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Nucléaire et Droits de l’homme !
15.10.2005 ( Laxisme et langue de bois : commentaires )

Le Parlement Européen a adopté, jeudi 13 octobre par 499 voix contre 43 et 89 abstentions, une résolution invitant l’Iran à reprendre le dialogue sur son programme nucléaire avec la communauté internationale. Le non-respect des droits de l’homme dans la république islamique est par ailleurs vivement condamné par les députés.



Le Parlement soutient pleinement l’effort de la Troïka européenne (France, Allemagne et Grande-Bretagne) à trouver par la négociation une solution à la querelle diplomatique avec l’Iran. Par sa résolution adoptée jeudi 13 octobre en session plénière à Bruxelles, les députés ont appelé l’AIEA à faire plein usage de ses capacités de contrôle et d’inspection.

L’Iran est pour sa part appelé à reprendre le dialogue avec la Troïka. Les parlementaires ont par ailleurs appelé le gouvernement américain à appuyer les négociations, en offrant des garanties de sécurité à l’Iran, et ont accueilli favorablement la déclaration du ministre des Affaires étrangères britannique, Jack Straw, affirmant que ni les Etats-Unis ni l’Europe n’envisageaient d’action militaire contre l’Iran.

Les députés ont également déploré la différence de traitement entre Etats nucléaires et non-nucléaires, et reconnu le droit de l’Iran à développer un programme nucléaire civil. Cependant, Téhéran devrait, selon les députés, suspendre toutes ses activités d’enrichissement de l’uranium, l’AIEA ayant des doutes sur les fins pacifiques du programme. Le Parlement demande par ailleurs à l’Iran de reconsidérer la construction d’un réacteur de recherche à eau lourde.

Les députés invitent cependant la République islamique à coopérer pleinement avec les inspecteurs de l’AIEA, en rappelant les exigences du traité de non-prolifération - signé par Téhéran -, qui permet à l’AIEA de vérifier son application sur le terrain.

Les députés ont par ailleurs exprimé leur sérieuse préoccupation sur la situation des droits de l’homme en Iran. Ils condamnent vivement la peine de mort appliquée aux mineurs, souvent pour des motifs de relations ou d’orientations sexuelles, ainsi que le traitement réservé aux minorités comme les Kurdes, l’arrestation de femmes pour être incorrectement voilées ainsi que de cyberjournalistes. Ils ont également appelé à la libération immédiate du journaliste Akbar Ganji et de son avocat Abdolfattah Soltani.

L'Iran est donc pressé de reprendre son dialogue avec l'UE sur les droits de l'homme. Dans ce cadre, le Conseil est invité à suivre attentivement la situation dans le pays. La Commission s’est quant à elle vue demander d’utiliser l’Initiative européenne pour la Démocratie afin d’intensifier les contacts avec la société civile iranienne et les médias indépendants.


 

Beaucoup de bruit pour rien !

L'Iran estpressé de reprendre son dialogue avec l'UE sur les droits de l'homme.

Aucune sanction n’appuie cette résolution du Parlement européen.