Dana Perino, la porte-parole de la Maison-Blanche, a déclaré : « c’est le type de rhétorique qui ne sert qu’à isoler encore plus le peuple iranien »… « Malheureusement, ils (les iraniens) sont dirigés par un leader qui a un total mépris pour leurs pensées, leurs sentiments, leurs désirs, leur liberté, leur justice, leur démocratie » … Imité par le porte-parole du département d’Etat, Sean McCormack qui a dit : « Je ne peux cependant que souligner une fois encore que nous n’avons rien contre le peuple iranien : Nous aimerions que l’Iran et les Iraniens retrouvent la place qui leur est due au sein de la communauté internationale mais malheureusement cela ne se produira pas tant que le président Ahmadinejad et son gouvernement conduisent leur pays sur une voie très négative ».

Pour répondre aux propos d’Ahmadinejad, la Maison-Blanche n’a pas rappelé le nombre des orateurs épisodiques (Mottaki, Khatami, Rafsandjani) et surtout le contexte, c’est-à-dire la référence à Khomeiny, à la révolution islamique et ses objectifs (d’éradication d’Israël) inscrits dans la constitution du régime.

Il ne s’agit pas d’un oubli, mais d’un choix délibéré : les Etats-Unis veulent une entente avec la république islamique d’Iran, c’est pourquoi ils dissimulent la vraie nature du régime et se concentrent sur des critiques à l’égard d’Ahmadinejad seulement, le bouc émissaire idéal d’un régime dont il est un petit dirigeant sans aucun pouvoir constitutionnel.

La Maison-blanche a donc axé sa réponse sur la personnalité d’Ahmadinejad qui devient le seul obstacle entre les iraniens et leur désir de liberté au sein de ce régime dont les américains n’ont pas rappelé la nature profondément anti-républicaine et anti-représentative. Le même jour, McCain a fait des déclarations similaires devant l’AIPAC en se désolant qu’Ahmadinejad puisse éloigner les américains des modérés et encore des dissidents du régime.

S’il y a du mépris pour le peuple iranien, ce mépris vient des américains qui veulent les maintenir sous ce régime qui leur convient pour agiter avec son islam révolutionnaires l’Asie Centrale et les régions musulmanes de la Chine.

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