géostratégique importante pour l’Angleterre, la Russie et la Chine en raison de sa propension à pactiser avec Washington pour obtenir une porte de sortie sécurisée.

La situation internationale du régime n’a pas changé et ne changera pas en raison de la pérennité des enjeux géopolitiques et pétroliers mondiaux. La situation nationale du régime reste le même car le rallonge qu’on lui a accordé est d’un niveau rudimentaire. Il est de fait condamné à provoquer une escalade régionale pour obtenir une porte de sortie sécurisée. Nous pensons qu’il le fera (de préférence après avoir touché l’argent bloqué) en rompant, par une entourloupe, cet accord hystérique (et non historique) conclu sous la contrainte et dans la peur. Il risque alors de chuter par la fuite de ses derniers cerbères qui dès à présent ont le trouillomètre au zéro !