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Ogives nucléaires des mollahs ou le « Projet 111 »
09.10.2005 [informations supplémentaires]

Les Etats-Unis ont informé plusieurs Etats membres de l’Agence de l’énergie atomique (AIEA) de recherches qu’aurait menées l’Iran sur des missiles balistiques, visant à maximiser les effets d’une charge nucléaire, ont indiqué des diplomates à l’AFP.



L’Iran a rejeté dimanche ces allégations comme étant des « mensonges ».

Ces renseignements ont, selon ces sources diplomatiques, été présentés en juillet à El Baradei puis à plusieurs pays membres du Conseil des Gouverneurs, l’exécutif de l’AIEA, dont les Européens, la Russie, la Chine et l’Inde.

Les études présentées porteraient sur une explosion à une altitude d’environ 600 m, comme à Hiroshima, correspondant à celle d’une bombe nucléaire, d’un missile de moyenne-portée Chahab-3, entre 2001 et 2003.

Une explosion à 600 m n’est pas efficace pour des charges conventionnelles, bactériologiques ou chimiques, mais elle optimise les effets destructeurs d’une explosion nucléaire, souligne un diplomate proche de l’AIEA.

Selon cette source, les Américains jugent que ces éléments, qui n’évoquent pas explicitement une charge nucléaire, seraient "les plus importants" à charge, actuellement en leur possession sur le dossier iranien.

Ces renseignements sont basés sur des données informatiques en farsi.

Un ancien conseiller du président américain Bill Clinton, Gary Samore, se dit toutefois « très confiant » dans l’authenticité de ces données, émanant de services de renseignement, auxquelles il a eu accès. Elles « se référent assez clairement à une tête nucléaire », selon cet expert en non-prolifération.

La simulation, qui aurait été menée dans le cadre d’un programme semi-public piloté par les Gardiens de la révolution entre 2001 et 2003, consistait notamment à introduire une charge de nature non précisée et appelée « boîte noire » à bord d’un missile Chahab-3, selon un diplomate citant le document américain.

Ce projet est baptisé « Projet 111 », selon lui.

L’AIEA souhaite interroger le chef présumé de ce programme supposé, Mohsen Fakrizadeh, a indiqué un diplomate.

Elle veut aussi, a-t-il dit, avoir accès au site militaire de Pârchine où l’Iran est soupçonné élaborer des substances hautement explosives susceptibles d’être utilisées pour amorcer un explosion nucléaire.

Téhéran a formellement démenti ces informations dimanche : « C’est un mensonge. Il n’y a rien d’autre à dire », a déclaré à la presse le porte-parole des Affaires étrangères, Hamid Reza Assefi.

Les services de renseignement américains et sud-coréens étaient certains d’avoir repéré, en mai 2003, une demi-douzaine de vols d’avions cargo IL-76 iraniens reliant la Corée du nord à l’Iran, via la Chine et l’Asie centrale. Ces appareils auraient transporté des containers contenant très probablement des missiles nord-coréens NO DONG démontés, de 1 300 km de portée, destiné à l’Iran. Au milieu de juin 2003, cinq personnes ont été arrêtées au Japon, dans le cadre d’une autre affaire d’exportation illégale d’équipements missiles vers l’Iran.

Source : Question Chine . net