Dans le cas du Sri Lanka, il s’agit d’un retournement incroyable ! Le 24 septembre 2005, le Sri Lanka tout comme l’Inde n’avaient pas suivi les consignes des mollahs pour voter contre une résolution du Conseil des Gouverneurs de l’AIEA. Aussitôt les mollahs avaient décrété que le thé importé d’Inde et du Sri Lanka était impur, et que la République islamique d’Iran devait favoriser l’importation de thé en provenance de pays musulmans comme l’Indonésie.

Dans la foulée, Téhéran avait également informé le gouvernement indien de l’annulation du contrat gazier conclu en vertu duquel Téhéran devait livrer à New Delhi cinq millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) par an à partir de 2009 et sur une durée de 25 ans [1].

Ces temps sont loin et Téhéran a à nouveau besoin d’alliés : le régime a envoyé son représentant pour les intéresser avec des cadeaux. Ainsi on reparle de la livraison de gaz à l’Inde via un pipeline traversant le Pakistan, mais à un prix défiant la concurrence et le Sri Lanka a eu droit à deux milliards de dollars d’aide non remboursable pour le projet d’irrigation d’Uma Oya et l’extension de la raffinerie de Sapugaskanda, extension dont l’objectif est de rendre le Sri Lanka autosuffisant en kérosène et en bitume.

Cette raffinerie aurait été plus utile à l’Iran qui depuis la révolution n’est plus autosuffisant pour ses besoins en pétrole raffiné, mais au lieu de bâtir l’Iran, les mollahs continuent de dilapider l’argent de ses richesses pour s’acheter des protections internationales.

Mais bien que le Sri Lanka soit gagnant dans cette affaire, Il n’est pas sans danger de fréquenter le régime des mollahs. Le président Ahmadinejad a profité de son déplacement pour aller à la rencontre des ulémas musulmans du Sri Lanka et sans doute les sri-lankais devront-ils ouvrir leur territoire aux envoyés humanitaires très spéciaux de Téhéran.

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