Accueil > Photos > Iran : La semaine en images n°77



Iran : La semaine en images n°77
09.08.2009

Les deux évènements de cette semaine en Iran auront été l’investiture d’Ahmadinejad devant le guide puis devant le Parlement, et le procès médiatisé des auteurs de « troubles » de juin dernier. Dans le deux cas, il s’agit d’un exercice de démonstration de puissance pour le régime.



Le début de la semaine a été marqué par les commentaires sur le second mandat d’Ahmadinejad à l’occasion de sa double investiture. Les journalistes étrangers qui écrivent toujours ce que veut le régime ont insisté sur le fait que « ce mandat devait être placé sous le signe de l’instabilité ». C’est l’impression que veut donner le régime : l’image d’un pays gouverné par un président contesté par le peuple partisan d’islamiste modéré comme Moussavi, ses adversaires comme Rafsandjani, mais aussi ses propres alliés conservateurs. Un président contesté à tous les niveaux ne peut gouverner et ses décisions seront sans cesse contestées par tout le monde. Le « président instable » est le nouveau joker du régime pour bloquer les négociations.
© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG
Pour mettre ce plan à exécution, au moment où Ahmadinejad devait être investi, le régime espérait mettre en scène la contestation via une absence remarquée de ses adversaires aux cérémonies et surtout via une présence massive du peuple dans les rues sous la bannière verte de Moussavi. En fait cette semaine, dès mardi devaient avoir lieu deux investitures : celle d’Ahmadinejad devant le pouvoir et celle de Moussavi devant le peuple. La seconde investiture symbolique n’a pas eu lieu faute d’une participation populaire à ce projet du régime : les Iraniens n’ont pas rejoint les groupes de manifestants du Mouvement Vert qui sont formés pour provoquer des attroupements. En revanche, l’autre investiture, celle d’Ahmadinejad a bien eu lieu : Le guide suprême a reconnu l’élection de Mahmoud.
© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 69 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 65.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 61.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG
L’année dernière à la même occasion, Ahmadinejad avait baisé la main du Guide. Cette année, le Guide n’a pas voulu et le président élu lui a embrassé les épaules. Ce changement a suscité des rumeurs : on a prétendu que le guide n’aimait plus Mahmoud. Il n’y a jamais de hasard dans un régime totalitaire : le régime voulait simuler une perte de popularité d’Ahmadinejad, une soi-disant rupture interne qui encouragerait les Iraniens à descendre dans les rues à l’occasion de la seconde investiture qui devait avoir lieu deux jours plus tard. Cette fois aussi, les Iraniens n’ont pas répondu présents. Il n’y eut donc aucune investiture populaire du supposé leader de la contestation quand Ahmadinejad prêtait serment devant les parlementaires et les ambassadeurs des pays qui ne l’ont pas félicité !
© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 59.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 88 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 39.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 79.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 86.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG
L’absence des Iraniens derrière Moussavi a vraiment perturbé les plans du régime. Pire encore, dans ses déclarations sur l’investiture d’Ahmadinejad, le porte-parole du Quai d’Orsay a fait savoir que conformément au droit international, la France ne reconnaissait que les Etats jamais les gouvernements. Autrement dit même si les Iraniens étaient descendus massivement dans les rues pour contester la légitimité d’Ahmadinejad, la France ne se laisserait pas embarquer dans un scénario de contestation visant à créer une crise politique qui bloquerait les négociations.

C’est en réponse à ce refus froid et cartésien que Clotilde Reiss se retrouve sur le banc des accusés pour passer en jugement en même temps que 3 Iraniens âgé de 20 à 37 ans (2 monarchistes et un OMPI) que le régime accuse d’avoir organisé l’ensemble des manifestations hostiles au régime du 15 au 25 juin.
© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 150.1 ko


Arash Rahmanipour | 20 ans | Monarchiste


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 144.4 ko


Mohammad-Reza Ali-Zamani | 37 ans | Chef local des Monarchistes


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 79.1 ko


Nasser Abdolhosseini | 23 ans | Moudjahiddines du peuple


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Le Juge Salavâti


© WWW.IRAN-RESIST.ORG
Clotilde Reiss, elle-même, ne risque pas la peine maximale : elle est là pour que l’on parle de ces 3 autres qui seront vraisemblablement condamnés à mort. Elle est là pour pousser la France à s’exprimer sur des sujets qu’elle veut éviter pour ne donner aucun crédit au scénario de l’illégitimité du président élu.
© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 120.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 75.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG
Le plus drôle est que ces 3 pendus potentiels ne sont pas des représentants de la contestation verte imaginée par les mollahs, mais des opposants à leur régime dans sa totalité. En fait, comme Clotilde, ils sont des instruments médiatiques : des morts nécessaires pour donner une réalité physique à ce mouvement vert qui n’a jamais su plaire et mobiliser les Iraniens. Pour les relier aux Verts, le régime leur a donné un complice moussaviste et a aussi photographiés ces 3 accusés aux côtés des siens comme le bassidji Ali Tajernia, le bassidji Shahab-Eddin Tabtabaï qui est également le neveu de Khatami ou encore Ahmad Zeydabadi, le bassidji recyclé en journaliste dissident.
© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 103.3 ko


Shahab-Eddin Tabtabaï & Reza Rafiï Foroushani, le" complice moussaviste" des "3 organisateurs"


© WWW.IRAN-RESIST.ORG
Avec ce pays infesté de miliciens, on imagine mal que ces 3 jeunes sans formation aient pu déplacer quotidiennement plus d’1 million de personnes dans plusieurs villes. Mais, ils ont une formation ! Survivre sous le régime des mollahs.
© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 54 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 64.5 ko