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Washington « partage les inquiétudes » de Blair sur l’Iran
06.10.2005

Les Etats-Unis « partagent les inquiétudes » du Premier ministre britannique Tony Blair sur l’implication de l’Iran en Irak, a indiqué jeudi le porte-parole du département d’Etat, Sean McCormack, sans toutefois confirmer que l’Iran ait fourni des explosifs à la rébellion.



M. Blair a averti jeudi l’Iran que la Grande-Bretagne ne se laisserait pas « intimider », alors que Londres soupçonne l’Iran d’avoir fourni à la rébellion irakienne, via le Hezbollah libanais, la technologie en matière d’explosifs employée dans une série d’attaques mortelles contre des soldats britanniques en Irak.

Le chef du gouvernement britannique « a effectivement fait état de vraies inquiétudes au sujet de l’Iran et potentiellement du Hezbollah », a noté M. McCormack.

« Je n’ajouterai rien aux remarques (de M. Blair) sur la description exacte du lien, s’il existe, entre les décès des soldats britanniques et l’Iran et le Hezbollah », a ajouté le porte-parole, refusant de confirmer les accusations britanniques.

« Ce que je dirais, c’est que nous avons déjà exprimé certaines inquiétudes sur les activités de l’Iran destinées à tenter d’exercer une influence en Irak par divers moyens. Je n’irai pas plus loin », a-t-il conclu.

Par ailleurs, le porte-parole a démenti des informations publiées le même jour par le Wall Street Journal sur l’éventualité d’un rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays pour tester la volonté de Téhéran de renoncer à l’arme nucléaire.

« La secrétaire d’Etat (Condoleezza) Rice et les responsables de la diplomatie américaine n'envisagent aucune mesure incitative, aucun encouragement pour pousser l'Iran à changer d'attitude », a-t-il assuré.

« L’Iran, par ses actes, s’est isolé. C’est maintenant à l’Iran de démontrer qu’il veut quitter la voie qu’il a empruntée, qui est une voie vers un plus grand isolement de la communauté internationale », a-t-il ajouté.

« Il existe déjà des canaux diplomatiques qui ont été établis de longue date et qui sont bien connus », a ajouté le porte-parole. La Suisse représente les intérêts des Etats-Unis à Téhéran et le Pakistan ceux de l’Iran à Washington.