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Iran : 4 limogeages pour une mini crise présidentielle
27.07.2009

A quelques jours de la fin du mandat de l’actuel gouvernement, Ahmadinejad a viré 4 de ses ministres. Ce qui peut apparaître comme un geste symbolique annonçant un remaniement ministériel en profondeur est en fait une bourde majeure contraire à l’article 136 de la constitution de la république islamique, une bourde qui remet en cause plus profondément la légitimité du président.



Ce que vient de faire Ahmadinejad n’a aucun sens. Selon l’article 136 de la constitution de la république islamique d’Iran, tout chef de gouvernement qui change plus de la moitié de ses ministres pendant son mandat devrait repasser devant le Parlement pour redemander un vote de confiance. En limogeant 4 ministres d’un coup, il dépasse la limite fixée par la loi car il avait déjà révoqué plusieurs ministres au cours des 4 dernières années.

Sur le fond, l’affaire n’est pas grave : son cabinet allait être dissout dans quelques jours et le Parlement lui est acquis à plus de 50%. Il ne servira donc à rien de lancer la procédure réglementaire pour un vote de confiance pour des substituts nommés pour une semaine. Mais le geste, motivé selon son auteur par des querelles personnelles, est qualifié de « grand maladresse » par ceux de son propre camp.

On est en plein processus médiatique pour donner d’Ahmadinejad l’image d’un homme contesté parmi les siens. C’est le scénario imaginé par le régime des mollahs pour remettre en cause un éventuel accord nucléaire cédé par son président sous la pression des sanctions.

Ce processus de détérioration de la réputation d’Ahmadinejad a commencé il y a une semaine avec la nomination controversé de son ami Rahim Mashaï au poste du premier vice-président. Après une semaine d’inutiles bisbilles, l’homme a été destitué pour être renommé à un autre poste clef, ce qui va relancer la polémique sur la rupture entre le président et son camp. Pour accentuer ce schéma, comme nous l’avions annoncé, il vient aussi de nommer au poste d’inspecteur général de la présidence, Ali Kordan, destitué par Mahmoud lui-même pour tricherie et corruption !


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Pour en savoir plus :
- Iran : Ahmadinejad, un rebelle provisoire
- (24 AVRIL 2009)

| Mots Clefs | Mollahs & co : Ahmadinejad |

| Mots Clefs | Nucléaire : Politique Nucléaire des mollahs |