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Les mollahs se retirent du Protocole Additionnel
28.09.2005 ( nos commentaires )

Le parlement islamique d’Iran a décidé à une large majorité de retirer l’Iran du Protocole Additionnel au Traité de Non-Prolifération.



Ce protocole autorise notamment les inspections inopinées des installations nucléaires. La décision doit encore être validée par deux institutions. La crise a été relancée par l’adoption, samedi, d’une résolution de l’AIEA. Le texte ouvre la voie à la saisine du Conseil de sécurité de l’ONU sur le dossier nucléaire iranien.

Les pouvoirs du Parlement sont quasi inexistants : Le Guide Suprême peut s’opposer à chaque instant aux projets de loi et même annuler les votes des députés islamiques par son VETO et le Conseil des Gardiens [1] a également le pouvoir d’annuler les textes qu’il élabore.

Le pouvoir est exercé par le Guide Suprême, Khamenei, ou par le Conseil de Discernement du Bien de l’Etat. Cet organe est dirigé par l’ancien Président, Rafsandjani. Il trace la politique générale de l’Iran dans tous les domaines et tranche dans les conflits entre le Parlement et le Conseil des Gardiens.

Ces deux-là, Khamenei et Rafsandjani, restent pour l’instant sournoisement en retrait, mais il est prévisible qu’ils interviendront pour annuler ou ratifier les décisions du Président ou du Parlement. C’est une mise en scène bruyante dans le but de multiplier les procédures afin de gagner du temps (attendre le remaniement du Conseil des Gouverneurs en octobre ?) et de retarder les inspections ( pour déménager des centrifugeuses ou refaire le coup de Lavizan ? ).

- Sortie du Protocole Additionnel, la République Islamique se verrait autorisée à refuser les inspections inopinées.

- Or la résolution - et c’est le point essentiel - demande au directeur général de l’Agence, Mohamed El Baradei, de présenter un nouveau rapport (à une date non précisée), qui sera examiné au regard des articles 12-C et 3-B des statuts de l’AIEA, lesquels établissent un lien de cause à effet entre la constatation du « non-respect » et la Saisine du Conseil de Sécurité.

Si Téhéran s’avisait de mettre à exécution ses menaces d’une reprise de l’enrichissement, d’interdiction des inspections voire de sortie du TNP (ou du protocole additionnel), Mohamed El Baradei serait dans l’obligation de recommander une Saisine du Conseil de Sécurité.


Vive les sanctions ! Vive la fin du régime des mollahs en Iran !

Alléluia !