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Iran : La semaine en images n°274
24.05.2013


Origines de la crise | En 1979, Washington a entrepris de renverser le Shah (créateur de l’OPEP) pour mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux. Ces islamistes made in USA professaient de l’hostilité à l’OPEP ainsi qu’à tous les projets émancipateurs en Iran. Ils étaient également partisans d’exportation de la révolution islamique dans toute la région et devaient aider Washington à renverser les monarchies arabes mises en place par les Britanniques et s’infiltrer en Asie Centrale soviétique et chinoise. Les Britanniques présents en Iran depuis 1850 grâce à la noblesse Qajar, les ex-féodaux, le clergé, ont participé à ce projet pour renverser le Shah dont le patriotisme les gênait, mais aussi pour écarter les pions de Washington et placer leurs propres pions au pouvoir. Ils y sont parvenus grâce aux actions terroristes de Rafsandjani (jeune demi-frère de Khomeiny) contre les pions de Washington dont la prise de l’ambassade américaine qui a donné une identité anti-américaine à la révolution islamique projetée par Washington. Le coup a été parachevé par l’adoption de la Tutelle du clergé sur le système politique, empêchant toute possible de retour au pouvoir des islamistes non cléricaux de Washington.

Washington a alors commencé une guerre d’usure économique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à capituler et transférer les pouvoirs vers ses pions via des élections libres.

Rafsandjani, agent actif des Britanniques, devenu patron du régime et des services secrets, s’est lancé dans une politique de crises régionales graves pour amener Washington à capituler par peur d’un conflit régional nuisible à son approvisionnement pétrolier. Le régime a arrêté les projets ambitieux du Shah pour les Iraniens, engageant ces derniers dans la guerre et le terrorisme. Les jeunes engagés dans la révolution ont vite compris qu’ils avaient été dupés. Ils ont pris leur distance avec le régime et ont pris contact avec Reza Pahlavi, le fils du Shah. Henry Precht, responsable du bureau iranien du Département d’Etat, a alors émis une directive interdisant à la dynastie Pahlavi toute activité hostile au régime islamique sous peine d’expulsion des Etats-Unis. Washington a aussi décidé d’alléger et moduler ses accusations et même de contourner indirectement ses sanctions via ses alliés pour éviter de balayer le régime rapidement essoufflé.

Rafsandjani a intensifié son action terroriste, mais il n’est pas parvenu à faire capituler Washington. Son insuccès pouvait lui coûter le pouvoir : grâce à sa proximité avec Khomeiny, il a trafiqué son testament et fait nommer son ami Khamenei comme Guide. Puis grâce à ce dernier et l’ayatollah Jannati, président du Conseil des Gardiens de la constitution, ainsi que Moussavi (alors 1er ministre) il a modifié la constitution pour octroyer les pleins pouvoirs au Conseil de Discernement de l’Intérêt du Régime (CDIR), un organe qu’il avait créé auparavant. Devenu ainsi officiellement la patron du régime, il a changé d’approche en tentant de duper les Américains avec une fausse modération. Mais Washington n’a pas marché. Il l’a même placé sous mandat d’arrêt international. Menacé d’extradition par des rivaux, Rafsandjani leur a offert des sièges du CDIR, avant de retenter la même ruse de modération avec le mollah Khatami, l’un de ses employés des services secrets. Mais ce fut encore un échec.

Rafsandjani est revenu à une politique dure grâce à Ahmadinejad, un autre de ses employés des services secrets. Il a également dû offrir la direction des négociations avec Washington à son rival de toujours Ali Larijani. Ce retour à une politique a été encore une erreur car elle a permis à Washington d’évoquer des frappes préventives, de transférer le dossier au Conseil de Sécurité et ainsi légitimer ses sanctions à venir. Le régime a été confronté à un boycott plus fort de ses manifestations officielles par les Pasdaran de base, les mollahs de base, les commerçants du Bazar et ses propres hommes d’affaires.

A l’adoption des premières sanctions financières lourdes, les ruptures internes se sont multipliées : il est devenu évident à tous les dirigeants qu’ils devaient négocier leur fuite avec Washington avant que le régime rongé à la base ne s’effondre.

Les dirigeants ont adopté un plan économique de libération des prix pour limiter le pouvoir d’achat et ainsi limiter leurs dépenses d’approvisionnement sans risquer de se retrouver avec pénuries susceptibles de déclencher un soulèvement fatal. Mais cela ne permettait que de retarder la chute. Rafsandjani a alors écarté Ali Larijani afin qu’il ne puisse le devancer dans les marchandages avec Washington. Ali Larijani a tenté de revenir en révélant les détails de la corruption des membres influents du CDIR. Un certain Tavakkoli, agent régulateur de Londres au sein du régime, a neutralisé Ali Larijani en discréditant son premier lieutenant Kordan. Puis Londres a aidé Rafsandjani à mettre en scène, grâce à la BBC, une fausse révolution de couleur dirigée par le fidèle Moussavi, pour régénérer le régime divisé et aussi pour duper Washington et l’amener à geler ses sanctions.

Mais le projet a échoué car le peuple, autorisé à manifester, a crié Mort à la république islamique et les centaines de milliers de Pasdaran de Base n’ont pas bougé, apportant de facto leur soutien à un changement de régime. Rafsandjani mis en danger par ce nouvel échec a cédé le pouvoir judiciaire au clan Larijani. Puis il a tenté de parvenir à un gouvernement hybride composé de ses pions et des pions américains, mais le peuple et les dissidents internes n’ont pas suivi. Mais ils ont confirmé leur envie de changement par la célébration de l’anniversaire de Reza shah, le fondateur de l’Iran laïque et moderne. Les hommes d’affaires du régime ont commencé à vendre leurs avoirs et à acheter de l’or et des dollars pour quitter le régime totalement rongé de l’intérieur. Les Larijani et les Chefs Pasdaran ont joué la carte de l’intimidation

Rafsandjani a alors lâché les Britanniques pour tenter de passer un deal avec les Américains. Les Chefs Pasdaran (qu’il allait sacrifier) se sont ralliés à Ali Larijani. Ils ont joué la carte de l’intimidation contre Rafsandjani et sa famille, ainsi que contre les candidats à la fuite, mais ils n’ont jamais pu aller très loin par manque de troupes et par peur de déclencher une panique plus forte.


Mais en décembre dernier, alors qu’ils se débattaient à coup d’« annonces de répression exemplaire », Rafsandjani a compris qu’il n’obtiendrait aucune garantie des Américains. Il s’est mis à parler de Réconciliation nationale et son Mouvement Vert a scandé « Mort à la République Islamique ». Il se ralliait au peuple pour obtenir son pardon ! Une forte participation des médias britanniques en persan à ce « mouvement de déviation » laissait supposer que les Britanniques étaient impliqués. Dans leur cas, il ne s’agissait pas d’obtenir le pardon des Iraniens, mais de saborder le régime islamique affaibli afin qu’il ne retombe pas entre les mains des pions Washington (présents en Iran et au sein de l’opposition en exil). Les nantis du régime ont apprécié ce projet, mais pas les Larijani et certains Chefs Pasdaran dont les noms restent associés aux répressions.

Rafsandjani a tenté de déclencher une crise grâce à l’adoption de mesures économiques impopulaires par son pion Ahmadinejad afin de pouvoir entrer en scène au côté du peuple. Les Larijani ont arrêté Mehdi Rafsandjani pour corruption. Jannati, le président du Conseil constitutionnel et complice de cette corruption, a lâché Rafsandjani. Les Britanniques ont tenté d’accélérer le « mouvement de déviation » par le boycott de l’anniversaire de la révolution islamique par le clergé. Rafsandjani a aussi changé de scénario de déviation : l’intégriste Ahmadinejad a été mué en quasi-opposant au système islamique (et le clergé complice de Londres n’a nullement protesté).

Fin février, la situation du régime s’est dégradée suite à l’émergence d’une contestation populaire très forte notamment des attaques contre le régime et ses mosquées à Ispahan. Par ailleurs, le peuple, les Pasdaran de base, mais aussi les mollahs de base ont aussi rejeté la déviation opportuniste de Rafsandjani et ses lieutenants. Puis, les ouvriers ont pris le relais par d’importantes grèves... Dernièrement, Ahmadinejad a également été tabassé par des gens en colère lors d’un voyage présidentiel ! La panique interne a alors explosé.

Rafsandjani a craint que ses lieutenants ne le lâchent ou ne le sacrifient : il a décidé d’intervenir directement en se représentant aux élections avec l’arrière pensée qu’il peut dans ce rôle, négocier directement avec Washington ou dévier d’une manière opportuniste  !


La semaine dernière, Washington qui ne veut pas de cette déviation, ni de négociation (sur cette base), mais une capitulation a tenté de prouver l’impuissance du régime en plastiquant par ses sbires sunnites un mausolée chiite en Syrie et en bombardant par ses alliés Israéliens le dépôt de missiles destinés au Hezbollah. Il entendait intimider les gens du régime, mais non seulement, il n’y a pas eu de manifestations pour le Hezbollah, mais également, il n’y a rien eu pour la défense de la religion. L’affaire a surtout confirmé la rupture du peuple avec le régime et avec l’Islam ! Les dirigeants ont pris conscience de l’ampleur de leur isolement et de leur vulnérabilité. L’affaire a confirmé la nécessité de détenir la présidence pour avoir un accès privilégié à un deal avec Washington !

Peu avant le début des dépôts de candidatures, les Larijani ont commencé le procès de Mehdi, le fils de Rafsandjani. La panique a atteint un niveau monstre au point que les Larijani ont dû arrêter le procès ! Rafsandjani a eu la voie libre pour confirmer sa candidature...


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Cette semaine, tous les dirigeants devaient déposer leur candidature. Rafsandjani s’est effectivement engagé. Aussitôt, tous les autres ont commencé à critiquer ses erreurs passées pour obtenir l’invalidation de sa candidature. Washington l’a aussi mis sous pression pour le forcer à plier. Cette double pression a entraîné ce pilier du régime dans un tourbillon inattendu. il fut le premier surpris. Voici le récit en images d’une semaine exceptionnelle qui a bouleversé le destin politique de Rafsandjani et par ricochet le destin de tous ceux qui attendaient ce bouleversement.



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La semaine dernière a été tout d’abord marquée par une forte panique interne après un nouveau clash entre les dirigeants. La situation est restée tendue aussi en raison du boycott persistant des manifestations en faveur du Hezbollah et de l’Islam ! L’absence de mobilisation en faveur de la raison de vivre du régime ne pouvait que convaincre les dirigeants, surtout les plus corrompus et les plus exposés à se présenter au siège du ministère iranien de l’Intérieur le samedi 11 mai 2013 (21 ordi-Behesht 1392) à 9h tapante pour le dépôt de leur candidature. C’était là une priorité absolue pour tous.

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Samedi 11 Mai 2013 (21 Ordi-Behesht 1392), l’actualité a démarré loin de Téhéran : la localité de Bashagard dans la région Hormozgan, au sud du pays, a été victime d’un nouveau séisme de force 6,2 sur l’échelle de Richter détruisant 1400 maisonnettes à 6h30 du matin. Le Sud du pays qui a été victime ces dernières semaines de plusieurs séismes et deux grandes inondations sans recevoir d’aide de la part de ce régime affairiste, entra alors en crise.

Mais la situation n’a nullement été traitée par les médias du régime ! Ils ont minimisé à l’extrême l’impact du séisme pour donner une priorité exclusive aux dépôts de candidatures. Les dirigeants, inquiets de leur sort, espéraient avoir à 100% l’attention du peuple  Les autres appareils de communication du régime (blogs, TV, radio, FB) nimés par des enfants de ces gens ont aussi donné la priorité à leur avenir et ont joué le jeu en annonçant un petit séisme, 400 maisons endommagées et des blessés légers ne nécessitant aucun soin particulier ! Ils ont classé l’affaire et les gens coincés sous les décombres pour s’occuper de l’avenir de leurs candidats. Les journalistes étrangers qui représentent les intérêts de leur pays ont aussi oublié le peuple pour jouer le jeu du régime.

Le principal centre d’intérêt de tous ces cafards était de savoir quand Rafsandjani et Mashaï, son principal pion pour les années à venir, Mashaï, allaient se présenter devant le bureau d’inscription car les deux hommes n’avaient pas réservé un créneau pour arriver sans empiéter sur les autres candidats. Visiblement, ils entendaient faire une entrée remarquée et surprenante. Il a d’ailleurs commencé à diffuser des rumeurs sur l’encerclement de ses bureaux par des miliciens hostiles afin de simuler un acte de bravoure, mais il n’y a eu aucune photo ou petit film fait avec un téléphone pour authentifier cette rumeur.

Par ailleurs, les premières images du ministère de l’intérieur (pour l’arrivée du candidat Jalili) ne montrèrent aucune foule de partisans pour les candidats. Il n’y avait que des agents en civil et l’absence d’une réelle effervescence à l’occasion de cette show électorale promue par les médias du régime et de ceux des pays occidentaux.

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Ce manque de mobilisation montrait que le peuple n’était pas dupe et était plutôt dans une position de boycott des candidats et du show électoral. Rafsandjani ne pouvait pas sortir. Les autres candidats ont été perturbés. Ils ne bougeaient pas.

Mais au bout de quelques heures, les autres candidats ont perdu patience et ont tenté de se mettre en valeur par une inscription rapide. On a eu droit à une avalanche d’inscription du côté des petits candidats comme Rezaï, Velayati, Ghalibaf. Plusieurs ex-agents terroristes du régime qui participent au gouvernement Ahmadinejad, comme le vice président Rahimi ou le porte-parole du MAE Mehman-parast, se sont aussi inscrits dans l’espoir de se valoriser et pouvoir conserver leur poste et ainsi demeurer sur la liste virtuelle des gens ayants droits à des avantages en cas d’un deal avec Washington.

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Mais on n’a pas vu venir Rafsandjani, ni par ailleurs son principal rival Ali Larijani et son 1er lieutenant le député Bahonar, qui étaient tout les deux des candidats potentiels et attendus. Ali Larijani a d’ailleurs démenti sa candidature. On n’a également pas entendu Bahonar démentir la sienne. Les deux hommes avaient abandonné la partie après l’échec de leur camp à neutraliser Rafsandjani par des menaces judiciaires et leur manque de soutien au sein du clergé lié aux Britanniques.

On avait là une situation extraordinaire car le clan Larijani avait accepté l’inaccessibilité de la direction du régime. De plus, il y a quelques mois, quand Ali Larijani était candidat à la présidence, il avait voté une nouvelle loi octroyant à ses amis du Parlement et au pouvoir judiciaire dirigé par son frère la gestion des élections et le décompte des bulletins. Mais en n’étant pas candidat, il restait un simple député et devait donc respecter une totale impartialité vis-à-vis des candidats. Son frère était aussi dans le même rôle d’observateur privé du droit d’importuner les adversaires de son frère par des procès. Le clan Larijani était hors jeu ! Mais il pouvait toujours sévir par l’attaque des collaborateurs financiers de Rafsandjani pour entraîner sa chute. On allait vers une balance inconnue de pouvoir et des remous très pernicieux susceptibles de provoquer une nouvelle panique interne surtout une nouvelle envie de fuite chez les riches du régime essentiellement proches de Rafsandjani.

Le régime devait affirmer sa solidité par un rassemblement exemplaire de ses dirigeants ou de ses troupes capables de résister à un chaos. Mais il n’y a pas eu de rassemblement exemplaire car ce régime est un assemblage de pirates : hacun devait songer à la façon de profiter de la neutralisation de facto des Larijani pendant les 5 semaines à venir. Il n’y a également pas eu de rassemblement de troupes car le régime en manque.

Depuis quelques mois, dans ce genre de cas, le régime annonce toujours un grand rassemblement autour du Guide dans sa salle de prière d’une capacité de 600 places. Or, dernièrement, il n’a pu guère mobiliser plus de 250 hommes d’une quarantaine d’années et une cinquantaine de femmes voilées, se retrouvant contraint de corriger les photos par des rajouts extraits de ses archives ; aboutissant à des images bizarres et contradictoires. Cette fois, on n’a pas vu les 250 hommes du régime, mais seulement la cinquantaine de femmes (que l’on voit d’habitude) à l’occasion d’un rassemblement intitulé la rencontre entre le Guide et un groupe de femmes militantes ! Le régime avait été boycotté par ses derniers gros bras ! Le Guide a fait diversion par un discours polémique parlant de la brutalité des hommes européens qui sous des dehors chic prennent un vrai plaisir à frapper leur épouse à la maison ! Mais le régime a vite classé cette rencontre qui montrait surtout l’effondrement de ses troupes de fidèles.

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Les médias ont tenté de remplir le vide par la diffusion des petites phrases d’attaques des concurrents annoncés contre Rafsandjani... il fallait du sensationnel et on est allé jusqu’à le qualifier de pro-sioniste alors qu’il a été à l’origine des plus sanglants attentats anti-juifs de l’histoire du XXème siècle !

C’est une accusation grave chez les mollahs ! Rafsandjani devait nier cette accusation en affirmant son islamisme alors qu’il devait provoquer un rassemblement populaire en sa faveur pour son soi-disant envie de rupture. Il a trouvé la solution en faisant circuler la fausse rumeur d’un soutien du Grand-Ayatollah Sistani, proche de Washington et basé en Irak. Puis, il a lui-même démenti cette rumeur en précisant que cela résultait de son récent voyage secret en Irak, insinuant des contacts avec Washington pour simuler un soutien américain et provoquer une mobilisation en sa faveur du côté du Bazar ou de ceux qui sont coincés autour du régime et espèrent un deal avec Washington. Mais cette mobilisation n’a pas eu lieu ! Les gens qui connaissent la roublardise de ce vieux mollah brutal et impitoyable se sont gardés de venir le soutenir. Le temps passait et l’on s’approchait de 18h, l’heure de la fermeture définitive du bureau de dépôt de candidature.

Vers 16 heures, le bureau de Rafsandjani a annoncé qu’il attendait le coup de fil de l’accord du Guide pour savoir s’il y allait ou pas. Etant donné que d’un point de vue constitutionnel, le Guide n’intervient pas dans les processus politiques, Rafsandjani cherchait désespérément à donner une dimension supérieure à sa candidature. Donc à défaut d’une légitimité populaire par une mobilisation de masse, il agitait une légitimité spirituelle (accordée par son pion Khamenei). Comme on pouvait s’y attendre, son ami le Guide l’a appelé ! Selon les proches du candidat, « la conversation a duré 30 minutes et à 17h30, Rafsandjani est sorti de son bureau en criant : allons-y. Ils sont aussitôt partis vers le ministère de l’intérieur (qu’il avait dirigé d’une main de fer au début de la révolution) et a franchi la porte à 17h45... » alors qu’il habite à 1 heure de distance des bureaux en dehors des heures de pointes. Ces rivaux n’ont pas manqué de remettre en cause son récit d’autant qu’il est arrivé en même temps que son pion alternatif, Mashaï qui était accompagné d’Ahmadinejad !

Il y a eu quelques images des deux candidats et d’Ahmadinejad à l’intérieur du ministère et dans une totalr pénombre pour cacher l’absence de rassemblement en leur faveur ! La présence d’Ahmadinejad a été sans doute voulue pour faire une seconde diversion : concentrant l’attention à l’intérieur des locaux pour détourner les caméras des extérieurs vides de foules de soutien.

Les deux candidats et l’invité surprise n’ont évidement pas manqué de sourire aux quelques rares caméras présentes mais ils ont aussi laissé entrevoir leur désarroi quand ils ne regardaient pas les caméras mais le grand vide autour d’eux dans les couloirs sombres du ministère de l’intérieur.

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Ce show étant une diversion pour contourner l’absence du rassemblement en faveur des deux candidats, les deux hommes devaient pouvoir s’éclipser discrètement pour zapper l’absence de rassemblement populaire en leur faveur après l’annonce de leur candidature soi-disant très populaire (selon les médias comme Le Monde). Le clan Rafsandjani avait prévu deux autres diversions à cet effet. La première diversion a été des salutations entre les deux hommes et des félicitations mutuelles qui ont laissé entrevoir une alliance électorale. La seconde diversion a été une « bagarre pendant la conférence de presse de Mashaï entre ses partisans et ses détracteurs » Pendant que les caméras suivaient cette bagarre : les "3 zamis" (Rafsandjani, Mashaï et Ahmadinejad) ont quitté les lieux par on ne sait quelle porte, ce qui est impossible car il y avait forcément des journalistes à l’extérieur. En fait, les autres composants du régime ont joué le jeu pour dissimuler le boycott du show électoral par le peuple. Les images de la bagarre n’ont d’ailleurs pas été diffusées toute de suite car il n’y avait vraiment aucune action digne d’intérêt pour occuper toutes les caméras. Les images ont été diffusées au compte gouttes tout au long de la semaine pour exploiter ce filon et dissimuler l’absence d’intérêt du peuple pour ce show entre ripoux. Voici, un extrait de la version définitive de la bagarre (ou plutôt bousculade) qui a été diffusée vers la fin de la semaine : on y entend des cris de centaines de partisans de Mashaï alors que la salle était minuscule et il n’y avait qu’une quarantaine de participants dont 1/3 jouait le rôle de ses fans.

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In fine, quand on voit cela, on ne peut pas dire que le régime va bien ou encore que Rafsandjani et Mashaï sont des figures populaires. Quand on voit cela, surtout de l’intérieur du régime, on ne peut que tabler sur le manque de troupes et la vulnérabilité du régime face à tout quelconque soulèvement !

Washington qui a des mouchards à l’intérieur du régime et des observateurs avisés chez les journalistes étrangers présents en Iran, a compris que le moment était opportun pour secouer un peu le régime. Mais il devait éviter d’annoncer des sanctions pour ne pas provoquer une crise susceptible de dégénérer en soulèvement. Amano, le président pro-US de l’AIEA, a fait état de sa plus vive inquiétude pour la sécurité du golfe Persique en raison du séisme survenu le matin même dans la région de Hormozgan où se trouve la ville et la centrale nucléaire de Bouchehr. L’annonce nous a surpris car tout séisme perd sa puissance au-delà d’une centaine de kilomètres et la localité de Bashagard se trouve non pas à 100 km de Bouchehr mais à 750 km de cette ville ! Amano avait oublié la raison pour servir Washington !

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Le régime l’a aussi ignoré d’une part parce qu’il était débile et d’autre part parce qu’il avait un autre gros problème : il ne savait comment animer une campagne boycottée par le peuple et par ses derniers serviteurs et ses derniers gros bras.

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Dimanche 12 Mai 2013 (22 Ordi-Behesht 1392), le déséquilibre provoqué par le boycott des élections et par la marginalisation du clan de Larijani a généré une nouvelle panique, les gens ont repris leur stockage des produits importés et le régime s’est retrouvé avec une pénurie nationale de beurre et de sucre, mais aussi de toutes sortes de médicaments aussi bien dans les pharmacies que dans les hôpitaux. Au même moment, les journalistes du journal de la mairie de Téhéran (Shahrvand/Citoyen) ont annoncé une grève illimitée en raison de la cessation de paiement de leur salaire, révélant que les difficultés du régime avaient touché ses plus importants serviteurs : les médias chargés de la propagande. Le régime visiblement en difficulté, craignant manquer de devises pour importer du carburant a remonté de 30% les tarifs de transport par taxis et par bus inter-urbains (qui sont déjà très chers pour le peuple) pour casser ses services et diminuer bien au-delà de 30% la consommation d’essence dans les transports en commun. Le Parlement dirigé Larijani a également annoncé une nouvelle augmentation du prix du billets d’avions (dans un 1er temps par 3,5) pour limiter encore la fuite (en famille) de ses nantis paniqués. Une multiplication du prix par 10 a même été esquissée !

Dans une telle situation de pré-crise, Rafsandjani et son pion alternatif ont annoncé des rassemblements et chacun un voyage dans le nord du pays. Rafsandjani devait aussi tenter de réanimer son Mouvement Vert et l’engager dans des gestes de complaisance avec le peuple. Les adversaires de Rafsandjani devaient riposter. Comme dans un commun accord, tous ont oublié Mashaï pour se concentrer sur son patron Rafsandjani. C’est Velayati, l’ex-complice de ce dernier dans le terrorisme, qui a ouvert le feu par une critique de son attitude floue en 2009 et une invitation à reconnaître le Mouvement Vert comme un complot contre le régime.

Ali Larijani devait alors attaquer aussi Rafsandjani, mais il était coincé par son devoir d’impartialité comme organisateur d’élections. Il a lâché les candidats pour critiquer la présence d’Ahmadinejad aux côtés de Mashaï comme un défaut d’impartialité imposée au pouvoir exécutif demandant à Jannati, le Conseil des Gardiens de la constitution, de prendre des mesures suspensives fortes à son encontre : pour obtenir son éviction de la gestion des élections et de devenir avec son frère, le seul arbitre de la sélection finale. Larijani espérait un oui de Jannati en raison de ses détournements dans le marché du sucre en complicité avec Rafsandjani. Mais Jannati a profité de la neutralité forcée des Larijani pour renvoyer malicieusement le dossier au pouvoir judiciaire !

Larijani a annoncé que 150 députés, soit plus de la moitié du nombre officiel des députés, appuyaient la demande. Jannati n’a pas bougé car le Parlement n’existe pratiquement pas : 90% des députés ont lâché le régime en juin 2012. On le voit d’ailleurs sur les images illustrant cette attaque avortée de Larijani.

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Rappelons que le régime était dans une situation de crise grave avec la pénurie de médicaments et un risque de pénurie de carburant... Rafsandjani pouvait accélérer sa déviance... Larijani était neutralisé. Les insolvables du régime étaient en danger. L’un d’eux, le milicien Naghdi, chef des troupes virtuelles anti-émeutes, a annoncé qu’il avait attaqué Rafsandjani lors d’un grand rassemblement. Avait-il récupéré les 250 gros bras du régime ? Non, car il a parlé d’un rassemblement de musiciens et d’acteurs et par ailleurs, les images de la salle étaient disparates et donc issues des archives de rassemblements divers.

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Le régime ne parvenait pas à rassembler. Il exposait son isolement et sa faiblesse. Le peuple était paniqué face au manque de médicaments. Rafsandjani devait pouvoir revenir rapidement aux affaires  : il devait accélérer le métamorphose d’Ahmadinejad en figure populaire : ce dernier a annoncé qu’il organisait dans 48 heures (le mercredi 15 mai) une grande fête dans le gigantesque stade de foot de Téhéran en mémoire de Ferdowsi, l’auteur mythique, du livre des rois, héros d’une renaissance de l’Iran et de la langue iranienne ! Cette fête pour Ferdowsi montre la conscience chez les mollahs de la popularité du patriotisme et de la monarchie. Il serait bon que les journalistes du Monde le sachent aussi et cessent de promouvoir des racailles comme Rafsandjani et Mashaï. Par ailleurs, par le choix de la date, le régime estimait que sa situation pouvait se dégrader rapidement. Enfin se doutant d’être à nouveau boycotté, il a précisé que la fête n’était pas publique mais destinée à des invités (sans préciser les critères pour faire partie du lot).

Le gouvernement a aussi joué la carte de bienveillance et de la charité en envoyant tardivement des aides aux victimes du séisme de Bashagard et le faisant savoir par des images. Mais le régime n’a pas pu dissimuler la colère des habitants et le fait qu’ils s’étaient organisés tout seul grâce aux dons de tentes par des tribus nomades locaux.

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Washington n’a pas aimé le fuite en avant du clan déviationniste vers cette option, pour l’empêcher et le contraindre à plier devant lui, il devait déstabiliser le régime mais pas trop. Il a réduit de quelques dizaines de millions de dollars les maigres revenus du régime en annonçant l’arrêt des importations iraniennes (principalement alimentaires) vers son territoire.

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Lundi 13 Mai 2013 (23 Ordi-Behesht 1392), presque personne n’a relevé cette annonce car tout le monde était en panique avec le manque de médicaments. Cela ne pouvait être profitable à aucun des responsables, surtout ceux qui souhaitent se recycler en amis du peuple.

Le gouvernement des pions de Rafsandjani est resté en retrait. Le clan Larijani a annoncé que la pénurie était due à une mauvaise gestion des avoirs en devises du régime par le Gouvernement. Le ministre de la santé a alors annoncé que les compagnies étrangères avaient depuis longtemps cessé leurs coopérations avec l’Iran. Mais il a par la suite réalisé qu’il venait d’avouer que le régime n’avait aucune capacité de production comme il l’avait été dit auparavant. Il a alors changé de version en affirmant que les médicaments étaient stockés aux douanes, mais attendaient le paiement en devises pour en sortir et cela prenait du temps. Or, généralement, les choses sont payées quand elles arrivent dans les services douaniers. L’explication était un écran de fumée face à une crise grave provoquée par un manque de devises.

Le manque de moyens a été d’ailleurs confirmé par l’annonce préventive d’une possible hausse de 250% du prix du pain. Le régime entendait diminuer la consommation de 60% pour diminuer d’autant sa facture d’importation de céréale. Il a cependant expliqué cette hausse comme une demande des céréaliers iraniens pour remonter les ouvriers citadins contre les paysans qui sont actuellement les meilleurs alliés dans la contestation du régime.

Alors que le gouvernement tentait de jongler avec son peu de devises pour ne pas se retrouver avec un soulèvement avant sa déviation, Larijani a soutenu les mesures) pour allonger la vie du régime, mais il a continué à parler de la faute constitutionnelle d’Ahmadinejad en demandant une flagellation publique et 6 mois de prison ferme à son encontre. Ali Larijani demandait cela à son propre frère qui ne pouvait agir. Les derniers compagnons du régime ont compris que le clan Larijani n’avait aucun joker dans son jeu, ni aucun allié fidèle, qu’il était bel et bien en chute libre et que de facto, on allait vers une nouvelle guerre interne à haut niveau à son encontre pour lui arracher ses avoirs. La panique interne ne pouvait que s’amplifier. Tous le monde devait accélérer son jeu !

Rafsandjani devait se hisser au premier plan, mais il a enregistré sa première défaite directe par l’absence de mobilisation pour son premier meeting. Il devait rebondir : le site Rouz-online basé à Londres et dirigé par son pion le journaliste Behnoud, a fait a annoncé que le jour de son dépôt de candidature, Rafsandjani avait bénéficié d’un rassemblement de 5000 personnes devant la porte du ministère de l’intérieur ! Mais bien évidemment, ce journal online n’a diffusé aucune image en appui à cette annonce tardive de rassemblement. Quelques heures plus tard, une source anonyme a annoncé une vidéo montrant qu ce même jour une armée de manifestants pro-Mashaï avait défilé en dehors du ministère de l’intérieur au moment de son inscription. C’était encore un bluff car la vidéo montre Mashaï dans un monologue en faveur du Guide !

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Le clan Rafsandjani n’arrivait pas à profiter de l’impuissance de son ennemi ! Ses adversaires ont multiplié les attaques contre Rafsandjani lui-même, ses erreurs passées ou encore son âge avancé. Larijani a tenté de rebondir en annonçant que le procès de son fils Mehdi pouvait reprendre après les élections. Le Conseil des Gardiens, chargé de la validation des candidatures, mais aussi du choix du meilleur candidat pour la survie du régime, a vu ces querelles comme une menace pour le régime : il est intervenu pour inviter tous les dirigeants à cesser leurs querelles et se concentrer et ne débattre que sur les programmes des candidats. Mais cette demande n’a guère été suivie car les dirigeants ont eu 3 d’autres preuves de leur isolement.

Preuve 1 : le ministre des slogans, un zélote qui avait animé les prières de vendredi depuis Khomeiny, est mort ce jour, le régime en mal de rassemblement a vite organisé une prière et son enterrement pour rassembler ses amis sous sa propre bannière, mais l’initiative a été un flop total : moins de 40 personnes se sont réunies en mémoire du défunt.

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Preuve 2 : le Guide a appelé ses dizaines d’auteurs et de chercheurs historiques du régime à se réunir autour du lui, mais il n’y a eu qu’une quinzaine de personnes.

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Preuve 3 : Enfin, ce jour, il n’y a eu qu’un seul meeting politique (pour Rowhani, ex-pion de Rafsandjani) et la mobilisation y a été tellement basse que l’intéressé et les médias présents ont annoncé son report en raison d’une bagarre ! Nous avons remarqué que la salle n’était pas la même d’une photo à l’autre : autrement dit le régime avait utilisé les photos d’une bagarre du passé pour expliquer le report du meeting raté !

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Le régime était boycotté à tous les niveaux, personne n’arrivait à se démarquer. Il ne pouvait inspirer aucune confiance à ses derniers compagnons. Les britanniques ont volé à son secours par l’intermédiaire de Catherine Ashton avec une proposition d’une reprise des négociations nucléaires le soir-même à Istanbul pour un nouveau tour de négociations sans fin susceptible d’amener Washington à geler ses sanctions. Jalili, le négociateur nucléaire issu du clan Rafsandjani s’est rendu à Istanbul, il devait se montrer souple, mais aussi ne rien céder et jouer avec ses interlocuteurs américains. Mais ces derniers qui ont une longue expérience des mollahs ont mis la barre haute en exigeant l’ouverture de la base militaire de Partchin, le régime a refusé. Le plan n’a donc pas fonctionné !

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Mardi 14 Mai 2013 (24 Ordi-Behesht 1392), Washington a même puni sévèrement cette tentative en annonçant l’échec des négociations et son intention d’adopter des nouvelles sanctions. Puis il a annoncé son boycott de la commission onusienne du désarment pendant la présidence tournante des mollahs. Les mollahs ont respiré. Washington a laissé passer quelques heures avant d’annoncer son intention d’imposer une interdiction absolue d’achats de pétrole aux mollahs ! Il a aussi justifié cette décision par la découverte de nombreux gisements d’hydrocarbure sur son territoire et l’absence de toute menace de pénurie pour les citoyens américains. Le régime ne pouvait pas rétorquer que la mesure était impossible. Il devait se préparer pour cet embargo en diminuant ses dépenses.

Le gouvernement des pions de Rafsandjani a manqué le coche où n’a pas souhaité déplaire davantage au peuple. Ahmadinejad a aussi annulé un voyage électoral organisé pour Mashaï afin de se préserver d’une attaque à son encontre. De son côté, Rafsandjani a aussi annulé son voyage dans le nord pour s’éviter de s’exposer alors qu’il n’arrive plus à rassembler, ne serait-ce que ses nombreux proches collaborateurs !

Le gouvernement des pions de Rafsandjani a manqué le coche où n’a pas souhaité déplaire davantage au peuple. Ahmadinejad a aussi annulé un voyage électoral organisé pour Mashaï afin de se préserver d’une attaque ) son encontre. De son côté, Rafsandjani a aussi annulé son voyage dans le nord pour s’éviter de s’exposer alors qu’il n’arrive à rassembler, ne serait-ce que ses nombreux proches collaborateurs !

Ali Larijani qui se trouve dans une situation désespérante est monté au créneau, annonçant tel un vrai chef courageux la nécessité de revoir le budget du régime (pour diminuer ses dépenses). Cette intervention a encouragé les autres candidats à bouger. Ils se sont tous mis à critiquer Rafsandjani pour son passé et son âge. Ils ont aussi évoqué la faute d’Ahmadinejad ou sa volonté dictatoriale d’imposer son gendre déviant (Mashaï), demandant encore sa destitution.

Rafsandjani a riposté par le témoignages de soutien du Parti du Clergé Combattant (Khatami) en sa faveur ! Par ailleurs, l’éditorialiste Ziba-kalam a joué les propagandistes en annonçant que la candidature de Rafsandjani avait été accueillie telle la fête de Norouz par des centaines de ses fans rassemblés pour faire la fête. Ziba-kalam a également affirmé que lors de son prochain mandat, Rafsandjani allait certainement lâcher Assad et assouplir les positions nucléaires du régime. On avait là un nouveau revirement de Rafsandjani : à défaut d’un soutien du peuple, il entendait rassembler les Chefs Pasdaran (qui espèrent un deal) et il entendait évidemment rassurer les Américains et parvenir ainsi à obtenir un gel des sanctions pour échapper, à une crise incontrôlable par son clan entraînant la chute du régime et sa sienne. L’agence britannique Reuters a alors consacré un éloge puissant à Rafsandjani pour le montrer comme un fidèle de la couronne britannique afin de rendre méfiant les dirigeants américains et neutraliser par avance toute possibilité d’une rencontre.

Londres estimait donc un accord possible. Les insolvables du régime étaient menacés. Ils risquaient d’être tentés par la fuite et entraîner un effondrement express. Les chefs Pasdaran devaient l’empêcher, ne serait-ce que pour avoir le temps de signer un deal avec Washington. Ils devaient montrer les dents. Mais on n’a rien vu venir. Radan, le chef de la police anti-émeutes de Téhéran, a alors tempéré en annonçant que ses hommes étaient prêts, mais n’allaient pas être présents dans les rues pendant la période électorale. Pour preuve de leur préparation, il a annoncé qu’ils venaient de finir avec succès une grande manœuvre simulant la répression d’un soulèvement contre-révolutionnaire. Ses services ont diffusé une seule photo montrant de la fumée violette à proximité de la carcasse d’une automobile calcinée. Nous avons cherché et pu trouver un reportage complet sur le site dédié aux Bassidjis découvrant non pas une manœuvre réussie mais une manœuvre au rabais avec une trentaine de miliciens quarantenaires bien incapables de tenir face à un vrai soulèvement et contraints de rester cachés pendant les élections pour éviter de perdre la face.

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Le commandant Radan, le chef de la police anti-émeutes de Téhéran, n’avait en fait aucune troupe capable de défendre le régime face à un soulèvement. Le régime devait envisager la contestation et lui trouver une explication plausible, un mécanisme pour l’intégrer. On a alors été submergé par des déclarations de tous bord déplorant une perte totale de confiance du peuple et des comportements révoltés allant de boycotts à la contestation ! La tendance avait été amorcée par Mohsen Rezaï, candidat loyaliste dans son clip apparu la semaine dernière intégrant des témoignages révoltés des parents de chômeurs de longue durée déplorant l’humiliation de leurs enfants.

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Mercredi 15 Mai 2013 (25 Ordi-Behesht 1392), Obama a précisé la position de son pays dans une rencontre avec Cameron : la poursuite des pressions tant que le régime n’aurait pas plié ! Washington n’avait donc pas été dupé par les rumeurs d’alignement de Rafsandjani sur ses positions et le punissait par l’annonce de la poursuite des pressions le laissant face à la possibilité d’une adoption certaine de son embargo pétrolier à 100% !

Ahmadinejad devait accélérer sa reconversion en patriote pour s’échapper du système condamné, il n’a fait aucune déclaration. Il a également oublié sa fête virtuelle pour Ferdowsi afin de s’éviter l’humiliation d’un boycott. Larijani a profité de ce retrait pour occuper la scène : via le Parlement, il a fait savoir que le budget de l’année en cours ne pouvait être valable car le dollar allait augmenter (une pirouette pour dire que le régime allait manquer de devises). Larijani a précisé que le régime n’aurait certainement pas les moyens d’augmenter les allocations d’aide à la consommation car il n’était même pas sûr de pouvoir les payer à leur niveau actuel qui est très très bas !

Rafsandjani devait accélérer sa déviation ! Il a opté pour une crise provoquée (son premier plan). La compagnie pétrolière nationale (dirigée par le clan Rafsandjani) a révélé le licenciement de 50 ingénieurs du projet South Pars laissant supposer l’arrêt de ce projet. L’ordre des médecins également contrôlé par ce clan a révélé que 40,000 médecins du pays étaient au chômage. On a également eu vent d’une possible hausse de 70% pour tous les produits laitiers (d’importation). Enfin la Banque Centrale (dirigée par son pion Bahmani) a annoncé que la situation était telle qu’elle avait besoin d’émettre de très grosses coupures de 1,000,000 Rials (10 fois supérieure à la plus grosse coupure actuelle) mais qu’elle évitait cela pour éviter la panique et qu’elle allait d’abord émettre des billets de 200,000 Rials, puis rapidement des billets de 500.000 Rials avant d’émettre l’effrayant billet d’1 million de rials. Il y avait un tir groupé visant toutes les couches sociales.

Ces annonces délibérément anxiogènes ont dû agiter les esprits et provoquer une nouvelle ruée vers le dollar car tous les médias du régime ont anormalement annoncé que le marché financier était stable et que le dollar baissait même ! Un détail incongru et de trop qui faisait état du contraire. La crise avait dépassé le niveau souhaité par Rafsandjani. Généralement dans ce genre de cas, il y a un consensus pour s’en prendre au Bazar par un incendie afin de vider les lieux. Cette fois, le Bazar a été désorganisé par l’agression au couteau d’une employée d’un important bureau de change par un inconnu qui n’a rien volé ! Puis on a eu droit à l’annonce d’un grand « rassemblement de tous les miliciens issus de toutes les couches sociales » chez le Guide : le régime était donc face à une crise dépassant le cadre du Bazar. Le titre du rassemblement ne nous guère surpris : il y avait une panique touchant toutes les couches sociales, le régime annonçait qu’il y avait aussi des miliciens ! Mais sur la principale image du rassemblement transformée en visuel pour un panneau publicitaire urbaine (et qui a été publiée en très grand et en haute résolution), il y avait non pas toutes les couches sociales, mais aussi des gens de tous âges avec beaucoup de personnes âgées, mais aussi de très jeunes (qui sont tous impropres au combat). En regardant de près cette image, nous avons constaté que les zones périphériques et arrières étaient floues. Le régime avait masquée la frontière entre les deux zones par des personnes anormalement debout et de dos. On a alors compris qu’en parlant d’un melting-pot de tous les miliciens issus de toutes les couches sociales, le régime s’était donné l’autorisation de piocher dans toutes les archives pour donner une nouvelle image de ses défenseurs afin de dissimuler la rupture de ses gros bras.

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Sur cette dernière image (également en grand format), on ne voit pas les zones périphériques occupées. C’est là probablement le volume exacte des derniers défenseurs disparates du régime !

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Le clan Larijani et les autres candidats n’ont guère commenté les annonces délibérément anxiogènes du clan Rafsandjani, privant ce dernier de la publicité qu’il souhaitait pour agiter l’opinion et provoquer les conditions pour sa déviation afin de s’échapper du système condamné. Les candidats ont tenté d’exister aussi pour espérer faire partie des deals qui s’esquissaient, mais ils n’ont guère pu briller en raison d’un manque total de mobilisation en leur faveur comme dans cas de Ghalibaf dans son déplacement à Kermanchâh !

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Les mots clefs de la journée étaient panique, démobilisation et chute libre ! La panique a empiré avec la nouvelle d’une fusillade mortelle déclenchée par des appelés dans l’enceinte de la préfecture de Bouchehr où ils faisaient leur service militaire. La sécurité du régime pouvait flancher à tout moment lors d’une visite officielle. Le régime a évoqué un simple différent entre deux soldats pour minimiser la graviter de l’affaire !

Mais le régime a immédiatement annoncé 11 pendaisons à travers le pays, révélant sa peur des armes qui sont entre les mains de jeunes appelés iraniens, issus des classes démunies et révoltées. Le Conseil des Gardiens a également annoncé une rapide définition des validations pour mettre fin aux querelles intestines et engager le conflit dans le cadre policé de ses élections. Une multitude de blogs sont aussi entrés dans le jeu pour chauffer ce jeu électoral rejeté par le peuple et aussi pour accaparer l’espace médiatique et pouvoir gérer toute contestation à venir. On les a vu critiquer violemment Rafsandjani pour l’empêcher de jouer le même jeu.

La Grande-Bretagne devait aider le régime et son principal pion Rafsandjani : Ashton a proposé une nouvelle rencontre immédiate dans l’espoir d’un accord allégeant les souffrance du régime. Jalili est reparti pour Istanbul, mais Washington est resté sur ses exigences et refusant tout sursis au régime enfin aux abois.

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Jeudi 16 Mai 2013 (26 Ordi-Behesht 1392),Washington a aussi augmenté sa pression en faisant annoncer par l’un de ses Think Tank que le véritable obstacle à toute entente était Rafsandjani car il restait viscéralement hostile à tout changement aussi bien sur le nucléaire que sur la Syrie ! Washington a en quelque sorte condamné la carrière de Rafsandjani bien qu’il l’ait toujours préféré comme partenaire du jeu car il a beaucoup de dossier à son encontre. Washington a sans doute estimé que Rafsandjani n’avait aucune raison de plier et qu’il pouvait le retarder. Il devait donc l’éliminer et s’orienter vers des interlocuteurs moins ripoux, moins facile à intimider, mai plus ouvert à un deal !

Après ce choix terrible pour Rafsandjani, Washington a annoncé qu’il allait interdire toute exportation d’or vers le pays, même l’expédition de pièces de la part des ex-pats à leur famille en Iran pour cibler les paniqués et ainsi amplifier l’agitation interne. Washington a ainsi montré qu’il connaissait bien le régime et ses problèmes et pouvait les amplifier à l’extrême le mettant face à un renversement. Il a ainsi de facto condamné l’option déviante de Rafsandjani (basée sur l’agitation volontaire des masses). La candidature de ce dernier s’est retrouvé de facto nuisible et donc hors jeu.

Washington voulait sans doute encourager Rafsandjani à plier, mais il l’a mis au pied du mur : s’il pliait, il ne pouvait exiger aucune compensation. Il n’a pas plié ! Il est même resté tétanisé par le choc de la frappe alors que le régime venait d’être mis face à sa faiblesse économique. Larijani ravivé par le KO de Rafsandjani a encore pris la direction effective du régime en allégeant ses dépenses par la suppression illico presto d’1/3 des ayants droit à l’allocation d’aide à la consommation ! Il a aussi réduit la principale dépense alimentaire à savoir le pain de 66% en fixant le tarif de la hausse à 300%.

Enfin Larijani a annoncé qu’il venait d’arrêter un agent étranger envoyé par Londres pour encourager Rafsandjani à se présenter afin de piloter un changement de régime sur la base d’un projet anglo-américain. Il a alors appelé Rafsandjani pour lui demander de se retirer avant son invalidation présumée pour trahison, s’octroyant ainsi un rôle dans l’éviction probable de son adversaire. En agissant ainsi Larijani songeait à préparer le terrain pour l’arrêter et le juger puisqu’il n’était plus tenu à le respecter en tant que candidat dans le cadre de sa gestion impartiale des élections !

Rafsandjani le grand usurpateur et manipulateur était dans une mauvaise posture. Son calvaire a continué avec une lettre ouverte de la direction isolée des Bassidjis à Jannati de prendre acte de la trahison de Rafsandjani pour invalider sa candidature. La dégringolade a continué avec la rupture d’une centaine de ses propres pions universitaires lui écrivant une lettre ouverte et lui demandant de se retirer. Asghar Farhadi, le cinéaste actuellement à Cannes, qui selon les rumeurs avait accepté de tourner son clip électoral, a aussi nié toute relation avec le chef vacillant. Toutes les tribus du régime se révoltaient contre le dominateur affaibli.

Le Conseil des Gardiens qui doit contrôler le jeu de ce régime tribal dans l’intérêt suprême du clergé et de ses protecteurs anglais, s’est retrouvé dépassé. Il ne pouvait pas se laisser imposer une décision par Washington et des éléments isolés. D’autant que l’éviction de Rafsandjani suivie d’un calme plat populaire allait anéantir l’illusion de sa popularité et l’illusion d’une déviation salutaire : poussant les dirigeants restant en direction de Washington, encourageant les insolvables et les hommes d’affaires controversés à fuir sans se soucier de l’effondrement économique possiblement fatal au système. Pour survivre, le régime devait éviter l’effondrement de ce pilier. Mais le président des Gardiens, Jannati avait un autre problème : pour son intérêt personnel, il devait lâcher Rafsandjani pour ne pas couler avec lui pour corruption. Jannati a demandé un nouveau délai de 5 jours avant de se prononcer (trouver la réponse la plus avisée).

Le système était en crise. Les dirigeants devaient songer à la possibilité d’une panique suivie d’une forte agitation alors qu’ils venaient de constater sans cesse son manque de troupe. L’internet a alors été envahi par un clip de la télévision du régime montrant une jeune femme, interviewée dans la rue, dénonçant la corruption, le népotisme et son refus de continuer à les cautionner en allant voter. Le régime se rangeait dans l’acceptation de la révolte puisqu’il ne pouvait pas empêcher la tempête.

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Les médias iraniens en exil ont exulté devant le courage de cette jeune femme, la qualifiant de lionne, mais un iranien qui a un compte Youtube et s’intéresse aux clips venant d’Iran a fait remarquer que la fille parlait de sa déception depuis la "précédente élection du 2 Khordad", c’est-à-dire la date de la 1ère élection de Khatami en 1997. Les images provenaient des archives de 2001. Par la suite, Amir-Farshad Ebrahimi, un agent d’infiltration de Rafsandjani dans l’opposition en exil, a effectivement précisé que la vidéo était en fait extrait d’un série de clips réalisés en 2001 avec des acteurs par le candidat Tavakkoli dans le but de séduire les jeunes déçus par Khatami et d’éviter leur boycott des élections.

Les médias en exil ont dissimulé leur erreur en oubliant le clip et la soi-disant lionne qui les avait dupé. Or, il y avait là un fait incroyable : le régime avait dû puiser dans ses réserves ces images car il n’avait trouver aucun jeune pour tourner un clip du même genre. On avait là la preuve du rejet absolu du régime à touts les niveaux ! Une victoire due au boycott des élections par le peuple iranien.

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Vendredi 17 Mai 2013 (27 Ordi-Behesht 1392), le régime exsangue a été au ralenti. Il devait rassurer ses derniers partisans en montrant quelques soldats fidèles à ses côtés. Mais après la fusillade de Bouchehr, cela était risqué. Il a alors annoncé un grand succès pour le nouveau concours d’entrée de l’école militaire de la Défense afin d’insinuer le soutien des élèves de cette école à savoir des jeunes officiers de moins de 40 ans ! Le régime devait cependant illustrer son annonce et l’on n’a vu aucun jeune officier, mais des cinquantenaires insolvables impliqués dans la révolution, des civils et quelques mollahs. Sur la 3ème photo, on voit que le général milicien Pourdastan, le chef de l’armée du régime, était aussi parmi les figurants pour remplir la salle pourtant petite : ce ne laisse aucun doute sur le manque absolu d’officiers fidèles au régime.

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Autre preuve de chute libre du régime : le plus grand rassemblement pour un candidat a été celui de Ghlaibaf au Kurdistan avec une salle de 30 personnes !

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Enfin, Larijani, le nouveau chef tribal présumé du régime désorganisé des mollahs, a clos cette semaine de bouleversements et de chute libre par un rassemblement rendant hommage au mollah chiite irakien Hakim qui a lâché Londres pour se ranger docilement dans le camp américain. Une geste de soumission aux Américains puisque l’option d’une déviation était sur la voie d’une exclusion officielle. Mais on n’a guère eu d’images éclairées de la salle, ce qui laisse supposer que ce choix de soumission n’a pas convaincu les derniers compagnons du régime puisque le peuple désormais unis dans sa haine peut au dernier moment bouleverser tous les deals !

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