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Limitation des subventions d’essence : 1er signal de détresse du régime des mollahs
07.10.2005

Téhéran a présenté un projet de loi pour appliquer une nouvelle formule de prix sur le carburant, limitant la quantité d’essence subventionné pour chaque automobiliste afin de réduire la consommation et juguler le trafic automobile. « La loi instaure un système à double prix », selon le texte déposé de l’Assemblée Islamique. Chaque automobiliste recevra une carte à puce qui lui permettra d’obtenir chaque mois une quantité déterminée d’essence subventionnée et il devra payer le reste de sa consommation au prix fort.



Cette loi si elle est adoptée par l’Assemblée Islamique devra être appliquée à partir du 21 mars 2006, qui correspond au début de la nouvelle année iranienne. Le gouvernement dépense chaque année 11,1 milliards de dollars de subventions pour l’essence, tandis que le pays consomme chaque jour près 66 millions de litres d’essence, dont 40% sont importés. Un litre d’essence soit respectivement 9 et 12 cents.

Le prix particulièrement bas de l’essence encourage la consommation effrénée des automobilistes mais aussi la contrebande vers les pays voisins, en particulier l’Afghanistan, le Pakistan et la Turquie, où l’essence coûte plus d’un dollar le litre (dix fois plus cher qu’en Iran).

Durant la précédente année iranienne (mars 2004-mars 2005), l’Iran a dépensé 2,8 milliards de dollars pour importer de l’essence. Cette année, avec la hausse des prix du pétrole, le gouvernement devra dépenser 4 milliards de dollars pour importer de l’essence.

L’Iran vend du brut et achète des produits raffinés, or les mollahs vendent le brut en Buy-Back. La technique du buy-back qui lie la firme semi-gouvernementale française TOTAL à la république des mollahs continue d’affaiblir l’économie iranienne.

Le prix d’achat du baril (en Buy-Back) pour TOTAL se situe entre 8 et 15 €. Le prix d’extraction tourne autour de 4 $ le baril pour l’ensemble des pays producteurs du Golfe. Le vrai gagnant est évidemment TOTAL qui refacture le baril au prix du marché aux consommateurs français !

Le vrai perdant est le peuple iranien qui non seulement ne profite pas des bienfaits des hausses du prix du brut, mais est obligé de payer l’essence importée au prix du marché, soit environ 88 $ le baril (ou 55 c. le litre d’essence pour le baril du brut à 50 $).

Dans un pays où 85 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et le prix d’une voiture est l’équivalent de 5 ans d’un salaire moyen, le prix étonnamment bas de l’essence à la pompe est mystérieux. Mais en Iran, l’économie est une affaire de marché noir et de trafic (Contrebande : les prix sont maintenus artificiellement bas et l’essence est revendu (par les Pasdaran) sur le marché noir Turc.). En fait cette politique de subvention ne profite qu’à une toute petite partie de la population qui par ailleurs est en mesure de payer l’essence au prix pratiqué en France.

L’Iran importe annuellement 24 milliards de litres d’essence et la vend au quart de son prix d’achat et il est fort probable que la subvention soit bien supérieure au montant annoncé et assumé.

Les mollahs déboursent 11 milliards de $ pour acheter de l’essence et leurs revenus pétroliers leur rapportent bien moins que ce qu’ils annoncent. Ils prétendent vendre le pétrole au prix du marché alors qu’ils le bradent en buy-Back pour s’attirer les bonnes grâces de leurs partenaires commerciaux dans les affaires internationales (influencer le vote du Conseil des Gouverneurs de l’AIEA). Par ailleurs, une partie du brut iranien ne doit pas être comptabilisée car les mollahs fournissent gratuitement la Syrie en pétrole.

La loi de la diminution de la subvention est un signe parmi d’autres de l’effondrement de l’économie iranienne.


On peut se rappeler que Khomeiny avait dit: «l’économie est bonne pour les ânes!»

Les mollahs ont dépensé, contrairement à ce qu’ils annoncent, bien plus que 2,8 milliards de dollars pour importer de l’essence et ils ont eu des revenus pétroliers bien moins importants que les 39 milliards annoncés. Les mollahs ont pratiquement détruit l’industrie pétrolière iranienne et les caisses sont vides.

À l’image des Soviétiques, ils annoncent des plans quinquennaux, des hausses de productions, des grands projets, et à l’instar de ces derniers, ils désirent aligner des têtes nucléaires, précipitant encore d’avantage l’Iran vers la banqueroute totale.

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