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Iran : La semaine en images n°242
11.10.2012

intro de base pour comprendre la situation,
mise à jour chaque semaine :
avec une nouvelle analyse inédite des événements de la semaine précédente.
En rouge : les éléments qui, cette semaine, ont été d’actualité.

Le signe § donne droit à des tiroirs d’infos.

Origines de la crise. Il y a 33 ans, en 1979, les mollahs, alliés historiques de Britanniques et exclus du jeu par la dynastie progressiste des Pahlavi, ont pu revenir dans l’arène politique quand les Américains ont décidé de renverser le Shah (coupable d’avoir créer l’OPEP) avec l’intention d’installer à sa place leurs islamistes (dont l’OMPI) pour déstabiliser la région et la remodeler selon leurs intérêts pétroliers. Le projet appelé Arc de Crise allait mettre fin à 100 ans de domination du marché pétrolier par les Britanniques. Les mollahs pro-britanniques ont participé au projet pour évincer les pions de Washington. Ils ont aussi verrouillé le système en diabolisant les Etats-Unis.

L’Etat américain a alors commencé à sanctionner les mollahs pour provoquer des pénuries et un risque de soulèvement pour les amener à cesser leur diabolisation et d’accepter un apaisement, puis la normalisation des relations pour qu’il puisse revenir en Iran avec ses pions et reprendre le pouvoir via une révolution de couleur.

Ce plan n'a pas bien fonctionné car Washington avait toujours peur que le régime islamique chute car il n'a jamais aidé les opposants laïques, le peuple ou des milliers de miliciens effarés par le régime qui ont cessé de le soutenir en boycottant très rapidement ses manifestations officielles ou en nouant des contacts avec le fils aîné du Shah d'Iran, le prince Reza Pahlavi, souvenir d'un régime modéré qui avait oeuvré pour la grandeur du pays et le confort de ses habitants. Le plan d'affaiblissement et d'intimidation des mollahs a également échoué car Washington a souvent laissé de nombreux partenaires contourner les sanctions pour adoucir leur effet quand il estimait qu'elles pouvaient dépasser leur objectif et entraîner la chute du régime islamique qu'il veut récupérer. Mais en agissant ainsi, Washington a rallongé l'agonie du régime et a amplifié l'opposition et la dissidence. Rafsandjani, le patron de facto du régime, a été de nombreuses fois mise en difficulté : pour se maintenir, il a dû partager le pouvoir avec des rivaux comme Larijani avant de le priver de tout accès aux négociations avec Washington pour être certains de bénéficier de garanties de sécurité afin d'assurer assurer sa survie et sa fortune au-delà du régime. Cela a poussé Larijani vouloir éliminer Rafsandjani et ses vrais alliés en révélant les secrets de leur enrichissement par toute sorte de corruption. Ce coup d'Etat a été avorté, mais il a révélé Larijani comme un fou furieux prêt à tout. § 1.


Plan d'affaiblissement et d'intimidation du régime des mollahs & les évolutions de la guerre entre Rafsandjani et Larijani. En 1979, selon Washington, les choses devaient aller très vite car les mollahs avaient terriblement désorganisé et affaibli l’économie iranienne en tuant les élites, en s’appropriant les grandes industries et la compagnie iranienne de pétrole. Il y avait aussi une guerre interne au sein de la caste dirigeante : Ali Akbar Hashemi-Rafsandjani-Bahremani alias Rafsandjani (le demi-frère et fondé de pouvoir de Khomeiny), avait pris le ministère de l’intérieur et les services secrets pour éliminer les adversaires politique ou économiques (comme les grands ayatollahs dirigeants le clergé, son propre beau-frère Montazéri, le patron de la loge maçonnique du clergé ou entre l'ayatollah Mottahari, le beau-père de Larijani). Le Régime était économiquement affaibli et politiquement très divisé.

Mais beaucoup de mollahs de bas niveau et de nervis bénéficiaient des éliminations de Rafsandjani. Ils ont accepté son appétit et sont devenus ses alliés. Ces adversaires ont dû aussi l'accepter comme leur «parrain». Devenu le patron de facto du régime, conformément aux attentes des Britanniques et dans ses propres intérêts, il s'est mis à utiliser le terrorisme islamique pour refouler toute tentative d’apaisement. il a utilisé la menace de fermeture du détroit pétrolier d’Ormuz et d’une guerre régionale pour intimider Washington et il a créé d’un front européen anti-sanction par l’importation massive de produits européens à prix d’or grâce aux réserves de dollars accumulées par le Shah. Les Britanniques ont relancé leur économie et l’Iran a perdu ses richesses. Le choix du terrorisme, mais aussi la guerre contre l’Irak, a vite fait montrer le prix des protections diplomatiques achetés à coup de contrats auprès des Européens. En peu de temps, ces choix irresponsables ont ruiné le pays et détruit la production iranienne, désorganisant l’économie intérieure, provoquant un chômage et une pauvreté irrépressibles y compris au Bazar (qui a toujours commercialisé la production iranienne). En cherchant à préserver leurs pouvoirs, les mollahs, les affairistes et les nervis liés à Rafsandjani ont, en fait, généré un grand front interne de mécontents parmi leurs propres subalternes (ceux d’en bas ou ceux qui devaient à cette époque monter au front).

En fait, Rafsandjani et ses complices n’ont cessé de ruiner le pays et augmenter le malaise interne. Rafsandjani s’est aussi retrouvé en difficulté. En 1989, Khomeiny était mourant : Rafsandjani pouvait sauter car d’un point de vu clérical, il n’avait aucun poids. Peu avant la mort de Khomeiny, a créé un organe nommé Conseil de Discernement. Puis après la mort de Khomeiny, grâce à ses relations familiales, il a trafiqué son testament pour nommer comme prochain guide un de ses pions nommé Khamenei. Dès son accession au pouvoir suprême, ce dernier a modifié la constitution pour transférer les pouvoirs exécutif et législatif au Conseil de Discernement, c’est-à-dire à Rafsandjani. En offrant des sièges à ses gros bonnets de l’époque, ce dernier a obtenu leur accord pour ce coup d'Etat interne.

A ce moment, les trésors cumulés par le Shah étaient épuisés, Rafsandjani et ses nouveaux complices pouvaient perdre le pouvoir illégalement obtenu. Rafsandjani a composé avec ses adversaires politiques notamment Ali Larijani qui disposait d’un clan a ainsi obtenu la direction des médias du régime et du Hezbollah. Rafsandjani a aussi baissé le taux officiel du dollar pour acheter le soutien des mollahs-affairistes pour s’approprier le marché intérieur, ce qui encore plus défavorisé les Bazaris traditionnels ‘aujourd’hui dans la rue)

Rafsandjani a aussi joué la carte de l’apaisement diplomatique avec son ami Khatami (un de ses ex-agents des services secrets des Pasdaran). Enfin, il a relancé la politique de monnayage des protections en vendant des contrats d’exploitations pétrolières à très bas prix à un nombre grandissant de pays notamment via ses propres sociétés pétrolières dirigées par des pions ou ses enfants comme son fils Mehdi!

Cette fuite en avant a totalement ruiné le pays sans neutraliser les sanctions. La fausse modération de Khatami a également énervé les Américains. Ils ont parlé de la menace nucléaire pour augmenter ses sanctions. Rafsandjani était à nouveau en difficulté : il a partagé certains monopoles avec des rivaux économiques. Larijani a obtenu la direction des négociations nucléaires avec Washington, mais aussi le droit de nommer ses lieutenants à des vice-présidences clefs dans le pétrole, le commerce extérieur ou le ministère de l'intérieur. En revanche, Rafsandjani a demandé et obtenu de Khamenei le contrôle du pouvoir judiciaire pour se protéger contre les nouveaux venus. Enfin pour parvenir à gagner la partie contre les Américains, il a mis en place Ahmadinejad (un autre de ses ex-agents de renseignement), pour radicaliser ses menaces. Mais cela aussi n’a pas sauvé le Régime. Washington a renforcé ses sanctions et s'est mis à évoquer des frappes punitives.

1ères Ruptures des subalternes. Dès l’apparition de la grande disparité entre le peuple et les dirigeants, un grand mécontentement interne était rapidement apparu chez les miliciens de base : ces gens ont vite lâché le régime en cessant de participer aux manifestations officielles. Très rapidement, le régime a instauré le licenciement pour les fonctionnaires ou l’expulsion pour les étudiants pour enrayer ce boycott interne, mais avec la montée du chômage et la nécessité de chacun d’avoir plusieurs jobs pour survivre, la menace licenciement a perdu de sa force. Le régime a dû attirer les gens dans ses manifs avec la promesse de distribution d’aides alimentaires sur place. A cette époque, les Pasdaran vétérans de la guerre Iran-Irak ont commencé à contacter Reza Pahlavi, le symbole d’un Régime qui avait propulsé l’Iran vers de grandes réussites. Le Régime a remplacé ces dissidents par des jeunes issus des familles pauvres. Il a ainsi gagné quelques années de délais, mais les nouveaux venus ont été rapidement confrontés à la réalité que l’avenir était compromis avec des terroristes affairistes au pouvoir. Mais la milice des Pasdaran a une structure cloisonnée comme des services secrets et le Régime avait ses clans, aucune action n’était possible.

En 2007 quand, Washington et ses alliés ont commencé à
évoquer très régulièrement l’option militaire, les mécontents devaient agir. Dans ce pays très sécuritaire et, par peur de représailles les dissidents ont fait le choix tactique de boycotter le Régime pour l’isoler et se repérer. Au même moment, les Bazaris et les mollahs de base ruinés par les mauvais choix du Régime l’ont également lâché. Le Régime a riposté en cessant de payer les Pasdaran, en assassinant des meneurs d’hommes ou en incendiant le Bazar à plusieurs reprises sans parvenir à casser ce boycott.

Avec ces ruptures de facto dès 2008,, le Régime a été rapidement réduit à ses 200 dirigeants, près de 15,000 responsables régionaux, 700 hommes d’affaires et 6000 nervis. Le Régime était fragilisé, il pouvait chuter dans le sang et ses dirigeants et membres pouvaient tout perdre : leur fortune, mais aussi la vie. Rafsandjani et ses amis devaient envisager de négocier avec les Américains pour quitter paisiblement le pouvoir en échanges de garanties de sécurité pour eux-mêmes. Rafsandjani a alors démis Larijani de ses fonctions de négociateurs nucléaires pour avoir le monopole des marchandages avec les Américains afin d’être sûr d’obtenir les meilleures garanties pour sauver sa propre tête et sa propre fortune.

Pour bénéficier des mêmes avantages exclusifs, Larijani a décidé de renverser Rafsandjani et ses alliés en révélant les détails de leur corruption. Rafsandjani et les grands noms du clergé éclaboussés par cette affaires ont neutralisé Larijani en éliminant son plus important lieutenant (Ali Kordan). Rafsandjani a ainsi réduit le réseau déjà très limité de Larijani, mais ce dernier restait intouchable et dangereux grâce à ses dossiers sur tout le monde. Larijani pouvait aussi bénéficier du soutien politique de ses adversaires. Il pouvait créer une coalition pour le virer. Rafsandjani devait agir vite avant qu’il ne s’en serve pour trouver des alliés contre lui.

Rafsandjani a alors tenté de sauver le régime et sa peau avec une fausse révolution de couleur, le Mouvement Vert (en référence à l’islam). Ce projet réalisé avec l’aide de la BBC a échoué car le peuple a profité de l’occasion pour contester le régime et les Pasdaran ou Bassidjis de base ont massivement laissé faire la contestation, montrant de facto leur adhésion à la contre-révolution. Le régime a été dévalorisé, réduit à ses dirigeants et les éléments insolvables qui n’ont pas d’avenir après sa chute. Il s’est maintenu grâce à l’absence de soutien de Washington aux opposants et la participation de la principale chaîne américaine en persans à la diffusion des rumeurs intimidantes de répression concoctées par le régime. Mais Rafsandjani avait tout de même failli renverser le régime : pour rester en place, il a dû céder le pouvoir judiciaire au clan Larijani (le pouvoir des arrestations pour que ses projets ne puissent pas à nouveau déraper et mettre en péril le système). Mais Rafsandjani a pris de nouveaux risques avec des nouveaux slogans pour attirer le peuple dans la rue sous sa bannière Verte.

Finalement au bout d’un an de risques et d’échecs, il a dû s’éclipser. Larijani a pu obtenir sa place grâce à ses dossiers judiciaires sur ses collègues, mais il n’a pas été officialisé par ses rivaux de peur qu’il ne devient une menace pour eux. Il n’a donc pas pu éliminer les pions de Rafsandjani. C’est pourquoi depuis cette promotion officieuse, sa grande préoccupation a été d’utiliser ses dossiers et le pouvoir judiciaire pour intimider Rafsandjani ou éliminer ses pions négociateurs. Les derniers compagnons du Régime ont constaté que leur nouveau chef et ses lieutenants, comme les précédents, ne songeaient pas à défendre leur droit.

En mars 2011, les Pasdaran ont laissé le peuple célébrer l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne et laïque. Les derniers compagnons du Régime ont estimé que le Régime était condamné et que leurs dirigeants pouvaient à tout moment demander des garanties de sécurité pour partir avant une contre-révolution sanglante. Beaucoup des cadres du régime ont pris leur distance et ont rejoint le camp du boycott et les hommes d’affaires du Régime ont commencé à brader leurs avoirs pour acheter de l’or et des dollars et quitter le pays. La demande du dollar a fait augmenter le prix de la devise américaine sur le marché libre. Le taux du dollar est devenu l’indicateur de la chute de la confiance des derniers compagnons du Régime en leur avenir.

Ces retraits de devises et la rupture des cadres (notamment les députés) ont affaibli davantage le Régime. Larijani a alors accentué ses efforts pour écarter au plus vite Rafsandjani afin de contrôler les marchandages avec Washington. Il a ainsi admis la vulnérabilité du Régime, ce qui a créé une nouvelle source d’agitation interne.

En juillet 2012, Washington a imposé aux Européens de cesser leurs relations protectrices et a parlé d’embargo total pour agiter Larijani, la panique interne afin d’épuiser le moral général du Régime.. Le Régime était économiquement condamné. Les Chinois ont prudemment annoncé la diminution de leurs investissements, puis la suspension de leurs achats pétroliers privant le Régime de 50% de ses revenus.

Dernière ligne droite ! La peur de la banqueroute économique et de pénuries a alors provoqué une ruée vers le dollar. Le régime n’a pas injecté de dollar sur le marché. Les derniers compagnons du régime (les hommes d’affaires et les insolvables) ont conclu à la faillite de la Banque centrale Iranienne (BCI). Il y a une peur panique de pénurie car le pays ne produit plus rien depuis des années. Ils ont paniqué : ils se sont rués vers les magasins d’alimentation. Le pays tout entier a basculé dans la pénurie. Les plus démunis ont laissé éclater leurs rancoeurs et ont basculé dans la révolte avec une grande manifestation contre le Régime à Neyshabur, puis des appels à la grève générale au Bazar et plusieurs attaques contre la police des moeurs, dernière milice encore fidèle au Régime… Les Pasdaran ne sont pas intervenus, confirmant ainsi leur adhésion à la contre-révolution.

Le Régime a fait appel à ses 6000 nervis de base pour rassurer ses derniers compagnons. Mais il n’a pu mobiliser que 250 individus qui au fil du temps n’osent même plus sortir dans la rue et soutiennent le régime en se réunissant uniquement sur des sites sécurisés. Le régime n’avait plus les moyens de se défendre ou rassurer ses derniers compagnons. De nouveaux boycotts internes de grands événements officiels ont confirmé son isolement et ont donné lieu à des nouvelles paniques internes : ses associés ont repris leurs achats de dollars pour quitter le pays au plus vite. Rafsandjani a alors donné des signes de vouloir négocier avec Washington. Pour l’empêcher, Larijani n’a pas arrêté ses pions car cela risque d’entraîner des remous fatals au régime. Larijani ne pouvait que l’intimider : le Pouvoir Judiciaire a réactualisé les procès visant les membres du gouvernement par lesquels Rafsandjani domine le jeu des négociations. La date de la publication des verdicts a été fixée au moment où Ahmadinejad allait se trouver à NY (pour l’Assemblée Générale de l’ONU) et aurait des possibilités infinies de négociations secrètes avec Washington.

Contexte du voyage d’Ahmadinejad à N-Y et nouvelles passes d’armes déstabilisantes entre Larijani et Rafsandjani. il y deux semaines, le régime devait organiser une semaine d’évènements dédiés à la « Défense sacrée de la révolution islamique » (le devoir officiel des Pasdaran). Le Régime devait organiser entre autres de nombreux défilés militaires, mais il n’y est point arrivé. La panique a refait surface : le dollar baissé encore arbitrairement à 2000 Tomans est remonté d’au moins 90% dépassant 3400 Tomans !

Tout de suite après, Ahmadinejad, le pion de Rafsandjani, devait décoller avec une armée de 160 conseillers pour New York afin de participer à l’Assemblée Générale de l’ONU. Larijani devait annoncer les verdicts pour l’empêcher de négocier avec les Américains. Mais, il n’y a pas eu de verdicts, en revanche, Mehdi Hashemi, le fils de Rafsandjani, est revenu en Iran « pour passer devant la justice afin de répondre à l’accusation d’action contre la sûreté de l’Etat ! » Rafsandjani rapatriait son fils et le mettait en gage (en cage) au moment du départ de ses pions négociateurs pour NY afin de rassurer ses adversaires qu’il n’allait pas les lâcher !

Pour ruiner davantage toute possibilité de dialogue, Larijani a également annoncé des progrès nucléaires, insinuant que le Régime était proche de l’acquisition de la bombe nucléaire. Washington, qui a toujours esquivé ce genre d’insinuations, a cette fois saisi la balle au bond pour annoncer la poursuite de sa guerre économique contre le Régime. Le Sénat américain a adopté une résolution autorisant Obama à « tout entreprendre sauf des frappes militaires pour empêcher la république islamique d’Iran d’avoir la bombe ». En mettant en avant l’opposition à des frappes, Washington a privé le Régime de l’escalade qu’il souhaite pour internationaliser le conflit et obtenir des soutiens diplomatiques des pays redoutant le guerre dans le Golfe Persique..

Cela ne laissait qu’une seule solution au Régime : périr ou négocier une sortie douce. Rafsandjani n’a pas rapatrié son fils et il a tenté une ouverture à NY via à Ahmadinejad lors d’une interview par l’évocation d’une normalisation des relations bilatérales !

Les Britanniques n’ont pas apprécié cette trahison : alors que d’ordinaire, ils s’opposent aux sanctions et demandent la poursuite d’un dialogue, ils ont exigé des sanctions fortes contre le Régime. Larijani a également vu rouge : il a arrêté la fille de Rafsandjani et a évoqué l’arrestation de plusieurs de ses lieutenants et garde du corps politiques. Rafsandjani a alors rapatrié son fils, mais sans dénoncer l’ouverture opéré par son pion Ahmadinejad. Rafsandjani jouait le tout pour le tout car il estimait que le régime qu’il a dirigé est désormais fichu. La panique a de nouveau gagné les derniers compagnons du Régime : on a assisté à une folle ruée vers le dollar qui selon notre estimation a propulsé la devise américaine au-delà de 4000 Tomans . Les gens du régime étaient sur le point de tout lâcher.

A la fin de la semaine dernière, Rafsandjani a reculé en faisant dénoncer l’ouverture par certains de ses pions puis par son ami le Guide. Les Britanniques ont cessé leurs demandes de sanctions par ce revirement et Washington a encore souligné sa volonté de dialogue, mais la crise a persisté car le régime ne montre aucun signe rassurant : il est de plus en plus divisé et ses gros bonnets oeuvrent pour assurer leur survie post-chute !

Pour calmer la panique, le régime a annoncé le « rassemblement de 20,000 miliciens devant le Commandant des Pasdaran, Jaafari, pour des manœuvres sécuritaires » et le régime a promis « le recrutement de 100,000 autres combattants dans les semaines pour compléter le dispositif anti-émeute ». Mais les photos de ce rassemblement ont montré que le régime et ses chefs n’avaient pas 20,000 combattants fidèles mais uniquement une centaine de miliciens vieillissant.

Cette semaine, le régime devait célébrer la « Semaine des Forces de l’Ordre », pendant laquelle il doit organiser de nombreux défilés ou manœuvres sécuritaires dans les villes !

En l’absence de troupes dont il parle si souvent, le régime a été frappé d’amnésie : il a oublié de parler de sa fameuse « Semaine des Forces de l’Ordre ». S’attendant à une forte panique, à une folle ruée vers le dollar et aussi des départs précipités, en fin de la semaine, le régime a annoncé le blocage de tous les comptes en devises pour retenir ses serviteurs ou les dissuader d’acheter des dollars et étaler à la vue de tous leur malaise.

Cette mesure a encouragé ses compagnons à acheter davantage. Le dollar a atteint des sommets. Le régime a proféré des menaces, mais on n’a vu aucun milicien au Bazar. Chacun a constaté son impuissance. Incapable de faire pression sur les siens, pour geler la hausse, il s’est attaqué aux revendeurs bazaris en incendiant une importante section du Bazar ! Les Bazaris qui sont depuis longtemps malmenés par le régime ont profité de son impuissance sécuritaire pour manifester leur mécontentement : ils ont commencé une grève illimitée qui a ébranlé le régime à tous les niveaux.

Le régime a tremblé. L’Occident, qui profite des cadeaux pétroliers du régime, a aussi tremblé : le représentant iranien de l’AFP a annoncé la présence massive des miliciens dans les rues pour nier la gravité de la situation du régime et afin que les populations occidentales qui souhaitent aussi la fin du régime islamique ne se mobilisent pas pour aider cette grève. Voici le récit incroyable et les images encore plus incroyables pour rétablir la vérité sur cette contestation, sur l’impuissance du régime et l’urgence d’aider les Iraniens. Voici les images d’une semaine exceptionnelle pour les mollahs et leurs opposants.



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La semaine dernière, le régime clôturé une semaine très agitée par l’annonce du rassemblement de 20,000 miliciens aux alentours de Téhéran afin de rassurer ses derniers compagnons principalement situé dans cette ville.

Les photos de l’événement nous avaient montré non pas 20,000 miliciens frais et en forme, mais une centaine de vieux majoritairement âgés à ses côtés, c’est-à-dire aucune capacité de répression, à moins de 18 heures du début de sa « Semaine des Forces de l’Ordre » !

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Vendredi 28 septembre 2012 (7 Mehr 1391), au matin, le régime était déjà dans le rouge. Pour rassurer les siens, il s’est lancé dans annonces militaires fortes, mais il devait réparer sa mauvaise image en répétant l’exercice du rassemblement mais en gérant mieux l’interface visuelle ou alors organiser des événements sur des thèmes sécuritaires afin d’insinuer une bonne capacité de répression. En raison du programme officiel très lourd de cette « Semaine des Forces de l’Ordre » !, dont chaque jour a un thème spécifique différent, le régime pouvait caler à tout moment. Se doutant de ses capacités et de l’efficacité de sa propagande, le régime a d’emblée bloqué les comptes en devises pour démoraliser ses propres compagnons ou ôter toute finalité à leurs achats de dollar.

Samedi 29 septembre 2012 (8 Mehr 1391), 1er jour de la « Semaine des Forces de l’Ordre » ! devait être consacré à l’ordre public et coopération populaire. Selon la tradition, le régime devait organiser de grands rassemblements de policiers, des défilés, des scènes d’action de commandos et des exemples de coopération du peuple à ses limiers.

Tôt le matin, le régime a annoncé un grand rassemblement de l’ensemble de ses forces de l’ordre, policiers, police mœurs et commandos sur une base militaire à Téhéran devant le général des Pasdaran Ahmadi-Moghadam, le chef de la police de la république islamique d’Iran. Il a fait très beau et chaud cette semaine à Téhéran, mais dans le reportage, à part la photo montrant la fanfare, on ne voyait aucune ombre au sol, les visages n’étaient pas également contrastés avec des ombres nettes, mais aussi un éclairage par temps nuageux. Par ailleurs, sur ces mêmes photos sans ombres, le Général des Pasdaran Ahmadi-Moghadam n’avait pas les décorations qu’il porte sur ses uniformes depuis un an : le régime avait publié des images d’archives, signe que les policiers n’ont pas été présents à ses côtés !

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Uniforme actuelle du Commandant Ahmadi-Moghadam.


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Uniforme actuelle du Commandant Ahmadi-Moghadam.


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Le régime était boycotté encore par ses policiers de base. Il a également été les officiers supérieurs de la police en mars 2012 ->http://www.iran-resist.org/article6418.html]. Il a oublié les hommes, il est passé au programme du 2nd jour, les progrès techniques et nouveaux équipements sécuritaires, en annonçant la mise en service d’un super fusil sniper capable de tuer les émeutiers de très loin ! Les photos de cet événement étaient très décevantes : il n’y avait aucun policier, la présentation réunissait 15 Pasdaran de l’armée de l’air, et le super fusil sniper du régime était testé sur un stand de tir du style Foire du Trône.

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Toutes les images confirmaient l’impuissance du régime. Le blocage des comptes en devises signalait un manque de devises, un début de faillite économique du régime. Il n’y avait aucun signe positif et rassurant. Les derniers compagnons du régime ont dû en conclure qu’ils devaient réunir le plus rapidement le maximum de dollar pour quitter le navire en perdition car selon une source officielle, le dollar (baissé comme d’habitude à 2000 tomans) a atteint 2750 tomans à midi. A ce rythme, il pouvait finir à 3500 tomans à la fin de la journée.

Les membres du clan Rafsandjani sont alors sortis du programme en annonçant un rassemblement des officiers supérieurs de l’armée qui suivent des formations au centre des études stratégiques de la défense. Ils sont 1500. Il y a un an, 60 d’entre eux avaient accepté de s’afficher avec Ali Larijani. Cette fois, la salle était dominée par des mollahs ou des civils, il y avait une vingtaine d’officiers supérieurs. Le nombre des officiers supérieurs fidèles au régime était en chute libre. L’initiative du clan Rafsandjani a souligné l’impuissance du régime face à un soulèvement.

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On ignore le taux du dollar après ce nouveau signe d’impuissance du régime, mais il devait être haut car à 15h30, un incendie a frappé la section tissus et tapis du Bazar de Téhéran (qui sont des sections hautement politisées). La section textile a souvent été incendiée ces dernières années après l’émergence d’une certaine résistance au régime au sein du Bazar. Le régime avait alors implicitement menacé la section tapis de ce genre de punition si la fronde subsistait. On ne peut en aucun cas parler d’un accident dû à la vétusté des lieux car le site avait été rénové sous le Shah.

Par ailleurs les commerçants sont très soucieux de leurs produits et respectent les règles de sécurité. Enfin, alors que les secours interviennent généralement en 10 ou 15 minutes, cette fois ils étaient sur place 2 minutes après le début de l’incendie comme s’ils étaient prévenus. Mais malgré cette rapidité, ils n’ont pas pu sauver les marchandises. En partant, les pompiers du régime ont aussi annoncé la possibilité de nouveaux incendies dans cette section qui serait susceptibles de détruire tout le Bazar ! Mais ces secouristes n’ont proposé aucune solution préventive, il n’y a eu aucune initiative, juste un avertissement.

On peut dire que l’incendie était en soit un avertissement pour que l’ensemble des Bazaris menacés fassent pression sur les agents de change afin qu’ils arrêtent les ventes et épargne une grosse panique générale au régime.

Parallèlement à cette action punitive contre les Bazaris, le régime a annoncé la confirmation de l’exécution en public d’une peine d’amputation pour deux voleurs pour intimider directement les agents de change qu’il accuse régulièrement d’être des voleurs.

C’était plutôt incroyable, les derniers compagnons du régime étaient agités, sur le point de rompre les liens, le régime ne prenait aucune mesure contre eux de peur d’amplifier leur envie de fuite, sa seule mesure était d’intimider les revendeurs de dollar avec des menaces d’incendie susceptibles de les ruiner sans se soucier que la fermeture du Bazar produirait plus de 100,000 chômeurs de plus en un seul jour ! Le régime prenait un risque élevé, signe qu’il considérait la panique monstrueuse de ses associés comme un risque majeur pour sa survie.

Généralement après ce genre d’incendies punitifs, les Bazaris se calment ou après des pourparlers internes et des pourparlers avec des collègues d’autres villes, ils baissent les grilles et font grève pour provoquer du désordre économique et social afin de forcer le régime à cesser de les importuner. Le processus de la décision pour se mettre en grève n’est pas immédiat, cela prend généralement quelques heures voire une journée, le régime devait rester vigilant et continuer à se montrer intimidant.

Dimanche 30 septembre 2012 (9 Mehr 1391), personne n’a signaler une grève. Les pourparlers entre le Bazaris n’avaient sans doute pas abouti ou arrêté. Mais la situation était loin d’être brillante car on a su que la veille les achats avait atteint l’enveloppe de 36 millions de dollars soit 4 fois plus que jeudi dernier qui était déjà une journée de record. S’il y avait plus de dollars disponibles sur le marché, les gens paniqués l’auraient acheté.

Mais 36 millions de dollars est loin d’être le record absolu des achats : en janvier 2012, le régime injectait 120 millions de dollars par jour sur le marché pour calmer la même panique. En 9 mois, le régime est passé d’une distribution quotidienne de 120 millions de dollars à une fourchette de 9 à 36 millions de dollars soit 7,5 à 30% de son offre, ce qui revient à reconnaître une baisse de ses réserves. Pour résumer, la panique ne cesse d’enfler car le volume de dollars disponibles en en recule de 70 à 92,5% : les caisses du régime sont vides !


Le régime a annoncé que l’ultimatum de transparence des comptes lancé par la BCI aux agents de change était fini. Le régime allait annuler des permis de vente de dollar de plusieurs agents de change alors que personne n’avait à aucun moment entendu parler de cet ultimatum. Visiblement, le régime s’était ravisé à propos de l’incendie et renonçait à ses menaces contre le Bazar pour punir uniquement les agents de change. Mais cette nouvelle menace directe n’a pas été assez inefficace car aucun Bazari n’a vu l’ombre d’un milicien ou un policier venu pour mettre à exécution les menaces du régime.

Le régime a alors annoncé un grand rassemblement des milliers d’élèves officiers de la police devant Ahmadinejad et le chef de la police Ahmadi-Moghadam sur le site de l’Ecole de la Police (à Téhéran). Cette fois, nous avons vu les décorations sur l’uniforme d’Ahmadi-Moghadam.

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Après de longues salutations avec d’autres invités, le général et le président ont passé les troupes en revue à pied dont une interminable section fanfare ! Puis, nous avons également vu une trentaine de commandos.

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Sur une vue d’ensemble, nous avons vu qu’ils étaient près de 300 commandos.

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Sur cette même vue, les officiels saluent des gens hors cadre (qui n’ont pas des ombres portées similaires à celles de leurs visiteurs), ce qui pourrait indiquer un faux salut pour suggérer la présence de troupes dans cette partie, une façon intelligente de simuler l’existence des troupes sans les montrer.

Par la suite, selon le récit de ce rassemblement, Ahmadinejad est allé s’installer dans une tribune en face de la ligne des commandos pour les voir évoluer devant lui. il n’y a eu aucune photo de ce genre, mais nous avons eu une bonne surprise : à l’occasion d’un discours prononcé par un officier supérieur devant la tribune nous avons eu une nouvelle vue générale : sans les commandos et avec l’interminable section fanfare des Pasdaran.

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Nous avons agrandi les deux vues d’ensemble contradictoires et avons découvert un trucage inattendu : le régime n’a pas seulement remplacé des musiciens par des commandos, mais encore il a agrandi le terrain pour augmenter les effets. Il y a deux mois, le régime avait renoncé aux trucages, signe qu’il avait perdu le soutien de ses jeunes spécialistes de Photoshop, mais il semble avoir trouvé un super spécialiste peut être d’origine étrangère).

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Ce que nous découvrons avec du retard et grâce à notre recherche, les compagnons du régime, qui sont issus des Pasdaran, peuvent le découvrir en 5 minutes en passant un coup de fil à des collègues qui habitent à proximité des sites concernés et dans ce cas, aux Pasdaran habitants sur les collines avoisinantes. Le régime ne fait que se dévaloriser auprès des siens. La panique a persisté, le dollar a continué à augmenter. Le peuple était confronté à l’impuissance du régime à prendre le contrôle de la situation malgré ses menaces.

Le régime a immédiatement le rassemblement de milliers de fervents à Ispahan pour défendre Mahomet et il a fait état de l’inscription de 5 millions d’écoliers pour le pèlerinage islamiste organisé par le Bassidj en mémoire des jeunes soldats kamikazes de la guerre Iran-Irak. Le régime insinuait l’enrôlement de 5 millions d’ados ! Il devait avoir réellement peur de la rue. Mais, on n’a vu aucune photo montrant les queues pour les inscriptions, par ailleurs, il y avait très peu de participants à la manifestation d’Ispahan (on ne voit d’après, l’absence d’ombre au sol) et par ailleurs, le peu de gens présents semblaient êtres des agents du régime ou des indigents de 3e âge.

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Le régime ruiné, pressé par ses compagnons paniqués et effrayé par leur rupture fatale n’arrivait pas à montrer le moindre soutien décisif pour sa survie. Il a décidé de minimiser la crise en diffusant des nouvelles sans gravité ou des nouvelles lui donnant une bonne image. Puisque l’on était dans la « Semaine des Forces de l’Ordre », il a fait état de l’amélioration des contacts avec la police grâce à des rencontres directes avec le n°2 de la police de Téhéran. Normalement, le régime devait en ce second jour de la « Semaine des Forces de l’Ordre » ! évoquer des progrès techniques de sa police et évoquer l’aspect relationnel au 3e jour de cette semaine thématique, mais il est clair que dans sa situation, il n’avait plus que faire de son programme officiel. De toute façon, personne n’est venu à la rencontre de n°2 de la police de Téhéran.

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Le régime a tenté de sonder le taux des fidélités internes en organisant une exposition suivie d’une soirée sous l’égide de Mohsen Rezaï, le n°2 du Conseil de Discernement, un partisan de d’entente avec Washington, mais l’initiative a été un bide. Les vieux mollahs ont ouvert au public le mausolée de Hossein, récemment richement décoré. Les visiteurs étaient vraiment très peu nombreux. Le régime n’avait également aucune réserve de partisans intégristes. Le régime était lessivé.

Lundi 1er octobre 2012 (10 Mehr 1391), les agents de change ont baissé les grilles et ont cessé de travailler. La demande ne pouvait pas être assouvie, le dollar a démarré à 3700 Tomans (son vrai prix de la veille), le prix n’a pas évolué, mais la demande demeurait élevée comme la veille. Les gens restaient devant les bureaux de change en espérant leur ouverture ou des transactions clandestines.

La situation pouvait dégénérer de fait des compagnons paniqués du régime par une ruée vers les banques pour des retraits massifs ou des retraits forcés de leurs avoirs en devises.

Le régime a annoncé un rassemblement de toutes ses forces sur une base isolée à Karaj (une banlieue résidentielle de Téhéran) pour ne pas être pris à défaut par des regards indiscrets. Cette fois, la triche a consisté à diffuser des photos de toutes sortes de soldats défilant devant la tribune alors que sur la vue d’ensemble, on ne voyait que des policiers (chemise claire).

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Le régime a également diffusé des photos de ses commandos en action, mais il s’agissait d’images déjà diffusées en 2010 !

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Le patron de facto du régime, Ali Larijani, ex-patron de la propagande télévisuelle, mettait toutes les images en sa possession en oeuvre pour se faire respecter. Mais son seul souci n’était pas l’agitation de sa base, mais aussi le risque que devant le risque d’un effondrement interne, Rafsandjani et sa bande s’approchent des Américains pour sauver leurs intérêts sans se soucier de ses intérêts. Pour l’en empêcher, Larijani devait se montrer menaçant : le Pouvoir Judiciaire qu’il contrôle a précisé certains verdicts dans l’affaire Iran-Assurance visant le gouvernement (formé des pions de Rafsandjani). Le principal accusé, le vice-président Rahimi a été arrêté.

Le Pouvoir Judiciaire a également affirmé que Faezeh, le fille de Rafsandjani, n’était pas en détention provisoire car sa condamnation avait été confirmée : elle allait rester en prison pour purger sa peine, mais le Pouvoir Judiciaire n’a pas précisé la durée de cette détention. Le Pouvoir Judiciaire a également prolongeait la détention provisoire de Mehdi, le fils de Rafsandjani au prétexte que son avocat n’avait pas demandé une libération sous caution.

Enfin, les « Etudiants Justiciers » (un groupuscule très intégristes roulant depuis 2010 pour Larijani) a écrit une lettre ouverte pour condamner tout dialogue avec les Américains. La direction de la Prière de Vendredi a également écarté l’ayatollah Jannati, un proche de Rafsandjani.

Mardi 2 octobre 2012 (11 Mehr 1391), les agents de change de Téhéran étaient fermés. La demande restait forte. Les acheteurs ont monté les enchères à plus de 4000 Tomans pour pousser les cambistes à leur vendre clandestinement des dollars. Mais les agents de change n’ont pas rouvert leur boutique. Les dirigeants et leurs derniers compagnons ont conclu qu’ils étaient face à une grève durable. Le régime a publié un reportage évoquant une grève partielle pour rassurer ces compagnons, mais on y a vu surtout une très forte tension parmi les acheteurs attendant l’ouverture des bureaux.

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La situation pouvait encore dégénérer de fait des compagnons paniqués du régime par une ruée vers les banques pour des retraits massifs ou des retraits forcés de leurs avoirs en devises.

Pour calmer la crise à venir, Bahonar, un des lieutenants de Larijani, a réuni les journalistes pour affirmer que la Banque centrale ne manquait pas réserves. En raison des mensonges permanents du régime sur l’état des réserves de la BCI, l’annonce a laissé supposer le contraire, c’est-à-dire une faillie générale de la BCI et la perte de tous les épargnes. Le risque de l’explosion a augmenté chez les amis du régime, mais aussi chez le reste de la population.

Le régime devait montrer les dents. En manque de combattant, il a mis en avant ses rares officiers encore fidèles autour de Râdân, le chef de la police de Téhéran, dans une conférence sur la Police Préventive afin d’insinuer que le régime avait les hommes et les bons renseignements pour empêcher toutes les crises par des arrestations préventives. Râdân est arrivé le plus souriant possible pour suggérer une force tranquille.

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Pour renforcer l’effet intimidant de cette nouvelle unité policière, au même moment, les médias du régime ont annoncé des centaines d’arrestation d’agents de change pour désamorcer la crise.

Dans la foulée, le Bazar de Kermân qui avait été incendié en juillet 2010 s’est mis entièrement en grève. et il n’y a eu aucune arrestation ! Le régime a seulement réuni une vingtaine d’individus pour assimiler cette grève à une protestation contre le film insultant Mahomet !

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On n’était pas dans la prévention, mais dans la diversion, la grande spécialité des mollahs. Râdân et sa Police Préventive étaient ridiculisés ! Le régime était ridiculisé et pouvait être débordé par ses compagnons, mais aussi ses opposants.

Le régime devait affirmer sa puissance. Il a annoncé un grand rassemblement de femmes Bassidjis pro-Mahomet à Téhéran : elles étaient 25 ! Le régime a encore été ridiculisé.

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Le régime a alors annoncé le départ de la première tranche des 5 millions de jeunes récemment inscrits chez les Bassidjis. Les photos ont montré un attroupement d’une soixantaine de personnes dont 30 enfants et leur maman.

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Le régime n’arrivait pas à répliquer à la menace d’une explosion interne. Il était menacé. Ali Larijani a conclu que son adversaire Rafsandjani allait tenter de négocier sa fuite avec Washington pour l’en empêcher, il a incité un de ces pions parlementaires à évoquer un enrichissement à 60% afin de bloquer tout dialogue. Puis il s’est mis à critiquer durement la « très mauvaise gestion de la masse monétaire par le gouvernement Ahmadinejad » (issu du clan Rafsandjani) pour affaiblir ce clan et l’écarter du pouvoir afin de prendre sa place pour avoir le privilège de négocier avec les Américains une bonne fuite assurant ses intérêts. Larijani a été bien bête car ses propos sur la masse monétaire contredisaient l’annonce rassurante de son lieutenant Bahonar et confirmait la faillite de la BCI.

Un peu plus tard dans l’après-midi, Ahmadinejad a convoqué les journalistes pour répondre aux accusations de Larijani. Devant les rares journalistes qui avaient accepté de venir, Ahmadinejad a défendu sa popularité en raison de sa très bonne gestion pour dénoncer l’infondée des critiques de la partie adverse. Ahmadinejad avait déjà tenu le même discours le 4 septembre lors de sa précédente interview iranienne pour discréditer les Larijani afin de demander leur destitution. On était en plein dans la compétition pour le siège des négociations avec Washington et non dans gestion de la crise : rien qui puisse rassurer qui que se soit.

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Pour résumer : le régime était divisé, boycotté par ses forces de l’ordre et menacé de faillite. Le situation était explosive.

Mercredi 3 octobre 2012 (12 Mehr 1391), le régime était en chute libre, le pays était sous pression, au bord de la faillite : tous les Bazaris ont baissé leur grille de fer et ont cessé de travailler. Voici la première vidéo de cette journée exceptionnelle.

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Les compagnons du régime étaient face à une fermeture durable des bureaux de change. La demande de dollar a explosé : on offrait jusqu’à 5000 Tomans pour un billet vert ! On ne voyait pas l’ombre d’un milicien pour rétablir l’ordre, le régime avait basculé dans le néant.

Vahidi, le ministre de la Défense et un homme de confiance de Rafsandjani s’est envolé pour Bagdad ! Le régime était en difficulté, Rafsandjani envoyait un homme de confiance sonder les Américains ? Ali Larijani a annoncé une conférence de presse « pour répondre aux allégations d’Ahmadinejad sur sa bonne gestion économique ». Il cherchait à renverser le gouvernement des pions de Rafsandjani.

En pleine crise, au lieu de se montrer rassurant, il allait privilégier ses propres intérêts en reparlant de la mauvaise gestion économique du pays par son adversaire pour entraîner sa chute exposant de facto le régime tout entier à une crise fatale. C’était hallucinant. Larijani, mais aussi Rafsandjani, n’avaient que faire de leurs compagnons de toujours. Cela ne pouvait qu’amplifier les problèmes du régime.

Les Bazaris ont profité du désordre et l’impuissance flagrants du régime pour manifester dans les rues aux cris de « Baisse-la ! Baisse-la ! » pour inviter d’autres commerçants hors Bazar à baisser leurs grilles et à rejoindre la grève !

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Au même moment, les correspondants iraniens travaillant pour les médias occidentaux n’ont nullement signalé cet appel à la grève. Il y avait plus grave : des gens avaient pris d’assaut les banques notamment Bank Melli Iran (Banque Notionale d’Iran). Les journalistes du régime et leurs compères iraniens travaillant pour Occidentaux ont attribué ces attaques au petit peuple et aux Bazaris. Or, nous avons trouvé une vidéo où la foule paisible que l’on a vu plus haut passe devant la Bank Melli sans s’y attaquer.

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Par ailleurs, les gens de la masse sont trop pauvres et n’ont pas de compte bancaire. Seulement les gens liés au régime ou les grands commerçants ont des comptes bancaires. Etant donné que l’on a vu les Bazaris passer paisiblement et sans même un regard devant l’une des principales banques du pays, il était facile de comprendre que les banques avaient été prises d’assaut par les nantis du régime qui cherchaient à récupérer leurs avoirs bloqués à un moment où tout semblait perdu et que leurs dirigeants eux-mêmes se battaient surtout pour savoir qui fuirait en premier avec la caisse.

Le retrait des avoirs est la hantise des dirigeants du régime. Larijani devait cesser d’attaquer ses rivaux internes pendant la crise.

Larijani a annulé sa conférence de presse destinée à déstabiliser Ahmadinejad. Il devait gérer la crise : il a mis en avant Ahmadi-Moghadam, le chef de la police du régime. Ce dernier a annoncé la création d’un QG de lutte contre l’agitation sur le marché du dollar avec la participation de son collègue Râdan qui a rapidement annoncé 155 arrestations au Bazar. Mais en l’absence d’un retour au calme, il a changé sa version et a parlé d’enquêtes de reconnaissance en cours pour déterminer les coupables. La poursuite de la grève a en fait confirmé l’absence de troupes du régime.

Le régime a alors changé de position : il a oublié les menaces en l’air qui confirmaient la rupture des Pasdaran et son isolement. Il a produit des films où ses propres agents poussent des cris et se sauvent pour simuler une attaque des commandos alors qu’il ne se passe rien de ce genre : au lieu des commandos on voit arriver des automobiles circulant normalement. Ces scènes ont donc visiblement été tournées loin du Bazar dans une zone où la circulation était normale.

Le régime a employé cette technique durant l’été 2009 pour intimider le peuple quand le Mouvement Vert avait dérapé. Sur l’une des premières vidéos de ce genre que voici, à la 30e seconde, on entend un homme dire à son ami : « arrête de courir il n’y a rien derrière ! »

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Dans le même genre utilisé pendant le soulèvement de l’été 2009, le régime a également diffusé une vidéo où des voix off de deux jeunes décrivent des attaques en accusant une motocycliste (après le 6e min) d’être un des assaillant alors qu’il ne se passe strictement rien dans les environs.

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Le régime était contesté, il n’arrivait pas à arrêter ou même intimider les contestataires. Sa peur était alors l’adhésion du peuple à ce mouvement contestataire. Le régime a également diffusé des vidéos avec des gens habillés en vert pour amener le peuple à supposer un coup des faux opposants afin de le dissuader de participer ou aider les grévistes.

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Toujours pour dissuader le peuple de participer, le régime a envoyés ses agents sur les télévisions en exil pour crier vive la liberté et mort au régime afin de gagner la confiance des présentateurs avant d’annoncer sur un ton désolé la présence massive des troupes anti-émeutes à Téhéran. Un seul film a été diffusé sur ce thème : on y voit 4 miliciens dans une zone très éloignée du Bazar.

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Autre ruse, pour démoraliser le peuple et le retourner contre les manifestants, le régime a prétendu que ces contestations étaient en soutien à Mehdi, le fils de Rafsandjani !

Enfin, le régime a également tenté de minimiser la contestation en annonçant un grand rassemblement des jeunes élites autour du Guide dans sa salle de prière susceptible de contenir près 700 personnes (500 au sol et 500 en balcon). Mais nous avons constaté que le régime avait réduit la salle par des panneaux amovibles : la foule était de l’ordre de 100 personnes sont 20% de VIP et 30% de filles (alors que les femmes n’ont pas accès au monde du travail).

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Les Amis britanniques du régime ne sont restés inactifs : ils ont complètement zappé cette contestation massive et via le site Digarbân, ils ont tenté d’attirer le peuple sur d’autres sujets comme la guerre entre Ahmadinejad et Khamenei alors que tous les deux font partie du clan Rafsandjani.

Ces efforts notamment les témoignages anxiogènes ou l’évocation du Mouvement Vert ont retenu le peuple de participer à la fronde. Les Bazaris qui sont des pragmatiques ont lâché la rue pour privilégier la grève pour paralyser l’économie locale pour faire bouger les gens.

Le risque d’une action plus forte a poussé le régime à une reculade impressionnante : le blocage des comptes a été levé par l’annonce du droit pour chacun de sortir du pays 5000 dollars sans aucune justificative, mais aussi le montant de devises de son choix selon des règles assouplies à l’extrême. Mais cela n’a rien changé car ce ne sont pas les Bazaris qui veulent sortir d’Iran avec leur fortune, mais les compagnons du régime.

Jeudi 4 octobre 2012 (13 Mehr 1391), le Bazar de Téhéran est resté fermé et en grève et en plus, le Bazar de Meshed avait aussi rejoint le mouvement. Le régime était menacé, il a annoncé la réouverture du Bazar de Téhéran.

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Mais peu après, le régime a reconnu une grève partielle, mais tout en rappelant que la grève était illégale et passible de sanctions lourdes. Il n’a rien obtenu par ses mensonges ou ses menaces, il s’est alors lancé dans la diffusion de nouvelles bizarres pour faire diversion.

Le régime islamique peinait face à la grève des Bazaris car il n’a pas des troupes nécessaires pour rétablir l’ordre. Washington a été peiné par la possibilité de la chute du régime islamique qu’il veut préserver et retransmettre à ses pions de 1979 : il a décidé qu’il était urgent de le sauver : Hillary Clinton a déclaré une possibilité de baisser les sanctions en échange d’une attitude plus complaisante de la part des mollahs ! L’annonce a révolté le peuple iranien dans son ensemble, mais les mollahs n’ont pas accepté la main tendue car ils se verraient lyncher par les Britanniques et se retrouverait alors totalement à la merci des Américains.

Mais nous avons été ravis par cette déclaration car aussitôt après les puissants vendeurs d’or et de devises du Bazar d’Ispahan ont rejoint la grève. Grâce à cette adhésion, la vie économique locale des 3 plus grandes villes du pays étaient paralysées ou sérieusement perturbées en ce dernier jour ouvré de la semaine en Iran. Dans la foulée, le Bazar d’Ahwaz, la 7e ville du pays et 1ère ville des régions pétrolières, a également le mouvement de grève par solidarité.

Le moral des dirigeants a été plombé ! Motalefeh, un des plus vieux parti islamiste initialement créé par des Bazaris, mais depuis longtemps détaché du Bazar, a appelé ses membres à se réunir pour trouver un moyen de calmer le jeu.

Le régime a également annoncé un grand rassemblement des commandants et du personnel de la police au mausolée de Khomeiny pour un renouvellement de leur vœu de fidélité. Sur les photos des chefs, le commandant Ahmadi-Moghadam ne portait pas ses récentes décorations et sur les photos du personnel, nous n’avons pas vu d’uniformes de police, mais des uniformes de soldats de l’armée de terre. Par ailleurs, il n’y avait pas non plus des drapeaux rouges avec l’inscription en lettres dorées du nom de Mahomet ou des slogans faisant référence à ce dernier (en protestation contre le film se moquant de lui).

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Bref, nous avions là un collage de toutes sortes d’images provenaient des archives : d’une part, il n’y avait pas eu de policiers à cette cérémonie de fidélité, mais aussi les chefs de la police n’avaient osé s’y rendre seuls !

Le régime était discrédité, il a diffusé un autre faux film intitulé la « charge des forces de l’ordre ». Il a été tourné dans un endroit isolé. Un passant est surpris par le jeu des figurants qui fuient une menace invisible !

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Vendredi 5 octobre 2012 (14 Mehr 1391), menacé par les siens et par ses opposants et incapable de suggérer l’existence de troupes fidèles, le régime s’est lancé dans des menaces militaires pour provoquer une escalade, mettre la région face au risque d’une guerre, afin de paniquer clients de tous les pays pétroliers avoisinants et les voir intercéder en sa faveur. Personne n’a protesté car Washington ne veut pas de ce genre d’escalade. Washington s’est vengé en faisant menacer les éléments du régime pris en otage par ses nouveaux pions islamistes en Syrie ! Washington a ainsi rappelé au régime la faiblesse de ses capacités d’action.

En ce vendredi, le régime devait organiser comme chaque semaine la prière de vendredi à Téhéran réunissant ses éléments fidèles. Depuis longtemps, nous avons remarqué des différences de teintes très bizarre :des zones trop lumineuses sur la foule présente, des visages flous et des tailles de tête très bizarres dans ces zones, des anomalies évoquant des rajouts hâtif par le logiciel Photoshop pour masquer le manque de participation. En éliminant les zones avec des anomalies photographiques, nous avions une participation de l’ordre de 250 individus au moment où le régime comptait autant de jeunes nervis à ses côtés. Depuis l’affaire Mahomet, le nombre de ses gens a chuté à une cinquantaine.

Cette semaine, notre tache a été simplifiée en raison de trucages très ratés, les gens penchaient en arrière. Le responsable du trucage devait être fatigué après les prouesses du début de la semaine. En éliminant les zones anormales sur un agrandissement de la photo de la foule, on peut estimer la participation à une centaine de personnes, ce qui établirait à 150 le nombre de toutes les personnes prêtes à s’afficher avec le régime !

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Ceux du régime n’ont, encore une fois, par besoin de notre site pour deviner le nombre peu élevé des gens prêts à se battre. Le régime a tenté de gonfler ses effectifs en publiant des images de foules pour illustrer la pique-nique annuelle des familles des policiers lors de la dernière journée de sa « Semaine des Forces de l’Ordre » !, mais là aussi le facteur de la fatigue a joué sur la qualité : les gens au premiers plans sont flous, mais leurs ombres sont nettes. Les gens du fond sont davantage éclairés, mais ils n’ont pas d’ombre portée ! Sur une autre photo d’une foule à contre jour regardant un spectacle tout a des ombres portées sauf les arbres sur la foule.

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Enfin toujours pour gonfler ses effectifs et relancer la menace pour provoquer une escalade, le régime a annoncé la création d’une milice Mahomet, issu des Pasdaran, pour des missions à l’étranger ou en Iran.

Cette nouvelle armée qui se veut providentielle a réuni ses membres en plein désert loin des foules en colère. Normal car on ne voit qu’une centaine d’individus sur les photos avec leur drapeau rouge et or. Mais une bonne moitié des participants sont des jeunes qui ne portent pas d’armes, ni de drapeau de Mahomet : le régime a visiblement emprunté ses jeunes d’événements passés, c’est-à-dire de ses archives. Ce qui ramène le nombre des membres de sa dernière armée à environ 50 personnes, la moitié du nombre de ses éléments fidèles il y a tout juste une semaine.

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