Assemblée Générale de l’ONU : Points de vue de l’UE et des USA 04.10.2005 Préoccupations concernant le programme nucléaire iranien : les déclarations des représentants européen et américain. S’exprimant au nom de l’UE, le représentant du Royaume-Uni M. John Freeman a déclaré que « l’UE reconnaissait le droit inaliénable des parties au TNP de développer des programmes de recherche nucléaire à des fins pacifiques et de développement. » Toutefois, a-t-il rappelé, « l’équilibre doit être respecté entre les droits dont jouissent les États Membres et leurs obligations. Dans le cas précis de l’Iran, nous exhortons ce pays à suspendre sans délai sa production de matière fissile et d’uranium enrichi et de retourner à la table de négociations telles que prévues par l’Accord de Paris de 2004 associant ce pays, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne afin de restaurer la confiance quant aux intentions réelles de l’Iran. » « La résolution de l’AIEA du 24 septembre, qui reconnaît que l’Iran ne s’acquitte pas de ses obligations au titre du TNP mais a différé l’envoi de la question au Conseil de sécurité, donne à ce pays la possibilité de répondre clairement à la communauté internationale sur ses intentions », a rappelé Freeman. L’UE, pour sa part, est prête à reprendre les négociations dans le cadre convenu par les Européens et l’Iran en novembre dernier. Pour l’intervenant américain, le Secrétaire d’État adjoint à la maîtrise des armements M. Stephen Rademaker, la crainte principale en ce début de nouveau siècle est « l’acquisition d’armes de destruction massive par des groupes non-étatiques, à commencer par des groupes terroristes. » « Les inspections de l’AIEA ont mis en lumière près de deux décennies d’activité nucléaire clandestine », a poursuivi M. Rademaker. « Les États-Unis appuient dans ce cadre le Royaume-Uni, La France et l’Allemagne dans leurs efforts pour mettre en œuvre un mécanisme de garanties qui assurerait à la communauté internationale que l’Iran a abandonné sa quête d’armes nucléaires. » « Toutefois, l’Iran, en août dernier, a rompu l’Accord de Paris de 2004, ce qui a entraîné l’adoption par l’AIEA d’une résolution reconnaissant le non-respect des obligations de non-prolifération de ce pays et la possibilité de porter cette question devant le Conseil de sécurité des Nations Unies. » « Nous souhaitons que cela persuadera le Gouvernement iranien de retourner à la table des négociations prévues par l’Accord de Paris. En l’état, nous sommes d’avis qu’aucun pays ne doit être autorisé à transférer des matières nucléaires vers l’Iran. » Rappelant que les États-Unis avaient lancé à Cracovie, en Pologne, il y a deux ans, l’Initiative de sécurité contre la prolifération pour renforcer la capacité collective de arrêter les transports d’armes de destruction massive, il a noté que cette action avait permis de « mettre fin à la circulation d’équipements destinés aux programmes de missiles balistiques de certains pays, dont l’Iran. » |