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Libération de Manuchehr Mohammadi
27.09.2005

Manuchehr Mohammadi a été temporairement autorisé à sortir de prison pour raisons médicales, afin qu’il puisse être pris en charge à l’hôpital pour sa gingivite et ses problèmes digestifs et rénaux. [Amnistie Internationale]



Au début du mois de septembre, Manuchehr Mohammadi a mis un terme à une grève de la faim qu’il avait entamée le 6 juillet en signe de protestation contre l’administration pénitentiaire, qui refusait de l’autoriser à sortir de prison afin qu’il reçoive des soins médicaux. Pendant qu’il observait cette grève de la faim, il serait tombé dans le coma. Sa famille n’avait pu lui rendre visite qu’une seule fois, le 20 juillet.

Manuchehr Mohammadi a eu de graves problèmes de santé en prison, dont certains auraient été causés par des actes de torture ou d’autres formes de mauvais traitements, ainsi que par ses conditions de détention. Il souffre d’une gingivite, affection qui se traduit par de graves saignements chroniques des gencives ainsi que par des douleurs lorsqu’il parle ou s’alimente. En avril 2005, un médecin de la prison lui aurait dit que sa gingivite s’était aggravée au point que, pour la soigner, on devait lui arracher toutes les dents et lui placer un appareil dentaire.

Manuchehr Mohammadi est accusé d’avoir joué un rôle de premier plan dans les manifestations étudiantes de juillet 1999. Il a été inculpé d’infractions apparemment liées à la sécurité nationale avant d’être condamné, à l’issue d’un procès inique, à une peine de treize ans d’emprisonnement, qui a par la suite été ramenée en appel à sept ans. À la fin du mois de novembre 2003, sa peine a été prolongée de deux ans : une année supplémentaire pour avoir parlé à des médias étrangers lors d’une permission de sortie, et une autre pour avoir émis des « opinions politiques » en prison.

Akbar Mohammadi, le frère de Manuchehr Mohammadi, est toujours sous traitement médical. Depuis juillet 2004, il bénéficie d’une permission de sortie prolongée pour raisons médicales.



IRAN-RESIST. se félicite de cette libération, mais tient à signaler que les frères Mohammadi ne sont pas explicitement partisans d’un régime laïque.