Iran Resist - Iran : La semaine en images (édition n°17)

Iran : La semaine en images (édition n°17)
15.06.2008

La semaine qui s’est achevée était placée sous le signe des voyages : Mottaki, le ministre des affaires étrangères, s’est rendu à Paris pour la conférence d’aide à l’Afghanistan, puis il est revenu à Téhéran pour recevoir Solana accompagné de directeurs politiques de la diplomatie des 6 sauf les Etats-Unis. Dans le même temps, différents officiels du régime ont reçu des émissaires sud-américains et africains qui ont accepté de servir de relais de blanchiment d’argent aux mollahs. Récit en images.

Le voyage le plus important de la semaine a été le déplacement à Paris du ministre iranien des affaires étrangère Mottaki. Le représentant du régime qui héberge les dirigeants d’Al Qaeda, arme les talibans avec des missiles russes et qui a expulsé des centaines de milliers de réfugiés afghans dans la zone contrôlée par les Talibans avait été invité à se joindre à l’opération pour pacifier le pays.

A Paris, Mottaki n’a pas parlé de l’Afghanistan, mais du déficit d’une diplomatie française indépendante (c-à-d anti américaine) dans le règlement de la crise nucléaire. C’est sans doute ce qu’il dit à Kouchner en pointant son doigt sur le chef de la diplomatie française.

Réponse de l’intéressé : La France tient fort… Tout va bien, vous allez le voir !

Malheureusement, en Iran, le pouce du OK, ce dit « bilakh » et équivaut à un doigt d’honneur vigoureux ! La délégation iranienne est morte de rire.

| Mots Clefs | Décideurs : Kouchner |

Après ce petit séjour parisien, Mottaki est rentré pour accueillir Solana qui devait lui remettre en main propre un document déjà transmis par voie diplomatique. Les deux hommes ont eu du mal à procéder à la remise du document, un peu à l’image des efforts de l’Europe de jouer les intermédiaires. C’est le langage des corps. L’effort pour trouver la main de l’autre, pour la serrer, pour attraper le document qui finalement amuse son receveur.

Si les gestes sont incertains avec Solana, les choses sont plus naturelles quand les représentants iraniens reçoivent les émissaires des pays endettés de la Zone Franc ou de l’OMC. Ces Etats aideront les mollahs à contourner les sanctions américaines. Cela s’appelle un renforcement de la coopération commerciale.

En fait, sous couvert d’investissements, l’Iran transfère des fonds vers des banques binationales en cours de création, mais surtout vers des entreprises locales de ces pays pauvres (endettés). La Zone Franc africaine est presque plus avantageuse pour les mollahs que l’espace OMC : en investissant dans la zone franc, les mollahs convertissent automatiquement leurs dollars des banques sanctionnées en bons euros d’origine inconnue.

Après le Niger et les Comores, le Congo qui appartient à la Zone Franc vient d’annoncer son intention de développer sa coopération commerciale avec l’Iran. Ci-dessus, le représentant bolivien en costume, le nigérien en boubou et le comorien dans un costume de roi mage très approprié pour le rôle qu’il entend jouer pour les mollahs.

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