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Iran-Japon : Le mollah et le samouraï se disputent la table-ronde
10.09.2008

Le régime des mollahs qui n’a cessé de narguer le conseil de Sécurité en qualifiant ses résolutions de papier sans valeur souhaite y siéger comme le représentant de l’Asie. La candidature tardive du Japon a décontenancé les mollahs qui se disent fâchés et demandent son retrait.



Le Conseil de Sécurité a 5 membres permanents et 10 membres non permanents issus des 5 continents élus pour un mandat de deux ans. La composition du groupe des membres non permanents est renouvelée par moitié par un vote à la majorité des deux tiers de l’Assemblée générale. En décembre 2008, 5 mandats seront à renouveler dont un des 2 sièges impartis à l’Asie (actuellement occupé par l’Indonésie).

Téhéran voit dans ce siège une tribune pour exprimer ses points de vue sur le nucléaire et le TNP, sur Israël et le Hezbollah ou encore sur la nécessité d’une charte musulmane des droits de l’homme. Il va sans dire qu’il voit également dans cette présence un moyen procédurier pour empêcher les travaux de ce Conseil dans l’adoption de nouvelles sanctions.

Pour obtenir les voies nécessaires, Téhéran a commencé à distribuer des prêts à certains Etats pauvres comme la Bolivie, qui soutient sa candidature, et il a également évoqué la nécessité de la présence d’un Etat musulman au Conseil. Cependant, par « un Etat musulman », les mollahs pensaient à leur propre régime qui avait déposé sa candidature pour ce siège depuis 1996.

Il faut croire que les efforts déployés par les mollahs, les dépenses, les contrats accordés, mais aussi les promesses faites aux Etats musulmans ou aux Non-alignés étaient sur le point d’aboutir, puisque les Etats-Unis qui avaient exprimé leur hostilité à cette élection ont demandé à leur allié le Japon de se porter candidat pour ce siège qu’il a occupé à 9 reprises.

L’année précédente, les Etats-Unis s’étaient aussi opposés à une candidature vénézuelienne. Le régime des mollahs qui a conscience des possibilités des Etats-Unis et leurs alliés a fait part de son mécontentement via ses différents représentants.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

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Khazaï, son représentant à l’ONU (ci-dessus), a critiqué cette candidature inopinée en reprochant au Japon de vouloir monopoliser le siège de l’Asie et en lui demandant de se montrer plus partageur. Araghchi, l’ambassadeur des mollahs au Japon, s’est dit attristé par le manque de courtoisie des Japonais qui savaient que l’Iran avait déposé sa candidature depuis longtemps. Visiblement très en colère, ce dernier n’a pu s’empêcher d’humilier ses interlocuteurs en déclarant que le Japon s’était abaissé à rester un membre définitivement non permanent et non un candidat digne d’accéder au rang de membre permanent.

Isolé, ruiné, privé de nouveaux contrats pétroliers et de leur manne de dollars, réprimandé par les Chinois, tenu à l’écart de l’OCS par les Russes, Téhéran comptait sur ce siège pour se maintenir à flot. Cette déclaration impolie et très loin de la réserve diplomatique montre le degré de son dépit.

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| Mots Clefs | Institutions : Diplomatie (selon les mollahs) |

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