Des soldats iraniens ont planté jeudi soir le drapeau de la république islamique sur le puit numéro 4 du champ pétrolier de Fauqa, un des trois champs qui n’avaient pas trouvé de preneurs lors des enchères organisées, il y a une semaine. Téhéran espérait provoquer un clash. Nos mollahs sont sans doute très déçus car il n’y a pas de clash, mais une fuite en deux temps.

Dans un premier temps, la réaction a été de calmer le jeu. Le gouvernement irakien a précisé que « le puits envahi se trouvait dans une zone où la frontière entre les deux pays n’avait jamais été clairement définie depuis la guerre Iran-Irak » et de ce fait il allait « entamer des démarches auprès de l’Iran pour résoudre le problème de manière diplomatique loin de tout usage de la force ». Un Commandant américain basé dans la région (le colonel Peter Newell) est aussi intervenu pour dire qu’il n’y avait là « rien de grave »
 : 2 ou 3 fois par an, les soldats iraniens et irakiens se succèdent sur ce puits pour « le peindre aux couleurs de leurs pays respectifs ».

Ces bonnes nouvelles d’excursions pour jouer au paintball ont peut-être privé les mollahs de leur escalade, mais elles ont néanmoins eu un effet très négatif sur les marchés car tout le monde a vu, comme le souhaitait Téhéran, un avant-goût d’une guerre irano-américaine autour des puits pétroliers dans la région (source de désordres économiques donc synonyme de crise financière).

On a alors assisté à un retournement incroyable : le vice-ministre irakien de l’Intérieur, Ahmed Ali al-Khafadji a annoncé que « l’information était erronée : Aucun soldat iranien n’est entré en Irak pour occuper un champ pétrolier. »

Ouf tout va bien. La prochaine « guerre du Golfe » ne sera pas télévisée [1].

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