La secrétaire d’Etat américaine pressera le président Vladimir Poutine de s’engager à soutenir l’option d’une saisine du Conseil de sécurité de l’ONU si Téhéran continue de rejeter le dialogue avec la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, dit-on de sources diplomatiques.

A Paris vendredi, Jacques Chirac et Condoleezza Rice ont constaté que les Etats-Unis et l’Europe partagent le même objectif : la perspective d’un Iran doté de moyens nucléaires militaires est inacceptable.

Jacques Chirac a souligné qu’il fallait poursuivre sur la voie du dialogue initié par l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France en étroite concertation avec la Russie et en pleine transparence avec les Etats-Unis [1].

Le conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a adopté le 24 septembre une résolution ouvrant la possibilité de présenter le dossier iranien devant le Conseil de Sécurité, habilité à prendre des sanctions. Aucune date n’est cependant fixée.

La Russie s’est abstenue lors du vote. Moscou entretient des liens commerciaux étroits avec l’Iran, ce qui lui donne du poids dans les discussions avec Téhéran, mais ce qui implique aussi qu’il aurait beaucoup à perdre si des sanctions économiques étaient imposées à la République islamique.

L’ambassadeur des Etats-Unis à l’ONU John Bolton a lui accusé vendredi l’Iran d’être engagé depuis 18 ans dans un programme visant à développer l’arme nucléaire. Il a évoqué la possibilité d’un accès de terroristes à ces armes.