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Iran : Washington tente une rencontre muette !
05.06.2009

Washington a fait savoir qu’il inviterait peut-être les diplomates iraniens en poste à l’étranger aux cocktails traditionnellement organisés par les ambassades américaines à l’occasion de la fête nationale du 4 juillet. L’annonce n’a eu aucun écho dans les médias iraniens.



Les Américains ne cessent de relancer Téhéran à engager le dialogue, mais les mollahs refusent car ils ne souhaitent pas faire le premier pas sans que Washington n’ait allégé les sanctions à leur égard sans quoi leur premier pas serait l’aveu d’une capitulation.

C’est ainsi que des rencontres fortuites programmées par les Américians ont échoué notamment à La Haye en marge de la conférence sur l’Afghanistan. A cette occasion,croyant bien faire, les Américians avaient fait état d’une poignée de main et d’échanges de quelsques mots, mais Téhéran a sèchement démenti, ce qui pourrait être assimilé à un pas en avant sans avoir obtenu une compensation. Plus proche de nous, les Américians ont proposé une rencontre amicale de foot : également refusée (pour l’instant) car assimilée à un pas en avant.

Cette fois, Washington semble avoir trouvé un compromis en évoquant l’invitation des diplomates iraniens en poste à l’étranger dans ses ambassades partout dans le monde sauf aux Etats-Unis.

C’est un pas en avant, mais en terrain neutre. Pour donner toutes les chances de réussite à ce projet, Robert Wood, le porte-parole du département d’Etat, a précisé que l’invitation resterait essentiellement symbolique, « car les diplomates américains qui les recevront ne sont pas autorisés par la loi de discuter de questions de fond avec leurs invités iraniens. »

Malgré ces précautions, le projet nous semble hasardeux. En l’absence d’une réponse immédiate, Washington a relancé les mollahs en invitant dès le lendemain le chef du bureau de la représentation des intérêts iraniens en Egypte, un certain Hossein Radjabi, à assiter le jeudi 5 juin au discours d’Obama à l’université du Caire. C’est son porte parole un certain Zakeri qui a fait savoir que Téhéran étudierait « la demande » !

On ignore si le milicien Radjabi est allé ou pas écouter le Salamaleykoum d’Obama de vive voix, mais il est peu probable qu’il l’ait fait. Il en sera de même pour l’astucieuse invitation aux cocktails de 4 juillet, les diplomates américains devront se passer de la présence silencieuse de leurs homologues barbus.


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Les enjeux géopolitiques de ce dialogue :
- Afghanistan : L’Iran envoie Larijani sonder les Américains
- (19 MARS 2009)

| Mots Clefs | Zone géopolitique / Sphère d’influence : USA |
| Mots Clefs | Enjeux : Rétablir les rel. avec les USA & Négociations directes |

| Mots Clefs | Institutions : Diplomatie (selon les mollahs) |