Selon le régime des mollahs, 62 entreprises dont quatre étrangères - deux russes, une canadienne et une suisse – avaient répondu à cet appel d’offre pour 16 centrales, mais le choix s’est fixé sur 6 entreprises d’ingénieries iraniennes. Cependant, le problème est que personne n’avait entendu parler de cet appel d’offre brièvement évoqué en décembre 2007. Téhéran n’a évidemment pas donné l’identité des quatre entreprises étrangères évoquées !

Cette communication mystérieuse est en fait un appel du pied. Alors qu’il est ruiné, le régime des mollahs évoque de grands projets d’avenir, preuves de la soi-disant solidité de son économie. Il espère ainsi intéresser les investisseurs européens aux « potentiels du marché iranien » en faisant croire qu’il va attribuer ses bons contrats à d’autres !

C’est une technique érodée du régime et il y a recours quand il se retrouve face à des interlocuteurs unis. L’année dernière, il avait fait ce genre d’appel du pied à Areva dont il n’avait reçu aucune réponse puis à Nicolas Sarkozy fraîchement élu.

La preuve de l’artificialité de cette mise en scène est que ce soi-disant appel d’offre ne débouchera sur aucun projet concret : les six entreprises ont treize mois pour identifier les sites appropriés pour construire de nouvelles centrales atomiques ! En somme, ils ont gagné un appel d’offre sans connaître les sites, les contraintes qui y sont liées et le nombre des projets.

Les entreprises choisies n’ont rien à voir avec le domaine nucléaire. Mahab Qods et Tehran Berkely sont spécialisées dans les projets pétroliers, la dernière étant l’intermédiaire pour les contrats buy-back pour l’anglo-hollandaise Shell. Sazeh Pardazi construit de barrages, de plateformes pétrolières et des équipements portuaires… Qods Niroo est présenté comme une société d’ingénieurs conseils géologues, et Lar est totalement inconnu.

Quant à Khatam-ol-Anbia, une entreprise liée aux Pasdaran, elle est inscrite sur la liste des organismes sanctionnés par les américains, ce qui lui interdit toute activité nucléaire !

Tout ceci est un show médiatique pour agiter sous le nez de l’Europe les potentiels commerciaux du marché iranien.

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