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Ingérence des mollahs en Irak : la réaction Irakienne
03.10.2005

Saisissant l’occasion de la réunion, qui s’est ouverte hier à Djeddah, des huit ministres arabes des Affaires étrangères voisins de son pays, auxquels s’est jointe l’Algérie, pour traiter de la stabilisation de la situation en Irak, Hoshyar Zebari a donné libre cours à sa colère.



Excédé, il n’a pas mâché ses mots en parlant de la position qu’adoptent les pays arabes vis-à-vis de ce qui se passe dans son pays. Il s’en est notamment pris à la presse arabophone qu’il a exhortée à ne plus utiliser les termes de « résistants combattants » en faisant référence aux insurgés.

Si les pays arabes souhaitent la fin de l’ingérence iranienne en Irak, ils doivent l’aider à combattre les rebelles en cessant de les qualifier de « résistants combattants », a insisté le chef de la diplomatie irakienne.

Zebari est déterminé à demander à ses pairs arabes d’intervenir pour qu’il soit mis fin aux articles « trompeurs » dans la presse arabe sur la situation réelle que vit actuellement le peuple irakien.

« Quand ils appellent les terroristes des combattants résistants, cela ne nous aide pas », a-t-il dit. Il a particulièrement critiqué les pays voisins auxquels il reproche de ne pas empêcher les nombreux militants de passer les frontières pour lutter contre le gouvernement. Interrogé sur l’influence, voire l’ingérence même de l’Iran, le ministre irakien des Affaires étrangères dira : « L’absence d’un rôle arabe efficace permet de plus en plus aux autres pays de la région, dont l’Iran, de s’affirmer. Les pays arabes devraient mettre fin à leur pessimisme et leur indifférence », a déclaré le chef de la diplomatie irakienne.

Pour en revenir à la réunion des ministres arabes, présidée par Abdelaziz Belkhadem, représentant personnel du président Abdelaziz Bouteflika, elle a regroupé les représentants de l’Arabie Saoudite, de l’Irak, du Koweït, de la Jordanie, de la Syrie, de l’Egypte et de Bahreïn, ainsi qu’Amr Moussa, le secrétaire général de la Ligue arabe. Au cours de sa première réunion, le comité, formé en septembre, discutera d’un projet de la Ligue arabe destiné à mettre en place une stratégie arabe pour soutenir l’Irak.

Conformément aux dispositions de ce plan, il est prévu l’ouverture d’un bureau de la Ligue arabe en Irak, l’envoi d’une délégation pour rencontrer les différentes communautés irakiennes et la possibilité pour la Ligue arabe de dépêcher des observateurs pour le référendum et les élections de décembre prochain.

Cette rencontre a pour objectif d’œuvrer pour assurer l’unité de l’Irak, menacé d’éclatement avec l’émergence d’un État kurde au Nord, un État sunnite au Centre et un État chiite au Sud. Cela aurait pour conséquences de créer une véritable instabilité dans la région, voire même entraîner certains pays voisins dans le conflit.