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Iran : La semaine en images n°26
17.08.2008

Le monde entier vit à l’heure des JO, des images, des médailles, des moments d’émotion, mais pas l’Iran. Les Iraniens n’ont presque rien vu des jeux : la cérémonie d’ouverture a été censurée et les médias du régime n’y consacrent qu’une minute en fin de chaque JT. La raison de cette censure quotidienne : les JO coïncident avec l’anniversaire de l’Imam caché !



Bien que les mollahs ne montrent pas les images, les JO continuent de hanter les Iraniens notamment en raison des piètres résultats des athlètes iraniens et de la conduite très critiquée de leurs accompagnateurs. Aucun des 47 mollahs ou Pasdaran, des journalistes du régime et des diplomates en poste à Pékin ne se sont à aucun moment déplacés pour applaudir et soutenir les champions iraniens.

Désargentés et mal encadrés tout au long de l’année, ces derniers n’ont pour l’instant obtenu aucune médaille, aucun résultat, pas même une quatrième place, même dans les disciplines où l’Iran compte des champions du monde. C’est le cas de Hamid Sourian (ci-dessous) trois fois champion du monde dans la catégorie 55 k en lutte greco-romaine. Il a été éliminé avant la phase finale comme d’ailleurs tous les sportifs iraniens.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

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En lancé du disque, les Iraniens se sont placés derniers de leur groupe, le meilleur des deux athlètes s’étant classé 17ème ! Les basketteurs ont déjà perdu tous leurs matchs. En tir, le champion de l’Iran a fini à la 32ème place. En cyclisme, Hossein Asgari a fini à la 35ème place. En lancé du poids, Aminfar a été éliminé à la suite de 3 fautes. En judo, l’équipe iranienne a fini 21ème et son champion, le mieux classé de l’ensemble de la sélection iranienne a atteint la 5ème place.

En aviron, l’iranien Shadi s’est classé 26ème sur 33 concurrents et sa collègue Homa Hosseini, la porte-drapeau de la sélection, a terminé à la dernière place ! Qu’elle ait fini vivante dans son accoutrement étouffant est déjà un exploit.

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Il ne faut pas rire des performances des athlètes iraniens : ils sont à la même enseigne que leurs compatriotes. Ils vivent sous le seuil de la pauvreté et ils ont peu de moyens pour s’entraîner et atteindre le niveau de ceux qui viennent des pays où l’Etat soutient et bichonne les sportifs.

Dans le lot, il y a un cas particulier : celui du nageur Alirezaï, privé de compétition sur un ordre du représentant du régime. Motif : ne pas nager dans le même bassin que le nageur sioniste.

Agé de 23 ans, Mohammad Alirezaï avait gagné le droit de participer à ces jeux grâce à ses trois records d’Iran qu’il a battu en 3 mois et à son temps de qualification de 1’02’’98 à Dubrovnik.

Avant ces jeux, il avait confié que dans deux ans, il pourrait se mesurer aux 8 meilleurs nageurs du monde en 50 m brasse en y consacrant tous ses jours à venir. Le voilà compromis dans un geste politique idiot qu’il n’avait pas le choix d’éviter. Il pourrait être privé de son rêve.

Nous ne pouvons que condamner ceux qui se sont trompés de cible et ont écrit des lettres grandiloquentes pour demander des sanctions contre ce gamin des quartiers pauvres d’Ispahan qui est allé faire briller le nom de l’Iran à Pékin et ce, malgré d’énormes difficultés financières, une absence totale d’encadrement, de piscine d’entraînement et d’entraîneur digne de ce nom. Alirezaï est allé à Pékin avec sa bonne humeur, son maillot et son bonnet de bain, pour repartir sans gloire et très déprimé (selon son entourage). C’est bien dommage.

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Les problèmes de ce sportif n’étaient pas au centre des préoccupations du régime. Il fêtait l’anniversaire de l’imam caché qui par un roulement de l’année lunaire est tombé cette année au moment des JO et aussi pendant l’anniversaire de la « victoire du Hezbollah sur l’ennemi sioniste » !

Téhéran a donc pris ses distances avec les JO et censuré ses images empruntes d’une joie incompatible avec l’ambiance grave et morbide des célébrations de l’imam caché ou des martyrs du Hezbollah.

A cette dernière occasion, le régime a organisé une manifestation nocturne : moyen efficace pour dissimuler le nombre réduit des participants. Les photos ont été faites de manière à dissimuler l’absence de foule. Pour les plus flemmards, il y avait aussi des places assises !

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Parallèlement à cette soirée ratée, les mollahs ont a illuminé la ville (avec leur goût inné pour la décoration) et organisé une conférence internationale sur la doctrine politique de l’imam caché !

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Les différents dirigeants du régime se sont succédés à la tribune pour évoquer leur attachement à la charia. Le plus assidu était Larijani dont la position est affaiblie (en compagnie de son éléphantesque ami le bassidji gourmand Firouzabadi).

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Il y avait un absent de marque : son adversaire Rafsandjani qui était à la ville sainte de Mash’had, non pas pour discourir, mais pour laver le tombeau du 8ème imam des chiites, une manière de montrer un engagement religieux plus authentique !

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Bref, ce fut les JO du molla-isme ! Les caméras du régime n’étaient pas orientées vers Pékin, mais vers le Parlement du régime pour montrer les super athlètes de ces JOI, tellement plus sexys que les corps sculptés des athlètes réunis à Pékin.

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Et celui-ci qui est dorloté par Mahmoud, c’est l’imam cachet !