Le point essentiel de la résolution !
26.09.2005
Le vote d’une résolution sur le dossier du nucléaire iranien, samedi 24 septembre, par le Conseil des Gouverneurs de l’AIEA est un véritable revers pour les mollahs. Explications.
La résolution et c’est le point essentiel demande au directeur général de l’Agence, Mohamed El Baradei, de présenter un nouveau rapport (à une date non précisée), qui sera examiné au regard des articles 12-C et 3-B des statuts de l’AIEA, lesquels établissent un lien de cause à effet entre la constatation du non-respect et la Saisine du Conseil de Sécurité.
Si Téhéran s’avisait de mettre à exécution ses menaces d’une reprise de l’enrichissement, voire de sortie du TNP, Mohamed El Baradei serait dans l'obligation de recommander une Saisine du Conseil de Sécurité.
Le régime des mollahs avait tablé sur le remplacement d’un « réformateur » par un « ultra » afin de donner un coup d’accélérateur « justifié » à son programme nucléaire. Les mollahs ont toujours atteint leurs objectifs en ayant recours à la menace.
Toutes leurs tentatives d’intimidation ont échoué et bien des pays siégeant au Conseil des Gouverneurs ont joué la carte de la prudence.
La résolution a soulevé une tempête en Iran. Les députés appellent à sortir du TNP et le président preneur-d’otages veut juger Rohani (le prédécesseur de Larijani) et le faire condamner.
Au Conseil des Gouverneurs, le sort des mollahs s’est joué sur 5 pays, quatre non-alignés dont l’Inde et la Corée du Sud.
Début octobre, le Conseil des Gouverneurs de l’AIEA sera remanié : trois pays très radicaux vont y entrer la Biélorussie, la Syrie et Cuba, et l’Union européenne va perdre un siège. La balance reste toujours en faveur des pays prudents.
Il sera donc un peu moins facile de dégager un consensus en faveur d’une Saisine du Conseil de Sécurité.
Le seul danger viendra comme toujours de l’UE : Les Européens, qui ne veulent surtout pas être à l’initiative de la Saisine, insistent sur la nécessité de trouver un moyen pour que l’Iran « sauve la face ». Ils ne sont pas hostiles à ce que la Russie et l’Afrique du Sud, deux pays charnières dans la contrebande nucléaire, mais deux pays « acceptables » pour Téhéran jouent les bons offices.
Les Européens sont conscients du manque de clarté du régime iranien et ils tablent sur la majorité existante de [+2 ou +3] au sein du Conseil de Gouverneurs et se disent « laissons faire… ».
Sachant que ni les bons offices de la Russie et de l’Afrique du Sud et ni le remaniement du Conseil n’éviteront aux mollahs de se trouver face à face avec les sanctions et la colère populaire, alors pourquoi prendre des risques inutiles et provoquer ce régime terroriste qui n’hésita pas à ensanglanter Paris en 1986.
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