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El Baradei n’en démord pas
08.10.2005

Mohamed El Baradei, confiant que le prix Nobel de la Paix aidera l’action de l’AIEA, a réclamé vendredi de l’Onu et du Conseil de sécurité une action plus forte contre la prolifération nucléaire, tout en se montrant optimiste sur la « négociation » avec l’Iran.



Le prix Nobel de la paix, accordé conjointement à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et à son directeur général Mohamed El Baradei, va, selon ce dernier, « renforcer notre détermination » à lutter contre la prolifération, et « donner un coup de fouet » à l’agence dont l’image sera plus grande face aux régimes récalcitrants.

Sur l’Iran, qui est sous examen de l’AIEA depuis février 2003 après la découverte d’activités clandestines pendant 18 ans, « nous avons fait beaucoup de progrès, bien que beaucoup de questions importantes restent à régler ».

« La balle est dans le camp de l’Iran », dont on ne peut garantir que son programme est entièrement pacifique, et Téhéran doit comprendre que l’AIEA dispose avec le Nobel d’un plein soutien international, selon lui.

Le chef de l’AIEA a précisé sur la chaîne de télévision CNN qu’après des entretiens récents avec des responsables de Russie, de Grande-Bretagne et des Etats-Unis, il était « optimiste que dans les prochaines semaines les Iraniens et les Européens se retrouveront à la table des négociations  », après la rupture du mois d’août dernier.

Diplomate de carrière, M. El Baradei est né le 17 juin 1942 en Egypte et a étudié à l’université du Caire avant de réussir en 1964 un doctorat en droit international à New York. Il entame, la même année, sa carrière au siège des Nations Unies. En 1984, il entre à l’AIEA. Il se spécialise dans les domaines de la coopération technique et de la sécurité nucléaire. Le 5 juin 1997, il est nommé directeur général de l’organisation, succédant au Suédois Hans Blix dont il a été l’adjoint.

En février 2003, lors de la crise diplomatique avant l’intervention américaine en Irak, il avait affirmé qu’il n’y avait pas de preuve que Bagdad développait un programme d’armes nucléaires.

Mohamed El Baradei est marié à la nièce d’Ayatollah Mahdavi-Kani et il est père de deux enfants.

Mahdavi-Kani, un des piliers du régime, Responsable du Comité Révolutionnaire de Téhéran, Coordinateur de l’ensemble des Comités Révolutionnaires sur tout le territoire iranien, responsable de dizaines milliers d’exécutions, est le président de l’Association du Clergé Combattant qui regroupe les éléments les plus orthodoxes du régime islamique. Rafsandjani est membre de l’Association du Clergé Combattant.