Iran Resist - Pourquoi l’Iran souhaite maintenir un dialogue avec la France

Pourquoi l’Iran souhaite maintenir un dialogue avec la France
24.04.2008

Il y a deux jours les ministres des affaires étrangères des grandes puissances et des Etats voisins de l’Irak (dont l’Iran) se sont réunis au Koweït pour parler de l’Irak. Ces rencontres sont vitales pour le régime des mollahs car elles sont la preuve que ce régime n’est pas isolé sur la scène internationale comme on le prétend.
Preuves par images made in Iran.

Le représentant des mollahs n’a pas brillé à cette conférence où il ne s’est rien passé. Les médias du régime ont donc décidé de publier plutôt les images des rencontres qui se sont déroulées en marge de la conférence entre le représentant du régime et ses homologues européens, le Français Kouchner et le britannique Miliband, tous deux porte-paroles d’Etats publiquement très critiques vis-à-vis de Téhéran.

D’après les images, le courant passe mal avec le britannique (1^ère photo ci-dessous), mais en revanche l’ambiance semble plus détendue et franchement plus souriante avec Kouchner. Décidément les mollahs n’en veulent plus à Kouchner pour avoir évoqué le bombardement de l’Iran ou encore leur ingérence active en Irak. La principale agence de presse du régime (IRNA) a même consacré une dépêche à cette rencontre rappelant que les deux hommes se connaissent bien car ils se sont déjà rencontrés pour discuter en aparté le 3 novembre 2007 à Istanbul et le 24 janvier 2008 à Davos en marge du sommet économique mondial.

Selon l’IRNA, les deux ministres ont pu aborder ensemble les sujets d’intérêt commun pour les deux pays, c’est-à-dire, les questions régionales notamment de la situation au Liban et au Proche-Orient. Mottaki aurait indiqué que la fin de l’ingérence des pays étrangers au Liban était la seule solution à la crise politique dans ce pays et Kouchner lui aurait répondu que l’intervention étrangère dans cet état déchiré par la guerre était « inacceptable ».

Est-ce que cette conversation hallucinante a vraiment eu lieu entre le chef de la diplomatie française et un milicien terroriste qui avant d’accéder au ministère des affaires étrangères était justement le responsable de la logistique des attentats terroristes du Hezbollah au Liban ?

Peu importe la réponse à cette question pourtant fondamentale, ce qui compte pour les mollahs est de publier des photos de Kouchner très souriant en compagnie de leur représentant. Avant ce voyage néfaste au Koweït, lors d’un déplacement le 19 avril en Pologne, Bernard Kouchner avait encore évoqué de nouvelles sanctions contre l’Iran tout en précisant que la France souhaitait maintenir un dialogue avec les mollahs pour arriver à résoudre la crise nucléaire !

Force est de constater que les mollahs lui pardonnent ses excès de langage pour maintenir un dialogue avec la France qui est un palliatif à une reconnaissance réclamée de leur rôle régional au Moyen-Orient en particulier au Liban.

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