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Moscou calme le jeu et joue la prudence
27.09.2005

VIENNE, 26 septembre - RIA Novosti. La Russie intervient pour la mise en place d’un mécanisme de fournitures garanties de combustible nucléaire aux pays ayant renoncé au développement de leurs propres know-how (savoir faire) nationaux d’enrichissement d’uranium, a déclaré lundi à Vienne Alexandre Roumiantsev, chef de « Rosatom ».



Le directeur de l’Agence fédérale de l’énergie atomique de Russie a notamment fait cette déclaration, en intervenant à la 49-ème session de la Conférence générale de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) où il conduit la délégation russe.

Comme l’a fait remarquer Alexandre Roumiantsev, l’expérience russe prouve que l’un des mécanismes efficaces de garantie de telles livraisons « sont des accords intergouvernementaux bilatéraux qui prévoient les fournitures de combustible pour toute la durée de vie des centrales nucléaires, encore que de telles fournitures aillent de pair avec la livraison des centrales elles-mêmes, ainsi qu’avec le rapatriement du combustible brûlé au fournisseur ».

« Quoi qu’il en soit, nous estimons que le problème des garanties supplémentaires existe bel et bien, et que l’on devra le résoudre tôt ou tard », a indiqué le patron de « Rosatom ».

La centrale nucléaire « Bushehr » est l’unique projet de coopération entre la Russie et l’Iran dans le nucléaire, et il sera réalisé en stricte conformité avec le droit international et le règlement de l’AIEA. Comme l’a auparavant déclaré Alexandre Roumiantsev, la mise en exploitation du premier réacteur de cette centrale est prévue pour 2006.

Moscou et Téhéran ont signé un protocole sur les fournitures de combustible nucléaire en Iran et son rapatriement en Russie.

En dépit de l'absence apparente des problèmes dans les relations irano-russes, leur avenir reste plutôt vague et surtout à la lumière de la dernière décision du Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique. Autrement dit, 22 des 35 gouverneurs ont voté pour le transfert du dossier nucléaire iranien au Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies qui a toutes les possibilités pour frapper l'Iran de sanctions (et ce, jusqu'à l'introduction même d'un embargo économique et l'interdiction totale de toute expérimentation dans le nucléaire). Dans un tel cas, la construction du deuxième réacteur de la centrale nucléaire « Bushehr » devrait être repoussée sine die.