Faisaient partie de cette délégation Mahdi Ghazanfari, le vice-ministre du Commerce et président de l’Organisation de Promotion du Commerce, et Mohammad Nahavandian, le président de la Chambre iranienne de Commerce, d’Industrie et des Mines. Leurs interventions montrent que les attentes de Téhéran ne sont pas uniquement d’ordre économique.

Ghazanfari a parlé de l’économie iranienne comme d’un « lieu sûr pour l’investissement étranger » afin de plaider pour la création d’une commission « mixte de coopération économique sino-iranienne ».

Le lendemain, l’autre émissaire de Téhéran, Nahavandian, a déclaré que « l’Iran était le pays le plus sûr pour garantir les besoins énergétiques de la Chine », et que la « coopération réciproque entre Téhéran et Pékin dans le secteur économique garantirait les intérêts des deux pays ». Mais il a aussi précisé que « pour garantir sa sécurité énergétique, la Chine devait obligatoirement opter pour une coopération à long terme et stratégique avec la République Islamique d’Iran. »

Les mollahs cherchent un grand frère qui assurerait l’investissement et la protection stratégique (militaire). Une telle protection serait possible si les Chinois prenaient les mollahs sous leurs ailes au sein de l’OCS (organisation de Coopération de Shanghai).

Après avoir essuyé plusieurs refus de la part de Moscou et Pékin qui ne croient pas à la sincérité des mollahs, ces derniers avaient courtisé les membres mineurs de cette alliance, mais il semble qu’après avoir fait d’importants investissements dans ces pays, ils ont compris qu’il valait mieux aller frapper à la porte du directeur.

Cependant, ce que veulent les mollahs est une protection en échange du pétrole et non une coopération stratégique et les chinois le savent fort bien, c’est pourquoi, ils ont déjà refusé toute adhésion de l’Iran à l’OCS. Un changement pourrait se sceller autour de la création de bases militaires chinoises en Iran, mais il est certain que les mollahs refuseraient une telle demande, tout l’argent qu’ils ont détourné repose dans les banques britanniques et un revirement définitif à l’Est pourrait signifier le gel définitif de leurs avoirs à l’étranger.

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