Au cours de la conversation, tenue « à l’initiative de la partie iranienne », la Russie a « exprimé son souhait de voir une reprise rapide du processus de négociation entre l'Iran et la au sujet du programme nucléaire iranien afin de parvenir à un règlement politique et diplomatique de ce problème », a précisé le ministère.

La Russie s’est même dit « prête à prendre une part active dans ce processus ».

Mercredi, l'Iran s’était dit prêt à reprendre les négociations avec « les pays membres de l’AIEA » ( tentant encore une fois d’évincer la Troïka ) et les responsables iraniens avaient clairement fait savoir qu'ils refusaient de suspendre les activités de conversion à Ispahan , condition posée par les Européens pour la reprise des discussions.

Les Russes sont réellement dans une situation difficile. Ils doivent satisfaire leurs partenaires, leurs clients et leurs alliés.

Ils doivent satisfaire les Mollahs dont ils sont les partenaires dans la partie non clandestine des constructions nucléaires. Ils doivent également satisfaire les intérêts Américains parce que ces derniers accordent des prêts à la Russie, ils doivent prendre en compte les intérêts Chinois et leurs propres intérêts, sans oublier ceux des Européens qui sont parmi les plus importants acheteurs du pétrole russe.

L’UE aimerait bien faire endosser l’échec du transfert du dossier nucléaire des mollahs à un autre état afin de continuer à préserver les intérêts Européens en Iran tout en ayant l’air de réprimander les Mollahs afin d’affirmer son autorité de super-puissance régionale.

Pour l’instant les Russes jouent ce jeu car ils ont la certitude que le dossier sera transféré au Conseil de sécurité. Ils estiment à juste titre qu’ils n’ont qu’à faire preuve (de patience et) de bonne foi : proposer leur aide aux mollahs, calmer le jeu, se rendre utile en attendant la prochaine assemblée générale de l’AIEA mi-novembre.