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Pour dresser Téhéran, une seule arme, la menace du recours à la force !
11.10.2005 [The Observer]

Tony Blair a confirmé que les bombes utilisées pour tuer 8 soldats anglais étaient d’un modèle des gardes de la révolution islamique iranienne et des groupes qu’ils approvisionnent au Liban. Malgré les précautions oratoires du premier ministre britannique, il était clair que Londres désignait clairement Téhéran comme responsable de ces assassinats.



Dans le même temps, la mainmise iranienne sur l’Iraq est de plus en plus évidente. Depuis Janvier 2004, le Hezbollah a ouvert des bureaux dans le sud irakien et son drapeau flotte sur l’annexe du QG du conseil suprême de la révolution islamique.

Pourtant en échange d’un semblant de tranquillité, les britanniques fermaient les yeux sur les agissements télécommandés de Téhéran, par exemple, lorsque les milices chiites avaient instaurées des règles vestimentaires pour les filles dans les écoles de la région, les forces britanniques n’ont rien fait pour laisser les filles accéder aux écoles. Il en fut de même quand des bandes recouvrirent entièrement l’université de Bassorah avec des portraits de Khomeiny. Mieux, à Amarra les britanniques ont transférés les locaux du parti Baas aux troupes de Badr alors que les habitants locaux rêvaient d’en faire un hôpital. Ce jour là les milices entraînées en Iran festoyèrent en lançant des slogans contre la coalition sans aucune réaction des troupes anglaises.

La naïveté de la diplomatie britannique fait que la volonté iranienne de tuer des anglais par le truchement des irakiens peut s’opérer sans problème. Et pendant ce temps les élites de la diplomatie mondiale continuent de clamer que l’emploi de la force militaire n’est pas la solution et que si Bush avait laissé faire l’ONU la guerre n’aurait pas eu lieu et tout serait réglé.

Certes la guerre ne doit intervenir qu’en dernier ressort, mais une force militaire crédible est un minimum pour maintenir la paix. Dans le cas de l’Iran, par exemple alors que Bush n’écarte aucune possibilité, Jack Straw, comme s’il voulait encourager le régime des mollahs à continuer tant en Irak que sur le programme nucléaire, a dit le 28 Septembre à la BBC « pas d’action militaire contre l’Iran »… même si la parole anglaise n’est pas toujours fiable, il n’empêche que ce soir là, les mollahs étaient sûrement à la fête.

Straw veut peut être faire passer Bush pour un idiot en prière pour faire plaisir à une opinion publique anglaise de plus en plus hostile à la politique au Proche Orient, mais c’est les mollahs de Téhéran qui ont vu que le coup ne les concernait pas. Il faut dire que tout étant une affaire de finances, les achats iraniens auprès de l’U.E. ayant triplé au cours des cinq dernières années, on comprend mieux les atermoiements de ce monsieur Straw.

Quand bien même les propos des diplomates iraniens seraient sincères envers Straw, leurs propos ne valent pas grand-chose, le pouvoir étant aux mains du guide de la révolution et de son ministre des renseignements…c’est d’ailleurs bien les gardiens de la révolution iranienne qui sont présents en Iraq et avec une mission bien précise, l’exportation de la révolution islamique iranienne.

Si la démocratie prévalait en Irak, il faut savoir que la rue iranienne, forte de 70 millions d’âmes réclamerait ipso facto les mêmes droits. Le succès en Irak est donc quelque chose que le régime de Téhéran ne saurait tolérer.

La jeunesse iranienne a beau rêver d’habits occidentaux, de musique pop et de liberté, l’idéologie islamique guide la république iranienne et le testament de Khomeiny est toujours et encore d’actualité, savoir révolution musulmane à tous les étages et par tous les moyens et exportation de celle-ci par tous les moyens aussi.


Aussi malgré toutes les bonnes paroles occidentales, les mots ne suffisent pas et la meilleure parole des diplomates est d’avoir une armée capable d’intervenir… Là aussi il s’agit de paroles que l’Iran risque de comprendre.

>Traduction d’un artilce de M. Rubin : Only threat of force will tame Tehran