La Cour d’appel britannique a confirmé qu’il était « pervers » d’inscrire les Moudjahidines du peuple sur cette liste et a donné l’ordre au gouvernement britannique de les retirer immédiatement de sa liste noire. C’est la joie dans le camp des Moudjahidines, joie doublement justifiée car c’est Washington, l’adversaire des mollahs, qui est le vrai instigateur de cette opération de mini retrait britannique.

En effet, actuellement le conflit est entre l’Iran et les Etats-Unis et les mollahs estiment que seule une entente avec les Etats-Unis peut les mettre à l’abri d’un renversement. Ils tiennent tête à Washington et le harcèlent sur le sol irakien ou afghan dans l’espoir qu’il renonce à sa condition de désarmement du Hezbollah pour pactiser avec Téhéran.

Étrangement dans cette confrontation, les britanniques protègent les mollahs et oeuvrent en coulisse (sur l’Irak ou le nucléaire) pour favoriser une entente qui renforcerait les mollahs. On peut citer parmi ces efforts, leur soutien à Obama qui va appliquer les recommandations de Brzezinski, le concepteur de la doctrine diplomatique américaine au Moyen-Orient et en Asie centrale, pour une entente totale avec les mollahs. Mais en attendant l’administration Obama, les britanniques doivent se contenter de l’administration Bush et rester ses alliés.

L’administration Bush continue à privilégier la méthode des demi-intimidations contre les mollahs : on le voit en Irak avec des accusations jamais suivies de sanctions ou les évocations indirectes de l’option militaire (« roulement inutile de tambours ») et il en est de même pour l’aide aux opposants aux mollahs. Au lieu d’aider ceux qui ont une base en Iran, les américains aident des faux opposants ou encore les Moudjahidines du peuple (détestés en Iran pour leur complicité active dans la révolution islamique).

Ce demi-soutien à des soi-disant adversaires des mollahs se fait comme le reste de manière intermittente pour laisser aux mollahs un temps de réaction. C’est pour cette raison que les américains ne vont pas jusqu’à retirer les Moudjahidines de leur liste des mouvements terroristes. Au lieu de cela, ils ont demandé à la Grande-Bretagne de les retirer de sa liste. Il y a aussi une petite vengeance contre les britanniques dont les influents médias penchent ouvertement pour Obama.

Les Moudjahidines ont raison d’être joyeux : les mollahs ne cèdent pas et l’entente est dans l’impasse, tout le monde a besoin d’eux pour enquiquiner les mollahs.

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