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L’Iran (ne) pourrait (pas) interdire les inspections nucléaires !
26.09.2005

Puisque le droit de l’Iran à développer une technologie nucléaire n’a pas été reconnu par l’Agence internationale de l’énergie atomique, les députés vont soumettre cette proposition de loi interdisant les inspections inopinées des installations nucléaires.



Un texte devrait passer « en urgence » en commission parlementaire, sans doute dans les prochains jours, pour obliger le gouvernement iranien à dénoncer le protocole additionnel du Traité de non-prolifération nucléaire, que Téhéran respecte sans que le Parlement l’ait ratifié.


Balivernes ! Les pouvoirs du parlement sont quasi inexistants : Le Guide peut s’opposer à chaque instant aux projets de loi et même annuler les votes des députés islamiques par son VETO et le Conseil des Gardiens [1] a également le pouvoir d’annuler les textes qu’il élabore.

Le pouvoir est exercé par le Guide Suprême, Khamenei, ou par le Conseil de Discernement du Bien de l’Etat. Cet organe est dirigé par l’ancien Président, Rafsandjani. Il trace la politique générale de l’Iran dans tous les domaines et tranche dans les conflits entre le Parlement et le Conseil des Gardiens.

Ces deux-là, Khamenei et Rafsandjani, restent pour l’instant sournoisement en retrait, mais il est prévisible qu’ils interviendront pour annuler ou ratifier les décisions du Président ou du Parlement. Cette procédure bruyante est mise en scène dans le but de gagner du temps et de retarder les inspections.

Le régime islamique est désemparé par cette résolution. Il semblerait que l’ensemble des sites pourrait déceler des traces d’uranium enrichi. Le régime des mollahs est pris au piège.

Il jongle avec les menaces de toutes sortes, ne pas ratifier le Protocole Additionnel, sortir du TNP, déstabiliser le Moyen-Orient : rien de bien efficace car toutes ses options révèlent plus en profondeur la nature gênante de ce régime qui ne s’assagit pas avec le temps et c’est même de pire en pire !

In fine cette résolution les conduira infailliblement au Conseil de Sécurité.

La résolution - et c’est le point essentiel - demande au directeur général de l’Agence, Mohamed El Baradei, de présenter un nouveau rapport (à une date non précisée), qui sera examiné au regard des articles 12-C et 3-B des statuts de l’AIEA, lesquels établissent un lien de cause à effet entre la constatation du « non-respect » et la Saisine du Conseil de Sécurité.

Si Téhéran s’avisait de mettre à exécution ses menaces d’une reprise de l’enrichissement, d’interdiction des inspections voire de sortie du TNP, Mohamed El Baradei serait dans l’obligation de recommander une Saisine du Conseil de Sécurité.

Alléluia !