Officiellement, Saddam rendait les dépouilles des soldats iraniens morts en Irak durant le long conflit entre les deux pays. Or et c’est un fait très étrange dans des pays où l’on est toujours prompts à en faire plus que de raison devant la presse, surtout en matière de morts et de deuil, seuls quelques ossements furent présentés. Des ossements qui plus est en vrac des ossements qui selon les dire des plus optimistes témoins (CICR) crédibles ne dépassaient pas 70 à 75 corps… oui vous lisez bien 70 à 75 corps, il ne manque pas un seul zéro à nos chiffres.

Lorsque l’on se souvient des convois imposants ( témoignages reçus ), on se demande bien s’il n’y avait pas un camion par 2 ou 3 dépouilles (les camions devaient contenir les restes de géants puisqu’il s’agissait de gros porteurs et de semi-remorques.)

Les opposants iraniens de tous bords n’ont eu à cette époque de cesse de faire prévenir M. El Baradei de ce fait, le mettant en garde et lui demandant instamment de bien vouloir contrôler les dits convois. On attend encore !

Lors de l’invasion de la coalition en Irak, l’armée britannique a découvert à la chute de Bassorah à l’intérieur d’une base irakienne des restes humains. Un responsable iranien s’était empressé de déclarer à la radio que la moitié des cercueils contenait les restes des soldats iraniens de la guerre de 80/88. On se demande encore comment il le savait d’ailleurs. Toujours est-il que le CICR a récupéré les corps et les a remis officiellement à l’Iran en mars 2003.

IRAN-RESIST. se demande légitimement pourquoi Saddam Hussein, lors de la restitution des corps à l’Iran n’avait pas inclus ceux-ci. Ce convoi de dépouilles reste donc à ce jour encore un mystère pour nous et puisque nous en sommes à poser des questions, on se demande aussi ce qu’est advenu le convoi de camions parti en direction de la Syrie à la même époque et quel était son contenant.

Il est fort possible que des armes de destruction massive chimiques et biologiques (ou autres) furent déplacées hors d’Irak entre le 15 janvier et le 8 mars 2003. Les USA avaient des photos satellites de camions- remorques à 18 roues allant sur deux emplacements en Syrie et un emplacement dans la vallée de la Bekaa [au Liban] où l’on sait que les alliés de l’Iran, le Hezbollah et autres organisations à la solde du régime de Téhéran sont actifs dans les opérations contre les populations civiles israéliennes.

Les retards dus à l'AIEA et à l'ONU ont donné un délai infini à Saddam d'agir à sa guise. Heureusement dans le cas des mollahs, ils sont encerclés par des pays qui leur sont hostiles. Ils ne peuvent déménager leur arsenal ou leurs labos vers des alliés voisins mais le mystère des ADM irakiens reste entier et il est probable qu’on retrouvera ces convois dangereux à la chute des mollahs à moins que pour une raison quelconque ils ne décident de s’en servir avant.

IRAN-RESIST. se demande aussi comment ce fait-il que M. El Baradei, nobélisé comme Mme Ebadi, n’est jamais donné suite d’une manière ou d’une autre aux alarmes des opposants iraniens sur la nature des convois. D’aucuns dans les sphères des opposants (tant iraniens qu’irakiens ou syriens) prétendent que M. El Baradei aurait agi par solidarité arabe avec l’Irak et ses dirigeants, d’autres voix s’élèvent pour suggérer qu’il aurait agi par solidarité musulmane et n’aurait pas levé le doute sur les convois pour ne pas mettre en péril un régime musulman.

Nous n’avons pas actuellement de réponses à nos questions sur IRAN-RESIST., ce qui nous laisse douter et ne nous permet pas d’évacuer une version plutôt qu’une autre.

Mais nous avons déjà remarqué qu’une précédente récompensée par le jury du prix Nobel et présentée comme opposante au régime des mollahs n’a jamais véritablement manifesté de désaccord avec ceux-ci et bien au contraire a permis à ce régime de pouvoir clamer haut et fort que les opposantes étaient « tolérées » chez eux alors qu’en fait d’opposante il n’y a qu’une collaboratrice de toujours.

Nous n’osons penser sur IRAN-RESIST. que M. El Baradei céderait lui aussi à un chantage ou ferait passer sa solidarité de « bon musulman » avant son devoir de Président de l’AIEA.

En définitif, nous posons plus de questions que nous n’apportons de réponses ou d’informations. Mais nous aimerions bien avoir ces réponses car les questions restées sans réponses sont celles qui font le plus douter…

Et douter des Nobel de la Paix, sur une période si courte, c’est laisser la porte ouverte à toutes les supputations … Tous deux musulmans, ils sont confrontés au problème du terrorisme islamique !

Ebadi a tout simplement évacué l’idée d’évoquer le terrorisme islamique et lui trouve parfois même des justifications inadéquates avec sa mission de militante des droits de l’homme. El Baradei semble dangereusement vouloir emprunter la même stratégie, ô combien irresponsable.

La question des convois est réellement préoccupante. El Baradei est tenu de clarifier la situation car sa prise de position particulière, sa détermination à retarder les inspections en Irak ont d’une certaine façon donné raison à la raison guerrière.

Cette même attitude persiste chez le Directeur de l’AIEA au sujet du nucléaire iranien, il accorde toujours plus de délais aux mollahs, attisant les peurs que suscite cet état terroriste. Si un jour le territoire Iranien est attaqué, cet homme de « Paix » devra assumer sa part de responsabilité dans ce malheur.

Il est urgent que les amis du peuple iranien s’adressent à El Baradei pour le mettre en garde.

• Source pour le nombre des dépouilles restituées