... Téhéran veut échanger son stock d’uranium enrichi à 3,5% contre du combustible franco-russe à base d’uranium enrichi à 20%... Mais Téhéran ne peut pas échanger son stock d’uranium enrichi à 3,5% contre du combustible franco-russe à base d’uranium enrichi à 20% car il n’a pas confiance... C’est pourquoi il demande des garanties de livraison. Il a des propositions dans ce domaine, mais préfère que les Etats Occidentaux (en qui il n’a pas confiance) lui proposent des garanties de livraison !

Il est évident que le régime rejettera ces propositions par « manque de confiance » ! C’est une technique de marchands de tapis, technique fort compréhensible puisque le clergé iranien est historiquement lié au Bazar. En fait, les mollahs ne disent pas chaque jour tout et son contraire, ils déploient un système de défense.

Face à ce système, il ne sert à rien de jouer les naïfs en proposant des garanties comme l’a fait cette semaine le Quai d’Orsay car on ne fait que lui donner raison de les exiger. Il ne sert aussi à rien de l’inclure dans le concert des nations en invitant son représentant dans un grand pays démocratique comme le Brésil car on ne fait que lui accorder une respectabilité dont il usera pour appuyer ses exigences ou encore affirmer qu’il est à l’origine des projets de compromis pour mettre la barre plus haute.

La contradiction n’est pas à Téhéran, mais chez ces Occidentaux qui par intérêt jouent la complaisance et l’encouragent indirectement dans la voie du refus.

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Pour en savoir + :
 Iran : la France, un prétexte pour refuser l’apaisement
 (21 OCTOBRE 2009)