En janvier dernier, Téhéran avait annoncé triomphalement la signature d’un contrat de 402 millions de dollars avec Emirates Telecommunications Corp ou Etisalat, le principal opérateur de télécommunications aux Emirats Arabes Unis pour la vente de 49% d’une licence d’opérateur de téléphonie mobile pour une durée de 15 ans.

Par ce contrat, la compagnie émiratie s’engageait également à investir dans les deux premières années plus d’1 milliard de dollars pour doter l’Iran des infrastructures nécessaires de téléphonie mobile 3G.

Non seulement, l’investissement était risqué car passible de sanctions américaines, mais aussi en raison de l’absence totale de rentabilité dans ce secteur, il s’agissait d’un investissement à perte. De ce fait, nous l’avons interprété comme une initiative autorisée par Washington pour donner aux mollahs (ruinés) un avant-goût de ce qui les attendrait au cas où ils se montreraient plus conciliants.

Le défaut de paiement de la mise initiale ainsi que l’assurance de la compagnie émiratie de rester intéressée confirment cette analyse. C’est en fait Washington qui parle à travers Etisalat : il confirme son intention d’intercaler des promesses d’investissements et des sanctions privatives.

On a récemment assisté à un nouvel exemple de cette approche jumelée avec l’offre des trois plus grandes banques américaines d’investir directement en Iran peu après l’adoption de nouvelles sanctions contre l’Iran.

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La réaction iranienne à ce genre d’initiative :
 Citibank et Goldman Sachs proposent de s’installer en Iran
 (17 AVRIL 2009)