La confrontation entre troupes américaines et miliciens a repris lundi et a gagné en intensité mardi. Selon l’AFP, pour empêcher la progression des forces de la coalition, les miliciens de l’armée du Mahdi ont placé de nombreux engins piégés et ils harcèlent aussi les soldats américains dans des embuscades à l’arme légère et au lance-roquette RPG-7. Une marche qui devait être organisée par Sadr à l’occasion du cinquième anniversaire du renversement de Saddam Hussein a été reportée : l’heure est au combat. Moqtada Sadr menace également de revenir officiellement sur sa trêve en cours depuis août 2007.

« L’armée du Mahdi travaille main dans la main avec le peuple irakien pour la sécurité, la stabilité et la libération. S’il y a un intérêt à mettre fin au cessez-le-feu pour atteindre nos objectifs, alors ce sera annoncé dans un prochain communiqué », a déclaré Sadr.

Cependant, ses activités sont en contradiction avec la stabilité de l’Irak et même avec la sécurité de Sadr City. Il ne faut donc pas chercher une liaison logique entre la première et la seconde phrase de Moqtada Sadr. L’important est la menace d’une déclaration de guerre officielle aux américains. Sadr qui se réfugie en Iran au moindre danger pour sa vie et qui combat avec l’aide financière et militaire des mollahs parle à leur place : sa déclaration de guerre est celle du régime des mollahs !

Pourquoi ? | Ces violences et surtout cette déclaration interviennent alors que le général David Petraeus et Ryan Crocker, ambassadeur américain à Bagdad, doivent être entendus par le Sénat américain : Téhéran veut aussi être entendu à Washington pour obtenir une reconnaissance officielle de son rôle régional et non la simple évocation d’une (mauvaise) influence sur les chiites locaux.

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