Selon Ali Asgari, directeur adjoint de la planification économique du régime, 60% des richesses économiques sont entre les mains de 20 à 30% des iraniens ce qui expliquerait que 15 des 69 millions d’iraniens vivent sous le seuil de la pauvreté. Ceci est une nouveauté car jusque-là le régime admettait 9 millions de pauvres.

Cependant, tout en restant dans les limites de la censure du régime, ce quotidien économique estime qu’Asgari n’est pas tout à fait sincère car ces 15 millions ou 17% des iraniens ne sont pas sous le seuil de pauvreté mais sous le seuil de la survie. Selon Sarmayeh, il convient d’ajouter à cette tranche totalement marginalisée, une autre tranche de 70% de la population aux revenus très modestes qui sont eux à la limite du seuil de la pauvreté.

On retrouve donc à quelques nuances près ce taux écrasant de 85% à 90% de foyers aux revenus modestes ou très modestes qui ne peuvent rien consommer des produits importés par les spéculateurs privés issus du clergé et des pasdaran pour le petit microcosme de la fratrie au pouvoir.

Par le plus grand des hasards, c’est justement le jour de la publication de ces chiffres que Delphine Minoui du Figaro a eu la brillante idée de publier un article pour affirmer que malgré les sanctions, la consommation se portait très bien en Iran et que les hommes d’affaires français feraient mieux d’y aller pour satisfaire 70 millions de super-consommateurs iraniens…