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Larijani : « Ils pensent ainsi pouvoir nous conduire au suicide »
10.10.2005 [carte & commentaires***]

Tous les pions ont été avancés. Et les mollahs n’ont plus aucun choix sauf celui d’arrêter le nucléaire. S’ils le faisaient, il y aurait un sursis pour leur régime, mais ils continuent de refuser une telle éventualité. Le chef des négociateurs, Larijani, est allé encore plus loin aujourd’hui.



« Les Etats-Unis ne sont pas en position de lancer une guerre contre l'Iran», a affirmé dimanche le responsable iranien chargé des négociations sur le programme nucléaire de l’Iran, estimant que les pressions qu’exerce Washington sur Téhéran n’étaient que de l’intimidation .

« Nous n'aurons pas à faire face à une guerre. La situation en Amérique ne leur permet pas d'ouvrir de nouveaux fronts », a dit Ali Larijani, cité par l'Agence de Presse du Djihad Estudiantine (ISNA) .

« Une guerre avec l'Iran serait dure pour eux. Ils cherchent à nous intimider car ils pensent ainsi pouvoir nous conduire au suicide », a-t-il ajouté, faisant allusion aux pressions américaines et européennes pour amener l’Iran à cesser ses activités nucléaires sensibles.

L’AIEA a invoqué la « non-conformité de l’Iran au regard du régime de non-prolifération » et des « dissimulations » prolongées.


« Certains articles de la résolution peuvent être appliqués par l'Iran, d'autres ne peuvent l'être », a dit M. Larijani, ajoutant que Téhéran ne « reviendra pas sur sa décision » de reprendre la conversion d’uranium.

Ali Larijani, ancien Commandant des Gardiens de la Révolution, membre du Comité des meurtres en série des dissidents et ex-patron de la chaîne Sahar (chaîne antisémite interdite en France) ne sait pas retenir sa langue. Son discours ne varie pas depuis le 24 septembre.

En résumé, il répète à quelques nuances près : « L’Iran restera pour le moment au sein du Traité de non-prolifération (TNP) mais cela pourrait changer si le pays est pressé de renoncer à son programme de combustible nucléaire » !


Mais le 29 septembre, l’ancien barbouze au doctorat douteux déclarait : « Le problème que les Etats-Unis ont avec nous n’est pas seulement la question du nucléaire. Il s’agit d’une guerre. Si nous cédons maintenant, ils déclencheront un conflit sur les droits de l'Homme, et après sur l’Hezbollah ou encore la démocratie et d’autres questions qu’ils utiliseront comme prétextes ».

Ce ne sont pas là des propos d’un « diplomate » ou d’un « négociateur » mais ceux d’un ancien commandant des gardiens de la révolution qui sait ce que racontent les cartes. L’Iran est encerclé.

Le choix des mollahs à poursuivre les activités nucléaires et leur mauvaise fois avérée ne laisse aucune place au doute. Les mollahs ont déclaré la guerre à l’Europe et aux Etats-Unis. Leur encerclement les pousse effectivement au suicide. Tous les pions ont été avancés. Et les mollahs n’ont plus aucun choix sauf celui d’arrêter le nucléaire.

S’ils le faisaient, il y aurait un sursis pour leur régime, mais leur refus prouve que la recherche nucléaire est entrée dans une phase décisive et que toute inspection peut être porteuse de mauvaises nouvelles pour le régime.

Ils ne peuvent que continuer cette politique suicidaire. Il est probable que Larijani se fera taper sur les doigts pour ces indiscrétions mais les mollahs n’en sont plus à ceci près.

Il y a une ambiance de Bunker Berlinois en Iran ces jours-ci. La chute n’est plus loin. Bientôt les premières trahisons …