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Bush propose un rapprochement Américano-Syrien suivant le modèle libyen
16.10.2005 [commentaires + 3 cartes]

Satisfaite des résultats obtenus avec le président libyen, qui est rentré dans les rangs, l’administration Bush propose un marché quasi-similaire à Bachar al Assad.



L’offre américaine consiste en une série de propositions que la Syrie doit accepter en échange de la sortie de l’isolement dans lequel elle se trouve. Citant des responsables US dans son édition d’hier, le quotidien britannique The Times indique que les propositions des États-Unis s’articulent autour de quatre exigences principales et pourraient ainsi éviter à la Syrie de faire l’objet de sanctions internationales.

Qualifiée de « marché Kadhafi » parce qu’elle ressemble à s’y méprendre énormément à ce qui avait été proposé au leader libyen, il y a deux années, la proposition de Washington est en fait un véritable chantage. En effet, acculé de toutes parts, Bachar al Assad risque des sanctions internationales si jamais le rapport de l’enquêteur sur l’assassinat de l’ancien chef du gouvernement libanais, Rafic Hariri, implique directement Damas.

Saisissant cette opportunité, les Américains font miroiter au chef de l’État syrien la possibilité de lui éviter des sanctions internationales et de le faire sortir de son isolement. Même si les conclusions du rapport des Nations unies ne seront révélées que la semaine prochaine, le suicide du ministre syrien de l’Intérieur il y a quelques jours n’a fait que compliquer la position du régime d’Assad.

Les États-Unis exigent que la Syrie coopère totalement et accepte toute demande émise par les inspecteurs de l'ONU concernant l’enquête sur la mort de l’ancien Premier ministre libanais, Hariri. Tout membre du régime syrien cité en tant que suspect, pourra être interrogé et poursuivi en justice. Les Syriens doivent cesser d’interférer dans les affaires du Liban, alors qu’ils ont été accusés d’être les responsables d’une série de récents attentats à la bombe.

Enfin, la quatrième condition stipule que Washington veut que Damas cesse de recruter, financer et entraîner des volontaires pour prendre part aux actes de violence insurrectionnelle en Irak.

En échange, l’administration Bush s’engage à établir des relations totales et amicales avec la Syrie, ce qui en referait un pays attirant pour les investissements étrangers. Selon The Times, les Américains « sont convaincus que si la Syrie effectue une volte-face radicale, cela pourrait transformer toute la région du Moyen-Orient, à savoir libérer le Liban, porter un sérieux coup à l'insurrection en Irak et ouvrir la voie vers une paix progressive entre Israël et la Palestine ». Les responsables syriens auxquels l’offre américaine a été présentée par une tierce partie, n’ont pas encore répondu. Mais, ils auraient fait part de leur volonté de coopérer.


Un détail : le 8 octobre, il y a à peine une semaine, le ministre des Affaires Etrangères des mollahs, M. Mottaki a été refoulé par les Syriens. Il avait aussi été refoulé par les Saoudiens et son avions n’avait pu se poser à Ryad.

IRAN-RESIST. vous propose 3 cartes afin de saisir les enjeux du rapprochement Américano-Syrien.

Un pas vers un isolement total du régime des mollahs


Source : LIBERTE-ALGERIE.COM