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Iran : La semaine en images n°198
06.12.2011

La semaine dernière a été marquée par le boycott massif des rassemblements de la Semaine du Bassidj par les centaines de milliers de membres de cette milice populaire chargée du maintien de l’ordre et de la lutte anti-émeutes. Le régime n’a jamais pu dépasser le seuil de 300 personnes pour ses rassemblements. L’absence de mobilisation a également rappelé à chacun que le régime avait également perdu l’adhésion de ses autres collaborateurs comme les Pasdaran ou les mollahs de base.

Ces boycotts ont confirmé l’affaiblissement et la vulnérabilité du régime. Comme au cours des mois derniers, après chaque boycott, les associés du régime ont paniqué et se sont mis à acheter de l’or et des dollars pour pouvoir faire leurs valises et prendre la fuite. La demande et le nombre limité de dollars ont fait montrer cette devise à 1370 Tomans soit 25% de plus que les cours officiels. Le régime n’a pas annoncé de chiffre pour l’or, mais en recoupant les infos, on pourrait affirmer que l’or a atteint les 690,000 tomans, un record absolu depuis le début du cycle des boycotts des Pasdaran. On peut même parler d’un record important car une semaine plus tôt, au nom de la lutte anti-fraude (prétexte inventé pour attaquer ses associés paniqués), le régime avait bloqué 3 millions de comptes bancaires anonymes par lesquels transitaient les achats de dollars pour tarir la source qui alimentait les achats.

Bref, la semaine dernière, le régime a touché le fond et ce malgré ses efforts pour intimider ses associés ou entraver leurs achats. In fine pour restaurer son autorité, il a annoncé la tenue de plusieurs rassemblements de 50,000 bassidjis à Téhéran, il comptait diffuser des photos d’archives. Or, la date de la semaine du Bassij est fixée par rapport au calendrier lunaire arabe et cette semaine est depuis peu en automne, pendant les années fastes du régime, elle tombait pendant la saison chaude. Cette année, le régime a joué de malchance avec un temps morose et de la neige. Il n’avait pas d’images de bassidjis sous la neige : il a dû compter sur les partisans dont il dispose qui sont peu nombreux et majoritairement âgés. Ce rassemblement raté est devenu l’indicateur de la faiblesse et la vulnérabilité du régime. Le dollar et l’or ont continué leur hausse. La semaine s’est terminée sur l’annonce de deux condamnations à mort dans le dossier des fraudeurs financiers !

Cette semaine, le régime a durci le ton car il redoutait une nouvelle confirmation du rejet du peuple dès dimanche, avec le boycott de commémoration publique des saints chiites au démarrage du mois de Moharram. La semaine suivante, il pouvait toucher le fond les 6 et 7 décembre avec le boycott d’Achoura, la dernière et principale journée publique des saints chiites confirmant le rejet de l’islam et aussi avec le boycott de la Journée de l’Etudiant organisée par l’opposition officielle qui confirmerait aussi le rejet de cette opposition factice.

Bref le régime allait vers une puissante crise à partir du mercredi 7 décembre. Ce mardi (29 novembre), une semaine exactement avant cette tempête, il a annoncé l’invasion de l’ambassade britannique par des centaines d’étudiants portant les drapeaux emblématiques des islamistes fanatiques chiites… Le régime entendait neutraliser les boycotts qu’il redoutait.

Par ailleurs, il pouvait provoquer un conflit avec l’Occident pour évoquer sa capacité militaire de nuire au transit pétrolier afin de retourner la situation en sa faveur… Un coup de maître !

Mais Washington est resté zen ! il n’a pris aucune position notamment parce que la Grande-Bretagne est un proche allié du régime, souvent épinglé par Washington : il a tout intérêt à le voir réussir à se libérer des sanctions. Face à l’esquive américaine, Londres a été obligé de surenchérir pour pousser les pays européens à aller vers le conflit. Il n’a pas eu gain de cause car les Européens ont évoqué de nouvelles sanctions au lieu de frappes qu’elle suggérait à demi mot. Tout cela a confirmé la gravité de la situation du régime. Ses collaborateurs ont continué à éviter ses manifestations officielles, ses associés se sont montrés plus agités… In fine, le régime a encore perdu des collaborateurs ! Les images de la semaine nous montreront cette réalité en parallèle avec l’invasion qui devait donner des couleurs au régime agonisant.



Le dernier événement politique survenu en Iran a été le boycott du grand rassemblement de la Semaine du Bassidj. Nous avons vu les images faisant état de la mobilisation de seulement 200 personnes dont 30 jeunes ! Le régime a reçu une énorme gifle, puis une seconde gifle, le lendemain samedi 26 novembre 2011 (5 Âzar 1390) avec une nouvelle hausse de l’or et du dollar. Le régime devait réagir…

Samedi 25 novembre 2011 (4 Âzar 1390), la première réaction du régime a été de diffuser des faux chiffres légèrement en baisse sur le taux de l’or et du dollar pour nier la nouvelle crise naissante. Puis, il a organisé avec trois jours d’avance la Journée de la Marine qui commémore la destruction de toute la marine irakienne par une seule frégate iranienne nommée Peykan (la Flèche) lors de la guerre Iran-Irak (le 28 novembre 1980).

Il était clair que le régime voulait évoquer sa capacité à bloquer le détroit d’Ormuz malgré la faiblesse numérique et qualitative de sa marine par rapport à l’US Navy. Le régime entendait menacer Washington pour l’amener à reculer afin de rassurer ses associés et mettre fin à la crise avant qu’elle ne devienne incontrôlable.

Pour bien faire les choses, le commandant de la marine de guerre des mollahs, l’Amiral Sayyari a évoqué la mise en œuvre de nouveaux missiles capables de frapper l’ennemi (américain) jusque dans l’Océan Indien !
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Mais malgré la satisfaction affichée par l’Amiral Sayyari et ses deux proches collaborateurs à la sortie de cette conférence de presse, Washington a comme d’habitude ignoré les menaces proférées par Téhéran. Il n’y a eu aucun article à leur sujet. Cette esquive méprisante de Washington a sans doute été un des éléments qui a poussé les mollahs et leurs protecteurs britanniques à simuler un conflit deux jours plus tard pour forcer Washington à s’engager.

Dans ce genre de situation, quand le régime n’est pas capable d’améliorer sa situation en influant sur sa situation globale face à l’Amérique, il annonce des pendaisons pour intimider le peuple et affiche l’unité de ses dirigeants.

Samedi 26 novembre 2011 (5 Âzar 1390), en l’absence d’une réaction américaine, le régime a choisi la solution d’afficher l’unité des dirigeants. Il était un peu tard pour réunir les ténors, cela pouvait évoquer un état d’urgence, c’est pourquoi il a ouvert le bal en annonçant une nouvelle réunion en faveur de l’unification de tous les courants du Parti des Fondamentalistes ; parlant d’unité à l’échelle du parti au pouvoir et non au niveau national pour évoquer l’existence d’un front intérieur sans dramatiser la situation.

Il devait évoquer l’unité nationale dès le lendemain via d’autres rassemblements. Mais cette première initiative a été un échec car il n’a pu réunir tous les membres du parti ou encore ses très nombreux députés et a dû remplir la salle avec les épouses des gens mobilisés ! Cette initiative a surtout démontré qu’il allait avoir du mal à se faire entendre de ses plus proches collaborateurs.
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Ce manque de mobilisation au sein du parti au pouvoir était le signe avant-coureur d’une démobilisation interne. Le régime n’a plus fait appel à ses cadres qui se montrent distants. Il devait trouver une autre approche. Cela a dû aussi jouer en faveur de la nécessité d’un électrochoc.

Dimanche 27 novembre 2011 (6 Âzar 1390), commençait le mois de Moharram. Selon l’usage, au cours des 10 premiers jours de ce mois, les chiites doivent se rassembler quotidiennement pour marcher dans les rues en se frappant la poitrine (Sineh Zani) avec leurs mains ou des chaînes. Le point culminant est le 10e jour ou Achoura où la règle est de se frapper le plus fort possible avec les mains, des chaînes ou encore des machettes.

Avant la révolution islamique, les pratiques les plus sanglantes étaient prohibées, mais les quartiers populaires grouillaient de processions d’autant que les mosquées offraient des repas gratuits aux adeptes de Sineh Zani.

(à propos de Sineh Zani) Après la révolution, l’application de la charia a très rapidement dégoûté les Iraniens de l’Islam et provoqué la diminution de toutes les pratiques y compris le Sineh Zani malgré l’augmentation de la quantité des repas offerts. Sineh Zani est alors devenu le repère des plus démunis, on voyait aussi les Bazaris se frapper pour montrer leur engagement religieux afin de plaire aux dirigeants et ne pas avoir de problèmes avec les miliciens du régime.

L’année dernière, la participation a été très limitée.

Cette année, la journée du début de Moharram a non seulement été marquée par l’absence de tout rassemblement, mais encore sauf à Qom, siège du clergé chiite iranien, la quasi totalité des responsables religieux iraniens n’ont pas procédé à la cérémonie de changement de drapeau au-dessus du dôme de leur mosquée : on est passé à un niveau supérieur de boycott du régime et système islamique.

Pour sauver la face, le régime a insisté sur l’intérêt de la cérémonie à Qom, mais, comme on le voit, l’ambiance n’était pas à la ferveur ! Il a également organisé une procession, mais nuitamment pour dissimuler le manque d’intérêt des passants. Là aussi, il n’y avait aucune ambiance de ferveur.
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Le régime avait là la preuve qu’il allait être confronté à un énorme boycott tout au long des 10 prochains jours. Ce rejet allait confirmer le manque de tout soutien populaire.

Le régime avait également annoncé une grande rencontre entre le Guide et les élites du Bassidj, on y a vu encore des vieux et aucune vue générale du rassemblement.
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Le régime a également annoncé avec beaucoup de retard, les Olympiades du Bassidj car la participation est bien basse depuis 3 ans, mais cette année, il a touché le fond avec à peine une quarantaine de participants souvent âgés !
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Ce dimanche 27 novembre 2011 (6 Âzar 1390), la situation était grave. Immédiatement, le régime a approché le taux de l’or à la Banque Centrale Iranienne du prix pratiqué par les revendeurs du Bazar pour pousser les revendeurs à relever leur prix à un niveau inacceptable pour les acheteurs afin d’arrêter les achats.

Le régime avait déjà testé cette solution le 2 novembre juste avant la Fête de Sacrifice pour bloquer toute crise en cas de boycott. Grâce à cette mesure massue, le boycott massif de la Fête de Sacrifice n’avait été suivi d’aucune hausse spectaculaire du prix de l’or. Mais la mesure s’est avérée inefficace sur le long terme car les gens s’étaient immédiatement orientés vers la bourse pour acheter par avance les pièces livrables dans 3 à 9 mois, ce qui avait provoqué une hausse de facto de l’or pour les mois à venir. En l’absence de pièce d’or au Bazar, ils s’étaient également mis à acheter des dollars montant le taux de cette devise augmentant de facto la facture des importateurs locaux et les prix des nombreux produits qui dépendent de leurs importations. Le plus emblématique produit du genre est le pain qui est fabriqué avec du blé ou des farines importés. Le régime était en train de provoquer une hausse de prix capable de provoquer des émeutes voire un soulèvement, au bout de trois jours, il a été obligé de renoncer à son plan de l’or cher pour que ses associés lâchent le marché du dollar.

Ce dimanche 27 novembre (6 Âzar), le régime a modifié les dosages ; la hausse décidée par la Banque Centrale Iranienne a été encore plus forte que début novembre. On peut attribuer cela à la hausse du niveau de la menace, mais aussi à l’envie de tester une amélioration pour rendre la mesure plus durable. Par ailleurs, après l’échec de la première mesure massue sous l’effet de la migration vers l’achat de la pièce livrable dans le futur, le régime avait relevé le niveau du paiement garantissant l’achat à 94% de la valeur des pièces. Cette semaine, le montant de la garantie à été porté 800,000 tomans soit 107% du dernier record de la pièce livrable en avril ! Il venait d’imposer une taxe pour les acheteurs de l’or sur la bourse.

Ces deux mesures massues, la forte hausse de prix à la BCI et la taxation incongrue à la bourse, ont été radicales : les achats ont chuté sur le Bazar et à la bourse ! Les prix ont baissé au Bazar et à la bourse ! Les achats se sont orientés vers le dollar, son taux est reparti à la hausse, mais le régime est intervenu en annonçant la vente illimitée de devises aux plus gros importateurs (les associés du régime) au prix bas de la BCI ! Le régime a absorbé les plus gros acheteurs et vidé le marché d’intérêts pour les agents de change. Le régime a tué la concurrence des agents de change. Le dollar s’est stabilisé à son niveau du début de la semaine avant de commencer une lente baisse de 0,8% par jour.

Lundi 28 novembre 2011 (7 Âzar 1390), l’or a également continué à baisser sous l’effet de la hausse de la pièce à la BCI et la taxation des achats de l’or à la bourse. Avec la baisse du prix de l’or à la bourse et un taux de garantie fixe, la taxation est passée à 10 puis à 15% du prix ! Il est également devenu impossible aux revendeurs d’or de continuer à vendre. Ils ont cessé la vente de pièce au Bazar.

Le régime avait trouvé le moyen de juguler les achats d’or et de dollar qui épuisaient ses réserves et mettaient en valeur le manque de confiance de ses associés en son avenir. C’est pourquoi le régime a annoncé la mort de la crise. Autrement dit, il a annoncé une victoire par KO sur ses associés paniqués.

Il était alors immunisé contre leurs sanctions internes lui interdisant tout excès notamment des menaces explicites à l’encontre de Washington et ses alliés régionaux. Sans craindre la panique contagieuse et pénalisante de ses associés, le régime pouvait se permettre d’attaquer à nouveau Washington et ses alliés pour créer les conditions d’un conflit afin d’évoquer ses représailles pour faire accoucher aux forceps une capitulation américaine.

Comme par hasard, le lendemain, le mardi 29 novembre (8 Âzar), le régime s’est lancé dans la plus grande provocation de ces dernières années : « attaque de l’ambassade britannique, vol de documents secrets par ses miliciens et prise d’otages », un viol aggravé d’un territoire européen pour provoquer le conflit qu’il souhaite pour retourner la situation en sa faveur.

Nous tenons à rappeler que la veille, le lundi 28 novembre (7 Âzar), certains médias du régime avaient annoncé une forte explosion du côté d’Ispahan et d’autres médias de son opposition officielle avaient évoqué une attaque de l’usine de fabrication de l’uranium gazeux qui introduit dans les centrifugeuses produit de l’uranium faiblement enrichi.

Alors qu’il n’y avait eu aucune fumée dégagée dans le ciel, le monde s’est enflammé : les Israéliens friands de succès militaires de leur pays avaient triomphalement annoncé un succès de leurs agents. Mais ce site est insignifiant car en 5 ans, il a uniquement produit 4 tonnes d’uranium gazeux, c’est-à-dire un millième de la quantité nécessaire pour produire un an de combustible faiblement enrichi pour sa centrale nucléaire de Bouchehr !

Il serait idiot de commanditer un attentat susceptible de mettre en péril les réseaux d’espions israéliens en Iran pour un site qui dans 1000 ans peut alimenter une seule centrale électrique ! De plus, l’info a été diffusée par le régime lui-même. Tout cela nous laisse supposer que le régime cherchait à mettre en place un décor ou des éléments pour alimenter la crise pour envenimer la situation afin d’obtenir le conflit qu’il souhaite pour évoquer ses représailles et inverser la situation en sa faveur.

Ce lundi de préparatifs pour l’« attaque de l’ambassade britannique, vol de documents et prise d’otages », le Parlement dirigé (par Ali Larijani, le patron du régime) a voté une loi pour réduire d’urgence les relations avec la Grande-Bretagne.

Peu après, le régime a également affiché « la bonne entente entre les chefs des trois pouvoirs : Ahmadinejad pour l’exécutif, Sadegh Larijani pour le judiciaire et Ali Larijani pour le législatif ».
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On peut parler d’un geste important car Ahmadinejad appartient au clan de Rafsandjani, ex-patron du régime et rival d’Ali Larijani qui contrôle actuellement la direction du régime. Le régime a en fait annoncé l’unité des deux clans rivaux pour informer ses associés ou collaborateurs de l’unité de point de vue entre les deux clans sur la manière de conduire l’Etat.

Mardi 29 novembre 2011 (8 Âzar 1390), tous les médias du régime ont annoncé l’attaque de l’ambassade britannique, son saccage et une prise d’otage par des centaines d’étudiants islamistes suite à un appel lancé par le Parlement islamique (c’est-à-dire Ali Larijani) ! Les médias mettaient en avant la présence des drapeaux noirs des adeptes de Sineh Zani.

On a également entendu des filles, porte-parole médiatiques de l’opposition officielle, scander des slogans en faveur du Parlement islamique ou en faveur de tous les serviteurs tués en martyr par des étrangers, la foule brandissait notamment le portrait d’un savant atomiste officiellement tué à la même époque par les Israéliens ! Les insinuations étaient évidentes ou trop voyantes : on évoquait une jeunesse très engagée en faveur du régime et de l’islam.

Puis les dirigeants du régime sont entrés en scène pour saluer l’attaque des jeunes. Londres a alors accusé le régime d’avoir violé son territoire et elle a évoqué la nécessité d’une action forte des Européens.

Tout cela nous a étonnés car la veille encore, le régime était incapable de réunir 30 jeunes bassidjis. De plus, la Grande-Bretagne a toujours aidé le clergé chiite iranien et elle est le grand fournisseur d’essence à ce régime. En contrevenant aux sanctions existantes, elle a aussi fourni des services et des matériaux prohibés à ce régime. L’attaque n’avait pas de sens. Mais en visionnant les images et les vidéos tournées par le régime lui-même et vendues aux agences internationales, nous avons découvert que les agresseurs avaient distribué les « documents secrets volés selon Londres » avant même que leurs collègues montés sur le toit terrasse d’un local collé au bâtiment central ne commencent à briser les vitres de trois fenêtres du bâtiment qui étaient accessibles depuis ce point pour pénétrer dans l’ambassade.

De même, les agresseurs avaient manipulé le portrait de la Reine « volé selon les Britanniques dans l’ambassade » avant que les collègues chargés de pénétrer dans le bâtiment ne brisent les vitres. Cette intrusion via ces fenêtres était par ailleurs impossible après la destruction des vitrages car derrière, il y avait des barreaux scellés dans la maçonnerie (scène visible à la 40e seconde).
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Les papiers exhibés ainsi que le portrait déchiré ou des tours d’ordinateurs ne pouvaient donc pas provenir de l’intérieur de l’ambassade. Ils avaient été amenés par les agresseurs. Mais la Grande-Bretagne continuait d’évoquer un important préjudice pour demander à demi mot une frappe : il est devenu clair que cet allié stratégique des mollahs cherchait à les aider à provoquer le conflit qu’ils souhaitent pour qu’ils puissent mettre en avant leurs représailles pétrolières afin d’inverser la situation en leur faveur.

Dans notre article au sujet de ces documents qui ne pouvaient pas provenir de l’ambassade et à propos du mensonge tactique des Britanniques, nous avions annoncé qu’il y avait d’autres détails perturbants dans la masse d’images publiées par le régime sur cette soi-disant invasion. Nous avions promis de passer au peigne fin ses images pour dévoiler leurs secrets. Voici l’autopsie d’une manipulation médiatique exemplaire.

Autopsie d’une manipulation médiatique : la foule | Le premier point qui nous a surpris a été le nombre peu élevé des participants à cette fausse attaque. En éliminant les policiers et les photographes présents, on pouvait l’estimer à une soixantaine de personnes et non des centaines d’individus comme disaient les mollahs et le répétaient les Britanniques. Les mollahs mentaient pour nier la rupture des Bassidjis et les Britanniques mentaient encore une fois dans le même sens pour diffuser à une plus vaste échelle le mensonge destiné à dissimuler l’impopularité de leurs protégés.
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Le second point révélé par les photos de cette fausse affaire a été la composition de la foule : nous y avons vu toutes sortes d’individus (ci-dessus) : des mollahs, des gens âgés, des étrangers, principalement des Arabes ou des Pakistanais (ci-dessous) qui pourraient étudier à Qom. Des gens par ailleurs détendus alors qu’ils devaient être enragés.
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Nous avons également recroisé « Charly », un agent du régime, manifestant professionnel qui endosse tous les rôles.
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Drôle de récit de la pénétration dans le jardin de l’ambassade | Les images du régime montrent des gens montés sur la porte coulissante de l’entrée pour casser une chaîne cadenassée. Mais sur plusieurs photos publiées ci-dessus, photos prises au début de l’affaire avant que la foule ne s’amasse ou ne dépasse la barrière sécuritaire, nous avons remarqué l’absence de cette chaîne cadenassée !
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La présence de cette chaîne est d’ailleurs bizarre car on imagine mal les gens de l’ambassade monter sur une échelle pour l’enlever à chaque sortie de voiture puis la remettre alors que la fermeture de cette grande porte est assurée par une serrure magnétique à code, 100 fois plus puissance et inviolable qu’un petit cadenas. Il semble que le régime l’a ajoutée au cours de l’opération pour l’enlever théâtralement afin de dissimuler le fait qu’il avait obtenu le code pour entrer (encore un détail de la complicité des résidants britanniques de ce site).

Les images de la pénétration de la foule dans le jardin de l’ambassade ont également un défaut puisqu’on a des vues de l’intérieur comme celles ci-dessous alors que les photographes étaient à l’extérieur !
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La raison d’être de ce point de vue est cette photo marquée en rouge que nous avons reçu avant Le Monde par le biais d’un agent du régime faisant semblant d’être un opposant avec l’annotation : Karim Jalali, patron de la branche locale de l’armée de Qods.
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Or, nous avons démontré grâce aux images du régime que celui-ci n’arrivait pas à trouver des gens au sein des Pasdaran pour manifester en sa faveur, nous avons également évoqué la rupture des membres de la brigade de Qods grâce à l’absence de toute mobilisation lors de manœuvre qui devait avoir lieu dans leur caserne. Le régime donc encore dans son œuvre de propagande pour neutraliser les boycotts qui l’affaiblissent.

On pourrait nous rétorquer que ces photos ont été prises par l’un des « assaillants », mais ce serait les seules photos du genre et l’on se demande alors pourquoi ces photographes amateurs n’ont pas immortalisé d’autres détails plus intéressants comme l’intérieur des locaux ou le contenu des documents volés. Pour nous, c’est dû au fait qu’ils n’ont pas pu pénétrer dans les locaux car il y avait des barrières de sécurité en acier.

Rectification | La question a dû travailler d’autres observateurs car dans la soirée le régime a publié une série de photos consacrées aux coups portés aux bâtiments. On y voyait deux des barreaux de l’une des trois fenêtres écartés pour laisser un passage d’homme. Un peu plus tard, dans la soirée, le régime a aussi diffusé une nouvelle vidéo montrant un homme en train d’entrer dans le bâtiment par ce passage (après la 2e minute).
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En regardant la vidéo, nous avons vu que la personne entrait dans le bâtiment au moment où les gens cassaient soi-disant le cadenas après une bonne heure d’efforts alors qu’ils avaient déjà le code de la porte magnétique.

Puis en regardant la photo des barreaux déformés, nous avons remarqué qu’il y avait d’épais grillages métalliques sur toutes les fenêtres de ce premier étage sauf à l’endroit où les fenêtres étaient accessibles depuis le toit terrasse du local voisin donc très vulnérables ! Cela n’avait aucun sens. Normalement, on surprotège les zones sensibles.
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Par ailleurs, étant donné que ce genre de panneau est solidement fixé sur tout le pourtour du cadre des fenêtres à protéger, les assaillants ne pouvaient pas les avoir arrachés à bout de bras. L’absence de panneaux de protection sur ce point faible du bâtiment nous amène à croire que comme le code de la porte divulgué aux mollahs pour permettre l’entrée en masse des assaillants dans le jardin, les panneaux de protection avaient été démontés à la scie avant le début de ce cirque pour permettre aux premiers assaillants de casser les vitres et feindre d’entrer dans le bâtiment par un point visible depuis l’extérieur pour ses journalistes montrés sur une plate-forme.

Mais, il ne suffisait pas de casser les vitres, il fallait aussi écarter les barreaux en acier. Les Britanniques ne pouvaient pas les écarter pour donner un autre coup de pouce aux gens du régime, ni les scier pour leur permettre d’en venir rapidement à bout, cela aurait révélé leur complicité. C’est ce qui à notre sens a retardé la fracture du cadenas qui soi-disant retenait la porte !

(scénario possible) Après le cassage des vitres, le régime a détourné ses caméras. Il a laissé faire des techniciens avant de revenir sur les barreaux au moment où la foule pénétrait dans la cour. Finalement sur place, tous les assaillants ont oublié le bâtiment qui les avaient tant occupé car il n’y a eu aucune photo de l’intérieur des lieux, aucun manquement de respect aux éléments du décor des bureaux de l’allié suprême.

Dernier détail, la série sur les dégâts où nous avons trouvé la photo sur les barreaux se terminait par une photo des assaillants priant dans les jardins derrière un mollah : pour ceux qui doutent de nos démonstrations : on n’y voit pas des centaines de bassidjis, mais une soixantaine d’individus dont la corpulence n’ont rien à voir avec les miliciens du régime taillés pour la castagne.
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Quel cirque ! Sans avoir ces détails, en raison des liens entre la Grande-Bretagne et les mollahs, tous les Iraniens ont pensé à un coup monté. Nous l’avons lu sur des forums et entendu lors de leur intervention sur différentes chaînes d’opposition qui ont l’habitude de donner la parole aux spectateurs notamment ceux basés en Iran. Les associés du régime qui le connaissent très bien ne pouvaient pas penser autrement.

Mais le régime n’avait que faire de leur état d’âme puisqu’il avait trouvé la procédure pour dérégler le marché de l’or, vitrine de la panique de ses associés ! Le régime ne pensait qu’à une chose : le succès de son opération. Ce succès n’a pas été au rendez-vous car Washington n’a pris aucune position, Il n’y a pas eu d’escalade.

Sur le plan intérieur, la situation était déplorable car malgré l’annonce de distribution de bon petit plat, les mosquées restaient vides. Le régime n’a réussi à trouver qu’une petite centaine d’individus pour se frapper la poitrine devant ses caméras. Le régime a annoncé trois pendaisons publiques.
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Mercredi 30 novembre 2011 (9 Âzar 1390), le régime devait surenchérir pour assurer son succès avant que le boycott reprenne le dessus. Ali Larijani, le patron du régime, a réuni la presse pour saluer joyeusement le geste des jeunes Iraniens en l’attribuant au climat de liberté politique qui règne en Iran islamique.
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De son côté, la Grande-Bretagne a parlé des préjudices de l’attaque avant d’exiger encore une fois des mesures très fortes contre les mollahs. Washington est resté zen. En revanche pour punir les mollahs et leurs copains britanniques, le Sénat américain a annoncé ce que les deux complices redoutent le plus : d’éventuelles nouvelles sanctions contre la banque centrale iranienne.

Les Européens sollicités par Londres tergiversaient. Pour les faire bouger, la Grande-Bretagne a annoncé la fermeture de l’ambassade des mollahs à Londres. Mais l’Europe n’a pas changé de cap. In fine, les Européens n’ont pas évoqué des frappes, mais ont parlé de nouvelles sanctions financières, mais aussi des nouvelles sanctions contre le pétrole iranien.

Mais le terme du « pétrole iranien » est inadapté car le régime des mollahs a toujours vendu des droits d’exploitation de 15 à 25 ans des gisements iraniens à des prix très avantageux aux compagnies étrangères. De fait, le pétrole qui sort des sous-sols iraniens n’est pas, juridiquement parlant, iranien, mais de la nationalité des compagnies contractant. Les Etats Européens ont décidé de sanctionner un produit qui n’existe pas ! De fait, on peut dire qu’ils ont uniquement durci les restrictions financières imposées au régime. En d’autres termes, avec un cynisme extraordinaire, ils ont pénalisé les mollahs sans se pénaliser !

La tension est montée parmi les associés du régime qui doivent trouver le moyen de passer les barrières dressées par les Américains et les Européens pour sortir leurs pièces d’or et leurs dollars de l’Iran. Il leur fallait se dépêcher. La fermeture de l’ambassade à Londres a aussi pénalisé ce groupe qui a des résidences secondaires dans divers pays de l’Empire britannique notamment au Canada ou en Australie.

Jeudi 1er décembre 2011 (10 Âzar 1390), avant même l’annonce de la finalisation des sanctions bancaires décidées par l’Europe et la mesure diplomatique prise par Londres, les associés et les collaborateurs du régime ont déferlé au Bazar pour acheter de l’or et des dollars.

Les plus gros demandeurs de dollars sont allés vers la BCI, les petits sont allés au Bazar. En ce qui concerne l’or, la vente à la BCI étant limitée et non anonyme, tout le monde est allé vers le Bazar où les prix sont devenus plus attrayants depuis la taxation injuste imposée à l’or livrable dans 3 à 9 mois.

Cette arrivée massive d’acheteurs a encouragé la reprise de la vente : en une matinée, le prix de l’or sur le marché libre a dépassé le prix de base imposé par la BCI. Le dollar est également reparti à la hausse pour retrouver son niveau du début de la semaine.

Cette fois-ci le régime a abandonné son plan basé sur des hausses de ses taux non pas à cause d’une hausse invraisemblable du dollar, mais parce que dans les conditions actuelles, cela encouragerait les acheteurs à acheter davantage avant que l’on arrive à des prix hors de leur portée.

Jeudi 1er décembre 2011 (10 Âzar 1390), 5e jour du mois de Moharram. J-7 avant Achoura.

Le régime n’avait pas réussi à provoquer un conflit pour évoquer ses représailles afin de faire reculer Washington et faire sauter ses sanctions pour regagner la confiance de ses associés.

Il avait même échoué lamentablement car il avait écopé de nouvelles sanctions qui avaient davantage éloigné ses associés. Le régime était alors bien mal-en-point.

Le régime devait arriver à réunir quelques musulmans pour montrer qu’il a encore une base. Il a parlé des jeunes morts sur le front de la guerre Iran-Irak comme les égaux des saints martyrs du chiisme. Il a également organisé une prière en leur mémoire avec des funérailles pour un soldat inconnu, mais la foule n’a pas été au rendez-vous. Il a dû recourir à des vues dérobées ou des images artistiques.
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Vendredi 2 décembre 2011 (11 Âzar 1390), 6e jour du mois de Moharram. J-6 avant Achoura.

Le régime devait arriver à réunir quelques musulmans pour montrer qu’il a encore une base. Voici le résultat de ses efforts. Ouin ouin.
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