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Iran : La semaine en images n°266
28.03.2013

intro de base pour comprendre la situation.
mise à jour chaque semaine en rapport avec l’actualité
mais aussi avec de nouveaux éléments sur le passé.
Le tout en gardant une longueur raisonnable
(afin de limiter les fautes dues au manque de temps pour tout relire).

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Origines de la crise | Dès 1951, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs plans pétroliers. Ils espéraient le remplacer par des activistes islamistes (non cléricaux) afin de doubler les Britanniques présents en Iran au travers les mollahs, mais aussi pour renverser grâce à leur souffle révolutionnaire islamiste les monarchies arabes mises en place par les Britanniques et s’infiltrer aussi en Asie Centrale musulmane (soviétique et chinoise).

En 1973, le Shah a annoncé qu’il ne reconduirait plus le contrat de 25 ans obligeant l’Iran à vendre son pétrole en exclusivité aux Américains, aux Britanniques et aux Français selon un prix constant. Ce contrat finissait le 19 août 1979. Les Américains qui possédaient ainsi 40% du pétrole iranien à un prix très bas ont amplifié alors leur hostilité contre le Shah avec l’intention de le renverser avant août 1979. Les Français qui avaient 6% de la production iranienne se sont alignés sur Washington. Les Britanniques, en guerre pétrolière avec Washington depuis 1911 [1], possédaient 47% du contrat, ont participé avec tous leurs pions à ce projet islamisant intitulé Ceinture Verte et ont pu écarter les pions activistes islamistes de Washington. Pour bloquer le retour de ces islamistes non cléricaux, les mollahs ont rompu les relations avec Washington et ont également adopté la doctrine de la Tutelle d’un Grand Ayatollah sur la République Islamique.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs pour les affaiblir économiquement, les mettre devant un risque de soulèvement populaire afin de les amener à rétablir les relations bilatérales et permettre à ses pions de participer aux joutes politiques pour reprendre le pouvoir via des élections du régime (une révolution de couleur).

Mais 1 an après cette révolution doublement manipulée, les jeunes engagés dans la révolution ont compris qu’ils avaient été dupés. Ils ont pris leur distance avec le régime. Ceux qui s’étaient engagés dans les Pasdaran ont aussi montré leur mécontentement en prenant contact avec Reza Pahlavi, le Fils du Shah, mais Washington n’a jamais aidé cette dissidence active. Henry Precht, responsable du bureau iranien du Département d’Etat, a même émis une directive interdisant à la dynastie Pahlavi toute activité hostile au régime islamique sous peine d’expulsion des Etats-Unis, anéantissant ainsi toute possibilité pour les Iraniens de se défaire de ce régime infernal.

Washington a même décidé d’alléger ses sanctions pour éviter un trop fort mécontentement susceptible de balayer le régime impopulaire des mollahs. C’est pourquoi il a souvent laissé ses partenaires (Turquie, Inde, Brésil, etc.) critiquer ses sanctions et les contourner ses sanctions. Pour éviter des sanctions très dures voire fatales, Washington est également resté dans des accusations floues contrebalancées par des rapports et contre-expertises officielles) afin d’esquiver toute escalade susceptible de provoquer une guerre et d’entraîner la chute du régime islamique nécessaire à ses projets régionaux.

Face à cette guerre d’usure économique tactiquement très efficace, les mollahs contrôlés et conseillés par les Britanniques ont opté pour une politique d’escalade délibérée afin de forcer Washington à capituler (par peur d’un grand conflit régional). Rafsandjani, le coordinateur du coup d’Etat anti-américain, devenu avec l’aide des Britanniques patron du régime et de ses services secrets, n’a omis aucun effort en ce sens par un recours immodéré au terrorisme au Moyen-Orient ou par la guerre contre l’Irak pour perturber l’approvisionnement pétrolier de l’Amérique. Mais il n’a pas su faire capituler Washington.

Les rivaux internes de Rafsandjani (mollahs écartés par lui du pouvoir et des meilleurs business) étaient alors en but de le virer, prendre sa place et tenter de réussir par plus de méchanceté pour sauver le régime et en prime le patron économique du régime. Pour les contrer, Rafsandjani a renforcé son pouvoir en s’arrangeant pour nommer son ami Khamenei comme successeur Khomeiny et recevoir de lui les pleins pouvoirs. Cela n’a pas suffi. Il a alors acheté le soutien de plus petits adversaires (comme Asgar-Owladi ou les frères Larijani) (en leur accordant des sièges du Conseil de Discernement, organe plénipotentiaire par lequel il dirigeait le pays). Rafsandjani a aussi acheté la protection des Européens en leur bradant le pétrole iranien. Et il a également acheté le soutien des hommes d’affaires issus du régime en leur offrant des dollars bon marché. Il a aussi mis au pouvoir un ex collaborateur chargé de l’épuration des universités et d’assassinat des opposants, Khatami, pour jouer le rôle du modéré officiel et simuler un faux apaisement en direction de Washington afin d’obtenir un gel des sanctions et aussi avoir le temps de réarmer ses accus notamment en réarmant le Hezbollah.

Mais ce faux apaisement n’a rien donné, il a même incité Washington à parler d’une possible menace nucléaire pour justifier le recours à des sanctions plus lourdes et aussi à des frappes préventives. Rafsandjani a renoué avec la politique de l’amplification de la crise via Ahmadinejad (un autre ex-collaborateur des services secrets) et il a confié la direction des négociations à son jeune rival Ali Larijani pour faire partager les torts.

Ce retour à la confrontation en 2007 a déplu aux miliciens de base, conscients de la faiblesse militaire du régime. Le choix suicidaire a aussi déplu aux Bazaris, conscients de la faiblesse économique du pays. Les deux groupes piliers du régime ont manifesté leur rejet par le boycott des manifestations officielles

Le choix de la confrontation en 2007 d’ailleurs s’est révélé tactiquement désastreux car il seulement a permis à Washington d’impliquer le Conseil de Sécurité et engager un grand nombre de pays à participer à ses nouvelles sanctions bancaires destinées à épuiser toutes les ressources en dollar du régime déjà ruiné par les choix clientélistes de Rafsandjani.

En 2008, le régime déjà très endetté a été confronté au manque de devises pour assurer l’approvisionnement du marché intérieur. Rafsandjani et Larijani (devenus collègues) ont fait le choix de geler les salaires de leurs collaborateurs les mieux payés et relever les prix des produits de grande consommation pour diminuer la consommation et ainsi gagner du temps dans l’espoir de parvenir à faire capituler Washington par tous les moyens. Ce choix a entraîné de nouvelles ruptures internes. La participation interne aux manifestations officielles a chuté.

La caste dirigeante a vite réalisé son isolement et sa vulnérabilité en cas d’une révolte : ses membres devaient négocier des garanties de sécurité avec Washington pour fuir avant que le régime rongé de l’intérieur ne s’effondre. Pour avoir le monopole des marchandages, Rafsandjani, le patron du régime, a alors écarté Ali Larijani du Conseil iranien de Sécurité, organe chargé des négociations avec Washington.

Larijani a commencé à diffuser des dossiers de la corruption de Rafsandjani et tous ses alliés politiques pour les écarter du pouvoir. Rafsandjani a neutralisé Larijani en éliminant son principal lieutenant politique.

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En 2008-2009, on est ainsi passé d’une Guerre pour être le sauveur du régime à une guerre pour l’accès aux marchandages avec Washington !


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En juin 2009, Rafsandjani a tenté un dernier joker : le Mouvement Vert, une fausse révolution de couleur (uniquement hostile à son propre pion Ahmadinejad) pour duper Washington et l’entraîner à abolir ses sanctions. Larijani a soutenu ce projet insensé qui lui semblait efficace.

Mais, le peuple autorisé à manifester a révélé son hostilité au régime tout entier. De plus, les Pasdaran de base ont laissé faire montrant leur soutien tacite à un changement de régime. Les Américains n’ont pas aidé cette contre-révolution contraire à leurs plans régionaux ont même participé aux rumeurs diffusées par le régime pour intimider le peuple et mater leur révolte. Ce qui a brisé le cœur des Iraniens et leur envie de lutter. Mais in fine, chacun a réalisé que le régime était définitivement rongé de l’intérieur et condamné. Larijani, mais aussi d’autres, se sont mis à critiquer Rafsandjani pour l’écarter et accéder aux marchandages avec Washington pour garantir leur survie au-delà du régime.

Rafsandjani, menacé de toute part, a divisé la coalition informelle à son encontre en offrant le pouvoir judiciaire aux Larijani, puis a tenté un nouveau Joker : relancer son Mouvement Vert avec une version convenant à Washington : nouvelle république islamique hybride formée par ses pions, les pions de Washington et de nouveaux pions venus de Londres. Mais cette monstruosité politique a échoué.

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Rafsandjani a alors oublié ses amis britanniques et a décidé de négocier avec Washington afin d’obtenir des garanties de sécurité pour quitter le pays sans être poursuivi pour son passé terroriste ! Le régime a alors été malmené par les Britanniques. Ali Larijani condamnait aussi toute négociation car il n’y participait pas. Larijani a alors commencé à utiliser le pouvoir Judiciaire contre Rafsandjani et ses pions gouvernementaux chargés des négociations à savoir Ahmadinejad ainsi que son ministre des affaires étrangères Salehi ou encore le négociateur nucléaire Jalili… Chaque clan manoeuvrait pour ses intérêts au mépris de l’intérêt commun de tous les serviteurs du régime. Cette désunion a provoqué de nouvelles ruptures internes dans le cercle restreints des responsables de seconds plans comme les inspecteurs, les députés, les préfets.

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Les hommes d’affaires du régime ont jugé qu’ils étaient en danger : ils ont commencé à brader leurs avoirs boursiers et immobiliers pour acheter de l’or et des dollars afin de fuir le pays. Cette ruée vers l’or et vers le dollar a mis le régime face à un risque de banqueroute de la Banque centrale Iranienne (BCI). Pour calmer la situation, les Larijani, maîtres du Pouvoir Judiciaire, ont commencé des procès contre les candidats à la fuite avec l’accusation de fraude ou de blanchiment d’argent, délit passible de la peine de mort, mais ils n’ont jamais osé appliquer les verdicts annoncés de peur de provoquer une fuite massive des capitaux, susceptible d’entraîner la banqueroute, puis la chute du régime.

Dès lors, en combinaison avec les Chefs Pasdaran, les Larijani ont sans cesse tenté d’intimider les nantis paniqués en évoquant la puissance policière du régime, mais en absence de troupes fidèles visibles, ces menaces n’ont pas réussi à calmer les paniqués. Finalement, les Larijani ont tenté d’atteindre le même but en annonçant des pendaisons publiques (mais en les exécutant très tôt le matin de peur d’être pris à partie par le peuple). Ce processus d’intimidation à reculons a été avant tout un constat permanent d’impuissance et de vulnérabilité du régime. C’est pourquoi chaque clan a dans le même temps accéléré ses efforts pour arriver à un accord avec Washington. L’Etat américain a apprécié cela, mais il ne peut pas accorder les garanties souhaitées par ces gens. Ils n’ont rien obtenu.


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En décembre 2012, à l’issue d’une offre américaine d’un semi-arrangement sur l’attentat d’AMIA, Rafsandjani, convaincu qu’il n’obtiendrait rien des Américains, a commencé à se dire proche du peuple. Il a aussi chargé ses pions Verts à scander « Mort à la République islamique ». Il a commencé à parler d’« Elections Libres ». Ses adversaires ont compris qu’il entendait changer de bord. Quand ses pions gouvernementaux ont annoncé de nouvelles anxiogènes de hausses de prix, ses adversaires ont été convaincus qu’il entendait provoquer un soulèvement afin de s’y engouffrer par « amour du peuple » : devenir (malgré le risque évident d’y rester) l’instrument d’un changement qu’il ne peut éviter espérant bénéficier d’un pardon en Iran. Cette solution permettait aussi de bloquer le retour aux affaires des pions islamistes de Washington et de satisfaire les intérêts pétroliers de la Grande-Bretagne garantissant de facto les avoirs financiers de Rafsandjani dans les pays britanniques. La participation des médias persanophones britanniques dans la promotion de cette solution montra que ce revirement très bénéfique aux Britanniques avait leur accord et leur soutien.

Les nantis du régime ont vite saisi l’intérêt de cette solution de "Réconciliation Nationale". Mais les Chefs Pasdaran du Bassidj et de la Police dont les noms restent associés à toutes les répressions, les Frères Larijani complices de leurs derniers forfaits, notamment les pendaisons publiques, ont refusé cette solution, car ils ne peuvent bénéficier d’aucun pardon. Ces insolvables ont créé une coalition mais n’ayant pas de troupes actives, leur fronde est restée une nuisance purement politique.

Cependant leur nuisance a bloqué le bon déroulement de la seule issue possible pour tous les gens coincés au côté du régime provoquant leur profonde déception. Dans le contexte de l’affaiblissement du régime et l’urgence d’agir, cette déception a provoqué une nouvelle crise panique politique et financière, de nouvelles ruptures internes, des boycotts de toutes les manifestations officielles, aussi bien religieuses que politiques, dont l’anniversaire de la révolution islamique.


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Lors de ce dernier boycott survenu début février (2013), les membres du clergé, alliés historiques de la Grande-Bretagne, ont été absents laissant présager la possibilité d’une Fatwa pour sortir du régime bloqué. Les derniers collaborateurs du régime, mis face à l’imminence d’une chute, se sont mis à acheter des dollars au point de menacer les réserves en devises du régime. De nombreux dirigeants périphériques au passé sale ont alors commencé à critiquer le régime pour pouvoir s’engouffrer dans le projet de la Réconciliation Nationale !

Rafsandjani pris de vitesse par cette fuite en avant des derniers serviteurs du régime a rejoint Larijani pour annoncer l’interdiction d’acheter des dollars et la peine de mort pour les contrevenants. Mais Rafsandjani a aussi chargé ses pions gouvernementaux de diffuser des chiffres économiques inquiétants et d’évoquer une nouvelle libération (hausse) des prix afin de parvenir le plus rapidement possible à mettre en place les conditions de crise de panique interne nécessaire pour son scénario de sortie du régime sous sa direction. Larijani avait utilisé les mêmes chiffres pour demander la déposition du Gouvernement lié à Rafsandjani, mais en raison de son manque de troupes pour gérer la crise qui en découlera, il n’avait pas pu concrétiser cette offensive. Washington horrifié à l’idée de l’échec de sa révolution islamique a alterné les menaces et les cadeaux pour trouver un interlocuteur favorable en Iran, mais le régime est trop divisé pour ce genre de solution.


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Par la suite, fin février 2013, les paysans ruinés et affamés d’Ispahan se sont révoltés, molestant les maigres troupes anti-émeutes dépêchés sur place, puis déferlant dans cette seconde grande ville du pays pour incendier les mosquées afin de montrer que leur constatation ne se limite pas à des revendications professionnelles. Il n’y a eu aucune réaction de la part du régime : ce qui a confirmé son manque de troupes fidèles.

Tout le monde devait accélérer ses plans ! Rafsandjani a tenté d’agiter l’opinion en faisant endosser à son pion ultra islamiste Ahmadinejad le rôle d’un dissident hostile au régime islamique ! Larijani a riposté par des pics judiciaires et l’annonce d’arrestation des agents iraniens ou britanniques ouvrant pour saborder le régime. Larijani a riposté par des pics judiciaires visant indirectement Rafsandjani en personne, mais il s’est gardé de concrétiser les accusations car cela peut entraîner une crise fatale au régime.


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La semaine dernière, Rafsandjani a continué la piste des annonces anxiogènes et d’Ahmadinejad dissident ! Il a aussi accepté un contrat gazier autorisé par Washington sans cesser son hostilité vis-à-vis de ce dernier dans l’espoir de provoquer une situation de crise… Larijani et les chefs Pasdaran ont désorganisé le clan Rafsandjani en annonçant l’arrestation de ses agents médiatiques et surtout de son agent de liaison avec l’opposition externe. Le clan Rafsandjani s’est montré moins offensif. Les Larijani et les chefs Pasdaran ont tenté de s’affirmer, mais ont échoué confirmant la faiblesse générale de tous les 3 clans au pouvoir.

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Cette semaine, mardi, le peuple devait manifester à l’occasion de la Fête du Feu qui depuis toujours est un pied de nez au régime et depuis sa version 2010, une nuit de contestation politique. Le clan Rafsandjani qui ne veut pas une contestation hors de son contrôle n’a guère encouragé le peuple via ses agents verts. Larijani et ses amis les chefs Pasdaran étaient aussi en état d’alerte, mais ils n’ont guère pu aligner des troupes pour menacer le peuple de manière préventive. Washington redoutant que la situation n’échappe à ces incapables et l’on voit le peuple incendiant les mosquées enterrer son projet de Ceinture Verte, a vite proposé une reprise du dialogue via les 5+1 à la veille de la Fête du Feu ! Voici le récit en images d’une semaine de guerre larvée au sommet entre des pouvoirs agonisant ou redoutant le clash alors que le pays va vers une contestation réelle.



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La semaine dernière a été marquée par une forte fuite en avant de Rafsandjani qui a fâché Washington au point d’annoncer une possible réévaluation de son estimation de la date d’accès du régime à l’arme nucléaire, insinuant un recours à des frappes préventives avec ou sans l’accord du Conseil de Sécurité.

Washington espérait amplifier la panique interne pour faire plier le Gouvernement lié à Rafsandjani ou le déstabiliser, permettre l’émergence du clan Larijani pour tenter un arrangement avec lui. Mais le Gouvernement lié à Rafsandjani n’a pas cédé et Larijani n’a pas malgré ses efforts pu trouver des renforts du côté du clergé et pour prendre le pouvoir.

Dans le contexte inquiétant de la Fête du Feu, prévue dans 4 jours, les Chefs Pasdaran avaient alors annoncé de grandes manoeuvres anti-émeutes dans le centre du pays, mais il n’a pas su trouver des combattants et leur show a surtout confirmé l’impopularité et l’isolement du régime.

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Vendredi 15 Mars 2013 (25 Esfand 1391), Washington a décidé de lever le pied : VOA (Voice of America) et le NYT ont exagéré la puissance de riposte du régime en reprenant et en gonflant exagérément les détails de l’attaque d’un avion du régime contre un drone américain alors que le chasseur iranien n’a jamais pu s’approcher à moins 25 km du drone US !

Cependant Washington devait éviter de s’engager dans une escalade contraire à la logique de sa guerre d’usure, c’est pourquoi il a vite oublié ce mini casus belli. Pour faire pression sur Téhéran sans risquer une escalade perturbant le déroulement de sa guerre d’usure économique et psychologique, Washington a mis en avant son souhait d’entendre devant le Congrès, le témoignage de l’épouse américaine d’un pasteur irano-américain détenu en Iran. Mais cette dame n’a pas montré le bout de son nez car le but n’était pas de l’entendre, mais intimider les mollahs et les entendre.

Ce revirement américain a bien démontré que Washington n’avait pas changé de cap : pas de risque de frappes, mais non plus, pas moyen d’échapper à la guerre d’usure menée par Washington. Il n’y a eu donc pas de grosse panique, mais chacun a compris qu’il devait accélérer son allure avant l’adoption de la sanction de trop !

Le clan Rafsandjani a annoncé une grande agitation pour le 26 Farvardin (16 avril), la journée de l’énergie atomique et par ailleurs, anniversaire de la rupture des relations irano-américaines. Les médias du clans ont aussi insisté la pénurie d’anesthésiant pour semer une panique générale.

Le clan Larijani a oublié la réponse directe à Rafsandjani. Il a tenté de rassurer l’opinion par l’annonce de son opposition à l’application dans l’immédiat de la 2nde phase de la Libération des prix car il se doute que son rival utilisera ce moyen pour parvenir à ses fins. Mais le choix des mots trahissait sa conviction qu’il lui faudrait accepter cette mesure pour préserver les maigres réserves en devise sur régime.

Alors qu’en raison de la détérioration de l’état économique du régime, cette mesure est nécessaire voire indispensable pour lui-même afin de préserver les maigres réserves du régime et pouvoir résister à Washington dans l’espoir de l’excéder et obtenir un bon deal.

En fin de la journée, un reportage de l’agence Mehr sur les achats de Norouz a montré qu’il n’y avait, comme au Bazar, presque aucun client sur le marché des abords de la centrale thermique de Qom où les prix sont réellement très bas. Les dirigeants ont vu l’ampleur de la pauvreté des ménages et ont surtout pensé à la colère du peuple car dans la culture iranienne, on ne peut envisager le Nouvel An, synonyme de résurrection de la nature, sans l’achat de nouveau habit pour soi et surtout pour les plus petits. La Fête du Feu risquait d’être un exutoire terrible.

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A 3 jours, de la Fête du Feu, Rafsandjani devait tout tenter pour provoquer la crise nécessaire à son intervention en sauveur afin d’éviter de se retrouver avec une vraie contestation susceptible d’entraîne la chute violente du régime et sa propre fin violente.

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Samedi 16 Mars 2013 (Esfand 1391), un nouveau boycott du programme des pèlerinages révolutionnaires et islamiques a confirmé l’absence du moindre partisan issu du régime et du peuple.

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Rafsandjani devait mettre le Gaz et aussi ménager sa douce sortie du jeu pour pouvoir jouer le sauveur. Comme la semaine dernière, il a réuni des ex-responsables a bureau du CDIR pour insister sur la nécessité d’une élection libre, propre et républicaine, mais en déclinant la demande de ses hôtes d’y participer. En parallèle, le Gouvernement Ahmadinejad (lié à Rafsandjani) a annoncé la tenue de Norouz dans les mosquées (en fait, il a officialisé une contestation inventée l’année dernière pour éviter d’être dépassé par la contestation réelle). Puis, le Gouvernement Ahmadinejad est allé encore plus loin en annonçant la tenue officielle de Norouz dans 2500 villes et villages iraniens par référence directe aux 2500 ans de l’histoire iranienne célébrée par le Shah afin de se rapprocher de cette figure appréciée par le peuple car il fut, pendant 57 ans, le garant de la grandeur, la prospérité et la stabilité du pays. Les critiques de déviance ont immédiatement fusé !

une escalade bilatérale | Sachant que Larijani l’accuserait de déviation et l’inviterait à rester dans la ligne du Guide, Rafsandjani devait neutraliser durablement ses arguments. C’est pourquoi il a fait appel à son pion Ahmadinejad. Ce dernier a annoncé le Rassemblement de tous les responsables des mosquées iraniennes sous présidence et devant cette assemblée musulmane, preuve de sa fidélité à l’islam, il a vivement critiqué l’exploitation du nom du Guide à des fins politiciennes !

Ce Rassemblement fut une nouvelle confirmation de la rupture du clergé de base car il n’y avait qu’à peine 10 mollahs dans la salle alors que le pays compte 70,000 mosquées et 15400 centres islamique… d’où la morosité d’Ahmadinejad et de son ministre de la culture Hosseini, d’ordinaire très souriant.

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Larijani, privé de son argument choc pour bloquer les préparatifs de Rafsandjani, a riposté par deux accusations graves visant indirectement Rafsandjani et son pion Ahmadinejad. La branche judiciaire du clan Larijani a tout d’abord annoncé l’arrestation d’un « membre du groupe (terroriste armé) Jundallah (lié à Washington) alors qu’il était à Téhéran pour rencontrer les meneurs du projet de la déviance ». Le clan Larijani a ainsi indirectement en garde Rafsandjani qu’il pourrait arrêter ses proches pour complot contre la sécurité du régime. Par ailleurs, la branche judiciaire du clan Larijani a rouvert le dossier du détournement de 150 millions de dollars par la Fondation des Martyrs, Bonyad Shahid, dirigée par Massoud Zaribafan, un des beaux frères d’Ahmadinejad.

Il y a une semaine, quand Rafsandjani avait pris des dispositions pour sortir du régime, Ali Larijani avait annoncé le projet d’imposer lourdement la Fondation Astan Qods Razavi qui contrôle 20% de l’économie non pétrolière du pays pour forcer son patron, le puissant Ayatollah Vaez-Tabassi, à rompre avec Rafsandjani. Mais cette menace n’avait rien donné car la mesure nécessitait l’accord du Guide et ce dernier n’a pas accepté car il fait partie du clan Rafsandjani. Par ailleurs, il doit se garder d’aller dans le sens contraire au plan britannique car sinon il pourrait être révoqué par le Conseil des Experts composé des hauts membres du clergé pro-britannique et dirigé par l’ayatollah Mahdavi-Kani, le patron de la loge maçonnique du clergé iranien. Larijani avait alors relancé Khamenei et ce dernier s’était retrouvé dans une position inconfortable car les médias du clan Larijani pouvait le représenter comme l’allié d’un grand puissant contre les représentants du peuple.

C’est pourquoi Khamenei avait décidé de s’approcher un peu de Larijani : il avait réuni des gens chez lui pour bénéficier d’une couverture médiatique afin de dénoncer officiellement les liens dangereux de certains avec les opposants d’extérieur, qualifiant aussi le projet de déviance de Rafsandjani d’un complot populiste occidental. Cette fois, après l’ébauche d’accusation de lien direct entre Rafsandjani et un groupe terroriste financé par Washington, le Guide a encore cédé à la panique : il a continué dans la voie du rapprochement avec Larijani en invitant son grand allié le Commandant de la Police Ahmadi-Moghadam dans sa mosquée tous les policiers chargés de la sécurité de la période de Norouz pour tenir le même discours.

Ce rassemblement a surtout permis de confirmer le manque de policiers du régime car il y avait à peine une dizaine d’officiers et la salle réduite par des paravents a finalement pu être remplie par des pompiers, des ambulanciers ou encore des secouristes !

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Washington a décidé qu’il devait trouver un moyen pour dégonfler le discours menaçant d’Obama sur la dangerosité du régime. Il a mis l’accent sur l’amélioration de sa DCA pour faire face à la menace (tout à fait factice) du régime islamique d’Iran ! Il devait également relancer le dialogue, mais par peur d’un rejet délibéré il n’a rien proposé, il a rappelé l’existence dette option en affirmant que pendant la révision de l’enquête contre le centre AMIA, les mandats d’Interpol restaient valables !

Les chefs Pasdaran qui risquent d’hériter de la responsabilité de ce crime ont annoncé qu’ils envisageaient aussi l’option militaire contre l’Etat américain, espérant le contraindre à reculer ! Rafsandjani n’a rien dit car toute agitation lui convient pour agiter l’Iran et pouvoir jouer son rôle de dissident déviant.

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Dimanche 17 Mars 2013 (27 Esfand 1391), Rafsandjani a même décidé d’amplifier la crise ! Son pion Bahmani a annoncé que selon ses calculs, les prix avaient été multipliés par 4 depuis 2005. Par ailleurs, son allié Ahmad Tavakkoli, agent régulateur de Londres, a publié un très long rapport sur l’inflation lui attribuant l’origine de l’explosion de criminalité que connaît le pays (alors que cela est dû à la rupture des policiers avec le régime). Pour agiter l’opinion Tavakkoli a aussi attribué à l’Inflation la hausse de la dépression parmi les jeunes ainsi que tous les désordres sociaux ! Pour compléter ces annonces, une source officielle a révélé l’arrêt depuis un certain temps de paiement des pensions de retraites dans 17 régions iraniennes !

Enfin, en guise de préparatif pour sortir du régime, Rafsandjani a envoyé son ami Velayati à Qom pour marcher sur les traces encore fraîches d’Ali Larijani afin de rencontrer les grands Ayatollahs, savoir ce qu’ils avaient dit à ce dernier et éventuellement obtenir d’eux une parole dans le sens de son ingénieux projet d’accompagner la chute du régime pour bénéficier d’un pardon et échapper à la mort. Le clergé pro-britannique a montré sa disponibilité en affirmant son soutien au peuple !

Larijani a riposté par une rafale d’annonces judiciaires. Il a tout d’abord annoncé l’arrestation d’un 21e agent britannique en Iran, ex-employé de l’ambassade britannique (actuellement fermée) qui était actif dans les médias iraniens. La branche judiciaire du clan Larijani a précisé que ce groupe d’individus n’avait rien à voir avec des journalistes iraniens arrêtés dernièrement car ces gens étaient tous en liberté.

La branche judiciaire du clan Larijani a aussi laissé entendre qu’elle détenait 112 nouvelles personnes pour fraude bancaire dans le dossier dit de 3 milliards de dollars qui vise indirectement les transactions occultes de Rafsandjani. La branche judiciaire du clan Larijani a également annoncé l’arrestation et la mise en examen de 60 agitateurs du marché du dollar. La branche judiciaire du clan Larijani a enfin rappelé le maintien en détention de Mehdi, le fils et complice de Rafsandjani. Mais elle a annoncé une possible libération de sa fille Faezeh avec l’arrière-pensée d’annuler cette mesure à la dernière minute pour montrer sa force et démoraliser le clan Rafsandjani ! Mais la branche judiciaire du clan Larijani n’a pas donné de date précise pour les procès de ces affaires. Elle est ainsi restée dans l’avertissement dans l’espoir d’obtenir une capitulation.

résultats... | On n’a vu aucun signe de capitulation du côté de Rafsandjani car chacun sait que toute action réelle de ce genre pourrait provoquer une crise fatale au régime et que de fait, les Larijani sont condamnés à rester dans une guerre larvée contre les subalternes de Rafsandjani. Il y a d’ailleurs eu une rupture de l’un d’eux : le mollah Pour-Mohammadi, chef de l’inspection générale, accusé par branche judiciaire du clan Larijani d’avoir toujours protégé Rafsandjani, a peut-être jugé qu’il pourrait être inquiété car il a décidé de rompre avec son maître et se rapprocher d’Ali Larijani en se joignant la coalition formée par ses lieutenants pour les prochaines présidentielles. Il a alors été aussitôt invité l’Agence Mehr liée à Larijani pour une interview. Il a confirmé sa rupture par une déclaration de soutien à Ali Larijani pour tenir tête à Ahmadinejad et ses excès lors de son passage attendu au Parlement pour défendre un nouveau ministre nommé après la révocation du précédent par Ali Larijani ! On le voit ici lors de son passage chez Mehr où il n’a pas pu décrocher un sourire car il sait qu’il devrait aller très loin dans la trahison pour plaire à son nouveau maître ce qui l’expose à des révélations de son ancien maître sur les atrocités qu’il a commises quand il était à son service.

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Il y avait un nouveau joueur dans le Mexican Standoff (ci-dessous) du régime, un nouveau risque d’explosion interne !

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Ahmadinejad est arrivé au Parlement après la défection spectaculaire de l’inspecteur général Pour-Mohammadi. Redoutant un front hostile, il s’est bien gardé de provoquer l’audience. Après un petit discours sobre de 5 minutes, il a quitté les lieux. Cette brève visite au Parlement a été une nouvelle occasion de constater que de nombreux sièges sont vides, c’est-à-dire que le régime a perdu ses députés !

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Après l’entrée dans le jeu de Pour-Mohammadi, un autre candidat avec le même profil : Ghalibaf, le maire de Téhéran, ex pion de Rafsandjani déjà rallié à Larijani, a organisé des inauguration à la chaîne pour exister médiatiquement. Des initiatives qui ont permis de constater son isolement et l’étendu du boycott interne.

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Washington a été peiné de voir que le régime islamique qu’il a mis au point en 1979 pour agiter la région selon ses intérêts.une fête de feu agitée pouvait provoquer un clash interne fatal au régime. Washington a proposé la reprise immédiate du dialogue via les 5+1 à Istanbul pour une durée de 2 jours, un big deal avant l’embrasement redouté. Le clan Rafsandjani qui a le pouvoir a accepté en espérant provoquer la crise nécessaire à sa reconversion ! Le négociateur nucléaire Jalili (lié à Rafsandjani) a d’ailleurs vite révélé son jeu aussitôt fait des déclarations sur la fermeté du régime et sa volonté d’amener les 5+1 à se plier à ses exigences !

Enfin de la journée, Ahmadinejad a réuni son nouveau cabinet pour le dernier Conseil des Ministres de l’année iranienne de 1391 (finissant mercredi à 10h du matin). A cette occasion, on a eu la confirmation de l’inquiétude et la morosité ambiante sur les visages d’Ahmadinejad et de Mashaï (assis à sa droite) qui doivent jouer le rôle d’accélérateur dans le projet improbable de la déviance.

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Lundi 18 Mars 2013 (28 Esfand 1391) ont débuté à Istanbul les négociations des 5+1 avec le régime. Les Américains avaient aussi organisé dans la même une réunion avec les chefs islamistes qu’il soutien contre Assad dans l’espoir d’un big deal suivi d’une rencontre pour obtenir du régime des informations susceptibles d’affaiblir Assad. Mais le négociateur du clan Rafsandjani n’est pas parvenu à une entente avec Washington et dans le même temps, le clan Rafsandjani a continué son processus de sortie du régime en faisant annoncer des grandes difficultés pour assurer sous peu l’approvisionnement du pays et déjà des millions de cas de malnutrition chez les plus jeunes !

On a également eu droits à des préparatifs pour sortir du régime : Ahmadinejad s’est mué en défenseur des étudiants en demandant l’exclusion de deux professeurs intégristes de l’université de de Téhéran ! Le Guide qui joue désormais sur les deux tableaux s’est opposé à cette décision. Le clan Rafsandjani ne pouvait pas utiliser cette piste. Les membres du clan ont tenté de recycler Ahmadinejad en père Noël en annonçant qu’il offrait des enveloppes de 600,000 tomans à tous les cinéastes ou apprentis cinéastes du régime. Mais l’initiative n’a pas été un franc succès.

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La dernière idée de sauver Ahmadinejad et l’arrimer au train des changement a été de le qualifier ne compagnie de son beau-frère Mashai de croyants mystiques, des vrais sages à la limite de la philosophie pure !

Parallèlement à ces efforts pour sortir du régime, un reportage de l’agence Mehr a révélé que la bourse de Téhéran se portait bien mal car il n’y avait guère de client et les grandes compagnies étaient en baisse.

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Mehr chargée de la propagande du régime a également révélé l’absence d’intérêt des Iraniens pour les festivités officielles offertes obligeant le régime à planter des caméra sur les lieux pour intéresser quelques badauds !

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Dans le même temps, Mehr a révélé que le marché de pétard, accessoire indispensable pour la Fête interdite du Feu était très animé. Il y avait du défi dans l’air !

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Pour Washington, cette combinaison de boycott et de défi n’était pas en faveur du régime. Il n’a pas jugé opportun d’ajouter aux sanctions pour l’inciter à assouplir sa position à Istanbul. Pour ne pas provoquer une source d’agitation, Washington a opté pour la torture psychologique.

Tout d’abord, la radio américaine en persan FARDA a annoncé que l’Inde avait décidé de remplacer ses fournitures pétrolières iraniennes et que l’Iran avait été de facto rétrogradé au 7e rang de ses fournisseurs.

Puis, Bloomberg a précisé que l’Inde avait remplacé la république Islamique d’Iran par les gisements arabes de la compagnie britannique Shell, histoire de prouver aux mollahs que Londres avait pensé à son profit sans penser un instant à se montrer solidaire d’eux pour les préserver des effets des sanctions américaines.

Washington espérait démoraliser les mollahs et les amener à se tourner vers lui mardi à la reprise des négociations avant l’embrasement attendu du mardi soir ! Pour montrer son ouverture, Obama a aussi adressé prématurément ses vœux de Norouz aux mollahs en les invitant de planter l’arbre d’amitié, un message qui a choqué et peiné tous les Iraniens, surtout que le président américain a conclu ses vœux par la formule de bonne année en arabe, la langue du Coran, et non par la formule en persan !

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Mardi 19 Mars 2013 (29 Esfand 1391), il n’y eut aucun signe de l’arbre de l’amitié ! Le régime redoutant une nouvelle sanction indienne suivie d’une nouvelle panique susceptible entraîner sa chute a tenté de nier la puissance colonialiste de Washington en reprenant à son compte un article de désinformation du site Atlantic évoquant les sanctions indiennes comme étant les choix de ce pays !

En fin de la journée, Washington a enfin reconnu l’échec de l’initiative. Il devait punir le régime, mais les circonstance l’ont amené à ne rien annoncer, attendant de voir d’abord comment se déroulerait la Fête du Feu. Les dirigeants du régime ont aussi adopté un mutisme prudent et de fait, il n’y a eu aucune action de la part d’aucun des clans bien que l’on était aussi la date anniversaire importante de la Nationalisation des industries pétrolières Iraniennes. Dans ce choix de mutisme prudent, l’aspect le plus remarquable était l’absence de la police et du fameux Commandant Râdân : le grand méchant loup du régime s’était aussi terré !

Dans la soirée, nous avons constaté un autre changement majeur : les médias officiels ont pour la première fois évoqué cette Fête par son NOM (et non comme la « fête qui a lieu le dernier mardi de l’année » !

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Censure et intox | Mais malheureusement, le images de la fête ont été censurées par les relais virtuels irano-américains hostiles à tout changement de régime en Iran qui ont la faveur de Youtube. De fait, alors que l’année dernière il y avait des images à gogo ; cette année, il nous a fallu 4 heures de recherches pour dénicher 7 vidéos dont trois n’ont aucun intérêt car leur durée est très courte et la scène se passe en dehors d’un contexte public. La raison de cette censure est que sur les vidéos dans un contexte urbain, la police est restée en retrait laissant le peuple briser les interdits et célébrer cette Fête pour affirmer son identité iranienne et renier son identité officielle islamique.

Mais les ennemis du changement ne se sont pas contentés de dissimuler les vidéos de la passivité de la police et son adhésion à la contre-révolution, ils ont rempli l’espace virtuelle de rumeurs de fortes présences policières, de récit de bastonnades cruelles pour inciter les parents à empêcher leurs jeunes de sortir ou des récits de slogans en faveur de Moussavi pour récupérer cette contestation et nier son caractère hostile. Voici les vidéos les plus intéressantes, les pauvres vidéos intox tournées pour accompagner les fausses rumeurs du régime et quelques commentaires pour les expliquer tout cela.

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Nous avons là les seules images pour Téhéran avec de la musique à fond sur des hauts parleurs et l’on ne voit aucune intervention policière sur une durée de 5 minutes.
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vidéo Intox attribuée à Téhéran : on ne voit rien, mais on entend des cris de « sauvez-vous, sauvez-vous... la police arrive » pour insinuer une répression violente. Dans le contexte immédiat, il s’agissait de dissuader les gens de sortir pour participer à cette nuit de contestation. Hors contexte, la vidéo mise en vedette par les agents hostiles au changement du régime a pour rôle de contester la rupture des policiers de base avec le régime.
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Images de la région de Guilan – ville inconnue - : les jeunes font exploser des pétards appelés « grenade » mais la police passe sans les importuner.


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Images de la région de Guilan – ville Gorgan - : idem !


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Images de la région de Guilan – ville Rasht - : idem !


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Images de Chiraz : l’intox a été intégrée dans la vidéo avec une fausse mini intervention d’une minute. En passant le film au ralenti on voit bien que personne n’a été arrêtée. Vous remarquerait d’ailleurs que le son est brouillée lors de cette intervention ultra courte et irréelle qui se solde d’ailleurs par la fuite des intervenants !


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Un autre aspect de l’information officielle sur cette nuit a toujours été une propagande exagérée évoquant des dégâts monstrueux notamment des brûlures et des blessures graves sur les jeunes. L’année dernière, nous avions démontré l’aspect factice de cette information en précisant que les visages et les mains des blessées étaient ensanglantés mais par leurs vêtements ! Cette année, on a constaté une baisse de 90% de cette propagande négative sur la Fête du Feu. Par ailleurs, le régime a tenu compte de notre remarque, mais il a commis une autre erreur de mise en scène : les soi-disant blessés gravement que l’on voit par la suite pisser le sang arrivent à pied et le couloir par où ils ont tous passé n’a aucune trace de sang !

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En conclusion | Les gens ont saisi l’occasion pour défier le régime... la Police est restée passive pour les laisser faire... le régime a été confronté à son isolement et sa vulnérabilité, mais il a reçu le soutien tacite de Washington car comme précédemment, il a délibérément ignoré cette belle contestation pacifique et joyeuse. Enfin, l’opposition alignée sur Washington et totalement infestée par les faux-opposants (agents doubles de Rafsandjani) est également restée scandaleusement silencieuse confirmant la mort de tout espoir de ce côté.

Mais au sein du régime affaibli, les partisans de sa survie, les Larijani et les chefs Pasdaran, redoutant une petite flamme du côté de cette opposition hybride, nous avaient réservé une surprise macabre : un site controversé, basé à Paris (qui diffuse aussi les ragots du régime sur son FaceBook), a annoncé l’assassinat à son domicile de Reza Moaven, « le plus important conseiller de Reza Pahlavi », annonçant par la même occasion le "démantèlement de l’opposition en exil" (qui fait encore rêver quelques Iraniens). L’assassinat avait en fait eu lieu la semaine dernière juste après l’annonce de la part des Larijani d’« arrestation à Téhéran de l’agent de liaison des déviationnistes avec l’opposition dirigée par Reza Pahlavi. » Il avait donc été programmé pour donner l’impression que l’opposition en exil était désormais désorganisée voire décapitée.

Cette annonce a été un véritable coup de massue npn pas en raison de ce qui était dit, mais parce que tout le monde connaissait le très gentil et modéré Mr. Reza Moaven depuis 34 ans. Dans la famille de l’opposition, nous sommes des déracinés et nous sommes comme des parents les uns pour les autres.

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Mais l’annonce faite par le site controversé basé en France était fausse car Mr. Reza Moaven n’avait nullement la prétention d’être le conseiller de Reza Pahlavi, bien qu’il fut l’un de ses plus ardents partisans, un simple patriote très courageux qui avait d’ailleurs en pleine révolution avait su mobiliser des gens comme lui pour une grande manifestation populaire en faveur du Shah. En fait, Reza Moaven était surtout un homme de courage et de cœur apprécié de tout le monde y compris les opposants de gauche car les portes de l’hôtel qu’il avait monté avec peu de moyens étaient toujours ouvertes à tout le monde : il accueillait des jeunes exilés en fuite, il offrait du travail à ces jeunes manquant de tout dans un pays très différent du leur. Il invitait tout le monde à déjeuner. Il logeait gratuitement les manifestants désirant venir à Paris pour les grandes manifestations contre le régime. De fait, il nous est paru évident que les salopards du clan des Larijani et des chefs isolés des Pasdaran ont éliminé un homme facile à approcher pour évoquer par la suite leur récit de disparition de l’opposition. Mais étant donné qu’il était apprécié par tout le monde, il nous est aussi paru évident que l’on avait éliminé cet homme apprécié de tous pour briser psychologiquement tous les opposants exilés qui sont les derniers à se battre pour l’Iran et sans doute pour endeuiller notre Norouz.

Nous ne verrons plus sa grande silhouette longiligne et son sourire gentil, volontaire, mais un peu désabusé comme tous les fous qui ont voué leur vie à l’Iran sans attendre aucune récompense au retour. Il n’y a pas de mot pour décrire la tristesse provoquée par la disparition de notre compagnon Monsieur Moaven. Il n’y a également pas de mots pour décrire le désespoir provoqué par l’absence d’une quelconque déclaration en sa mémoire de la part de la direction bien méprisable de notre opposition exil surtout de sa branche parisienne qui semble vouée corps et âme à se dissoudre dans le projet de Rafsandjani.

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Mercredi 20 Mars 2013 (30 Esfand 1391), à 10h30 l’heure de Téhéran, la terre iranienne est entrée dans l’ère du printemps. Il y a souvent plusieurs jours entre la Fête du Feu et Norouz, il est rare de les voir accolés. La tradition veut par ailleurs que l’on veille l’arrivée Norouz par une nuit familiale vouée à la poésie et la joie, puis de passer la 1er journée du nouvel An, le 1er du mois Farvardin, à visiter les plus anciens. Le Guide se rend alors à sa ville natale de Mashad et y prononce un discours sur le bilan de l’année passée, les objectifs de l’année qui commence annonçant alors le cap en attribuant un "nom" à l’année.

Mais cette fois, le programme était bousculé car avec la Fête du Feu tombant à la veille de Norouz, les gens ont été privé de leur veillée. Puis avec cette fête tombant un jour avant le 1er Farvardin, on avait en revanche deux premiers jours de l’an ! Ce chamboulement n’a pas plu au régime car il s’est retrouvé dans l’obligation d’organiser ou d’annoncer de grands événements officiels sur le thème de Norouz pendant deux jours ! Un défi impossible à relever par manque de troupes ! Il lui fallait trouver des idées pour occuper cette journée de trop.

Le régime devait innover. Or, depuis quelques années, par défi contre le régime, on voit les gens se réunir sur des sites symboliquement en contradiction avec l’Islam comme le tombeau du poète libertin Hafez ou encore le berceau de la civilisation iranienne, Persépolis... Le régime n’a pas hésité d’y envoyer ses photographes pour occuper le peuple avec ces images et zapper le manque de mobilisation en sa faveur.

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2nde manipulation | Par ailleurs, il y a un an, ceux du régime qui avaient rompu leurs liens avaient pris l’initiative inattendue d’aller dans les mosquées avec des symboles de Norouz pour montrer qu’ils plaçaient leur identité iranienne au-dessus de leur croyance religieuse et au-dessus du régime. Cette année, le Gouvernement lié à Rafsandjani avait officialisé le Norouz dans les mosquée pour éviter d’être dépassé par la contestation réelle. Le régime qui n’avait rien à dire et n’était pas non plus capable de mobiliser ses soldats en sa faveur s’est également résigné à exploiter cette affaire pour occuper l’opinion afin qu’elle ne remarque pas son dépassement. Mais les caméras des agences du régime n’ont trouvé personne dans les mosquées : les gens visiblement indignés par la récupération de leur initiative y avaient renoncé !

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Par la suite, le régime a diffusé des images de prières collectives pour insinuer un succès de cette initiative. Il a aussi évoqué un rassemblement géant d’un million de personnes à Mashad, mais ses images portant le label Khamenei.ir provenaient clairement des archives car nous n’avons pas retrouver les mêmes sur le site du Guide à la date annoncée.

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Mais au-delà de la propagande, la dure réalité de cette journée était le vide dans les mosquées et la foule sur des sites purement iraniens, combattant l’identité islamique du régime en criant leur filiation avec Cyrus le Grand (« Iran est notre pays, Cyrus est notre père » ) ou confirmant leur attachement au Shah par la reprise de sa formule de salutation à Cyrus le Grand pendant les fêtes des 2500 ans de l’empire iranien.

Le régime a tenté de faire diversion avec une histoire d’attentat à la bombe de peinture contre le tombeau de Cyrus, mais ses dirigeants, à commencer par le Guide, devaient rassembler à Téhéran avant son rendez-vous de Mashad pour montrer qu’ils avaient des troupes à la capitale pour contenir le peuple en cas d’un nouveau soulèvement. Mais on n’a guère vu ou entendu le Guide : il est resté caché.

Pris à défaut, le régime a annoncé une manœuvre matinale de la police de Téhéran sous la direction de son champion défaillant, le Commandant Râdân, suivi de ses vœux musclés évoquant l’arrivée de renforts pour repousser toute agitation ! Mais en regardant les images, nous n’avons vu aucune manœuvres et par ailleurs nous avons constaté que le ciel n’avait rien à voir avec le temps qu’il faisait ce mercredi à Téhéran !

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Sur les trois dernières images, on voit par ailleurs un même endroit avec 2 types différents de soldats ou 3 ciels différents.

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Les dirigeants étaient visiblement très secoués par leur échec de la veille et le succès persistant de la contestation défiant leur autorité pendant deux journées consécutives. Le Guide devait monter au créneau. En l’absence de troupes ou de partisans de haut niveau en nombre suffisant pour l’applaudir : sa seule initiative a été de déclamer son discours avec quelques heures d’avance pour annoncer, dans une pièce fermée et habité par une panique qu’il n’a pas su dissimuler, un bilan positif pour l’année passée et un avenir glorieux lui permettant d’affirmer que la nouvelle année sera celle de « l’Epopée (héroïsme) économique et politique ! »


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Le reste de la journée a été une suite de vœux pour remplir l’espace média alors que l’on ne voyait aucun des dirigeants, tous visiblement paniqués face à la contestation réelle ! Cet état a forcé Washington à revoir sa position et trouver un moyen de désactiver ses sanctions : Kerry a tendu la main aux mollahs mais il n’a rien obtenu de ces pions historiques de Londres.

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Jeudi 21 Mars 2013 (1er Farvardin 1392), Washington a décidé d’augmenter sa pression. Mais il devait aussi éviter de provoquer la chute du régime utile à ses projets régionaux. Il a encore fait appel à ses amis indiens (maîtrisés à coup de sanctions) : ils ont annoncé l’abandon du vieux projet d’investissement dans le gisement gazier de Binalood qui était en étude et ensablé depuis 13 ans. La sanction n’a pas affaibli économiquement le régime agonisant, elle a juste humilié et démoralisé ses composants pour provoquer des remous et inciter ses dirigeants à assouplir leur position.

Le clan Larijani a orienté ses attaques sur l’économie défaillante du pays pour exploiter ce retrait contre le Gouvernement lié à Rafsandjani évoquant aussi la responsabilité du patron de la BCI, mais il a vite abandonné cette piste car Larijani se dit pro-Guide et ce dernier était à Mashad pour parler des grandes réussites du régime au cours de l’année passée et de ses défis héroïques pour cette nouvelle année.

Tous les médias du régime se sont tus pour laisser le Guide parler. On a été bombardé par des images d’une très forte mobilisation populaire en sa faveur sur le site du discours, la grande mosquée du mausolée d’Emam Reza, et aussi à l’extérieur de ce site sur les nombreux parvis avoisinants.

Les images de l’extérieur nous ont d’emblée parues fausses car le ciel y était gris et à 100% couvert alors que ce jour, le ciel de Mashad était ensoleillé avec de rares nuages. Le régime n’a sous doute pas été victime d’un sabotage, mais d’un manque d’images car le site est principalement dédié à la prière et non à recevoir une foule debout ou assis pour un discours. Il a diffusé ses rares images de ce genre en tablant sur la complicité tacite de ses médias et l’opposition en exil infestée par ses agents.

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Dans les images de l’intérieur, celles de la foule, nous ont aussi d’emblée parues fausses car des gens situés à une même distance du Guide n’avaient pas la même définition : ils étaient très nets dans la partie réservée au VIP, mais ils étaient flous dans la partie centrale réservée au peuple. Par ailleurs, nous avons vu deux types de photos différentes montrant cette zone floue. D’une part, des gens avec une chromie différente des VIP et regardant dans une direction improbable (gens issus des archives ajouté par photo-montage) et d’autre part, une autre foule chromatiquement proche du groupe des VIP et regardant le Guide dans les yeux.

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Cette seconde foule avait une grande différence avec la précédente : elle n’était pas infinie comme l’autre et butait sur une barrière formée par des serviteurs vêtus de noir du mausolée. Nous avons remarqué 2 autres différences entre les deux foules : un caméraman en moins et des barrières différentes. En effet, sur la photo trafiquée, la barrière est haute de 160 cm ce qui boucherait la vue des gens situés derrière, les obligeant à se mettre debout, or ils restent assis. Sur la dernière photo d’une centaine de personnes au centre, la barrière est basse, mais derrière elle, se tiennent debout les employés du mausolée empêchant la vue ce qui laisse supposer qu’il n’y avait personne derrière eux. Sur cette photo ont constate aussi du vide dans les partie latérale, ce qui revient à dire qu’il n’y avait là en tout et pour tout qu’une centaine de figurants derrière les VIP locaux et qu’on avait là un boycott massif du Guide et du régime qu’il représente !

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Le Guide, déjà confronté à une telle situation, avait eu des difficulté à se concentrer pour trouver ses morts et s’était engagé dans un discours besogneux de plusieurs dizaines de minutes pour conclure. Cette fois, on l’a vu utiliser pour la 1ière fois de sa carrière un pense-bête pour rester concentré malgré la consternante constat de l’isolement du régime et de sa propre vulnérabilité en cas d’une action soudaine de la part de ses derniers serviteurs souhaitant le tuer pour bénéficier d’un pardon populaire.

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Pas étonnant que l’actualité de la journée se soit résumée à cette sortie et que les dirigeants aient encore disparus de la scène publique...

Le régime titubait ! Les Britanniques ont tenté de lui remonter le moral par l’annonce de Shell de chercher un moyen pour faire parvenir 2,336 milliards de dollars en paiement d’achats pétroliers effectués récemment ! Fait bizarre car Shell avait officiellement cessé toute collaboration avec les mollahs en 2010 !

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Vendredi 22 Mars 2013 (2 Farvardin 1392), Washington a riposté à l’aide providentielle de Londres en annonçant le projet de fermer l’accès de tous les établissements financiers iraniens au Target, le système de transferts express automatisés transeuropéens à règlement brut en temps réel, qui leur permet de contourner certaines sanctions ! Washington a aussi évoqué une erreur qui aurait pu coûter la vie à Ahmadinejad lors de sa première visite à NY pour intimider ce dernier et son mentor, Rafsandjani. Washington a ainsi réveillés les dirigeants apathiques du régime agonisant, les poussant à accélérer leurs plans de survie.

Rafsandjani a accéléré son projet de déviance par une recrudescence de nouvelles anxiogènes. La banque central iranienne a vidé les distributeurs d’argents pour semer la panique chez les milieux d’affaires ! Elle a aussi annoncé la faillite de 4000 PME au cours de l’année précédente...

Larijani devait accélérer ses efforts judiciaires pour prendre le pouvoir et accéder à la table des marchandages. Pour la première fois, la branche judiciaire du clan a désigné Mah-Afarid Khosrawi, le principal accusé du dossier de la fraude bancaire de 3 milliards de dollars, comme étant « l’homme clef de la production d’acier grâce à la complicité de Mashaï » (qui fut l’un des dirigeants d’une société écran qui a permis à Rafsandjani de prendre le contrôle de la production d’acier), ouvrant de facto la voie à une mise en examen de Rafsandjani sinon de Mashaï, son principal pion dans son projet de déviance, exposant Rafsandjani à un risque de rupture de son pion, pour l’amener à capituler.

Rafsandjani n’a pas capitulé. Bien au contraire ! Il a tenté de paniquer le peuple tout entier en diffusant des rumeurs de pénuries de médicaments, faisant de Norouz une période cauchemardesque pour tous ceux qui ont des malades ou des personnes âgés dans leur famille, ouvrant la voire à une forte contestation, plongeant le régime dans une zone d’intempérie.

Rafsandjani, le chef occulte du Gouvernement s’est arrangé pour faire démissionner le premier ministre libanais soutenu par le Hezbollah pour replacer le Hezbollah dans son rôle phare d’agitateur régional afin d’occuper Washington sur un autre front et avoir les mains libres pour mener à sa guise son plan de déviance. Rafsandjani a de fait changer le nom de l’année 1392 de l’Epopée économique et politique en l’année de tous les risques. Espérons cette tempête salvatrice, mais aussi que les Iraniens l’exploitent pour faire de l’année encours l’année d’une contre-révolution aux cris d’« Iran est notre pays, Cyrus est notre père ! Mort à la république Islamique ! »

[1LA GUERRE DU PETROLE, écrit en 1973 par le journaliste anglais Leonard Mosley. Le 2nd chapitre de ce livre exceptionnel en terme de références raconte le démarrage en 1911 du conflit entre les Américains et les Britanniques à propos de la domination du pétrole ottoman. A lire et à recommander !